Analyse de l’inflation aux comores

Depuis le début du 20e siècle, le monde entier vit avec les effets de l’inflation à nos jours, on a toujours pas eu une solution décisive qui élimine totalement l’inflation sans problème et qu’il n’existe pas un pays qui ne souffre pas du mal du siècle. C’est dans cette perspective que nous avons jugés nécessaire de conscientiser et de rappeler aux lecteurs ce qui aggrave la vie des comoriens.

Les Comores est un pays qui souffre économiquement. Parmi les pays de la zone francs, il est celui que l’économie est moins avancée. Le pays est parmi ceux qui ont des taux d’inflation remarquables. En effet deux grands types de pays de la zone pouvaient être différenciés au bout de trois ans en glissement annuel (90-93): les pays à taux d’inflation modérée inferieure à 50%, les pays sahéliens membre de l’UEMOA non limitrophe du Nigeria (cote d’ivoire 45%, Sénégal 47%, Mali 38%, Burkina 34%, et la République Centrafricaine 49%. Les pays à taux d’inflation supérieure à 50%/ :pays voisin du Nigeria (Benin 58%, Niger 53%, Tchad 62%, Togo 62%, et / ou les pays pétroliers tels le Cameroun 52%, le Gabon 51%, la guinée équatoriale 64%, plus les Comores 50%.

SITUATION PHYSIQUE (GEOGRAPHIQUE) 

Située à l’entrée du canal de Mozambique dans l’océan indien, à 300km de Madagascar d’une part et de la côte sud est du continent africain d’autre part. L’union des Comores couvre une superficie de 2 235km2 repartie sur quatre îles d’origine volcanique : Grande Comore : 1 147km2 , Anjouan : 424km2 , Mohéli : 290km2 , Mayotte : 374km2 , cette dernière est restée sous l’administration française. Les Comores ont un climat tropical avec deux saisons : la saison fraîche et sèche qui va de Mai à Octobre et la saison chaude pluvieuse qui va de novembre à Avril, avec une température variant entre 15°c et 33°c. Ces îles sont distantes entre elles d’environ 30 à 50km, isolées les unes des autres par des profondes fosses sous marines. Selon les phénomènes des points chauds, le volcanisme récent est responsable de la formation de l’archipel. La Grande Comore, la plus grande, s’étale sur 1 147km2 est dominée par le volcan Karthala, elle abrite sur sa côte occidentale, Moroni capitale de l’union des Comores. L’île de Grande Comore est la principale zone économique de l’Union. La principale ressource de devise y est la culture de la vanille.

L’île souffre d’un manque cruel d’eau, en effet les roches volcaniques ne retiennent pas l’eau et il y a peu de source, ce qui limite l’agriculture vivrière surtout dans les zones haute de l’île ou s’étendent pourtant de vastes zones herbeuses. D’autre part l’agriculture sur les pentes volcaniques à fort dénivelé provoque une grande érosion des sols. La production des fruits et des légumes y est aussi insuffisante. D’autre part les habitudes alimentaires prises de consommer des produits exotiques (farine, riz, pomme de terre…) déstabilisent la production. Mohéli plus au sud est la plus petite avec 290km2 et a pour capitale Fomboni. L’île de Mohéli est la plus ancienne des îles de l’Union des Comores, et contrairement aux autres, elle possède des sols argileux qui peuvent retenir l’eau. C’est également la plus petite de ces îles. L’île possède de nombreuses plages de sable blanc où viennent se reproduire les tortues vertes. Un parc marin à été créé en 1999 en partenariat avec les associations villageoises. Cette initiative exemplaire a été finaliste pour le prix de l’Initiative Équateur par les Nations unies en 2002.

Anjouan située au milieu de l’archipel, couvre 424km2 et a pour capitale Mutsamudu. L’île d’Anjouan est la principale zone de production agricole de l’Union. Les principales ressources de devises sont la vanille, l’ylang-ylang et le girofle, ces deux dernières productions étant récoltées principalement dans l’île. La production des fruits et des légumes y est aussi importante et des exportations ont lieu vers Mayotte. On y cultive également un peu de riz, mais très insuffisamment pour l’autosuffisance. D’autre part les habitudes alimentaires prises de consommer des produits exotiques (farine, riz, pomme de terre…) déstabilisent la production. Mayotte l’île la plus proche de Madagascar ne représente que 374km2 , et a comme capitale Mamoudzou. De son côté, Mayotte accueille malgré tous les exilés, même si elle voit sa population croître très rapidement. La population de Mayotte 190 000 habitants fin 2007 est composée de 30 % de réfugiés en provenance d’Anjouan. Cette situation pose de graves problèmes démographiques et sociaux mettant en jeu l’avenir et la stabilité économique de l’île .

HISTOIRE DU PEUPLEMENT DES COMORES 

Origines du peuple comorien 

Le peuple comorien est très mixte. Nous avons constaté qu’il ya un métissage swahili très accentué qui semblerait être l’origine de ce peuple.

Dans ces îles, nous avons également des descendants arabes du golf persique : les chiraz. Puis on y voit des africains de la côte est’ (zanzibar, Mozambique) et ainsi que des noirs africains (bantou). Cela nous montre qu’il n’ya pas un type physique comorien. On trouve plutôt ses origines en Arabie saoudite et en Afrique. Et aussi chez les swahilis et les bantous qui sont venus aux Comores à titre d’esclave. Les historiens montrent que les arabes voyageurs sont venus en Afrique de l’est et se sont métissés avec les bantous et puis après ils se sont installés aux Comores vers le VIIIe siècle de l’ère chrétienne. Ils ont aussi ramené des esclaves d’Afrique pour venir cultiver aux Comores. On entendra beaucoup parler aux Comores des perses qui quittèrent leur ville au moment de l’invasion mongole en Asie occidentale. Dans les différentes îles de l’archipel. On peut encore voir des tombeaux de ces princes chiraziens qui seraient venus aux Comores à partir du VIIIe siècle. Déjà les grands voyageurs arabes évoquent dans leurs relations ce petit archipel qu’ils baptisent soit « les îles de la lune » (Djazaïr al kamar) soit plus brièvement « komr » (clarté lunaire). Peut être en raison de la ressemblance du sol volcanique comorien avec la surface de la lune. Les européens ont mis leurs pieds aux Comores en 1500 car les chroniques font état de la présence des groupes de portugais entre 1500 et 1505 sur la côte orientale de la Grande Comore. Certains pensent qu’il s’agirait de naufragés appartenant à la fameuse escadre du grand navigateur qui auraient été victimes d’une tempête sur le chemin du retour des indes (leurs tombes seraient encore visibles aujourd’hui à Bandamadji).

Contexte socioculturel 

Aux Comores, les recherches anthropologiques ont mis en évidence une organisation sociale profondément enracinée dans la tradition et très hiérarchisée, ou l’individu se fond dans la communauté et ne peut s’affirmer qu’à travers les mécanismes imposés par elle. La famille est le socle de l’organisation et du fonctionnement social. Perçue et vécue dans son sens le plus large, la notion de famille intègre quatre niveaux : la famille conjugale, la famille élargie, le lignage et le clan. Le mariage consacre la suprématie de la famille. C’est le moyen par lequel elle s’étend et se renforce. C’est d’ailleurs en cela que le mariage constitue l’acte par lequel l’individu accède aux hiérarchies sociales.

L’introduction de la religion islamique aux Comores remonterait au XIIIe siècle après J-C. et la quasi-totalité des comoriens est musulmane. Toutefois, il faut signaler qu’ici l’islam demeure mêlé à des croyances et des pratiques sociales liées à la coutume et à la tradition. Il résulte de ce syncrétisme un islam traditionnel qui résiste à l’islam militant en ce sens que le pouvoir religieux n’est en définitive reconnu que s’il est doublé d’un pouvoir traditionnel. L’école coranique constitue le premier contact de l’enfant comorien avec le système éducatif ; elle enseigne les principes de base de l’islam et des valeurs socioculturelles en même temps qu’elle initie à la lecture du coran et à l’écriture de l’arabe. Cette école joue donc un rôle fondamental dans la formation de la personnalité du comorien.

Les Comores vivent depuis le milieu des années 80 une crise économique grave marquée notamment par des taux de croissance du PIB qui restent constamment en dessous du taux de croissance de la population. C’est une société pauvre. Les Comores sont classées parmi les pays les plus pauvres du monde. Selon des estimations faites en 1995, 54,7% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté absolue.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GEOGRAPHIQUE, POLITIQUE ET ECONOMIQUE DES COMORES
Chapitre premier : LES COMORES GEOGRAPHIQUEMENT ET PEUPLEMENT DES COMORES
Section 1 : CARTE DES ILES COMORES ET EMPLACEMENT DES ILES COMORES (IMAGE DES ILES)
Section 2 : SITUATION PHYSIQUE (GEOGRAPHIQUE)
Section 3 : HISTOIRE DU PEUPLEMENT DES COMORES
Chapitre II : SITUATION POLITIQUE DES COMORES
Section 1 : L’HISTOIRE DE LA POLITIQUE COMORIENNE AVANT 1975
Section 2 : LA PERIODE DE LA REPUBLIQUE FEDERALE ISLAMIQUE DES COMORES
Section 3 : L’UNION DES COMORES
Chapitre III : L’ECONOMIE COMORIENNE
Section 1 : L’AGRICULTURE COMME SECTEUR PRIMAIRE
Section 2 : SITUATION DU SECTEUR SECONDAIRE ET TERTIAIRE
Section 3 : SYSTEME BANCAIRE COMORIEN ET POLITIQUE MONETAIRE
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L’INFLATION (CAUSES, CONSEQUENCES, SOLUTIONS)
Chapitre premier : GENERALITES SUR L’INFLATION
Section 1 : THEORIES SUR L’INFLATION
Section 2 : LES CAUSES DE L’INFLATION
Section 3 : LES CONSEQUENCES DE L’INFLATION
Chapitre II : LA REALITE SUR L’INFLATION AUX COMORES
Section 1 : LES CAUSES REELLES DES HAUSSES DES PRIX AUX COMORES
Section 2 : CONSEQUENCES DE L’INFLATION AUX COMORES
Chapitre III : LUTTE CONTRE L’INFLATION
Section 1 : ACTION SUR LE RAPPORT OFFRE-DEMANDE
Section 2 : ACTION SUR LES COUTS DE PRODUCTION
Section 3 : LES POLITIQUES MONETAIRES CONTRE L’INFLATION ET LES POLITIQUES
PARTICULIERES
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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