ANALYSE DE LA FILIERE CREVETTE EN VUE D’EXPORTATION

Le cycle biologique de crevettes péneides

                  Le cycle de vie des crevettes péneides tropicales est relativement court, aux environs de 18 mois. Ce sont des espèces à croissance rapide. Les crevettes péneides peuvent avoir une très grande adaptabilité à des conditions de milieu très diverses. La tolérance aux variations du milieu est plus grande chez les adultes que chez les jeunes. En effet, des crevettes de grande taille peuvent se rencontrer dans les zones intertidales, mais les très jeunes se trouvent rarement en pleine mer. Les différents stades du cycle biologique des crevettes pénéides des plateaux continentaux se schématisent de la façon suivante (fig. 6) Cette figure nous montre que les femelles pondent des œufs au niveau du fond et en mer vers le large. De ces œufs éclosent des larves planctoniques au stade « nauplius ». Le développement larvaire s’effectue à travers plusieurs stades successifs : cinq stades « nauplius », trois stades « protozoe » et trois stades « mysis ». La dernière « mysis » subit une mue qui la transforme en post larve. Les premiers stades post larves sont encore planctoniques, mais les suivants sont semi benthiques. Les post larves pénètrent dans les estuaires ou se rapprochent de la côte. Lorsque les crevettes ont acquis leur formule rostrale définitive, elles sont qualifiées de « juvéniles ». À ce stade, les crevettes quittent le milieu estuarien et migrent vers les zones intertidales (zone de balancement des marées). Elles sont appelées « subadultes » lorsque les organes sexuels externes (petasma chez les mâles et thelycum chez les femelles) sont entièrement formés. Les crevettes retournent en mer lorsqu’elles atteignent une dizaine de centimètres.

 Les structures et modes d’organisation

                      Les sociétés d’aquaculture industrielle de crevettes sont membres du Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes de Madagascar (GAPCM). Cette association veut se présenter comme un partenaire de l’administration pour la gestion et le développement de la crevetticulture à Madagascar. Pour diminuer les risques d’introduction et de propagation de maladies dans les fermes, le GAPCM a mis en place un projet d’un système d’épidémiosurveillance. Les opérateurs individuels qui voulaient se lancer dans la crevetticulture familiale et artisanale ont créé le Groupement des Aquacultures Artisanaux de Madagascar ou GAAMA. Leur but est de s’échanger des informations et des expériences ainsi que de demander à l’administration un encadrement technique et une assistance financière.
• Structure d’appui : La faisabilité de la crevetticulture à Madagascar a été démontrée par un projet initié par le Gouvernement malgache avec l’assistance technique et financière de la FAO et du PNUD et démarré en 1987. Fort des résultats de ce projet-pilote, le premier opérateur à se lancer dans cette activité a commencé la construction de sa ferme industrielle en 1992. Pour la promotion de l’élevage de crevettes de type familial et artisanal, l’administration, avec l’appui de la JICA, a créé, en 1996, le centre de développement de la culture de crevettes à Mahajanga. Sa mission est de donner une formation en crevetticulture à petite échelle ainsi que d’apporter aux personnes formées l’assistance technique nécessaire. Ce centre effectue aussi des expérimentations, en bassins, pour déterminer les techniques à vulgariser auprès des aquaculteurs. En outre, elle produit des post-larves à céder aux opérateurs aussi bien artisanaux qu’industriels. Enfin elle peut mettre à la disposition des personnes voulant construire des bassins de petite taille les engins nécessaires.
• Structure de commercialisation : Les deux fermes artisanales vendent leur production aux sociétés de pêche de Mahajanga. Les sociétés industrielles exportent soit individuellement leur production, soit avec leur maison mère ou des sociétés de distribution basées à l’extérieur.

Les normes de qualité et les mesures sanitaires

               Les exportateurs ont accompli beaucoup d’efforts quant au respect des normes concernant les crevettes. Les résultats sont plus satisfaisants qu’en 2005 que les crevettes de Madagascar sont réputées supérieures des fait de leur état sanitaire (exempt de vivres), de la méthode et système d’élevage entre autres. Pour maintenir cette réputation, certaines mesures sont préconisées au niveau de l’élevage contre les maladies virulentes et la qualité des crevettes. Ces précautions se résument ainsi:
• Nourrir les crevettes d’une alimentation de qualité et réglementée pour réduire les déchets;
• Respecter la capacité de change d’un bassin aquacole à raison de 4 à 20 individus par m2 ;
• Traiter les sédiments pour éviter la pollution;
• Respecter le cahier de charge;
• Régulariser des contrôles sanitaires.
En effet, le non-respect de la capacité écologique de l’écosystème constitue également une source importante d’impacts. Le traitement des déchets: le fait de nourrir les crevettes dans les bassins constitue une menace pour les espèces. Jusqu’à maintenant, les spécialistes n’ont pas encore pu évaluer la ration exacte d’un individu de cette espèce. En effet, l’appétit d’un individu varie en fonction, entre autres, des paramètres physio-chimiques de l’eau dont sa température, sa turbidité, son taux de salinité et d’oxygène dissout. De ce fait, des excès alimentaires sont souvent rencontrés surtout lorsque les crevettes sont nourries à la volée. Par conséquent, le reste des aliments se transforme en sédiments qui s’entassent au fond du bassin et entraîne une pollution du bassin. Cependant, la qualité d’usage du produit et la limitation de ses impacts environnementaux sont la garantie pour la conquête du marché international, qu’est l’écolabel. Pour minimiser les impacts environnementaux de cette activité, il est proposé de curer des bassins après chaque année d’élevage. Une société aquacole à Madagascar, par exemple t raite les déchets avant de les jeter mais cette opération est assez onéreux et peut engendrer d’autres impacts, dont l’inflation des sédiments au niveau de la nappe phréatique. Pour le cas de Madagascar, même avec une densité très faible, certaines sociétés pratiquent des expérimentations (feed trial) dans des bassins d’essais de maitriser la quantité des granulés à distribuer.

Contrôler des activités de pêche

                 Il faudrait souligner que toute action de contrôle devrait être accompagnée de campagne de sensibilisation, de vulgarisation et même de formation pour montrer ou expliquer toutes les procédures à suivre (techniques et engins prohibés, taille minima pour les captures, technologies de traitement, qualité des produits…). En ce qui concerne le pêche industrielle nationale, le contrôle des engins, des zones de travail et des captures serait à effectuer de temps à autre à bord et par des observateurs. Ce contrôle devrait aussi être appliqué systématiquement aussi bien au niveau de l’usine qu’au moment des expéditions. Pour la pêche artisanale, encore peu développée et appliqué essentiellement dans les villes côtières, un contrôle exhaustif au port devrait être effectué notamment pour les licences, les engins de pêche et les captures. Au niveau de la capture, il faudrait exercer un contrôle pour éviter la surexploitation ou une mauvaise exploitation des ressources (captures de juvéniles ou d’individu n’ayant pas encore dépassé l’âge de la reproduction). Pour la pêche traditionnelle, la dispersion et l’enclavement des villages de pêcheurs conjugués à l’insuffisance de la couverture administrative limité ont les possibilités de contrôle. Dès lors, il faudrait concentrer le contrôle sur les ressources destinées au marché extérieur supportant un effort intensif de pêche. Compte tenu de contraintes évoquées précédemment, il conviendrait d’effectuer un contrôle de la collecte par un contrôle au niveau des usines de traitement, de conditionnement et de stockage ainsi qu’au niveau de la commercialisation. Les mesures suivant vont s’imposer : le renforcement du suivi et du contrôle de la pêcherie (système statistique permanent, contrôle et surveillance, sécurité en mer), et l’amélioration du fonctionnement de l’administration des pêches, et puis renforcement d’analyse de l’importation du rôle des petites et moyennes entreprises de collecte exportatrices dans l’exportation des crevettes.

Stratégies pour la pêche globale

                  Il faut réduire l’effort de pêche crevettière. Le cycle de croissance de la crevette est très rapide. La différence de taille entre les individus en l’espace d’un mois est très importante. L’idée consiste donc à laisser davantage de temps à la ressource pour se régénérer. Ce qui permettra d’avoir des individus de tailles plus grandes et qui seront mieux valorisés sur le marché international. Ensuite, une révision pour la baisse de la redevance payée par les pêcheurs artisanaux et industriels est aussi prévue. Il faut promouvoir le développement des fermes non seulement industrielles mais aussi artisanales et familiales. Il faut renforcer l’appui à la structuration des groupements de pêcheurs.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: GENERALITES SUR LA FILIERE CREVETTE ET LA PRESENTATION DE MINISTERE DU COMMERCE
Chapitre I: Généralité sur le thème
Section1. Généralité sur la filière crevettière à Madagascar
1.1. Définition du produit
1.2. Les variétés existantes à Madagascar
1.2.1. Le cycle biologique des crevettes péneides
1.3. Zone d’exploitation de crevettes
1.3.1. La distribution géographique
1.3.2. Les zones de capture
1.3.3. Période de pèche
Section2. Présentation du secteur
2.1. La filière pêche crevettière
2.1.1. Le processus d’élevage et de traitement de crevettes
2.1.2. Les techniques et matériels utilisées par les exploitants
2.1.3. Circuit de la collecte de la pêche crevettière l’exportation
2.2. L’aquaculture
2.2.1. Les raisons d’établissement de l’aquaculture
2.2.2. L’évolution de l’aquaculture crevettière malgache
Section3.La commercialisation
3.1. L’économie globale de la filière
3.1.1. Apport économique globale de la filière
3.2. Les structures et modes d’organisation
3.3. Les principaux objectifs et les intervenants
3.3.1 Les intervenant
Chapitre II : Présentation du MC
Section 1.Renseignements généraux
1.1. Emplacement géographique
1.2. Les objectifs et activités du MC
Section2.Historique et Missions
2.1. Historique
2.2. Missions
Section3. Structure Organisationnel du MC
3.1. Organisation général du MC
3.2. Organigramme général
3.3. Objectifs et activité de la promotion des exportations
3.3.1. Missions
3.3.2. Organigramme du service SPE
PARTIEII : IDENTIFICATION DES PROBLEMES SUR LA FILIERE CREVETTE
Chapitre I : Problématique générale
Section1. Problème liées à la qualité des produits crevettières
1.1. Non-respect des normes
1.1.1. Non respect d’hygiène
1.1.2. Rupture de chaine de froid
1.2. Problème de financement
1.2.1. Cout élevé des investissements
1.2.2. Taux d’intérêt élevé
Section2. Problèmes liées au contrôle de la salubrité des produits crevettiers
2.1. Au niveau de l’administration
2.1.1. Fonctionnement général insatisfaisant
2.1.2. Insuffisance de laboratoire
2.2. Au niveau des entreprises
2.2.1. Manque des compétences de responsable
2.2.3. Cout élevé de laboratoire interne
Section3. Problèmes liées à la gestion de la pêche crevettière à Madagascar
3.1. Déséquilibre de la gestion de pêche
3.1.1. Absence d’informations fiables pour l’évaluation des stocks
3.1.2. Octroi non limité des nouvelles licences
3.2. Système non fiable de surveillance et d’application de la réglementation
3.2.1. Non respect de la période de fermeture de pêche
3.2.2. Pêche illégale par des bateaux non licenciés
Chapitre II : Analyse de la situation de l’offre et la demande
Section1. Analyse de l’offre
1.1. La production malgache
1.1.1 La production par type de pêcherie
1. l.2.Le prix
1.1.3. La qualité
1.2. La productivité mondiale
Section2. Analyse de la demande
2.1. La demande européenne des crevettes malgaches
2.1.1. La place de la crevette malgache sur le marché mondial
2.2. L’importation mondiale de crevettes
2.2.1. Les principaux pays importateurs mondiaux
2.2.2. Les principaux exportateurs mondiaux
2.2.3. Les principaux pays de destinations
Chapitre III : Analyse de l’exportation de crevettes à Madagascar
Section1. Analyse sur l’exportation
1.1. L’évolution de l’exportation de crevette
1.1.1. Au niveau de la production
1.2. La préparation des produits à l’exportation
1.2.1. Les normes de qualité et les mesures sanitaires
1.2.2. L’emballage et conditionnement
1.2.3. Le calibrage
Section2.Analyse de l’environnement interne et externe
2.1. Analyse des outils(FFOM)
2.1.1. Analyse SWOT
2.1.1.1. Forces
2.1.1.2. Faiblesses
2.1.1.3. Opportunités
2.1.1.4. Menaces
2.2. Analyse PESTEL
2.2.1. Politique
2.2.2. Economique
2.2.3. Sociologique
2.2.4. Technologique
2.2.5. Ecologique
2.2.6. Légale
PARTIE III : PROPOSITIONS D’ACTIONS, DES SOLUTIONS ET SES IMPACTS
Chapitre I : Propositions des solutions
Section1. Solution d’amélioration de la qualité des produits crevettière
1.1. Respect des normes établis
1.1.1. Respect d’hygiène
1.1.2. Respecter la chaine froide
1.2. Aide aux financements
1.2.1. Prêt au niveau de CDF
1.2.1. Aide par FED
Section2. Solutions d’améliorations du contrôle de salubrité
2.1. Concernant l’Administration
2.1.1. Amélioration du fonctionnement général
2.1.2. Création de mini laboratoires régionaux
2.1.3. Améliorations des laboratoires des références déjà existants
2.2. Appui aux entreprises pour la mise aux normes
2.2.1. Encadrement de la formation du personnel de l’entreprise
2.2.2. Projet de contrôle qualité
Section3. Solution d’amélioration de la gestion de pêche crevettière
3.1. Révision de la gestion de pêche
3.1.1. Gel de l’effort de pêche
3.1.2. Renforcement de suivi et évaluation scientifique du stock
3.2. Etablissement d’un système fiables de surveillance
Chapitre II : Propositions d’actions et ses impacts
Section1. Stratégie par catégorie de pêche
1.1 Au niveau de la pêche crevettière
1.1.1 Stratégie pour la pêche globale
1.2 Au niveau de l’aquaculture crevettière
Section2. Amélioration de l’intervention de l’Etat
2.1. Contrôle des activités de pêche
2.2. Contrôle de qualité
2.3. Contrôle par fermeture
2.4. Propositions sur le Marketing Mix
2.4.1. Sur le produit
2.4.2. Sur le prix
2.4.3. Sur la distribution
2.4.4. Sur la communication
Section3. Impacts de la proposition d’actions
3.1. Impact de proposition d’action
3.1.1. A court terme
3.1.2. A moyen terme
3.1.3. A long terme
Chapitre III : Solution retenu et résultats attendus
Section1. Solutions retenus
1.1. Renforcement de la qualité et la salubrité des produits crevettiers
1.2. Proposition concernant la construction de laboratoires régionaux
1.3. Proposition de solution à la mise en place de la nouvelle organisation et d’appui aux entreprises
Section2. Résultats attendus et recommandation
2.1. Résultat attendus
2.1.1. Résultat économique
2.1.2. Résultat financier
2.1.3. Résultat social
2.2. Recommandation pour les entreprises voulant s’introduire sur le marché
2.3. Recommandation générales
Section3. Quelques stratégies
3.1. Stratégie pour conquérir le marché international
3.2. Stratégie d’exploitations des poissons d’accompagnement
3.3. Choix du mode de paiement et la garantie de paiement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
LISTE DES ANNEXES

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