Analyse de l’intervention de JIBIKA dans la Commune Rurale d’Amboasary

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Approche sociologique

 Sur le développement:
Le sociologue classique, Emile Durkheim a produit des interprétations riches sur l’évolution des formes sociales. Celles-ci restent parfaitement actuelles quand elles permettent une mise en lumière de certains aspects du « développement ». Le sociologue présente dans son ouvrage De la division du travail social (1893) une vision holiste du développement, aux accents de l’évolutionniste. Selon l’auteur, la division de travail résulte de l’accroissement de la densité sociale par l’émergence de la société moderne. D’où, l’auteur affirme que « Grâce à la division du travail, les rivaux ne sont pas obligés de s’éliminer mutuellement, mais peuvent coexister les uns à côté des autres »2. Cette coexistence vise à accroître les systèmes sociaux de production sociale.
 Sur l’intervention de JIBIKA:
En se focalisant sur le fonctionnalisme, nous voulons étudier la fonction d’un bureau d’expertise sociale telle que se présente l’association JIBIKA Fampandrosoana. Nous voulons donc savoir la contribution de cet organisme à l’amélioration des niveaux de vie des paysans. Le fonctionnalisme qui est issu de l’anthropologie de Bronislaw Malinowski affirme que chaque institution dans une société a sa propre fonction et est en interdépendance avec les autres. Et au cas où une institution n’effectue pas son rôle dans une société où elle se présente, on assiste à un dysfonctionnement de la société globale entrainant des problèmes parmi les membres. Avec cette méthode alors, nous pouvons déterminer la fonction sociale, économique ou culturelle de cette association et d’analyser si cette fonction est bien assurée avant de prévoir tout dysfonctionnement futur.
En se référant à la vision sociologique d’Emile Durkheim, l’accroissement des systèmes sociaux se reflète à des nombreuses formes de production sociale. En d’autre terme, les ONG, les Associations, les organisations sont des facteurs améliorant la production sociale. Sur ce, notre étude peut se référer à cette vision car nous pouvons constater une forme de système social au nom de l’association JIBIKA.

Essai de définition

 Développement:
Pour mieux connaître le concept, nous allons prendre la définition de Bernard Bret.
Selon lui : « Le terme développement, utilisé dans les sciences humaines, désigne l’amélioration des conditions et de la qualité de vie d’une population, et renvoie à l’organisation sociale servant de cadre à la production du bien-être »3.
Définir le développement implique donc de le distinguer de la croissance car cette dernière mesure la richesse produite sur un territoire dans une année et son évolution d’une année à l’autre. Elle ne dit rien sur ses effets sociaux.
Elle n’informe donc que peu sur le niveau de vie et encore moins sur la qualité de vie. Amélioration du bien-être, le développement relève donc davantage sur qualité du bien-être.
 Développement local:
Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) propose une définition du développement local comme une oeuvre de réalisation visant à améliorer d’une manière durable, les conditions de vie de la population résidant dans un espace déterminé, sur les plans institutionnels, géographiques et culturels.
Cela veut dire que : « Le développement local est un processus de diversification et d’enrichissement des activités économiques et sociales sur territoire à partir de la modélisation de ses ressources et de ses énergies. Il sera donc le produit des efforts de sa population, il mettra en cause l’existence d’un projet de développement intégrant ses composantes économiques, sociales et culturelles, il fera d’un espace de contiguïté et un espace de solidarité active »4.
 Développement durable:
Selon la définition donnée dans le rapport Brundtland en 1987, le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Pour le réaliser, trois préoccupations dites « les trois piliers de développement durable » dû être pris en compte : l’économie, la société et l’environnement. Ces trois piliers se tissent entre eux afin de satisfaire les besoins des générations actuelles et des futures.
En somme, le concept développement englobe plusieurs domaines à préciser la qualité de bien-être social, la dimension ou également le territoire et aussi la notion de durabilité. Selon le procédé du fonctionnalisme, le développement résulte de la coproduction des plusieurs institutions.
Pour contribuer à l’étude du développement durable, nous allons analyser dans la deuxième partie de cet ouvrage qui précède la dynamique organisationnelle de l’association JIBIKA Fampandrosoana.

Domaine Agricole :

– Sensibilisation et vulgarisation des nouvelles techniques à savoir le SRI

Domaine et Organisation paysanne :

– Création des associations à statut Organisation paysanne.
– Appuis à la demande de financement et montage de projet des communautés.
– Signature de contrat de financement.

Domaine Environnemental :

– Etude des impacts environnementaux.
– Ravitaillement de plantules.
– Appuis en pépinière et reboisement.
Après avoir traversé la première section, nous allons entamer dans la section suivante des études sur l’association JIBIKA relatifs au développement durable.

Le JIBKA Fampandrosoana par rapport au développement durable

Sur la dimension sociale :

Durant notre stage, on peut identifier à travers le déroulement du projet du JIBIKA Fampandrosoana dans la commune d’Amboasary des formes de valorisation de la dimension sociale.
Premièrement, toute exécution de travaux respecte la lutte contre le travail des enfants. Aucun individu sur notre échantillon n’est donc pas mineur.
Il en est à préciser aussi que le JIBIKA Fampandrosoana met un accent sur les structures organisationnelles de la localité où il intervienne c’est-à-dire, il considère les autorités locales (autorité administratives, « les zokiolona ») ainsi que la culture.
On peut aussi ajouter comme valorisation de la dimension sociale du projet JIBIKA Fampandrosoana la non-discrimination. Autrement dit, il prend compte le principe d’égalité entre homme et femme.

Analyse de l’intervention de JIBIKA dans la Commune Rurale d’Amboasary.

Cette étude sera consacrée aux résultats de notre enquête auprès des 50 individus choisis par notre échantillon (cf. tableau n°1). Puisque notre travail de recherche vise à connaitre les changements apportés par le projet, il est évident de se pencher sur la situation socio-économique de ces paysans.
Tout d’abord, nous allons présenter sous forme de tableaux les résultats de notre enquête concernant les caractéristiques socio-économiques de notre échantillon de la population.

Impacts du projet de JIBIKA Fampandrosoana

Lors de notre descente dans la Commune rurale d’Amboasary, on a observé diverses activités de JIBIKA Fampandrosoana. La première activité était le reboisement des nombreux terrains dégradés. Le travail consiste à planter des arbres appelées grevilléa pour freiner la dégradation des sols. Il y avait aussi des aides financières appelées « Tahirim-pokonolona » (Caisse communautaire) qui a pour objectif d’accroitre le niveau de vie des paysans par le financement des AGR.
Nous pouvons les classer en trois grandes catégories selon notre vision :
– à court terme .
– à moyen terme.
– à long terme.

A court terme :

Les actions à court terme sont généralement des activités qui visent à résoudre partiellement les éléments constitutifs du problème des paysans. En d’autre terme, elles visent à soulager les effets de la faible production dans un moment limité.
Sachant que la principale activité du JIBIKA Fampandrosoana consiste à embroussailler une grande zone dans la localité par la plantation de Grévilléa. La mise en oeuvre de cette activité s’est effectuée par des travaux HIMO. Dans chaque fokontany qu’intervient l’association, les travaux sont constitués de : création des creux ; fondation des barrages anti-feu et plantation de la plantule.
On a été informé par des paysans qu’une journée coûte environ 4000 ariary en effectuant un jour de travail HIMO.

Motivation d’entreprendre

La plupart des paysans dans la localité n’ont pas de revenu stable. Donc ils ont intérêt à créer des activités pour augmenter leur revenu. Ils sont généralement motivés par le faible revenu journalier, l’extension de ses agricultures, mais aussi l’inexistence d’activité. Le graphique ci-après nous montre les motifs de ces paysans à entreprendre avec la caisse communautaire.
D’après cette représentation graphique, neuf personnes soit 45% ont entrepris avec le financement de la caisse communautaire pour l’extension et l’amélioration de ses activités dont la majorité est dans le domaine agricole. Sur ce, l’activité consiste à renforcer et accroitre la production agricole par : l’extension des terrains cultivables, approvisionnement en engrais et insecticides, renforcement des matériels agricoles…
D’autre c’est-à-dire le 35% sont motivés par le faible revenu afin de satisfaire les besoins alimentaires de la famille. Sachant que le revenu journalier des ménages est instable parce que ceci dépend du rendement agricole et le prix du produit agricole, bon nombre de ces paysans ne couvrent plus leurs besoins alimentaires pendant la saison d’été. Ils sont donc motivés à entreprendre des petits projets pour renforcer leurs revenus.
Et d’autre c’est-à-dire le 4% ont mentionné qu’ils n’ont pas d’activité pendant la journée. La création d’AGR offre d’une part une activité mais d’autre part des sources de revenu.

Variété des projets des paysans :

La plupart de ces projets sont en général dans le domaine de l’agriculture, élevage et commerce. A part les petites entreprises agricoles, la marchandise de paddy et de PPN intéressent à des nombreuses femmes paysannes. Voici la représentation graphique de la variété des petits projets de ces paysans.
Le graphique ci-dessus nous montre que 45% des projets sont des petites entreprises agricoles, cela peut être dû à la professionnalisation de culture de légumes et d’autre variété de plantations à courte durée. Sachant que la plupart de ces paysans sont tous des agriculteurs, la plupart des projets touche le domaine de l’agriculture comme : l’approvisionnement en engrais chimique, insecticide et herbicide, l’aménagement des terrains
En outre, on a 40% de ces projets qui sont en général destiné à la marchandise de PPN et au commerce de paddy. Le commerce de paddy est une activité la plus pratiquée parce que c’est simple et rapide. Selon notre analyse, l’activité commerciale est plus souvent pratiquée par des femmes.
Et d’autres c’est-à-dire 15% sont composés de l’élevage de porcs et de diverses activités comme la fabrication de brique.

Analyse des résultats :

Durant notre stage au sein du projet JIBIKA Fampandrosoana dans la commune rurale d’Amboasary, nous avons observé auprès de notre échantillon de population leur raison d’entreprendre avec la caisse communautaire fournie par le projet, pour l’extension de leurs activités professionnelles dont la majorité sont agriculteurs vue que la production est faible surtout la riziculture (environ 3-4 t/ha).
D’autre raison, pour surmonter à ce problème de production, ces paysans en majorité féminins s’intéressent à la multiplication de ses AGR pour recouvrir les besoins de leurs familles. Sachant que l’approche au niveau des micro-finances est encore risquée pour eux, l’approche à la caisse communautaire reste plus simple et pratique pour financer leurs TPE.

A long terme

En dehors des actions à court et à moyen terme, nous allons étudier les impacts à long terme sur l’intervention du JIBIKA Fampandrosoana dans la commune rurale d’Ambosary.
Généralement, les impacts à court et à moyen terme touchent le secteur économique et social de la population tandis que des actions sur la sauvegarde de l’environnement visent le développement social à long terme. Pour mener cette étude, nous allons analyser l’arbre simplifié du projet de plantation de Grévilléa dans la Commune rurale d’Amboasary.
Tout d’abord, la plantation de Grévilléa consiste à l’amélioration de l’environnement. Le Grénilléa est un arbre très facile à cultivé surtout sur des terres dégradées. Comme le cas des montagnes subies par les « lavaka », la plantation de Grévilléa est la solution très pratique pour freiner la dégradation des « lavaka » et aussi lutter ses conséquences sur les rivières, les rizières, et les lacs.
En plus, le projet de plantation de Grévilléa améliore la condition environnemental parce qu’elle peut augmenter la précipitation de pluie et aussi de freiner les changements climatiques.
En somme, le projet touche en premier sur l’amélioration de l’environnement de la communauté, puis il assure l’amélioration de rendement agricole et assure enfin l’amélioration de niveau de vie pour recouvrir les biens être de la communautré.
Voici le schéma montrant la logique des résultats et les objectifs du projet de plantation de Grévilléa du JIBIKA Fampandrosoana dans la commune rurale d’Amboasary.

Approche « problème – objectifs »

Tout d’abord, il est très important de bien connaitre le principal problème de la communauté pour qu’un projet résolue, d’une manière opérationnelle, ledit problème. Pour y arriver, il est donc souhaitable d’établir un arbre de problème et un arbre des objectifs.

Reconnaissance du problème

Pour mieux reconnaitre le grand problème de la communauté, le cours intitulé « Atelier de projet sur l’ingénierie sociale » FPTSD 2012-2013 nous propose le montage d’un arbre de problème. L’arbre de problème consiste à définir un problème central et ses causes. L’arbre se présente sous formes d’un schéma qui montre d’une manière relative et causale des différents problèmes sectoriels qui entrainent le problème d’une communauté. Les problèmes sectoriels seraient traduit comme besoins de la communauté et doivent être hiérarchisés selon la priorité.

Fixation des objectifs :

Inversement à l’arbre de problème, l’arbre des objectifs répond, d’une manière convenable et objective aux problèmes que l’on avait identifiés. En d’autre terme, chaque secteur qui subit des problèmes doivent être apporté des solutions en visant le secteur clé qui élimine, d’une façon durable ces problèmes ; et chaque solution apportée serait définit comme objectifs spécifiques.

Vers un « projet opérationnel » :

Après avoir analysé sur ces deux points, le travail consiste alors à la réalisation de chaque objectif. D’où, il est important de mobiliser les parties prenantes : d’une part la population bénéficière sur la participation (approche participative) et d’autre part le projet sur le suivi et évaluation.

Approche participative :

L’Approche participative est une méthode qui autonomise les communautés en suscitant les prises de conscience, la compréhension et le sentiment de propriété qui aboutissent à des changements. Elle joue un rôle très important sur la réalisation du projet d’une part, mais aussi sur la continuité des changements apportés par le projet d’autre part. Cette approche met donc en évidence ce que l’on appelle : auto-développement.

Suivi et évaluation :

A part la mobilisation de la population, le point important du projet est aussi de réaliser systématiquement et périodiquement des séances importantes de suivi et d’évaluation.
Le suivi consiste à réaliser les activités pour la réalisation de chaque objectif spécifique tandis que l’évaluation consiste à mesurer d’une manière quantitative et qualitative l’atteint de ces objectifs. De ce fait, un bon suivi et évaluation du projet assure l’atteint de l’objectif global.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE CONTEXTE SUR LA ZONE D’ETUDE ET APPROCHE THEORIQUE
Chapitre 1 Monographie de la commune rurale d’Amboasary
1. Historique
2. Situation géographique
3. Délimitation administrative
4. Information Démographique
5. Information économique
6. Développement social et culturel
Chapitre 2 Zoom sur des contextes théoriques
I. Approche sociologique
II. Essai de définition
DEUXIEME PARTIE DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE DE L’ASSOCIATION JIBIKA FAMPANDROSOANA DANS LA COMMUNE RURALE D’AMBOASARY
Chapitre 3 Synopsis sur le JIBIKA Fampandrosoana
Section 1 Reconnaissance sur le JIBIKA Fampandrosoana
1. Généralités
2. Sens du nom
3. Objectifs de l’association
4. Activités
Section 2 Etude du projet de JIBIKA fampandrosoana par rapport au concept de développement durable
1. Aperçu global sur le développement durable
2. Le JIBKA Fampandrosoana par rapport au développement durable
Chapitre 4 Analyse de l’intervention de JIBIKA dans la Commune Rurale d’Amboasary
Section 1 Caractéristique de la population
1. Activité et profession
2. Activité Génératrice de Revenue
3. Taille de ménage
4. Dépense journalière
5. Approchement micro-finance
6. Types d’Agriculture
7. Production de riz chaque année
8. Utilisation des techniques agricoles
Section 2 Impacts du projet de JIBIKA Fampandrosoana
1 A court terme
2 A moyen terme
3 A long terme
TROISIEME PARTIE CRITIQUES ET AMELIORATIONS
Chapitre 5 Approche critiques et mélioratives sur le projet JIBIKA fampandrosoana
Section 1 Critiques
1 Handicap
2 Risque
Section 2 Suggestions
1 Approche « problème – objectifs »
2 Vers un « projet opérationnel »
Section 3 La condition de réussite d’un projet de développement
1 Les démarches à suivre
2 Les éléments nécessaires à la réussite d’un projet
Chapitre 6 Identification des problèmes dans Commune rurale d’Amboasary et proposition des améliorations
Section 1 Identification des problèmes.
1 Agriculture
2 Santé publique
3 Service administratif de la Commune
Section 2 Suggestion
CONCLUSION GENERALE

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