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Détermination des objectifs
L’objectif d’une communication est d’arriver à une communication dite efficace. Les objectifs varient selon les fonctions de la communication.
Les objectifs selon le modèle de Roman JAKOBSON
Les objectifs doivent être définis clairement avant de procéder à la formulation indispensable des moyens matériels et humains à mettre en oeuvre.
La fonction référentielle :
Le message est centré sur le référent, le sujet même du message. Le langage décrit le monde ; il s’agit bien souvent de la fonction primordiale du langage.
La fonction expressive :
Exprimer les sentiments ou les opinions.
La fonction conative :
Le message est centré sur le destinataire. Il peut s’agir d’un message performatif : le message peut faire naître un certain comportement chez l’interlocuteur.
La fonction métalinguistique :
Le message est centré sur le langage. Le langage sert à parler de lui-même. Les usagers habituels de la fonction métalinguistique du langage sont, par exemple, les linguistes. D’autres signes appartiennent à cette fonction comme « je veux dire… », « C’est-à-dire », « en d’autres termes… », Etc.
Fonction phatique :
Phatique d’appel : ouvrir une communication ou attirer l’attention de l’autre.
Phatique de maintien : maintenir une communication, vérifier si la cible perçoit ce que l’on dit.
Phatique de clôture : terminer une communication.
« Allô ? », « n’est-ce pas ? », « à très bientôt ! ». relèvent de la fonction phatique du langage.
Les objectifs selon le modèle de Josée VALIQUETTE
. Fonction expressive : exprimer les sentiments ou les opinions.
. Fonction informative : transmettre des éléments de connaissance.
. Fonction conative persuasive : persuader son interlocuteur
. Fonction conative régulatoire : organiser.
. Fonction conative ludique : jouer avec son interlocuteur.
Analyse de la situation de communication
Analyse de la situation de communication selon le modèle SPEAKING
Ce modèle est composé de huit paramètres, ces paramètres vont-être regroupé en trois rubriques
Le paramètre « S » : cadre
Cadres physiques et matériels :
L’élaboration de la communication varie selon la situation : on peut avoir une communication de type formel qui impose des contraintes (Langage soigné et soutenu) ou une communication de type informel qui n’a pas de contrainte particulière (Langage courant et familier)
Cadres socioculturels : Il est important de déterminer le moment de diffusion d’une communication. D’où, on deux types de communication : la communication opportune et la communication inopportune.
Les participants : qui renvoient au paramètre « P »
Importance numérique
Trois cas peuvent se présenter :
– Communication interpersonnelle : se fait entre deux individus.
– Communication de groupe : se fait entre deux groupes ou d’un individu vers un groupe.
– Communication de masse : se fait entre un individu ou un groupe vers la masse.
Répartition des participants
Deux situations peuvent se présenter :
– Communication « unilatérale » : il s’agit d’une simple transmission.
– Communication « réciproque » : il s’agit d’un échange.
Notion de présence ou de non présence :
Quand les participants peuvent se voir et s’entendre, ils se trouvent dans une situation de proximité immédiate et de face-à-face. En d’autres termes, aucun intermédiaire n’est nécessaire.
Les normes de référence : renvoie au paramètre « N »
Une situation est toujours conditionnée par des règles. Les objectifs seront atteints que si ces règles sont suivies à la lettre.
Les normes individuelles où chaque individu interprète à sa manière.
Les normes sociales régies par la société.
Les normes culturelles. Elles varient selon les coutumes et les moeurs, ou l’ethnie.
Les normes langagières qui s’occupent en même temps du verbal et du non-verbal.
Selon la théorie sémio-contextuelle d’Alex MUCCHIELLI
La situation est le contexte fondamental dans lequel émerge le sens des activités. La théorie sémio-contextuelle part de la notion de « Situation de Communication »1. Tous les contextes sont présents en même temps et enchevêtrés entre eux. Le problème qui se pose c’est qu’il existe pour chaque acteur un cadrage différent. Le cadrage varie d’un individu à un autre, d’un groupe à un autre. Un phénomène demeure incompréhensible tant que le champ d’observation n’est pas suffisamment large. D’où, il est recommandé alors d’adopter un cadrage plus large, voir le cadrage panoramique.
Le contexte va influencer la communication, en agissant par exemple, sur les comportements des acteurs, sur l’énonciation du message et sur le choix du canal.
D’après Alex MUCCHIELLI : « La théorie sémio-contextuelle s’intéresse à la construction des significations pour les acteurs. Cette construction se fait sous un type particulier de communication, soit la communication-processus. Ce type de communication se consacre à l’étude de la communication qui est en train de se faire dans une situation d’échange, entre deux ou plusieurs participants, contrairement à d’autres types de communication qui se penchent sur les segments déjà réalisés de la communication. »
Une situation aurait ainsi plusieurs contextes, que la théorie dénombre au total de sept2 :
a- Le contexte expressif des identités des acteurs :
Ce qui est communiqué prend un sens par rapport à ce que l’on sait ou à ce qui est affiché des intentions, des projets et des enjeux des acteurs en présence.
b- Le contexte culturel de référence aux normes et règles collectivement partagées :
Ce qui est communiqué prend un sens par rapport à ces normes appelées ou construites au cours des échanges.
c- Le contexte des positions respectives des acteurs :
Ce qui est communiqué prend un sens par rapport aux positionnements des acteurs entre eux.
d- Le contexte relationnel social immédiat :
Ce qui est communiqué prend un sens par rapport à la qualité de la relation entre les acteurs et prend aussi un sens dans l’ensemble du système créé
e- Le contexte temporel :
Ce qui est communiqué à tel moment prend un sens par rapport à ce qui s’est dit avant
f- Le contexte spatial :
Ce qui est communiqué prend un sens par rapport à la disposition du lieu et à ses contraintes s’imposant à tous
g- Le contexte physique et sensoriel :
Ce qui est communiqué prend un sens par rapport à l’ensemble des éléments sensoriels qui arrivent aux différents sens : vue, ouïe, proprioception, odorat, toucher.
Elaboration de la communication
L’élaboration de la communication consiste à agir sur un ou des contextes pour donner du sens par l’utilisation de différents signes. Le signe est composé de deux faces indissociables : le signifiant et le signifié.
Une stratégie de communication est l’expression raisonnée des choix fondamentaux autour duquel on va mettre en oeuvre les programmes et les actions de communication.
Pour l’élaboration de la communication, Eric BUYSSENS a donné trois (03) classifications qu’il faut tenir compte :
Les moyens de communication systémiques et asystémiques :
Les moyens de communication systémique où on peut dégager des unités stables et des règles de combinaison stable. On a des unités stables comme : les sons et les lettres.
Les moyens de communication asystématique où on ne peut pas dégager des unités ou des règles de combinaison stables comme : la danse ou la peinture
Les moyens de communication par signes et par symboles :
Les moyens de communication par signes. Le signifié est un concept, une idée. C’est la signification de ce que l’on veut communiquer. Il est le contenu du message. Le lien entre signifiant et signifié est purement arbitraire.
Les moyens de communication par symboles. Lorsqu’il existe un lien direct ou indirect entre le Signifié et le Signifiant.
Les moyens de communication directe et substitutive
Les moyens de communication directe qui s’agissent d’un moyen de communication sous la forme originelle. Exemple : la langue orale.
Les moyens de communication substitutive qui correspondent à un moyen de communication directe qui existe déjà mais il sera présenté sous un autre forme. Exemple : La langue écrite et le morse.
Diffusion de la communication
Selon le message et son support, l’idéal pour l’organisation qui les diffuse est que l’information soit reprise de façon plus claire.
Dans la communication médiatisée, on fait appel à un médium ou à un intermédiaire pour que la communication passe tandis que dans la communication médiatique ; on affaire à une communication unilatérale (diffusion de masse)
Il concerne effectivement le domaine de la communication médiatique. La communication se fait par l’intermédiaire des médias (presse, internet, audio-visuel). La communication est diffusée avec des contenus identiques pour des personnes isolées ou en groupes (hétérogènes et larges).
Moyens de diffusion classiques
Un discours, une conférence débat, des dépliants et tracts, des affichages et panneaux publicitaires.
Supports électroniques
Les médias jouent un rôle très important dans une action de communication car ils constituent la meilleure diffusion de masse qui existe.
Impacts et effets de la communication
La communication se caractérise par sa recherche de l’effet. Pour mesurer les impacts et les effets de la communication, il faut procéder à la collecte, au tri et à l’analyse des données (éléments ou communication) obtenues.
Ces impacts peuvent aussi être mesurés au niveau de la quantité et de la qualité de l’information, au niveau des relations entre émetteur et récepteur et au niveau de la manière de diffusion de la communication. Il faut évaluer les impacts et les effets de cette communication sur les cibles potentielles, c’est-à-dire, cibles internes ou cibles externes.
Il faut alors procéder à la recueille de donnée, à la sélection (au tri) mais ensuite à l’analyse de ces informations.
Les contenus doivent être pertinents, compréhensibles et transmis de façon claire et directe. Lorsque cela est jugé souhaitable, les médias tels que les journaux, la radio, la télévision, les conférences peuvent intervenir à tout moment.
Analyse de la situation de communication
L’évènement s’est déroulé à l’Université d’Ankatso dans l’enceinte de la filière STICOM le 28 Octobre 2015.
On prend comme référence le modèle SPEAKING :
Les participants :
Le Président de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), Monsieur Jean Eric RAKOTOARISOA, Madame la Ministre de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique (MESupReS), Marie Monique RASOAZANANERA
Le Président de l’Université d’Antananarivo, Monsieur Panja RAMANOELINA,
Le Directeur de l’ESPA, Monsieur Philippe ANDRIANARY
Les Personnels administratifs et Techniques de la filière STICOM ainsi que ses Enseignants, les Enseignants de l’Université ainsi que les autres invités, tous les Etudiants de la filière STICOM.
Le paramètre « A » : on a affaire à une communication ritualisée. Il y a certaines règles qu’il faut suivre.
Début de la cérémonie à dix heures (10h).
Interprétation de l’Hymne National Malgache par la Chorale.
Succession des discours.
Coupure du ruban
Un cocktail à la fin de la Cérémonie d’Inauguration
Pour le cadre, il s’agit d’une situation de type formel qui est soumise à une contrainte bien précise : l’usage du langage soutenu. Donc il y a une norme langagière. Pour le contexte spatial, le lieu se trouve à l’intérieur de l’Université d’Antananarivo ; d’où c Le code vestimentaire intervient aussi dans le cadre d’une situation formel, il faut être présentable pour préserver l’image de la filière. Selon le contexte relationnel social immédiat d’A. MUCCHIELLI, les personnes présentes (les hôtes et les invités) à la cérémonie entretiennent une relation coopérative.
Construction du cadrage
La construction du cadrage varie d’un individu à un autre, le découpage commence dès la phase de préparation jusqu’à la fin de la cérémonie d’inauguration. Le regard varie selon les personnes présentes. C’est pourquoi il faut adopter le cadrage le plus large possible.
Elaboration de la communication
Cette étape consiste à élaborer le contenu ; c’est-à-dire, le message ; que l’on veut transmettre.
Elaboration des invitations qu’elles soient écrites ou par un appel téléphonique (utilisation du langage soigné)
Le code vestimentaire du protocole : il s’agit d’une situation de type formel : tenue correcte exigée.
Le service protocole de l’Université : assurer le placement des invités et gérer le Service d’Ordre : hôtesses et protocoles.
Diffusion de la communication
Il concerne l’utilisation de plusieurs types d’instruments qu’il faut manipuler pour diffuser une communication :
Pour les invitations : écrites (par mail ou simplement une lettre) ou par appel téléphonique.
Des journaux et les télévisions pour la couverture médiatique de la cérémonie d’inauguration de la filière STICOM comme : MIDI Madagascar, NEWS MADA, DREAM’IN et Tv PLUS Madagascar. La cérémonie a été ouverte par l’intervention du Responsable de la filière STICOM Monsieur Jean Jules HARIJAONA. « Nous pouvons dire que nous avons tout ce qu’il faut en termes d’infrastructures pédagogiques. Il reste seulement à trouver les équipements », confie Jean Jules HARIJAONA, directeur de STICOM3.
La succession des discours.
L’enseigne qui indique le nouveau bâtiment STICOM III.
La visite du nouveau bâtiment par les différents invités.
Le cocktail pour renforcer les relations avec les invités, les partenaires ainsi que les sponsors.
Impacts et effets de la communication.
Pour les étudiants de la filière, ce ne sont que des avantages car ils obtiennent une nouvelle salle et des matériels adéquats à leur disposition.
Les nouveaux bacheliers se bousculent à l’inscription au concours d’entrée en première année. Les parutions dans les médias n’apportent que des effets positifs sur l’image de la filière STICOM.
Confrontation avec les objectifs
Les impacts et les effets de la communication correspondent très bien aux objectifs posés au départ. Le nouveau bâtiment STICOM III est à la disposition de tous les étudiants qui contribue à l’amélioration de la condition de travail.
Il y a une forte augmentation de l’inscription à la filière STICOM. La puissance et la notoriété de STICOM ne cessent de d’augmenter. Les effets sont conformes aux objectifs fixés, d’où la communication efficace.
Recadrage
Parmi les objectifs posés au départ, il s’agit ici de faire changer la façon de voir d’une personne sur l’agissement de la filière STICOM. C’est d’ailleurs pour renforcer la relation entre les personnes de l’extérieur avec ce dernier.
Certains invités tel le parrain de la filière Marc RAVALOMANANA n’ont pas pu répondre présent à cette cérémonie d’inauguration.
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Table des matières
Partie I : Présentation théorique des différentes étapes qui constituent le modèle SEDIAC (Stratégie d’Elaboration et de Diffusion d’Action de Communication)
1. Détermination des enjeux
2. Détermination des objectifs
a- Les objectifs selon le modèle de Roman JAKOBSON
b- Les objectifs selon le modèle de Josée VALIQUETTE
3. Analyse de la situation de communication
a- Analyse de la situation de communication selon le modèle SPEAKING
b- Analyse de la situation de communication selon la Théorie Sémio-contextuelle d’Alex MUCCHIELLI
4. Construction du cadrage
5. Elaboration de la communication
6. Diffusion de la communication
7. Impacts et effets de la communication
8. Confrontation avec les objectifs
9. Recadrage
Partie II : Application à l’Action De Communication : Inauguration du Bâtiment STICOM III
Conclusion
Photos
Bibliographie
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