LE PAPILLON
Le Papillon est une Nage symétrique ventrale la plus impressionnante (ou en tout cas celle qui nécessite la plus grande ‘largeur’), elle n’est pas la plus difficile à réaliser techniquement, mais certainement la plus athlétique à nager. Le placement de la respiration, le passage des bras, la synchronisation de la tête, la maîtrise des ondulations, en font un cocktail délicat mais qu’il est très plaisant de savourer. A force de travail, on atteint le niveau nécessaire. Le corps doit rester en position ventrale lors de la nage sauf lors des virages, la partie droite et la partie gauche du corps effectuant les mêmes mouvements, en symétrie par rapports à l’axe centrale du corps dans le sens de la longueur. Le passage sur le dos est proscrit. Les mouvements des bras sont simultanés, leurs retours sont aériens, les mouvements des jambes sont aussi simultanés et réalisés dans un plan vertical. Dans les virages et à l’arrivée, les mains doivent toucher le mur simultanément au-dessus ou audessous ou sur la surface de l’eau. L’amplitude du mouvement de bras, sur l’avant et sur l’arrière, est similaire au crawl : on trouve donc une phase de traction et une phase de poussée. Au départ et après les virages, le nageur peut effectuer sous l’eau plusieurs ondulations, des battements de jambes, mais il ne doit pas dépasser les 15 mètres sous l’eau et doit sortir la tête au delà de cette distance, sinon il sera disqualifié.
LE QUATRE NAGES
Le quatre nages est une épreuve qui regroupe les quatre styles de nage qui sont le papillon, le dos, la brasse et le crawl. Il existe deux épreuves de quatre nages à savoir :
• le quatre nages individuelles où le nageur lui-même effectue toutes les distances à parcourir et l’ordre de nage est le Papillon, le Dos, la Brasse, et le crawl.
• Le quatre nages en tant qu’épreuve de relais : un seul nageur nage dans un seul style de nage et un seulement. L’ordre des nages est le Dos, la Brasse, le Papillon, et le crawl et chaque partie s’achève conformément à la règle qui s’applique au style concerné.
Les distances dans les épreuves de quatre nages individuelles sont le 100m, le 200m et 400m dans un bassin de 25m, le 200m et le 400m pour un grand bassin de 50m. Pour les épreuves de relais c’est le 4x100m quatre nages ou les nageurs couvriront les quatre styles de nage dans l’ordre suivant : Dos, Brasse, papillon, et le crawl ou nage libre.
LIMITE TEMPS
Le temps imparti pour faire cette recherche est déterminée par les contraintes institutionnelles, c’est à dire la date limite pour faire la soutenance de mémoire est fixée par l’Administration ( pour cette année 2007, la date limite est fin Décembre ). Notre travail sera effectué surtout durant la saison de la natation 2006 – 2007. Une saison qui a commencé vers le mois d’octobre 2006 et qui va se terminer au mois de mai 2007. Mais la durée de cette saison peut se prolonger dans la mesure où la ville d’Antananarivo va disposer très prochainement d’un bassin de 50m chauffé pour accueillir les Jeux des Îles de l’Océan Indien 2007. La saison sportive en natation pourra s’étaler sur toute l’année 2007. Mais quoiqu’il en soit nous ne pouvons pas attendre la fin de la saison pour récolter les données, nous avons donc utilisé les données qui étaient à notre disposition durant la période de 2006 – 2007 plus précisément mai 2007. En ce qui concerne les limites géographiques, nous nous sommes limités à notre contexte national et aux nageurs de l’équipe nationale malgache pour les JIOI 2OO7, puisque les données sur les performances de ces nageurs au cours de leurs épreuves de sélection permettent d’analyser favorablement le phénomène à étudier. Nous avons aussi pris quelques pays africains car nous avons pu disposer de leurs records nationaux et les résultats des jeux internationaux, jeux olympiques et championnats du monde et les jeux africains. Malheureusement les données sur les échéances internationales vont être difficilement exploitables dans la mesure où tous les nageurs ne sont pas tous obligés de faire d’autres épreuves. Quoiqu’il en soit ces données peuvent être exploitées pour contre vérifier ou pour confirmer les traitements des résultats issus des performances des nageurs locaux, qui étaient récoltées pour corroborer notre hypothèse de recherche. Il s’agit donc des nageurs de haut niveau à l’échelle nationale et internationale. Si telle est la limitation de notre recherche, nous allons essayer de poser notre problématique en essayant d’une part de dégager les éléments susceptibles d’entraver ou de favoriser la relation entre l’épreuve de 200m QNG et les autres épreuves de spécialités et d’autre part d’identifier les éléments susceptibles de favoriser la relation entres les différents variables à étudier. Ce qui va nous amener à notre position de problème.
LE PRINCIPE DE LA SPECIFICITE
Selon James E Counsilman, l’entraînement doit suivre quelques principes. Il a mis l’accent sur le principe de la spécificité qui est un des principes les plus importants parmi les principes fondamentaux de l’entraînement, car il achemine le nageur vers une certaine condition physique c’est à dire des modifications d’ordre physiologique, des adaptations et des modifications bien précises qui permettent au corps de fournir un meilleur rendement. En outre il préconise aussi : Le principe du travail intermittent ou règle de l’alternance qui consiste à alterner les périodes de travail intensif avec les intervalles de récupération ou de travail modéré. Le principe de la progressivité c’est à dire le travail devrait être basé sur le principe de l’accroissement progressif de la charge de travail ou « facteur stress ». Au fur et à mesure de l’avancement de la saison, le nageur ayant déjà acquis une certaine adaptation physiologique aux stimuli de l’entraînement, son organisme sera plus apte à supporter les stress plus intenses.
L’ENTRAINEMENT DU PAPILLON
Pour l’entraînement en papillon, Igor KOSKIN traduit par Marc PLANCE dans le programme d’entraînement qui mit SALNIKOV en condition, disait : L’entraînement en papillon c’est comme tous les travaux où on trouve l’échauffement, le corps du travail et le retour au calme. Sa particularité c’est que le travail des bras est plus important que le travail des jambes. Ce dernier ne dure que 20 minutes, tandis que le travail des bras est de 30 minutes. Le travail en nage complète en papillon est alterné avec la nage en crawl. Pour le sprint en papillon (ou crawl) il utilise des palmes. Lors du travail de bras, l’utilisation de matériels est conseillée comme les élastiques qui sont attachées à l’extrémité du bassin, et nager contre la force de l’élastique ou encore nager à l’aide de la traction de l’élastique permettent d’avoir une vitesse maximale. Selon DAVE THOMAS, le papillon est une nage très rigoureuse et dure : il est très difficile de maintenir une technique de nage correcte, un mouvement correct sur une longue durée. Plusieurs mauvaises habitudes peuvent s’installer et se développer, comme le mouvement de glisse ou de coulée après la pénétration de la main dans l’eau, l’utilisation d’un seul battement de jambes seulement, et une respiration courte et prématurée, si le nageur s’efforce à s’entraîner sur des longes distances. C’est pour cette raison, qu’il est conseillé de s’entraîner avec le crawl sur les séries de longues distances et sur les séries de plusieurs courtes distances pour travailler l’Aérobie Threshold et le VO2. C’est dans ces conditions que les systèmes circulatoires et respiratoires pourront probablement produire des effets sur les fibres musculaires quand on travaille le papillon. Cependant la plupart des longues distances et les séries de répétition aérobie avec des courtes pauses peuvent être nagées avec le crawl. Les séries de vitesse, le seuil de tolérance et le travail d’allure doivent être nagées en papillon pour être certain que toutes les fibres musculaires sollicitées puissent recevoir le stimulus correctement. En plus, il est conseillé de nager le papillon pendant un certain pourcentage de AT et VO2 de max technique. Pour les mêmes raisons, plusieurs entraînements doivent probablement être faits dans les 25 à 100 mètres pour que les mécanismes de nage peuvent être maintenus correctement. Bien que les mécanismes peuvent se détériorer quand le papillon est nagé sur une distance élevée, il est sage d’occasionner une répétition de plusieurs hautes intensités du papillon dans la course de distance et éloigner de 1 ½ à 2 temps la course de distance. L’occasion de faire la nage de papillon incorrecte ne peut ne pas produire, si sur le mécanisme de la nage une attention suffisante est donnée convenablement pendant la nage et à chaque distance. L’adaptation de l’entraînement aérobique et anaérobique et la volonté pour chaque entraînement valent le temps et l’effort recueillis. Une ou deux fois 400 m papillon ou 3 à 5 hautes intensités de 200 m papillon sont idéales pour cette résolution. Le papillon doit dépenser un temps de travail considérable bien que plusieurs exercices doivent être travaillé dans le seuil de anaérobique, plusieurs sprints et seuil de tolérance doivent être inclus.
L’ENTRAINEMENT DU QUATRE NAGES
En premier lieu on va essayer de voir la place du quatre nages dans le plan de carrière des nageurs et sa particularité. L’entraînement de quatre nages selon le plan de carrière d’un nageur selon le centre de formation du CERCLE en France stipule les quatre nages qui doivent être vues dès le C.M.1 (cours moyen 1 ére année environ de 07-08 ans.) C.M.2 (cours moyenne 2 éme année environ de 09-10 ans), dans les classes de 6 éme, 5 éme et 4 éme . Pour les nageurs de niveau national I, ou maturité physique, l’éducation en quatre nages est suggérée puis la spécialisation ou l’individualisation. L’entraînement du quatre nages selon DAVE THOMAS durant le stage en 1990, les nageurs de quatre nages doivent naturellement s’entraîner dans les quatre styles de nages et les répétitions de chaque nage doivent inclure les cinq formes d’entraînement pour être efficace au maximum, c’est-à-dire la tolérance lactate, le race pace ou le travail d’allure,le travail aérobie,et le travail du VO2 Max. Puis il y a beaucoup à faire et peu de temps pour le faire, les nageurs de quatre nages doivent donner la préférence, à la brasse, le papillon, et le dos et doivent travailler un peu plus les battements de jambes de ces styles par rapport au battement de jambes en crawl, parce que les battements des jambes sont importants pour ces nages. Le travail de bras en brasse doit être aussi travaillé pour éviter le déséquilibre entre les bras et les jambes. Le changement de nage, le passage d’une nage à une autre est un aspect unique du quatre nages et mérite aussi d’être travaillé. Après changement de nage beaucoup de nageurs trouvent la première moitié du parcours difficile, ils prennent du temps pour établir un nouveau rythme. Quelques techniques sont préconisées par cet entraîneur américain pour maîtriser le changement de nage de sorte que un nouveau rythme soit réalisé avec un minimum d’effort sans perdre de vitesse. Selon Claude LE PAGE dans son ouvrage, « initiation à l’entraînement en natation » – La Revue natation 1980 : « le quatre nages est une épreuve qui exige d’être abordée de longue main. Elle ne fut que « pressentie » durant la fin de la première partie du plan de carrière pour recevoir en ce début de première étape du second plan, un intérêt particulièrement orienté vers le rythme sans lequel on ne peut devenir nageur ». Selon Claude LE PAGE l’initiateur ou l’entraîneur oriente l’activité du débutant dans la préparation du quatre nages, il prépare le nageur à l’épreuve la plus courte nagée en compétition c’est-à-dire le 200 mètres. Cette préparation du 200 mètres quatre nages doit être correctement nagé dans tous les parcours. On approche la préparation de cette épreuve par des distances courtes, nagées en associant deux modes. Par exemple, faire nager des séries de 50 m en deux modes telles que : papillon + dos en 56 secondes puis dos + brasse en 57 secondes puis brasse + crawl en 55secondes et 6 centièmes. On peut jouer de multiples façons sur ces chronos et enchaînements pour « briser » le débutant et matérialiser par des temps des premières informations en cette spécialité. Progressivement il faut faire des incursions sur des distances plus longues en prenant en considération les temps réalisés dans les tentatives antérieures. Par exemple du 75 m au deux ou trois modes, que l’on alternera avec des 50 m en deux modes puis 100 m en trois nages. Des 125, des 150 m en trois ou quatre nages. « La diversité de la préparation du quatre nages pimente agréablement les séances » affirmait Claude le Page dans son ouvrage. Et de continuer lorsqu’on estime la préparation suffisante on tente un test sur 200 m en relevant soigneusement les temps de passage pour en informer l’exécutant et voir avec lui, le secteur dans lequel il convient de renforcer la préparation. Lorsque ce travail est avancé, on passe à la préparation du 400 mètre quatre nages sur la base de 85% de la vitesse de base du 100 m quatre nages. Par contre si le test sur le 200 m quatre nages n’est pas convenable, on revoit le secteur qui n’a pas donné satisfaction par rapport à l’ensemble afin de ne pas avancer sur de fausse acquisition (un bon départ assure une bonne arrivée). Pour James E. Counsilman il estime que les nageurs qui se destinent à la compétition en quatre nages se trouvent devant un dilemme, car il s’agit pour eux de décider s’ils vont quotidiennement s’entraîner sur les quatre techniques ou s’ils vont par exemple consacrer une séance d’entraînement à telle nage puis la séance suivante à telle autre nage, etc. Pour Counsilman, le programme d’entraînement que les nageurs adopteront devra être équilibré entre les quatre styles, c’est-à-dire qu’ils consacreront à peu prés le même temps au travail dans chacune des quatre nages, mais pas un temps égal chaque jour à chacune. Si tels sont les principes fondamentaux, les modèles et les méthodes d’entraînements qui ont contribué à améliorer les performances des épreuves de QNG et de spécialités chez les nageurs de haut niveau, dans quelle mesure les entraînements de QNG respectent-ils les principes énoncés auparavant, et puissent-ils améliorer d’une manière significative les performances des nageurs de spécialités, dans une spécialité donnée? Est-ce que les entraînements de quatre nages peuvent-ils développer d’une manière significative tous les facteurs, tous les paramètres de performance, qui sont sollicités dans les entraînements de spécialité et améliorer la performance des épreuves de spécialité chez les nageurs?
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU SUJET
Chapitre I DEFINITION TERMINOLOGIQUE DES MOTS CLES
Chapitre II- INTERET DU SUJET
Chapitre III POSITION DU PROBLEME
DEUXIEME PARTIE : CADRE THEORIQUE
Chapitre I EVOLUTION DES THEORIES DE L’ENTRAINEMENT
Chapitre II LA PLACE ET LE ROLE DU QNG AU SEIN DU PLAN DE CARRIERE DES NAGEURS
Chapitre III THEORIES ET PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ENTRAINEMENT
Chapitre IV LES DIFFERENTS TYPES OU MODELES D’ENTRAINEMENT
TROISIEME PARTIE : HYPOTHESE
Chapitre I FORMULATION DE L’HYPOTHESE
Chapitre IIVERIFICATION DE L’HYPOTHESE
QUATRIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Chapitre I PRESENTATION DES RESULTATS
Chapitre IITRAITEMENT STATISTIQUE DES DONNEES
Chapitre III INTERPRETATION DES RESULTATS
Chapitre IV PROPOSITION DE SOLUTION ET / OU SUGGESTION
CONCLUSION
Télécharger le rapport complet