C’est Pas Sorcier : un nouveau modèle de vulgarisation ?
La genèse
Fractales
Fractales était une émission scientifique diffusée en 1992 sur Fr3 (l’ancienne appellation de France 3). Elle est née suite à un appel d’offre d’Hervé Bourges, ancien dirigeant de Fr3 à l’époque, qui recherchait des programmes scientifiques.
Fractales était une émission hebdomadaire dite « de plateau », d’une durée de 26 minutes, du genre débat. Deux présentateurs, Fred Courant et Patricia Saboureau,recevaient un ou plusieurs invités en studio et débattaient des dossiers, des reportages, ou des brèves présentées lors de l’émission. Patricia Saboureau a ensuite été remplacé par Jamy Gourmaud, qui expliquait parfois certains phénomènes sur le plateau de télévision.
La transition vers le troisième genre et l’accentuation du journaliste-vulgarisateur a donc commencé à ce moment-là.
C’est Pas Sorcier
Fractalesest devenue C’est Pas Sorcieren 1993 : seul le nom change, l’émission reste un magazine de plateau. Le nom C’est pas sorcier a été créé par Fred Courant et Jamy Gourmaud pour cette version.
En septembre 1994, une nouvelle version de C’est Pas Sorcier, avec un camionlaboratoire, voit le jour. Bernard Gonner, réalisateur pour C’est Pas Sorcier, travaillait auparavant avec Jérôme Bonaldi sur Dis Jérôme, qui était également une émission de vulgarisation scientifique dans laquelle Jérôme Bonaldi assurait le rôle du journalistevulgarisateur et s’aidait de maquettes pour expliquer les notions et phénomènes scientifiques abordés. Quand cette émission s’est arrêtée, Bernard Gonner a alors proposé l’idée des maquettes à Fred Courant et Jamy Gourmaud, et le camion laboratoire a été une idée commune aux trois. Les maquettes sont devenues un élément important de l’émission, elles étaient utilisées dans le but d’avoir un côté physique et de ne pas être dans le virtuel : « l’idée était que le public puisse le refaire chez lui sursa table de cuisine ».
L’émission reste donc un magazine hebdomadaire de 26 minutes avec cette fois trois présentateurs en alternance : Fred Courant et Sabine Quindou, en alternance sur les plateaux extérieurs, et Jamy Gourmaud, assurant seul les plateaux intérieurs.
Arrêt de l’émission et création du Monde de Jamy
Au bout de presque 20 ans de diffusion, le succès de C’est Pas Sorcier a fini par s’essouffler et les audiences ont diminué. Le côté pédagogique de C’est Pas Sorcier, qui était la force du programme, a aussi fini par lui causer du tort : il a été utilisé à l’école par les enseignants, et c’était au début un moment de loisir, les enfants étant contents de regarder l’émission. Avec le nombre grandissant d’émissions, C’est Pas Sorcier a été de plus en plus utilisé dans les écoles et est devenu un véritable outil pédagogique pour les enseignants. Mais l’émission a alors été associée à l’école dans l’esprit des enfants qui neprenaient plus de plaisir à la regarder chez eux.
De plus, les changements de direction au sein de France Télévisions ont entraîné à leur suite des changements de programmation. Et c’est ainsi que C’est Pas Sorcierfut annulé en juin 2013. Seule une partie de l’équipe reste alors pour travailler sur un nouveau projet avec Jamy Gourmaud en présentateur.
Le Monde de Jamyvoit alors le jour en septembre 2014 : il s’agit d’une collection de films documentaires de 110 minutes diffusés épisodiquement (c’est-à-dire 3 à 4 épisodes par an) et en prime-time sur France 3. La thématique reste découverte et science, avec la dimension science diminuée du fait du changement deformat et de case de diffusion de l’émission.
On considère ici que Le Monde de Jamyest la suite logique de C’est Pas Sorcier, et son utilisation des outils numériques fait donc partie de notre analyse.
Le modèle de vulgarisation de C’est Pas Sorcier
C’est Pas Sorcier est une émission de vulgarisation scientifique d’un format de 26 minutes diffusée sur France 3 de 1994 à 2014 et rediffusée depuis sur France 4. L’émission s’adresse à un public jeune avec pour cible principale les 6-15 ans.
Les éléments de base
Chaque émission traite d’un seul sujet : les cervidés, les cheveux, la vanille, … Un journaliste est sur le terrain (Fred Courant ou Sabine Quindou), dans l’espace-monde, où il rencontre les savants généralement sur leurs lieux de travail. Il joue le rôle de l’explorateur mais prend aussi celui du profane, etinterroge tour à tour les savants et le deuxième journaliste.
Le deuxième journaliste (Jamy Gourmaud) joue le rôle du vulgarisateur : il se situe dans l’espace-charnière, dans un studio représentant un camion-laboratoire où il explique plus en détails les notions introduites par le savant interrogé ou le journaliste-explorateur, à l’aide de maquettes animées. Les deux journalistes jouent des rôles complémentaires, l’explorateur et le savant, et les plateaux extérieurs et intérieurs forment ainsi les deux piliers de l’émission.
Enfin, une partie expertise vient compléter les informations données par les deux journalistes et les savants et élargit le sujet à l’aide de reportages commentés en voix-off par un troisième personnage (la petite voix), n’apparaissant jamais à l’écran.
Le quatrième personnage, Marcel, le chauffeur du camion, n’apparait jamais à l’écran et ne parle jamais non plus, il est seulement évoqué par les autres personnages. Son rôle consiste à apporter un relief comique, ainsi qu’une touche de réalisme au concept du camion-laboratoire qui se déplace.
Le modèle de vulgarisation
« C’est un modèle assez simple : on se pose des questions que tout le monde se pose, on reprends à notre compte le questionnement du public, les idées reçues… et on les éclaire. »
C’est Pas Sorcierreprend le modèle original de vulgarisation introduit par Fontenelle, celui du discours entre profane et savant. Ce discours a lieu entre le journaliste explorateur et les savants rencontrés, mais surtout entre le journaliste-explorateur et le journaliste-savant. Si ce dernier est l’incarnation du vulgarisateur à l’écran, le journaliste explorateur peut aussi l’incarner lorsqu’il nous emmène dans l’espace-parcours. L’image et les maquettes animées jouent également un rôle prépondérant dans la vulgarisation de
C’est Pas Sorcier. Elles sont toujours accompagnées par un journaliste ou une voix-off.
L’émission se construit ainsi : on pose d’abord une question sur un grand sujet, puis on va sur le terrain pour essayer de se confronter à la réalité. On découvre cette réalité mais il y a des phénomènes que l’on ne comprend pas ; par exemple il faut déjà comprendre ce qu’est une cellule avant de pouvoir la modifier. Etune question en entraînant une autre, la construction du modèle se fait donc en escalier. » La mécanique est assez simple, c’est la réalité et le concept et puis le questionnement et l’éclairage, et enfin l’expertise qui vient compléter ça . » Le reportage permet d’élargir encore plus le sujet, en utilisant des archives, en se projetant dans le futur, ou en cherchant des exemples à l’étranger.
Le modèle de vulgarisation est très didactique, ce qui explique le succès qu’a rencontré l’émission auprès des enseignants comme outil pédagogique.
Le discours employé
Le ton employé dans l’émission est très pédagogique, mais il est aussi souvent teinté d’humour. Rien que les titres des épisodes sont régulièrement construits sur des jeux de mots, eux-mêmes construits autour du sujet traité (ex : « Les sorciers se coupent les cheveux en quatre » pour l’émission sur les cheveux).
Dans une émission télévisuelle, l’image est prépondérante : le discours de vulgarisation utilise donc moins de reformulation et de paraphrase. Les images sur le terrain et les maquettes dans le camion forment le support de basesur lequel s’appuie le discours du vulgarisateur. On s’adresse ici à des profanes entre 6 et 15 ans ce qui n’empêche pas d’utiliser le terme scientifique adéquat, qui est explicité pour que les plus jeunes comprennent.
Le choix des sujets
L’équipe éditoriale de C’est Pas Sorcier a toujours eu une grande liberté dans le choix des sujets traités et ne s’est jamais limitée. En dehors des sujets scientifiques « classiques », l’équipe a abordé des thèmes comme l’histoire des grandes religions monothéistes, ou le football. Elle n’a pas non plus hésité à s’emparer de certains sujets polémiques comme les OGM ou les déchets nucléaires : sur ces sujets le but était alors de faire un état des lieux et d’apporter un éclairage en donnant les différents points de vue.
Les seuls limites venaient de la construction de l’émission basée sur l’alternance entre plateaux intérieurs et plateaux extérieurs : « Certains sujets pouvaient être bon pour l’extérieur mais pas pour le camion, et inversement. Un sujet sur Mars par exemple, était plus simple pour moi en intérieur que pour Fred en extérieur. Et d’autres sujets étaient plus spectaculaires, comme celui sur l’escalade qui était très spectaculaire en extérieur mais beaucoup moins en plateau . » L’autre limite venait du public-cible, les 6-15 ans : « (…) on ne pouvait pas non plus faire des choses trop compliquées pour notre public cible . »
Analyse de l’influence des outils numériques sur C’est Pas Sorcier
Nous aborderons la question des changements majeurs de la télévision causés par le numérique avant de s’intéresser à notre cas d’étude. Les résultats de notre analyse sur C’est Pas Sorcier sont présentés selon les différents impacts qu’a eu l’utilisation des outils numériques sur l’émission. Cette analyse s’est basée sur les entretiens menés avec les membres de l’équipe du Monde de Jamy, ainsi que les observations menées pendant 6 mois au sein de la rédaction de l’émission.
Les apports du numérique à la télévision
La notion de numérique et de ses outils
Définition
Le mot « numérique » désigne dans le langage courant tout ce qui touche à l’informatique. C’est un mésusage d’un adjectif qui provient à l’origine du vocabulaire technique et désigne « un mode de traitement automatisé du signal : en informatique, le signal numérique a remplacé le signal analogique. Le terme est utilisé dans d’autres domaines que l’informatique ou les télécommunications : ainsi la photographie numérique a-t-elle remplacé la photographie argentique, et la télévision numérique la télévision hertzienne. » Internet est ainsi une technologie basée sur l’utilisation du numérique et désigne un réseau, constitué de multiples réseaux, qui englobeles messageries par exemple. Le Web est une des applications d’Internet et est utilisé par l’internaute pour se rendre sur un site Web, via un navigateur. C’est pourquoi nous utiliserons dans ce mémoire le terme de site Web, et non de site Internet.
Historique
C’est IBM en 1937 qui présenta le premier ordinateur de l’ère informatique moderne.
Dès le milieu des années 1960 la messagerie instantanée et le courrier électronique permettent aux personnes ayant accès aux ordinateurs des universités américaines de se relier entre eux. C’est au cours des années 1970 que l’ordinateur personnel sort des universités et commence sa diffusion.
L’origine d’Internet remonte aux années 1960, avec la création de l’ARPANET en 1965 pour faciliter les télécommunications entre chercheurs. L’Internet développé dans les années 1980 était alors essentiellement universitaire et institutionnel. Au début des années 1990, Internet adopte le protocole HTTP et les URL, et commence sa diffusion de masse.
En 1989, le physicien et informaticien Timothy Berners-Lee participa à la création du « World Wide Web » (abrégé « Web »). Selon lui, il s’adressait tout d’abord aux scientifiques. En effet, le Web avait été conçu initialement pour permettre aux physiciens d’accéder facilement à leurs données, indépendamment de leur lieu de travail.
À la fin des années 1990, les blogs deviennent accessibles à des personnes sans formation informatique. Et au cours des années 2000, le téléphone mobile devient un mode majeur de télécommunications.
L’impact du numérique sur les émissions de télévision
Le secteur audiovisuel a été déstabilisé par l’explosion du numérique : les ressources publicitaires ont migré en direction d’Internet et des chaînes thématiques, ce qui entame structurellement son chiffre d’affaires.
Par ailleurs, la télévision connectée à Internet se développe à vive allure en Europe et constitue également une menace pour les chaînes de télévision en clair en raison de son potentiel de détournement des ressources publicitaires. Elle se présente comme une véritable boutique à contenus audiovisuels interactifs ou non (vidéo, jeux, télévision payante ou gratuite, contenus du Web etc.) et se retrouve donc en concurrence direct avec les chaînes de télévision. Ces dernières savent réagir en adaptant leur offre et en intégrant le téléspectateur dans le choix, voire l’élaboration de leurs programmes, par le truchement de tous les moyens de communication ciblés existants (télévision de rattrapage, messageries, réseaux sociaux etc.). On assiste ainsi à une mutation rapide des chaînes de télévision en clair.
La transformation des métiers
Un travail d’enquête presque inchangé
C’est Pas Sorcier a été créé officiellement en 1993, soit deux ans après la diffusion d’Internet vers le grand public. La rédaction de l’émission comprenait alors deux ordinateurs mac, un minitel et plusieurs téléphone.Il n’y avait pas encore de connexion Internet, donc aucune boîte mail, et les journalistes ne possédaient pas non plus de téléphone portable. La rédaction comprenait également une grande bibliothèque, remplie d’ouvrages commandés selon les sujets traités, d’encyclopédies, et d’annuaires.
Après qu’un sujet soit confié à un journaliste, il commence un long processus de collecte d’informations. Il commande des ouvrages spécialisés, lit les articles de presse sur le sujet, reçoit de la documentation des instituts de recherche ou encore se rend en bibliothèque pour emprunter d’autres livres. Une fois le sujet cerné, le journaliste contacte alors un ou plusieurs spécialistes par l’intermédiaire des services de presse ou des annuaires des instituts de recherche. Dans les années 1990, La Cité des Sciences possédait notamment un bureau nommé « Science Contact » qui centralisait tous les médiateurs et les chercheurs scientifiques et les répertoriaient en fonction de leur domaine de spécialité. Les journalistes pouvaient alors être mis en contact avec le spécialiste le plus approprié en fonction du domaine traité. Ce travail de recherche passe aussi par des rencontres avec ces spécialistes, directement sur leur lieux de travail.
L’élaboration de C’est Pas Sorciernécessitait la collaboration des scientifiques : pour aider les journalistes à comprendre les sujets, mais également pour valider les informations diffusées par l’émission.
Internet, et avec lui les e-mails, arrivent en 1998à la rédaction. Si les e-mails favorisent les échanges entre les membres de l’équipe, ils ne changent en rien les cinq grandes étapes nécessaires à l’élaboration d’un épisode : la réunion pré-scénario, la réunion scénario, la réunion préparation maquette, la réunion maquette, et enfin l’écriture des textes. L’e-mail est surtout un moyen supplémentaire pour contacter les scientifiques. Internet, et surtout le Web, permet d’accéder aux informations plus facilement, notamment les données internationales. Les publications et les dossiers spécialisés peuvent se retrouver désormais en ligne, ce qui facilite en partie le travail de collecte d’information du journaliste. En partie seulement, car le nombre de ressources disponibles avec Internet est immense, et les sources ne sont pas toujours fiables, il lui faut donc désormais faire le tri parmi ces informations. Il est toujours nécessaire de contacter les spécialistes du sujet, même si les contacts diminuent, et que les journalistes se déplacent moins dans les instituts de recherche. L’utilisation des ressources en ligne permet de poser des questions plus précises à ces spécialistes : le travail de « dégrossissement » du sujet, qui se faisait auparavant avec leur aide se fait désormais à l’aide d’Internet.
Globalement, le travail d’enquête des journalistes n’a pas changé : l’arrivée d’Internet dans la rédaction a permis d’obtenir plus de ressources facilement, et de limiter les déplacements. Mais le contact avec les chercheurs et les spécialistes est toujours nécessaire, et l’e-mail n’a pas remplacé l’appel téléphonique, il est juste devenu un moyensupplémentaire d’échanger de l’information.
L’allégement du matériel
En 1993, les caméscopes utilisés pour les tournage sont lourds et imposants. Ces caméscopes enregistrent le son et les images sur des bandes vidéos et les tournages en extérieurs nécessitent donc d’emmener plusieurs valises de cassettes vidéos, ainsi que beaucoup de projecteur pour la lumière souvent mal captée par ces caméscopes.
Les déplacements se faisant généralement en train, le nombre de bagage est conséquent et l’équipe de tournage devait veiller à n’en perdre aucun.
Les premiers caméscopes numériques arrivent sur le marché en 1996, et enregistrent sur des cassettes de petites tailles. Ce n’est que vers 2004-2005 qu’apparaissent de nouveaux types de caméscopes pouvant enregistrer sur disque dur ou sur DVD. Les dernières générations de caméscopes disponibles en 2015 sont dotés de disque dur ou de mémoire flash ou à cartes.
La diminution de la taille des cassettes et le passage ensuite au disque dur et aux cartes mémoires permet de diminuer également la taille des caméscopes. La récupération des rushes est plus aisée avec les dernières générations de caméscopes qui sont équipés d’une prise USB : le transfert de vidéo se fait directement sur l’ordinateur qui reconnait le caméscope comme un disque dur externe, ou par la carte mémoire. Aujourd’hui certains réalisateurs utilisent même des appareils photos numériques à haute résolution pour filmer des documentaires destinés à la télévision. Ainsi Le Monde de Jamy est parfois filmé avec un Reflex Canon EOS 500.
De la même manière, les images d’archives nécessaires pour les reportages étaient uniquement disponible sur bande-vidéo. Il était donc non seulement difficile de les visionner avant de les acheter, à moins de pouvoir se rendre sur place, mais leur conservation posait aussi problème. Conserver des bandes vidéos spécifiques pour créer une banque d’image prenait une place considérable, que la plupart des entreprises ne possède pas. La documentaliste de l’émission s’adressait alors à des organismes comme l’agence Kharbine Tapabor, le service de documentation de France 3, l’INA (Institut National de l’Audiovisuel), ou encore Gaumont-Pathé. La numérisation des images et leur stockage en ligne ou sur disque dur (qui ont également diminué de taille), permet aujourd’hui d’avoir de nombreuses banques d’images en ligne, comme celle de Getty Image qui commence à vendre des vidéos en 2006 et distribue notamment les images de la BBC. Les documentalistes et chargés de production peuvent visualiser les images sur le site Web de chaque banque avant tout achat définitif d’un simple fichier vidéo téléchargeable via le même site Web.
Les cassettes ont donc progressivement disparue de la rédaction au profit des fichiers vidéos, stockés sur des disques durs. Le matériel de tournage s’est allégé, et l’équipe de tournage en même temps. Le Monde de Jamyn’a ainsi plus que quatre membres dans son équipe de tournage : un réalisateur, un cadreur, un ingénieur-son et le présentateur.
Le second écran
Le second écran est apparu sur le site Web de l’émissionLe Monde de Jamyen 2014. Ce dispositif est une timeline apparaissant au cours de la diffusion d’un épisode, sur le site Web de l’émission, et avec différents éléments complémentaires qui remontent au fur et à mesure. Il existe donc une timeline différente pour chaque épisode, qui est toujours disponible après la diffusion sous l’onglet « Contenus additionnels » du site Web . C’est avant tout un dispositif de live mais qui est aussipérenne.
Les contenus du second d’écran sont choisis par un des journalistes de l’émission, en collaboration avec le reste de l’équipe éditoriale, et incluent des souvenirs de tournage, des informations complémentaires scientifiques comme des vidéos YouTube expliquant un phénomène, des liens vers les travaux des scientifiques rencontrés ou vers le site d’un explorateur croisé. Le but de ce dispositif est de fournir le plus d’informationscomplémentaires possibles à l’émission.
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Table des matières
Introduction
Partie 1 : Les émissions de vulgarisation scientifique à la télévision française
I/ La vulgarisation scientifique, une composante dela culture scientifique et technique
1. Historique simplifié de la vulgarisation
2. Le paradigme du troisième homme
3. Un discours adapté
II/ Les spécificités de la vulgarisation scientifique à la télévision française
1. L’émission de télévision
Réception et émission
Les genres télévisuels
2. Une brève histoire de genre
3. Une diffusion à grande échelle
4. La construction de la science à la télévision
La spécificité du langage télévisuel
La mise en scène de la science
Les espaces de la science
4. Aperçu des émissions scientifiques existantes en2015
III/ C’est Pas Sorcier : un nouveau modèle de vulgarisation ?
1. La genèse
Fractales
C’est Pas Sorcier
2. Arrêt de l’émission et création du Monde de Jamy
3. Le modèle de vulgarisation de l’émission
Les éléments de base
Le modèle de vulgarisation
Le discours employé
Le choix des sujets
Partie 2 : Analyse de l’influence des outils numériques sur C’est Pas Sorcier
I/ Les apports du numérique à la télévision
1. La notion de numérique et de ses outils
Définition
Historique
2. L’impact du numérique sur les émissions de télévision
Le passage à la télévision numérique
La délinéarisation
La multiplication des écrans
La social TV
II/ La transformation des métiers
1. Un travail d’enquête presque inchangé
2. L’allégement du matériel
3. Un montage simplifié
III/ L’enrichissement des contenus
1. L’introduction de la réalité augmentée et des écrans
2. Le second écran
IV/ Le renforcement des liens avec le public
1. Le site Web
Le forum
2. Les réseaux sociaux
Facebook
Twitter
V/ Une diffusion plus étendue
1. L’offre replay et VOD
2. La chaîne Youtube
Partie 3 : Faut-il repenser les émissions de vulgarisation scientifique ?
I/ Les outils numériques comme extension de la télévision
1. Transmédias et web-documentaires
2. L’exemple de France Télévisions
On n’est pas que des cobayes !
Allô docteurs
3. L’exemple d’Arte
Future Mag
II/ Vulgariser sur des supports indépendants de la télévision
1. Les Web TV scientifiques
L’exemple d’Universcience.TV
2. Les chaînes Youtube de vulgarisation
3. Le projet de l’Esprit Sorcier
Discussion
Conclusion.
Bibliographie
Table des figures
Résumé