Marché de change à Madagascar : MID
Définitions : Issu de la contraction des termes anglais « Foreign Exchange », Forex est le surnom universellement donné au marché des changes, c’est un lieu qui a pour principal fonction d’assurer les opérations financières internationales ou, plus simplement, les règlements issus des commerce international (BURDA M et WYPLOS C (2003)).C’est donc à partir de ce marché qui détermine les valeurs de chacune des devises en question, le marché qui fixe le prix à travers la confrontation entre l’offre et la demande de monnaie d’où le taux de change. Le marché interbancaire, un compartiment du marché monétaire, est le lieu où les établissements financiers ainsi que le Trésor Public s’échangent entre eux des actifs financiers dans le but de pouvoir se refinancer à court terme. Ce marché est un lieu d’intervention privilégié de la Banque Centrale pour gérer la masse de liquidité en circulation. En effet, la Banque Centrale, par sa fonction d’autorité monétaire, peut injecter de la liquidité ou en retirer à l’ensemble du système bancaire, selon les décisions de politique monétaire prise par son conseil, via le marché interbancaire. Il est à noter que le marché monétaire se définie comme étant un lieu où sont rapportés et empruntés des capitaux à court terme, contrairement au marché obligataire, par les entreprises, les particulier et l’Etat. Ce lieu est qualifié de virtuel, étant donné que la confrontation entre l’offre et la demande se passe par téléphone, fax et écran informatique.
Les banques centrales (BC)
Parmi les participants du marché de change, les banques centrales sont celles qui ont le plus d’influence mais qui interviennent occasionnellement avec discrétion afin de ne pas perturber le fonctionnement du marché. Elles ont pour fonctions principales de satisfaire les ordres de la clientèle : l’administration publique, les banques centrales étrangères et les organismes internationaux. Mise à part de son rôle principal, il joue le rôle d’acteur privé afin de contrôler la volatilité du taux de changes. C’est-à-dire il achète les devises en excès et vend en cas d’insuffisances de l’offre sur le marché. Pour que cette intervention soit efficace, elle doit être massive, coordonnée et produire des effets positifs sur l’économie.
Le taux de change effectif réel(TCER)
Le taux de change effectif réel peut être définit comme le taux de change effectif nominal d’une monnaie ajustée par un indicateur de prix, ou de coûts, des principaux partenaires et concurrents commerciaux. GOUJON M. (2008) affirme que le taux de change réel permet de cerner l’évolution de la compétitivité– prix d’un pays par rapport à un autre, en tenant compte à la fois de l’évolution du taux de change normal et des mouvements des prix dans l’un et l’autre des deux pays considérés. On calcule le taux de change effectif réel ou TCER pour comprendre l’évolution de la valeur réelle de la monnaie. Dans le calcul du taux de change effectif réel ou (TCER) on corrige chaque taux de change par l’écart de la hausse des prix entre les pays considérés et ses partenaires. Donc le TCER permet de cerner l’évolution de la compétitivité– prix d’un pays par rapport à un autre, en tenant compte à la fois de l’évolution du taux de change nominal et des mouvements des prix dans l’un et l’autre des deux pays considérés. Le taux de change effectif réel peut être définit comme le taux de change effectif nominal d’une monnaie ajustée par un indicateur de prix, ou de coûts, des principaux partenaires et concurrents commerciaux.
Le taux de change au comptant
Le taux de change au comptant est le cours auquel on peut acquérir une devise à un moment donné sur le marché des changes. C’est un taux qui s’applique au niveau du marché de change au comptant, dont la livraison des monnaies se fait dans deux jours ouvrables qui suivent la date de négociation.
La spéculation
Selon N. Kaldor (1939) La spéculation est définie comme « l’achat, ou la vente, de biens avec une intention de revente, ou de rachat, à une date ultérieure quand le motif qui sous-tend cette action est l’anticipation d’une variation des cours, et non un gain provenant de leur utilisation, ou d’aucune sorte de transformation faite sur eux ». En d’autre terme La spéculation se présente comme tout type d’opération destinée à tirer profit de la variation future anticipée du prix d’un actif, le résultat n’étant jamais garanti. La spéculation consiste à prendre ou à conserver délibérément une position de change longue ou courte dans l’espoir de réaliser un gain sur la variation (hausse ou baisse) anticipée ou attendu des cours de change. Elle est tantôt considérée comme déstabilisante en introduisant le jeu dans l’activité économique et tantôt reconnue comme indispensable, voire consubstantielle, au bon fonctionnement, ou au fonctionnement normal, des marchés (apport de liquidités). Spéculer c’est anticiper ou prévoir ce que sera demain. Le temps est une variable clef du calcul économique. Il véhicule le changement et par conséquent le risque. Les agents économiques sont donc obligés constamment de parier sur l’avenir. Le spéculateur pur espère tirer un profit de la différence entre le cours de change à terme aujourd’hui pour une échéance future, et le cours au comptant anticipé aujourd’hui pour cette échéance future. Si le cours à terme est supérieur au cours au comptant anticipé, les spéculateurs vont prendre une position courte en vendant à terme, attendre l’échéance et racheter au comptant moins cher. Si le cours à terme est égal au cours au comptant anticipé, il n’y a pas de prise de position spéculative. L’anticipation fait par la majorité des spéculateurs fait évoluer le taux de change dans un sens conforme à cette anticipation, sauf si la banque centrale intervienne pour contrer cette évolution. Si le cours à terme est inférieur au cours au comptant anticipé, les spéculateurs vont prendre une position longue en achetant à terme et attendre l’échéance pour revendre comptant plus cher. Si le cours à terme est égal au cours au comptant anticipé, il n’y a pas de prise de position spéculative. L’anticipation fait par la majorité des spéculateurs fait évoluer le taux de change dans un sens conforme à cette anticipation, sauf si la banque centrale intervienne pour contrer cette évolution. Si le cours à terme est inférieur au cours au comptant anticipé, les spéculateurs vont prendre une position longue en achetant à terme et attendre l’échéance pour revendre comptant plus cher. Si la majorité des spéculateurs pense que la monnaie étrangère va s’apprécier par rapport à la monnaie domestique, alors les achats des devises contre la monnaie nationale l’emportent sur la vente, et cette demande excédentaire des devises sur le marché de change fait monter le prix des devises en termes de monnaie locale. Ainsi l’anticipation de la hausse provoque effectivement une appréciation.
Rappel théorique de la parité du pouvoir d’achat
C’est l’économiste Suédois Gustave Cassel qui est le héros de cette théorie de PPA. Il a écrit un livre intitulé : « La monnaie et le change après 1914 ». Selon cette théorie du PPA, c’est le rapport des prix qui est l’élément déterminant de l’évolution du change entre les deux pays. Ici on parle de prix en priorité. L’idée dans cette théorie, c’est que les mouvements des prix des différentes économies qui doivent déterminer le taux de change. La parité de pouvoir d’achat (PPA) (on parle de valeurs mesurées en parité de pouvoir d’achat) est une méthode utilisée en économie pour établir une comparaison entre pays du pouvoir d’achat des devises nationales, ce qu’une simple utilisation des taux de change ne permet pas de faire. La théorie de la parité des pouvoirs d’achat (PPA) stipule que le taux de change s’ajuste de façon à ce que la loi du prix unique soit vérifiée pour le niveau général des prix (plutôt que pour le prix d’un bien spécifique). En d’autres termes, elle stipule de manière équivalente que le prix du panier de biens représentatif soit identique entre les économies quand il est exprimé dans une même monnaie, le pouvoir d’achat d’une unité de monnaie domestique doit être le même dans le pays domestique et dans le pays étranger, Cette théorie implique que la monnaie de l’économie où la hausse du niveau général des prix est la plus forte se déprécie. Par conséquent, la PPA est utilisée comme un indicateur de la sousévaluation ou surévaluation d’une devise par rapport à une autre sur le marché des changes. Elle vise également à mesurer le bien-être économique, mesurer la taille des économies, mesurer la productivité, comparer les niveaux de prix.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE SUR LE MARCHE DE CHANGE
CHAPITRE I: GENERALITE
Section 1 : Marché de change à Madagascar : MID
1. Définitions
2. Les intervenants dans la MID
2.1. Les institutions financières
2.2- Les banques centrales (BC)
2.3- Les clientèles privées
2.4- Les courtiers
3. Fonctionnements du marché
Section 2 : Taux de change
2.1. Le taux de change effectif(TCE)
2.2. Le taux de change effectif réel(TCER)
2.3. Le taux de change effectif nominal
2.4. Le taux de change nominal ou taux de change en cours
2.5. Le taux de change réel
2.6. Le taux de change au comptant
2.7. Le taux de change à terme
2.8. Concepts supplémentaires
2.8.1. Cotation au certain
2.8.2. Cotation à l’incertain
Section 3 :Comportement et compartiment des changes
3.1. Les opérations de change
3.1.1. La couverture
3.1.1.1. Couverture sur le marché au comptant : Selon
3.1.1.2.Couverture sur le marché à terme
3.1.2. La spéculation
3.1.3. L’arbitrage
3.1.4. Les compartiments de changes
3.1.4.1. Les marchés de change au comptant ou SPOT
3.1.4.2. Le marché de change à terme
CHAPITRE II : HISTORIQUE DE MID : état de lieu
Section 1 : Le parité avant l’instauration du MID
1.1. La zone franc (1960-4 juin 1973)
1.2. Instauration de la Parité fixe vis-à-vis de la FF (1973-1982)
1.3. Le système de change flottant ajusté (1982- Avril 1994)
Section 2 : L’ancien MID(mai 1994 -juillet 2004)
Section 3 : Le MID en continu (juillet 2004 jusqu’à nos jours)
CHAPITRE III : REVUE DE LA LITTERATURE ET CRITERE D’EFFICIENCE DU MID
Section 1 : Définition originelle de l’efficience du marché des changes au sens de FAMA
Section 2 : La loi du prix unique
Section 3 : L’hypothese d’efficience macroéconomique
PARTIE II : ANALYSE DE L’EFFICIENCE DU MARCHE INTERBANCAIRE DE DEVISE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : TAUX DE CHANGE LIEE A LA PARITE POUVOIR D’ACHAT
Section 1 : Rappel théorique de la parité du pouvoir d’achat
1.1 La version absolue de la PPA
1.2. La version relative de la PPA
Section 2 : Analyse de la parité du pouvoir d’achat dans le cadre de l’instauration du MID en continue
CHAPITRE II :TAUX DE CHANGE LIEE A LA PARITE DU TAUX D’INTERET
Section 1 : Notion sur la paritédu taux d’interêt
1.1.La parité du taux d’interêt couvert (PTIC)
1.2. La parité du taux d’interêt non couvert (PTINC)
Section 2 : Analyse de la parité du taux d’interêt dans le cadre de l’instauration du MID en continue
CHAPITRE III :TAUX DE CHANGE EFFECTIF REEL
Section 1 :Notion sur TCR et la TCER
Section 2 :Analyse de la competitivité-prix via TCER
CHAPITRE V : DISCUSSION ET ORIENTATION
Section 1: Discussion sur le résultat obtenu
Section 2 : Portée et limite de notre étude
Section 3 : Suggestion d’orientation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE et REFERENCE
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