Analyse de l’activite physique et de la performance chez le footballeur de haut niveau

L’ECG occupe une place essentielle dans le bilan médical d’aptitude au sport de compétition. De par sa simplicité de réalisation avec un ra pport coût/bénéfice relativement faible, cet examen est couramment utilisé en consultation, permettant d’orienter les athlètes ayant des tracés pathologiques vers un bilan cardiologique complémentaire. La pratique intensive et régulière d’un sport peut induire des modifications électrocardiographiques significatives. La connaissance des particularités électrocardiographiques de l’athlète permet au médecin d’éviter de déclarer inapte, avec toutes les conséquences qui en découlent, un sportif de haut niveau présentant ces particularités observées au repos et qui représentent des variantes de l’ECG normal. Ces particularités sont liées aux adaptations cardiovasculaires chroniques du sportif à l’entrainement. A l’opposé, il existe le risque de passer à côté d’une cardiopathie menaçant le sportif en attribuant rapidement des anomalies de l’ECG à l’entrainement or, la mort subite du sportif est, dans plus de 90% des cas d’origine cardiovasculaire. Le football est un sport collectif qui combine des phases de résistance lors des pressings et des périodes défensives, et des phases d’endurance lors des attaques et contre-attaques, et fait intervenir essentiellement le métabolisme aérobie. Du fait des contraintes cardiovasculaires liées à l’activité sportive et des risques potentiels qui en découlent, le médecin est souvent amené à donner son avis sur l’aptitude du sportif. Il est donc utile de connaitre les principes de l’entrainement du footballeur, les techniques, les facteurs de performance mais surtout les éventuelles répercussions cardiovasculaires en rapport avec la pratique du football.

ANALYSE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE ET DE LA PERFORMANCE CHEZ LE FOOTBALLEUR DE HAUT NIVEAU

Définition du football

Le football, terme emprunté de l’anglo-saxon « balle au pied », est un sport collectif de ballon mettant aux prises deux équipes de onze joueurs autour d’un ballon sphérique sur un terrain rectangulaire dont la longueur est comprise entre 90 et 120 mètres, et la largeur entre 45 e t 90 mètres, avec des buts dont la distance entre les bords internes des deux montants est de 7,32 mètres et la distance entre la transversale et le sol est de 2,44 mètres . Le ballon ne peut être joué qu’avec les pieds ou toutes les autres parties du corps autres que les bras et les mains. Seul le gardien de but peut utiliser les mains dans sa propre surface de réparation. En 1900, le football a été l’un des premiers sports d’équipe au programme des jeux olympiques. Le football est actuellement le sport le plus pratiqué au niveau mondial [78].

Techniques du football 

Le football est un sport de mouvement et de contact ; le ballon se conquiert ou se perd, sur un fond de course semé d’accélérations, par des efforts violents, de détente, de frappes, de tacles, de sauts, voire de feintes. Ces gestes habituels se feront toujours dans un contexte de mobilité :
✓ course avec démarrages brusques pour se « démarquer » et « appeler » le ballon.
✓ réception du ballon : au sol, avec la plante ou le bord du pied ; en hauteur, «amortis » de cuisse, de poitrine, de la tête. Cette réception du ballon pourra se faire aussi bien à l’arrêt qu’en pleine course avec l’obligation d’enchainer sur d’autres gestes.
✓ la conduite de la balle : met en jeu une coordination très poussée car le joueur doit interdire la prise du ballon par son adversaire. Cette conduite de balle d’un pied sur l’autre, cette « couverture » où tout le corps participe avec des changements de rythme, impose un t ravail intensif des membres inférieurs.
✓ la frappe de balle, dans toutes ses variantes, fait intervenir de façon très contraignante les articulations du pi ed, de la cheville, du genou, de la hanche et les muscles de la cuisse en particulier. Cette frappe peut être bloquée par :
– Un « contre » : où l a frappe simultanée des deux joueurs, de direction opposée, met en jeu des forces mal amorties par le ballon ;
– Un tacle : tacle de face ou tacle glissé, le joueur sera déséquilibré ; le membre inférieur en abduction, perpendiculaire à la trajectoire du ballon, sera soumis à une très importante force allant du pi ed à la symphyse pubienne.
✓ la reprise du ba llon : celui-ci étant plus ou moins « en l’air », sur un « centre » par exemple, pourra être repris de volée par les pieds ou l a tête.

Les activités physiques du footballeur

Bangsbo (1994) et Verheijen (1998) ont été les premiers à véritablement analyser l’activité du joueur en match dans les moindres détails, en relevant la distance totale parcourue au cours d’un match .

La marche correspondait à 27% de la distance totale parcourue, la course lente à 46%, la course rapide à 13,5%, les sprints à 0,6%, les courses arrière à 7,8%, les courses latérales à 3%, les courses avec ballon à 2%. Whiters et coll. avaient relevé sur les joueurs de la sélection Australienne qu’un joueur effectuait 9,2 sauts, 49,2 demi-tours ; 13,1 tacles au cours d’un match. Bangsbo relevait 8 têtes par match, 11 tacles et 30 dribbles par match sachant que chaque dribble dure 2,9 secondes. Les duels aériens et au sol ont été également analysés. Disalvo et coll. (2007) re levant qu’un joueur effectuait une nouvelle course toutes les 4 à 6 secondes, 20 sprints de moins de 3 secondes et que le temps de récupération entre chaque sprint se situerait aux alentours de 90 secondes.[34] Rampini et coll. (2007) ont comparé l’activité des joueurs selon les postes et par mi-temps et ont constaté qu’il existe une décroissance de la distance parcourue de 8% en deuxième mi-temps, ceci concernant les joueurs professionnels, cette décroissance est plus accentuée chez les amateurs.

L’ensemble de ces résultats ont été obtenu grâce à des techniques d’analyse sophistiquées ce sont :
– Les systèmes manuels : représentent des statistiques ou des vidéos et relèvent manuellement et visuellement l’activité des joueurs au cours d’un match selon une grille prédéfinie.
– Les systèmes d’analyse utilisant le GPS (Global Positioning System) ou la technologie Amisco qui relèvent les données physiques et technicotactiques selon le « tracking passif » au moyen de 6 à 8 capteurs placés dans le stade permettant de capter et de mesurer objectivement la position et les déplacements du joueur et du ballon 25 fois par seconde.

Facteurs de performance en football 

Echauffement

Fait partie intégrante de la performance en match. Son caractère rituel lui confère un rôl e dans la stabilisation psychologique en face du s tress, de l’imminence du coup d’envoi. Le jeu musculaire et la coordination neuromusculaire sont facilités. L’échauffement consiste à augmenter la température centrale et la température musculaire et par conséquent augmenter la vascularisation musculaire et une plus grande efficacité des réactions chimiques de l’organisme. Le potentiel cinétique et gestuel est ainsi amélioré. Pendant 20 à 25 minutes, l’échauffement consiste en un footing léger puis un assouplissement musculaire et articulaire et en gestes spécifiques et techniques (avec ballon). C’est une mise en train cardiovasculaire, respiratoire et locomotrice. Il s’objective par la transpiration, une sensation de chaud, de bonne coordination et de souplesse.

Etirement « Stretching »
C’est une forme d’exercice physique ou gymnique qui assure l’élasticité des muscles et la mobilité des articulations. Sur l e plan biomécanique l’étirement consiste à allonger les fibres musculaires par éloignement des insertions des muscles sur les structures osseuses, alors que la mobilité articulaire assure une fluidité gestuelle et un confort dans l’exécution du mouvement.

Vitesse
Capacité très diverse qui implique non seulement la capacité d’action et de réaction rapide, la rapidité de départ et de course, celle du m aniement de la balle, du sprint et de l’arrêt, mais aussi la rapidité de l’analyse et d’exploitation de la situation du moment selon Weineck (1997).

La force
La force sert à améliorer l’explosivité, la tolérance des charges du travail ainsi que la puissance et la vitesse du geste.

La coordination

Elle correspond à la capacité du foot balleur à maîtriser les actions dans des situations prévisibles ou imprévisibles, de les exécuter de façon économique et d’apprendre assez rapidement les mouvements, Hahn (1982) la définit comme l’action simultanée du système nerveux central et du muscle squelettique afin d’exécuter un mouvement volontaire de telle sorte qu’il y ait un enchainement harmonieux entre les différentes composantes du mouvement. La coordination se développe majoritairement durant la période pré-pubère et la puberté. A haut niveau, les joueurs possèdent une capacité de coordination extrêmement développée qu’il faudra planifier et stabiliser tout au long de la saison sur le plan individuel (habilité, adresse, économie d’énergie et adaptation à l’environnement), et sur le plan collectif (coordination interindividuelle) .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. ANALYSE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE ET DE LA PERFORMANCE CHEZ LE FOOTBALLEUR DE HAUT NIVEAU
I.1. Définition du football
I.2. Technique du Football
I.3. Les activités physiques du footballeur
I.4. Facteurs de performance en football
I.4.1.Echauffement
I.4.2. Etirement « Stretching »
I.4.3. Vitesse
I.4.4. La force
I.4.5. La coordination
I.4.6. Entrainement intermittent « Interval training »
II. BIOENERGETIQUE ET FOOTBALL
II.1. Filières énergétiques
II.2. Consommation maximale d’oxygène (VO2 max)
II.3. L’acide lactique et l’effort physique
II.4. L’endurance
III. CLASSIFICATION DES SPORTS
IV. ADAPTATIONS CARDIOVASCULAIRES A L’EFFORT
IV.1. Les adaptations cardiovasculaires aiguës
IV.1.1. Schéma général des adaptations cardiovasculaires
IV.1.1.1. Le débit cardiaque et ses composantes
IV.1.1.2. Les adaptations vasculaires
IV.1.1.3. Adaptations lors de la phase de récupération
IV.1.2. Variations du schéma général des adaptations cardiovasculaires
IV.1.2.1. La durée de l’exercice
IV.1.2.2. L’âge
IV.1.2.3. Le sexe
IV.1.2.4. La météorologie
IV.1.2.5. L’altitude
IV.2. Adaptations cardiovasculaires chroniques
IV.3. Régulation des adaptations cardio-vasculaires
IV.3.1. Régulation intrinsèque
IV.3.2. Régulation extrinsèque
IV.3.2.1. Nerveuse
IV.3.2.2.Humorale
V. L’ECG DE L’ATHLETE
V.1. Définition de l’ECG
V.2. Intérêt de la réalisation de l’ECG chez le sportif
V.3. Particularités de l’ECG de l’athlète
V.3.1. Rythme cardiaque
V.3.2. Conduction auriculo-ventriculaire
V.3.3. Onde P
V.3.4. Complexe QRS
V.3.5. Repolarisation
V.4. Signes électrocardiographiques suspects chez l’athlète
V.4.1. Rythme cardiaque
V.4.2. Conduction auriculo-ventriculaire
V.4.3. Complexe QRS
V.4.4. Repolarisation
V.5. Particularités ECG chez le sujet de race noire
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. MATERIELS ET METHODE
I.1. Cadre de l’étude
I.2. Population et critères d’inclusion
I.3. Matériel
I.4 Méthodologie
I.5. Analyse statistique
II. RESULTATS
II.1. Données anthropométriques
II.2. Rythme cardiaque
II.3. La conduction auriculo-ventriculaire et intraventriculaire
II.4. L’onde P
II.5. Le complexe QRS
II.6. La repolarisation
III. COMMENTAIRES
III.1. données anthropométriques
III.2. Rythme cardiaque
III.3. Conduction auriculo-ventriculaire
III.4. Onde P
III.5. Complexe QRS
III.6. Repolarisation
CONCLUSION
REFRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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