Analyse de la problématique de l’approvisionnement en électricité
L’électricité dans le futur
L’électricité est une énergie extrêmement importante dans la société occidentale. Pour l’instant, en Suisse, elle est produite à environ 55% par la force hydraulique, un peu moins de 40% par le nucléaire et le reste est dû à diverses sources telles que le gaz, le photovoltaïque et l’éolien. ((OFEN), Les principaux chiffres clés, 2016) Il a été décidé que la Suisse devait se débarrasser du nucléaire d’ici 2050. Ceci principalement en raison des déchets produits et du risque d’accident. (DETEC, 2016) Les questions qui se posent donc sont les suivantes : comment augmenter la production d’électricité venant d’énergie renouvelable ? Et comment remplacer ces 40% de production électrique d’origine nucléaire d’ici 2050 ?
Les trois scénarios de l’OFEN
Pour répondre à ces questions, le Conseil fédéral a proposé trois variantes d’offre d’électricité en 2011. La première consistait à ne rien changer au mix actuel et à remplacer les actuelles centrales nucléaires par de nouvelles, la deuxième à ne pas remplacer les centrales nucléaires à la fin de leur période d’exploitation et la troisième à les fermer avant la fin de leur période d’exploitation.
Il a ensuite été décidé de renoncer à remplacer les actuelles centrales. La deuxième variante a donc été étudiée en profondeur par l’OFEN (Office Fédéral de l’Énergie). De cette étude sont ressorties trois scénarios : « poursuite de la politique énergétique actuelle », « mesures politiques du Conseil fédéral » et « nouvelle politique énergétique ». Ces scénarios concernent la demande en électricité plutôt que l’offre, qui elle est fondée sur la décision du Parlement et du Conseil fédéral.
Nous remarquons ces dernières années une baisse de la consommation en énergie par habitant en Suisse, ceci est dû à une meilleure efficience énergétique. Cette tendance va vraisemblablement continuer et il est donc raisonnable de s’appuyer dessus .
Le premier scénario envisagé (« poursuite de la politique actuelle » ou « PPA ») garde cette tendance en l’accroissant légèrement mais le nombre d’objets consommant de l’énergie augmente. La consommation d’énergie est néanmoins prévue de descendre légèrement. Le deuxième scénario (« mesures politiques du Conseil fédéral » ou « PCF ») quant à lui intensifie encore plus cette baisse de consommation, celui-ci est accompagné de plusieurs mesures visant à la réduire en plus. Le troisième scénario (« nouvelle politique énergétique », ou « NPE ») concerne surtout les émissions de CO2. Elle mise sur une collaboration avec l’étranger en matière d’énergie. Elle table sur une efficience énergétique encore meilleure en utilisant les technologies les plus récentes. ((OFEN), Perspectives énergétiques 2050, 2013) Les trois scénarios proposent une baisse notable de la consommation d’énergie en Suisse d’ici 2050.
Les trois scénarios de l’AES
L’Association des entreprises Électriques Suisses (AES) a aussi proposé trois scénarios pour le futur. Chacun de ces scénarios décrit une façon de compenser la perte du nucléaire. Chacun de ces trois scénarios présume un arrêt total de la production électrique d’origine nucléaire d’ici 2050. Le premier scénario (nommé le « chemin de montagne ») envisage une consommation d’électricité grimpant de 0.6% par année jusqu’en 2050 (+25% au total par rapport à 2012). Il propose d’augmenter la production d’électricité d’origine renouvelable de 13 TWh. Pour compenser l’arrêt du nucléaire, cela ne suffirait pas, il faudrait donc construire 7 ou 8 centrales à gaz et importer la différence. Ce scénario table sur une augmentation du prix de l’électricité d’au moins 30% et implique un contrôle de l’état bien plus poussé dans la consommation d’électricité. Les coûts engendrés par la construction de nouvelles infrastructures se chiffreraient à au moins 25 milliards de francs. Le deuxième scénario (le « sentier alpin ») suggère que la consommation d’électricité va augmenter de seulement 0.36% par année jusqu’en 2050 pour atteindre une différence de 15% par rapport à 2012. La production d’électricité d’origine renouvelable augmenterait de 23 TWh et il suffirait donc de 4 à 5 centrales à gaz et de l’importation pour compenser la perte du nucléaire. Les conséquences de cela seraient une hausse du prix de l’électricité d’environ 45%.
La mise en place des nouvelles infrastructures aurait un coût de plus de 40 milliards de francs. Le dernier scénario, appelé « la voie d’escalade », est le scénario qui implique le plus de changements. Notamment au niveau du mode de vie des habitants et de la production d’électricité. En effet il propose une diminution à long terme de la consommation électrique. Celle-ci continuerait d’augmenter jusqu’aux alentours de 2025 puis diminuerait jusqu’en 2050 pour atteindre une différence d’environ -7% par rapport à 2012. L’AES soutient que cela impliquerait des sacrifices de la part de la population.
La production d’électricité de source renouvelable augmenterait de 32 TWh. Aucune centrale à gaz n’aurait besoin d’être construite, la différence se ferait exclusivement par le biais de l’importation. Les centrales de pompage-turbinage seront bien plus exploitées. La mise en place des nouvelles infrastructures (photovoltaïque et hydrauliques) couterait plus de 50 milliards de francs. Le prix de l’électricité augmenterait de plus de 75%. (Association des entreprises électriques suisses, 2012) .
Les énergies renouvelables
La Suisse produit déjà presque 60% de son électricité de façon renouvelable. Les trois scénarios proposés par l’AES suggèrent respectivement une part similaire, une part de 70% et une part de 100%. (Association des entreprises électriques suisses, 2012) Un rapport de NC WARN (Waste Awareness & Reduction Network) appelé « Solar and Nuclear Costs —The Historic Crossover » de 2010 pointe cependant le fait que l’électricité solaire est désormais moins chère que l’électricité nucléaire. Cela implique qu’il est tout à fait possible de remplacer le nucléaire par le solaire d’ici 2050 sans augmenter le prix de l’électricité. (J. O. Blackburn, S. Cunningham, 2012).
En outre un autre rapport d’IRENA (International Renewable Energy Agency) daté de 2016 confirme cela et soutient aussi qu’il en va de même pour l’électricité éolienne. (Agence d’Énergies renouvelables internationales (IRENA), 2016) .
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Table des matières
Introduction
4. Analyse
4.1 Analyse de la problématique de l’approvisionnement en électricité
4.1.1 L’électricité dans le futur
4.1.2 Les trois scénarios de l’OFEN
4.1.3 Les trois scénarios de l’AES
4.1.4 Consommation
4.1.5 Les énergies renouvelables
4.1.6 Remplacement du nucléaire
4.2 Fonctionnalités du calculateur
4.3 État de l’art
4.3.1 ENERGYScope :
4.3.2 Modèle énergétique SCS
4.4 Analyse des outils, langages, librairies
4.4.1 Choix des librairies JavaScript
4.4.2 Graphiques
4.4.3 Interactivité
4.4.4 CSS
5. Implémentation
5.1 Méthodologie agile
5.2 Product Backlog
5.3 Sprint
5.3.1 Fonctionnalités
5.3.2 Choix métiers
5.3.3 Choix techniques
5.3.4 Rétrospective de sprint
5.4 Sprint
5.4.1 Fonctionnalités
5.4.2 Choix métiers
5.4.3 Choix techniques
5.4.4 Rétrospective de sprint
5.5 Sprint
5.5.1 Fonctionnalités
5.5.2 Choix métiers
5.5.3 Choix techniques
5.5.4 Rétrospective de sprint
5.6 Rétrospective de l’implémentation
5.6.1 Utilisation de la méthodologie « SCRUM »
5.6.2 Résultat final
5.6.3 Éléments non réalisés
6. Conclusion
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