Analyse de l’evolution quantitative et qualitative de la ressource en eau

D’après l’Agenda 21 , l’eau est un élément essentiel pour la vie et les activités de l’Homme. « L’eau est nécessaire à tous les aspects de la vie. L’ensemble de la population de la planète doit disposer en permanence d’un approvisionnement suffisant en eau de bonne qualité tout en préservant les fonctions hydrologiques, biologiques et chimiques des écosystèmes, en adaptant les activités humaines à la capacité limite de la nature et en luttant contre les vecteurs des maladies liées à l’eau. » Ainsi, l’eau à distribuer à la population doit être de quantité suffisante et doit répondre à des normes de qualité. Une analyse de l’évolution de celle-ci a sous ces deux aspects est nécessaire afin d’utiliser la ressource en eau d’une manière pérenne.

Problématique

La ressource en eau revête deux aspects. Il y a l’aspect quantité et l’aspect qualité. L’aspect quantitatif se traduit plus probablement par le volume exploitable . Mais, une estimation du volume exploitable devrait passer par un bilan hydrologique. Le bilan hydrologique intègre les offres et les dépenses en eau au niveau d’un système. Les apports concernent le ruissèlement et l’interception. Le ruissèlement est l’apport par les eaux de pluies. L’interception est l’apport direct des eaux de pluies par la surface du lac. L’analyse du bilan pour le lac Lohazozoro a été réalisée par des recherches . Dans le cadre de ce mémoire, cette valeur est utilisée dans l’année de référence. Par la suite, WEAP l’intégrer au volume du lac.

La qualité d’une eau est caractérisée par les diverses éléments qu’elle contient, la quantité de ces substances et l’effet qu’elles ont sur l’écosystème et sur l’être humain . La qualité est appréciée par rapport à 4 paramètres : les paramètres physiques, chimiques, organoleptiques et bactériologiques. Dans le cas du lac Lohazozoro, les sources de pollution ont été identifiées par des investigations et par l’exploitant (JIRAMA). Ce mémoire analyse ces éléments en classifiant les pollutions potentielles. Les études de la ressource en eau devraient intégrer ces deux aspects. Par conséquent, une étude des possibles états futurs de la ressource en eau doit prendre en compte la réduction de la quantité en eau mais aussi la dégradation de la qualité. Car, on doit attribuer une quantité d’eau à la population mais l’eau doit être de bonne qualité afin d’être utilisable. Ce principe est le même en ce qui concerne l’impact de l’état de la ressource sur l’écosystème aquatiques et sur l’environnement. Le principe repose sur l’approche de bassin versant correspondant à la zone réceptrice des précipitations et qui alimentent un système de cours d’eau ou plus précisément à un sous bassin. Le choix de sous bassin versant se basera sur trois critères : l’étendue du bassin versant, les utilisations de la ressource et les installations humaines au niveau du bassin.

Présentation de la zone d’étude

Localisation

Le bassin versant relatif au lac de Vontovorona se trouve dans le fokontany d’Antanety, de la commune d’Alakamisy Fenoarivo, de la District Antananarivo Atsimondrano. Cette localité se trouve à 18 Km à l’Ouest du centre ville. Le bassin versant est limité, géographiquement : au Nord par la ligne de crête de la montagne de Vontovorona d’altitude 1405m, au Sud par la ligne de crête d’une colline située à Miadanarivo, à l’Est par une digue qui sépare le lac Lohazozoro de la rivière Andromba, à l’Ouest par la courbe de niveau normale de 1330m.

Le bassin versant est représenté au niveau de la feuille P47 de la carte topographique du FTM au 1/100 000. Suivant la projection Laborde, la zone se trouve à des coordonnées: X = 500380,404 m à X= 499207,883 m ; et de Y = 790745,510 m à Y = 789890,212 m .

La ressource en eau

Le lac Lohazozoro s’est formé à partir de la dépression de zone volcanique. Le lac est alimenté par un sous bassins versants ; lequel est subdivisé en 4 micro-bassins versant. Le lac Lohazozoro à une profondeur au centre de 2,5 à 3 m selon les saisons, et une superficie moyenne de 33 ha.(JIRAMA-DEXO 2013). Le débit provenant du bassin versant est de 0,08m3/s . 4 nappes souterraines alimentent également le lac. L’évaluation de leurs apports pourrait être faite par des études hydrogéologiques plus spécifiques dépassant le cadre de ce mémoire.

Les demandes en eau

Au niveau des demandes, la zone d’étude est la Commune Alakamisy Fenoarivo. Elle compte 18280 habitants avec un taux d’accroissement de 4,45%(Plan Communal pour le Développement- Commune Alakamisy 2010). Ce taux intègre également l’immigration. Durant ces 5 dernières années la population a connu une hausse de 30 % (cf. démarche d’étude). Les causes ont été la construction de complexes hôteliers et la construction de logements (15000 logements CNAPS). Il a également les demandes des hôtels, des hôpitaux et des centres scolaires. Ces demandes utilisent le reste de l’eau pompée par JIRAMA. Les demandes de l’agriculture et de l’élevage ont été considérées même si l’utilisation de l’eau du lac par ceux-ci ne sont que partielle.

Les facteurs de pollution 

Les facteurs de pollutions comprennent les facteurs naturels et les facteurs anthropiques.

Les facteurs naturels

La région est marquée par la dominance de sol volcanique néogène (Ankartrite) et de sol ferralitique. Le premier type de sol est riche en éléments minéraux et peut être source de polluant en cas de lessivage. Le second s’érode très facilement notamment en absence de couverture du sol. Comme, le sol ferralitique constitue la plupart des terrains cultivés, les éléments minéraux des engrais chimiques et du fumier sont apportés par les eaux. (BD JIRAMA 2012). Le relief constitue un facteur favorable à la pollution. En effet, la prépondérance de nombreuses collines avec de forte pente favorise l’érosion des sols.  Le climat de la région un climat tropical humide et tempéré. La précipitation annuelle est comprise entre 1 200 et 1 500 mm. Pour un sol faiblement couvert, le facteur précipitation est un des éléments favorisant l’érosion hydrique. Pendant la saison sèche, la température varie peu mais avec de faible précipitation. Cela diminue le volume de l’eau du lac et augmente les concentrations en éléments polluants.

Les activités anthropiques 

Comme le lac n’est pas protégé(BD JIRAMA 2012), les systèmes de plantation non pérenne (manioc, maïs, haricot, patate douce) au niveau de la zone facilitent l’érosion et la pollution. Les mottes de terre sont trop finement travaillées, ce qui rend la terre plus légers donc facilement transportée par les eaux de ruissèlement. Les engrais sont éparpillés sur la surface des rizières. Par conséquent, les matières azotées qui sont très solubles sont portées par les eaux d’irrigation. Des habitations et des aménagements se trouvent au niveau du bassin versant et au bord du lac. Ces occupations du sol sont considérées comme des sols nus et sont très érodés. Des élevages intensifs se trouvent à 50m en amont du lac(BD JIRAMA 2012). Ces élevages ne possèdent pas de réseau d’égout conventionnel pour l’assainissement des aires. Ce système d’assainissement rejette dans des puisards en contact des nappes phréatiques. Ils pourraient être sources de pollution mais leurs analyses font appel aux études hydrogéologiques dépassant le cadre de cette étude. Les fosses septiques des habitations sont considérées comme sources de contamination fécale. Mais ces dernières affectent plus les nappes souterraines qui ne font l’objet de ce mémoire.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Méthodologie
1.1 Problématique
1.2 Présentation de la zone d’étude
1.3 Démarche de l’étude
Partie 2 : Présentation des résultats
1.1 Evolution de la quantité de la ressource en eau du lac Lohazozoro
1.2 Evolution de la qualité de la ressource en eau du lac Lohazozoro
1.3 Vérification des hypothèses
Partie 3 : Discussion
1.1 Discussion par rapport aux données disponibles et à la méthode de travail
1.2 Discussion par rapport aux résultats
Partie 4 : Recommandations et perspectives
1.1 La mise en place de périmètre de protection
1.2 La rationalisation de la ressource en eau
1.3 Le traitement de l’eau
1.4 Le plan d’action
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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