La pauvreté et l’insécurité alimentaire en Afrique sont des phénomènes qui touchent en premier lieu les populations rurales. Dans la plupart des pays Africains, plus de deux tiers (2/3) des populations pauvres, ou exposées au risque d’insécurité alimentaire se trouvent en milieu rural et vivent d’activités agricoles et non agricoles . Le renforcement de la productivité est un facteur déterminant dans l’élévation du revenu individuel, et dans la dynamique du développement en général. L’année 2004 a été décrétée « Année Internationale du Riz » par les Nations Unies. Seize pays, dont Madagascar, adhèrent à ce projet, sous l’égide de la FAO. Le lancement officiel des manifestations s’est tenu le 20 Février 2004 et diverses conférences et tables rondes figuraient au programme, jusqu’à la fin de l’année. Le slogan retenu était « LE RIZ C’EST LA VIE ».Pour Madagascar, le riz est un produit à la fois économique, social et politique. Produit de première nécessité, il a une place importante dans tous les domaines de la vie des malgaches. Il constitue le principal aliment des Malgaches. En 2003, plus de 63% des ménages Malagasy ont cultivés le riz. En milieu rural 73% sont des riziculteurs. Le PADDY contribue le plus à la formation des revenus d’une grande majorité des ménages ruraux. Il est également générateur et créateur d’emplois du fait des techniques de culture qui restent encore, dans une large mesure, très traditionnelle et exige un recours important à la main d’œuvre salariée (10 à 15 % des dépenses des paysans), et à travers la commercialisation des intrants, de l’équipement et dans le service d’appui en milieu rural.
La filière rizicole Malgache comporte des atouts, notamment un ensemble de situations agro écologiques favorable et un savoir faire séculaire, un niveau de consommation élevé, le développement d’un potentiel de recherche, et enfin les impacts positifs non négligeables de la mise en œuvre des projets de développement dans les zones de couverture. La filière est caractérisée par une offre nationale insuffisante, des rendements faibles (2 T/Ha en moyenne) et une activité de subsistance. Des programmes et actions ont été entrepris par le gouvernement pour le développement de la filière, cela en vue d’atteindre le principal objectif défini dans les DSRP en matière de développement rural, notamment la réduction de la pauvreté rurale, la sécurisation alimentaire et l’utilisation optimale des ressources.
PRESENTATION DU MILIEU ET ANALYSE DE LA PRODUCTION RIZICOLE
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Délimitation
Le District Toamasina II est l’un des districts qui constituent la Région Atsinanana .il est délimité :
-Au nord : par le District de Fenerive- Est
-Au nord ouest par le District de Vavatenina
– Au sud : par le district de Brickaville
-A l’ouest : par le district d’Ambatondrazaka
-A l’Est : par l’Océan Indien.
Climatologie
Un climat chaud et humide s’étend sur toute la circonscription .La température moyenne du District tourne autour de 24°c. Le Distr ict Toamasina II reçoit trois mètres de précipitations par an. Les pluies tombent en toute saison .En hiver, tombent des Crachins, et pendant cette saison, on totalise 1.50 mètre de pluie .En été, ce sont des Orages avec des rafales de vent d’une violence inouïe et incroyable. Le climat de ce District est donc très favorable à la riziculture, grâce à l’abondance de pluie. Comment se présente alors l’aspect de son relief ?
Relief
-Zone littorale composée de marais et de plaines alluvionnaires
-Zone de type haute terre, montagneuse avec des forêts naturelles
– Zone intermédiaire constituée de collines à faibles pentes et propice aux cultures de rente et au riz pluvial.
Le relief est très varié dans ce District. Nous allons maintenant découvrir la nature de la couche du sol local, c’est-à-dire sa géologie.
Géologie
On rencontre des sols hydro morphes de bas fond « horaka », sol de couleur noirâtre et dégageant une odeur de souffre .Ce type de sol est favorable à la riziculture et à la culture de rente ; la matière organique y est mal décomposée. Les sols essentiellement formés d’alluvions argileuses ou sablonneuses « Baiboho » (dans le zone côtière) sont appelés sols alluvionnaires .Ils sont favorables à la culture de rente et peuvent être aménagés en rizières. On rencontre aussi dans le district de Toamasina II les caractéristique des sols cristallins de type infra graphite, il n’est pas favorable à la culture. Si tel est son aspect géologique, on va maintenant voir quelques hydrologies qui se trouvent dans ce District.
Hydrologie
Sur cette côte débouchent de nombreux cours d’eau, de faible longueur en général, mais dont le débit est assuré par la constance des pluies, dévalant à travers l’escarpement des hautes terres par des séries de rapides et de cascades ; ils divaguent sur leurs dépôts, avant d’atteindre l’Océan par des bouches mouvantes, souvent obstruées, à la rencontre des courants fluviaux et marins.
Ces cours d’eau et fleuves présentent physiquement d’importantes différences. Leurs parties accidentées, de haute altitude, présentent des risques pour le transport fluvial, à cause de la prédominance des rochers ; elles sont difficilement navigables, tandis que la zone côtière est accessible toute l’année.
Végétation
Le district Toamasina II ne dispose actuellement que de quelques bandes de forêts dites « naturelles. ».Les formations secondaires et les cultures occupent la plus importante partie de la superficie.
Les forêts naturelles ou forêts primaires
Les forêts naturelles sont localisées dans les zones difficilement accessibles. Ce sont les zones rocheuses à pente raide et à falaise .Le District possède un climat propice au développement d’une forêt dense et toujours verte. C’est ici que les espèces d’affinités extrêmes orientales sont les plus fréquentes dans la flore .Mais celles-ci se modifient selon l’altitude, les sols et l’influence des destructions humaines. Aux aspects de parc qu’elle présente encore parfois, la région des dunes se caractérise par ses pandanus, ses tombières à sphaignes, ses associations parfois encore halophiles de rives de lagune où la salure augmente avec la rémission des pluies.
Les forêts secondaires
Les forêts secondaires « savoka » succèdent à la formation primaire, après une déforestation. Les espèces ligneuses sont rares et les « savoka» ne peuvent pas empêcher l’érosion qui menace la fertilité du sol. La zone des collines ne porte plus qu’une forêt secondaire où abondent certaines espèces comme le « ravinala »le «haronga Madagascar », le « salanum Auriculatum »d’origine asiatique. La pratique des incendies agricoles « tavy» empêche trop souvent la reconstitution d’un couvert forestier, au profit de la savane à hautes herbes. C’est entre 800 et 1500 mètre que la forêt primaire s’est le mieux conservée .Mais là encore, elle ne représente qu’une frange étroite, trouée de vastes clairières effilochées, parfois, jusqu’à disparaître : futaies d’espèces très variées aux troncs généralement minces, assez serrés et souvent blanchâtres, les arbres de plus de 30 mètre, «canariun »aux puissants contre forts et « Octea», n’apparaissent que dans les fonds. « Lianes »et « Epiphytes»se multiplient à mesure qu’on s’élève. Ce District est riche en matière de produits forestiers et quelques forets protégés, mais il est menacé par le feu de brousse et le tavy à cause de l’insuffisance des agents forestiers qui s’occupent de la gestion et du contrôle de l’exploitation de la forêt. Pour conclure cette section, la connaissance de la situation géographique du District est un moyen pour aider les paysans dans leur programme de culture rizicole.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION DU MILIEU ET ANALYSE DE LA PRODUCTION RIZICOLE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU
Section I : Situation Géographique
Section II : Situation Administrative
Section III : Situation Démographique
Section IV : Situation Economique
CHAPITRES II : LA PRODUCTION RIZICOLE DANS LE DISTRICT TOAMASINA II
Section I : Histoire de la filière
Section II : Facteur de la production rizicole
Section III : Evolution de l’offre et de la demande de riz entre 1997 à 2006 dans le District de Toamasina II
Section IV : Prévision en 2012
PARTIE II : PERSPECTIVES DE LA PRODUCTION RIZICOLE
CHAPITRE I : PROBLEMES ET IMPACTS DE L’INSUFFISANCE DE LA PRODUCTION RIZICOLE
Section I : Causes de l’insuffisance de la production
Section II : Impacts de l’insuffisance de la production rizicole
CHAPITRE II : SOLUTIONS PROPOSEES ET RESULTATS ATTENDUS
Section I : Actions à entreprendre
Section II : Les résultats attendus
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES