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Conséquences du conflit
Les conséquences du conflit sont diverses. Mais le cas d’un projet installé en milieu rural engendre le plus souvent la méfiance, le comportement oppressif des CL, les réactions inattendues et dévastatrices éprouvés par les CL à l’égard du projet et l’intransigeance et le manque de confiance entre le promoteur du projet et les CL. En effet, les conflits sont sources de blocage d’un projet manifestés par des actions irresponsables et des actes de malveillance.
Filière Agrocarburant à Madagascar
Si en 2006 les agrocarburants étaient présentés au niveau international comme solution miracle permettant de mieux vivre la fin de l’ère pétrolière, la filière Agrocarburant entamerait encore sa phase de démarrage à Madagascar, bien que les premiers intérêts soient apparus depuis 6 ans (MCD, 2010). Malgré la mise en place d’une PAD, l’absence d’évaluation approfondie de la situation actuelle de cette filière peut, en partie, expliquer ces lacunes (WWF, 2009).
Depuis 2005, compte tenu de leur climat favorable à la plante Jatropha, des vastes espaces non occupés et de la disponibilité de main d’œuvre bon marché, différents investisseurs, nationaux et surtout étrangers, ont manifesté leur intérêt pour la promotion de la plantation de Jatropha à grande échelle à Madagascar dans le but de développer la production de biodiesel. Ainsi, différents projets d’investissement sur le développement de la filière Agrocarburant ont été mis en œuvre dans le pays. Pourtant, dans la plupart ils ont subi des grandes difficultés, autant d’ordre administratif que technique qui ralentissent de manière significative leur progrès. Il en résulte soit le retard dans le démarrage de la production soit des échecs de productions. Les causes en sont nombreuses, et le plus souvent elles s’articulent autour des conflits avec les CL.
Conflits dus à l’installation d’un projet d’agrocarburant à Madagascar
Conflit d’ordre foncier
L’économie de Madagascar est essentiellement rurale, l’agriculture étant le principal moteur de la croissance économique. Environ 80% de la population vivent en milieu rural, et les paysans sont pour la plupart des propriétaires-exploitants occupant en moyenne une surface de 1,2 ha (FIDA, 2008). La riziculture dans le bas fond est la plus pratiquée pour assurer leurs besoins de survie. Etant donné la croissance démographique importante dans le pays, une pénurie de bas fond destiné à la riziculture est observée au cours de l’année 1990 (DIRASSET, 1991 in RAKOTOSOA, 2003).Ce qui a forcé la population à valoriser les « tanety », terre domaniale. Pourtant, leur mise en valeur pour les cultures est une source de situations conflictuelles à Madagascar (RAZAFINDRAIBE, 2007) ; la plupart de paysans ne possèdent pas de titre foncier, ni de cadastre pour leur terrain, ils recourent aux droits coutumiers pour sécuriser leurs biens, d’où la naissance de la dualité du droit positif et du droit coutumier dans l’administration foncière. L’existence de ces deux régimes fonciers, antagonistes, issus des droits fonciers informels et formels, en est la principale cause, et favorise l’insécurité des droits fonciers.
Par ailleurs, dans un contexte juridique formel, l’information sur les droits, qu’ils soient détenus par des particuliers, des familles, des collectivités, l’État ou encore par des organisations commerciales ou autres, est consignée au moyen d’un système d’enregistrement des terres et de cadastre. Ce qui accentue davantage les conflits chez les investisseurs et les CL; les investisseurs ne veulent considérer en général que le cadre juridique formel pour l’acquisition du terrain, dénommé terrain domanial ; pourtant, les CL font valoir leur propre régime pour gérer leur ressource et leur environnement.
En outre, la faiblesse du régime foncier et le cadre juridique dépassé soulignent l’origine de ces problèmes ; la question englobe des questions juridiques fondamentales impliquant les droits traditionnels par rapport aux droits positifs. Ces deux facteurs découragent l’investissement dans les zones rurales et ont conduit à la multiplication des conflits relatifs à la propriété foncière et aux droits de jouissance de la terre.
Conflit d’intérêts
Dans la plupart des cas, en Afrique, les principaux intervenants impliqués dans un grand projet, minier, agro-industriel, agricole, …, sont surtout les promoteurs (investisseurs), les peuples environnants, les syndicats et les gouvernements nationaux4 (ZORRILLA, 2004) ; quant aux gouvernements locaux5, ils n’y ont pas de représentation importante. Pourtant, ces derniers, forts et centralisés, avec leurs propres structures gouvernementales, sont souvent réticents à se séparer de certains de leurs rôles traditionnels et de puissance, comme le pouvoir d’accorder ou non l’installation d’un projet agro- industriel dans leurs milieux. Pour certains gouvernements nationaux, formuler une demande d’autorisation auprès des autorités locales, est considéré comme une perte de souveraineté. Pour les deux, gouvernements nationaux et locaux, la question de protéger leurs propres souverainetés, génère une source potentielle de tensions et de conflits ; ils les appellent souveraineté mais, en vérité, il s’agit plutôt de leurs propres intérêts. La gamme de conflits peut partir de la question sur la part des bénéfices de chacun, le droit de veto, et ensuite la façon dont les loyers6 doivent être divisés et les aspects réglementaires.
Il en est de même pour Madagascar, seuls les services étatiques et les villageois concernés sont bien considérés par les investisseurs. Ceci est dû aux partages du pouvoir entre les autorités légaux et les autorités traditionnelles qui sont à tendance vers la négligence du pouvoir traditionnel, particulièrement, devant un grand intérêt.
Méthodologie
Problématique
En mars 2009, Fuelstock a obtenu un protocole d’accord auprès de la Région de Boeny, des Communes concernées et du Service de Domaine (SD) en permettant à la société d’exploiter des parcelles de terrain d’environ 30 000 ha, dans la partie de la Commune Rurale (CR) d’Ankazomborona, d’Antanambao Andranolava et de Bekobay. Ces terres appartiennent du point de vue juridique à l’Etat. Il s’agit d’un bail emphytéotique d’une durée de 50 ans. Le projet a pour objectif de développer la production d’huile de graines de Jatropha en aménageant une surface de 30 000 ha à planter de Jatropha au bout de 5 ans, soit 5 000 ha par an en vue de produire 100 000 tonnes de graines de Jatropha par an.
Depuis son installation en 2008 jusqu’au démarrage de ses propres activités à la fin de l’année 2009, Fuelstock ne s’est intéressé qu’à un sujet, l’acceptation de ce grand projet au niveau des CL. Différentes approches et actions ont été adoptées, à savoir : le développement d’accord de partenariat avec le Maire de la CR d’Ankazomborona, la présentation du projet au niveau de chaque village environnant, la matérialisation des nouvelles salles de classe dans les villages touchés par le projet, l’inauguration officielle de projet, la donation des divers matériels et équipements nécessaires auprès des CL. Concernant l’acquisition des terrains de plantation, des reconnaissances sur terrain avec l’équipe du SD et des recoupements par village y ont été aussi réalisés.
Malgré ces approches, le projet n’a cessé de rencontrer différents conflits depuis le démarrage de ces activités. Les conflits les plus rencontrés sont liés au problème foncier, notamment sur l’occupation des terrains pour la plantation de Jatropha, se manifestant par l’apparition d’un autre propriétaire de parcelles déjà occupées par FSM juste après la plantation, et/ou par la destruction des jeunes plants en laissant divaguer intentionnellement les bétails dans les parcelles de plantation (FSM, 2010). Différentes mesures, souvent très couteuses, ont été prises comme la mise en place des gardiens aux alentours de chaque parcelle de plantation, la négociation auprès de la personne ou des villageois concernés avec la présence et l’appui des autorités locales, à savoir, le Maire, le Chef Fokontany, mais les problèmes persistent encore et se répètent toujours dès qu’il y a un nouveau labour des parcelles de plantation. En outre, des conflits sont aussi souvent observés entre le personnel du projet et certains villageois environnant se manifestant par une discorde entre eux. Toutefois, cette situation peut soulever un facteur de blocage de ce grand projet, car FSM a commencé à se décourager. Pourtant, le problème s’articule en général sur la méconnaissance de l’origine de ces conflits, devenue ainsi objet de discussion.
De ce fait, la question suivante mérite réflexion : « Comment peut-on expliquer l’origine de ces conflits? » Pour bien cerner le problème, d’autres questions en découlent:
• Quels sont les principaux facteurs explicatifs de ces conflits ?
• Est-ce que ce sont les actions déjà entreprises par FSM qui ont généré les conflits ?
• Est-ce que ces conflits ont une liaison avec le mode de partage des bénéfices générés par le projet?
Hypothèses
Deux grandes hypothèses ont été émises, afin d’apporter des éléments de réponse au problème susmentionné ; la première hypothèse concerne surtout le mode d’acquisition du terrain mené par FSM et la seconde se rapporte au partage des bénéfices générés par le projet.
H1 : Les conflits rencontrés par le projet depuis son installation sont dus aux approches de FSM
sur l’acquisition du terrain de plantation du Jatropha.
Pour faciliter la vérification de cette hypothèse, elle a été orientée vers deux angles : la prise en compte du régime foncier local pour évaluer le mode d’accès à un terrain adopté par FSM, d’une part, et la considération des CL durant toutes les actions entreprises, d’autre part.
• SH11: La non considération du régime foncier local : seuls les systèmes et procédures légaux sont suivis par FSM, il ne considère pas vraiment les CL ;
• SH12: Moindre considération des CL durant l’acquisition du terrain : plus les villages sont éloignés de la ZI du projet, plus ils sont moins considérés durant l’acquisition du terrain.
Le problème foncier est un sujet plus courant et reste encore largement irrésolu à Madagascar (FIDA, 2008). Le fond du problème se situe surtout au niveau de la sécurisation foncière. L’Etat est l’unique propriétaire et gérant de la majorité du territoire national, des terres non immatriculées et non cadastrées, ce qui se traduit par une insécurité généralisée des paysans n’ayant pas les moyens de se procurer un titre foncier. Pour faire face à cette situation, les paysans se sont regroupés et ont développé leur propre régime foncier régi par des droits coutumiers pour s’assurer de la sécurisation de leurs terrains. En général, les sources de conflits foncières sont liées à l’existence de ces deux types de régime, c’est-à-dire le régime étatique issu des droits positifs et le régime traditionnel né des droits coutumiers, notamment pour le projet qui nécessite une surface importante. Parfois, les investisseurs ne tiennent compte que du régime étatique, c’est-à-dire les procédures légales pour obtenir un bail. D’ailleurs, la considération du contexte local et la structure ayant le pouvoir décisionnel dans la ZI constituent une bonne réussite du projet. Vient ensuite l’implication des CL dans toutes les activités du projet. Le fait d’impliquer quelqu’un dans une activité à entreprendre lui permet d’être responsable et d’y être attentif. Ainsi, la considération des CL durant l’acquisition d’un terrain s’avère importante non seulement pour la sécurisation foncière mais surtout pour la gestion des conflits.
H2: Les conflits rencontrés par le projet sont aussi liés au mode de partage des bénéfices entre le promoteur et les CL.
• SH21 : La réalisation des activités d’appui au développement n’est pas très visible par rapport à celle du projet ;
• SH22 : Les activités d’appui au développement accomplies se concentrent surtout au village où l’unité de base de la société FSM est implantée.
La seconde hypothèse essaie d’avancer que les conflits rencontrés par le projet résultent surtout du mode de partages des bénéfices entre FSM et les CL. Les bénéfices des CL locales vis-à-vis du projet se rapportent surtout aux appuis et aux activités de développement. Pourtant, la réalisation de ces actions est moindre par rapport à l’état d’avancement du projet. Pour la plupart, celles promises lors de l’inauguration officielle du projet n’ont pas été accomplies. En outre, il est observé aussi que les appuis déjà réalisés ne sont pas partagés équitablement entre les villages environnants. De ces faits, la population a commencé à se demander leurs intérêts dans ce projet.
Discussions et limites sur les outils méthodologiques
Quatre principales techniques complémentaires sont utilisées pour la collecte de données. Il s’agit respectivement de l’observation directe, de l’enquête par questionnaire, de l’entretien semi-structuré et le « focus groupe » de la MARP (Méthode Accélérée de Recherche Participative).
Observation directe
L’observation directe a permis d’avoir un aperçu général, voire détaillé de la situation sur terrain du projet et ses environnants, et de faire une constatation générale des faits, à savoir :
• les conflits entre les villageois et FSM ainsi que les causes probables de ces conflits,
• l’état d’avancement des activités de projet par rapport aux objectifs fixés,
• les réalisations des activités de développement ainsi que les appuis techniques et matériels déjà menés par le projet auprès des CL.
En outre, elle a été indispensable pour l’orientation de l’étude et la révision des données à collecter ainsi que le choix des approches à appliquer au niveau des différentes personnes ressources. C’est d’ailleurs le moyen de recoupement le plus intéressant.
Enquêtes par questionnaire
L’enquête par questionnaire a été choisie du fait qu’elle est adaptée pour aboutir à la fois des données uniformes, quantitatives, en un temps minimum qui permet de prélever des informations sur un nombre élevé d’individus. Elle permet ainsi de parvenir à constituer une base de données sur l’opinion des villageois vis-à-vis du projet. Sa structure, sa base statistique et la rigueur qu’elle offre au cours des enquêtes en constituent ses avantages. Ensuite, elle permet d’obtenir, à partir de questions posées, à un échantillon représentatif : « réduit », des informations extrapolables à l’ensemble d’une population. Elle est très utile aussi pour mesurer le changement et pour comparer les opinions. Quant au point faible de cette méthode, il se situe au niveau de sa rigidité en ce sens que les questionnaires doivent être suivis à la lettre (KUMAR, 1995 in RANJATSON, 1998), contrairement à la MARP par exemple, qui est flexible et qui offre une gamme de méthodes. Des limites s’observent aussi au niveau du temps, la réalisation de l’enquête en principe nécessite beaucoup du temps (FAO, 1994). Parfois, l’échantillon représentatif de la population cible est très difficile à constituer.
En fait, dans le cadre de cette étude l’enquête par questionnaire a été adoptée pour connaître notamment l’état des connaissances des CL sur les limites de parcelles déjà occupées par FSM ainsi que leurs satisfactions sur les bénéfices apportés par le projet.
Population parente
La population parente faisant l’objet d’enquête est l’ensemble des ménages de villages choisis comme zone d’étude (Cf. Annexe 1) qui sont d’ailleurs celles touchées par le projet actuellement. La population cible compte alors 1 342 habitants, soit 160 ménages répartis dans six (6) villages différents, dont deux Fokontany: Besaonjo et Antsakoafaly, deux grands villages: Betaolo, Ambalavelona, et deux petits villages : Miadanasoa, unité de base de FSM, et l’ancien pâturage traditionnel ou « Kijana7 » nommé Mevarova. Cinq paramètres ont été mis en évidence pour le choix de ces villages:
• éloignement du village par rapport aux parcelles déjà aménagées par FSM actuellement,
• village ayant des problèmes d’occupation foncière avec celui de FSM, comme Mevarova,
• village où la plupart des habitants possèdent de terrain de culture près de celui du projet,
• village environnant du projet abritant le parc à bœufs de grand éleveur dans la région.
Ces paramètres ont été définis à priori à partir des observations faites pendant la descente préliminaire, mais également les résultats des entretiens auprès des différentes personnes ressources, à savoir : le responsable du projet sur terrain, le Chef Fokontany des villages environnants, certains agents de la CR d’Ankazomborona. L’unité d’enquêtes est le ménage composé de 4 à 7 personnes.
Echantillonnage
Etant donné les moyens ainsi que le temps alloués à l’étude, il est pratiquement impossible de faire l’étude exhaustive de la population. Il convient essentiellement de procéder à un échantillonnage qui est basé sur la technique d’un échantillonnage simple ou sondage élémentaire. Il s’agit donc d’effectuer un tirage aléatoire des ménages constituant l’échantillon. En fait, la population parente est plus ou moins homogène dans son activité, d’où la difficulté à réunir les critères de stratification. Cependant, la disponibilité des personnes enquêtées a limité le tirage au hasard, rendant l’obligation de favoriser quelques ménages durant la collecte des données. En effet, le taux d’échantillonnage a été de 51%. Sur les 160 ménages constituant la population parente, 82 ménages ont été enquêtés.
Entretien semi-structuré
Il s’agit d’un entretien « semi-ouvert » qui consiste à poser des questions à une ou plusieurs personnes ressources à la fois dans le but de comprendre leurs préoccupations, leurs points de vue, leurs opinions sur les sujets fixés dans le guide d’entretien (Cf. annexe 4). Cette méthode a été adoptée pour obtenir des informations capitales sur le projet ainsi que sa ZI en entamant des discussions informelles auprès des personnes ressources telles que le responsable du projet, les notables (grand éleveur) et les autorités communales, locales et traditionnelles. Les entretiens ont été orientés sur le mode d’accès à la terre dans la région ainsi que celui mené par FSM, les conflits rencontrés depuis son installation, l’implication et la considération des CL dans le projet, réfléchies à partir des actions et des appuis entrepris par FSM ainsi que la priorisation des villageois riverains sur les emplois offerts par le projet.
Cette méthode a été également, en outre, entamée non seulement pour faciliter la conduite des enquêtes formelles mais, surtout, pour vérifier et recouper les informations obtenues auprès des ménages enquêtés. Elle a permis de discerner les informations clés qui peuvent vérifier la fiabilité des données du questionnaire. L’avantage de l’entretien est sa flexibilité et sa possibilité d’offrir une gamme de méthodes de base qui doivent être adaptées à chaque contexte de l’étude à mener (BEEBE, 1985) mais en dépit des données qualitatives et non uniformes obtenues. Pourtant, des contraintes s’affichent au niveau de la disponibilité d’un nombre représentatif de toutes les populations cibles quant au diagnostic participatif, ce qui limite cette méthode, car ceux-ci peuvent avoir des conséquences sur la fiabilité des données. Cette méthode dépend, en fait, de la possibilité de réunir des gens mais aussi de la capacité de l’enquêteur à mener à bien la discussion de façon à pouvoir tirer des résultats. CHAMBERS (1994) lui-même a identifié une limite à l’utilisation de l’approche participative qui semble cruciale. Un problème se pose du moment où l’habilitation conférée le long du processus de discussion ne bénéficie pas les personnes marginalisées renforçant, de ce fait, le caractère inégal des relations de pouvoir au sein de la communauté.
Entretien de groupe ou Focus groupe
Le focus group est le seul outil à la disposition de l’évaluateur à la fois d’analyse et de confrontation de l’information. Cet outil est précieux pour mieux comprendre l’attitude des participants devant une intervention, leur compréhension et leur perception, ce qui ne serait pas possible sur une base individuelle. Se trouver en situation de groupe permet d’obtenir une variété de points de vue et de perceptions stimulées par l’interaction.
En effet, il a été mené dans le but d’acquérir des informations d’ordre général sur la situation locale avant et après le projet (régime foncier), sur le projet lui-même, mais aussi et surtout sur les considérations (implication, appuis, emploi,…) des CL avant et depuis le démarrage du projet. Il a été réalisé presque dans tous les villages ciblés, excepté Mevarova, à cause de la difficulté de l’accès et du regroupement des participants ; la plupart des habitants dans ce village s’attèlent à d’autres occupations ailleurs. En outre, il a servi comme outil de restitution à l’échelle locale pour confronter et recouper les informations collectées. Le nombre de participants par village varie d’un village à l’autre, entre 15 et 40 individus.
Les avantages de cet outil sont surtout: l’élargissement d’échantillon de référence, l’obtention d’avis généraux de groupe vis-à-vis du projet (attente, situation actuelle du projet, problème) et la dynamique de groupe à inciter les participants à approfondir, à expliciter et à justifier leurs prises de position. Pourtant, les informations recueillies sont restées d’ordre qualitatif, en plus l’organisation du focus group peut être complexe et demande une bonne collaboration avec les autorités locales. Parfois, l’expression publique peut être limitée par des poids d’ordre politique et social, ou relevant de la composition du groupe.
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Table des matières
LISTE DES ACRONYMES
INTRODUCTION
PARTIE I : ETAT DES CONNAISSANCES
1.1. Généralités et notion sur le conflit
1.1.1. Qu’est qu’on entend par conflit ?
1.1.1.1. Conflit en général
1.1.1.2. Conflit social
1.1.1.3. Conflit environnemental
1.1.2. Quelles peuvent être les principales causes d’un conflit ainsi que ses conséquences?
1.1.2.1. Causes de conflit
1.1.2.2. Conséquences du conflit
1.2. Filière Agrocarburant à Madagascar
1.3. Conflits dus à l’installation d’un projet d’agrocarburant à Madagascar
1.3.1. Conflit d’ordre foncier
1.3.2. Conflit d’intérêts
PARTIE II : METHODOLOGIE
2.1. Problématique
2.2. Hypothèses
2.3. Discussions et limites sur les outils méthodologiques
2.3.1. Observation directe
2.3.2. Enquêtes par questionnaire
2.3.3. Entretien semi-structuré
2.3.4. Entretien de groupe ou Focus groupe
2.4. Approche méthodologique
2.4.1. Méthodologie relative à la sous hypothèse 11
2.4.1.1. Analyse du régime foncier dans la ZI du projet
2.4.1.2. Analyse du mode d’acquisition du terrain menée par FSM
2.4.1.3. Analyse des conflits liés aux problèmes fonciers rencontrés par le projet
2.4.2. Méthodologie relative à la sous hypothèse 12
2.4.2.1. Analyse de la considération des CL durant la l’acquisition du terrain de plantation
2.4.2.2. Analyse de l’état des connaissances des CL sur les limites des parcelles de plantation de FSM
leurs extensions
2.4.3. Méthodologie relative à la sous hypothèse 21
2.4.3.1. Identification des activités de développement promises par FSM
2.4.3.2. Evaluation de la réalisation des activités d’appui au développement fixées dans le document
cadre du projet
2.4.4. Méthodologie relative à la sous hypothèse 22
2.4.4.1. Analyse du partage des appuis au développement et de la priorisation des habitants sur les
emplois générés par le projet dans les villages cibles
2.4.4.2. Analyse de la satisfaction des CL sur les bénéfices apportés par le projet
2.5. Traitements et analyses des données
2.5.1. Relatifs aux données bibliographiques
2.5.2. Relatifs aux données collectées sur terrain
2.5.2.1. Création de base de données
2.5.2.2. Traitements analytiques
PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS
Chapitre I : ACQUISITION DU TERRAIN DE PROJET ET CONFLITS RENCONTRES
I.1. Mode d’acquisition foncier mené par FSM
I.1.1. Système et procédure développés par FSM : un système et une procédure qui ne suivent pas le
mode d’accès à la terre dans la ZI
I.1.1.1. Mode d’accès à la terre dans la ZI
I.1.1.2. Mode d’acquisition du terrain mené par FSM
I.1.2. Implication des CL durant l’acquisition du terrain
I.1.2.1. Considération des CL durant la l’acquisition du terrain de plantation
I.1.2.2. Etat des connaissances des CL sur les limites des parcelles de plantation de FSM
I.2. Conflits rencontrés par FSM sur l’acquisition du terrain
Chapitre II: PARTAGE DES BENEFICES DU PROJET ET CONFLITS RENCONTRES
II.1. Réalisation des activités d’appui au développement prévues dans le cadre du projet
II.1.1. Activités d’appui au développement prévues dans le cadre du projet
II.1.1.1. Sur le plan social
II.1.1.2. Sur le plan économique
II.1.2. Réalisation des activités d’appui au développement prévues dans le cadre du projet
II.1.3. Etat d’avancement des activités propres au projet
II.1.3.1. Prévisions des activités propres du projet
II.1.3.2. Etat d’avancement des activités propre au projet
II.2. Partage des bénéfices du projet
II.2.1. Partage des activités d’appui au développement dans les villages touchés par le projet : partage non équitable
II.2.2. Priorisation des CL dans les offres d’emplois du projet : moindre considération des villageois éloignés de l’unité de base
II.2.3. Satisfaction des CL sur les bénéfices apportés par le projet
II.3. Conflits rencontrés par FSM sur le partage des bénéfices du projet
Chapitre III: CONFLITS RENCONTRES PAR LE PROJET DEPUIS SON INSTALLATION
III.1. Conflits rencontrés par FSM sur l’acquisition des terrains
III.1.1. Système et procédure adoptés par FSM: non conformes au régime foncier local
III.1.2. Implication des CL : Faible place accordée à la population locale dans la prise de décision sur le secteur agrocarburant
III.2. Conflits rencontrés relatifs au partage des bénéfices du projet
III.2.1. Evaluation de la réalisation des activités de développement par rapport à celle du projet
III.2.2. Evaluation de la répartition des appuis entre les villages touchés par le projet
III.2.3. Evaluation de la priorisation des CL dans les offres d’emplois du projet
III.3. Recommandations générales
III.3.1. Quelques points pour gérer les conflits dus à l’installation d’un grand projet agricole
III.3.2. Point saillant pour garantir l’efficacité et la durabilité du projet agrocarburant à Madagascar
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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