Depuis dix ans, le gouvernement malgache, aidé par la communauté internationale, a investi 75 millions de $ US dans la création d’un réseau d’aires protégées terrestres pour préserver de la déforestation d’origine agricole et énergétique, les écosystèmes forestiers et les espèces animales et végétales les plus rares et les plus menacées.
Le bilan actuel, de cette initiative est globalement satisfaisant pour trois raisons. Le réseau existant est constitué plus de 41 aires protégées (AP) aux statuts juridiques variés (parcs nationaux, réserves naturelles intégrales, réserves spéciales). Il couvre une superficie d’environ 1.5 million d’hectares (superficie de forêt), soit 3% de la superficie de Madagascar qui est efficacement protégé par la déforestation.
Le réseau est correctement géré, pour l’essentiel, par un organisme national, l’Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP), doté de capacités et de savoir-faire. Les aires protégées attirent plus de 100 000 visiteurs et contribuent ainsi activement au développement du tourisme à Madagascar.
Généralités sur les aires protégées à Madagascar
Présentation et définitions des Aires Protégées
Les classements des AP
Les aires protégées (AP) sont classés en fonction de trois statuts distincts : le Parc National (PN) est une aire dont le but est de protéger et de conserver un patrimoine naturel ou culturel original tout en présentant un cadre récréatif et éducatif ; le Reserve Naturel Intégrale (RNI) est une aire représentative d’un écosystème particulier dont le but est de protéger la faune et la flore dans un certains périmètre et la reserve spéciale (RS) qui est une aire créée principalement dans le but de protéger un écosystème ou un site spécifique, ou une espèce végétale ou animale particulière.
Parc National (PN) :
C’est une aire mise à part pour la propagation, la protection et la conservation des espèces de faune et de flore et aussi pour la conservation des sites d’intérêt esthétique, géologique, préhistorique, historique, archéologique et scientifique au profit du public et pour sa récréation.
Reserve Naturele Intégrale (RNI) :
C’est une aire où la nature doit être livrée à elle même et ou toute activité humaine est interdite.
Reserve Spéciale (RS) :
Une aire représentée par les trois zones protégées suivantes :
• Les reserves de faunes pour la conservation de la vie animale sauvage,
• Les reserves partielles ou sanctuaires pour la protection des communautés,
• Les caractéristiques d’animaux ou de végétaux particulièrement menacées.
Les différentes zones d’AP
Une AP est constituée de deux zones :
• Le noyau dur, une zone sanctuaire d’intérêt biologique, culturel, historique, esthétique, morphologique et archéologique, qui représente le périmètre de préservation intégrale et ou toute activité, l’accès et la circulation sont reglémentés de manière strictes.
• La zone Tampon, dans la quelle les activités sont limitées pour assurer une meilleure protection de l’AP et qui peut comprendre, notamment, des zones d’occupation contrôlée, des zones d’utilisation contrôle et des zones de services.
Les zones entourant l’AP
• La zone de protection, qui jouxte l’AP. Les activités agricoles ou pastorales ou d’autres activités autorisées à titre exceptionnel et n’entraînant pas d’impact néfaste sur l’AP y sont admises.
• La zone périphérique, c’est-à-dire celle dans la quelle les activités humaines peuvent avoir des influences direectes sur l’AP et reciproquement. Des mesures peuvent y être prises pour permettre un ensemble de réalisation d’ordre social, économique et culturel tout en rendant plus efficace la conservation dans l’AP.
Les activités de l’ANGAP
• L’ANGAP a pour activité d’établir, conserver et gérer d’une manière durable un réseau de parc et de reserves ( Aires Protégées),représentatif de la diversité biologique et de l’environnement naturel unique de Madagascar.
• L’ANGAP est le maître d’œuvre dans la gestion des parcs : il perçoit les Droits d’Entrée dans les Aires Protégées (DEAP) et en octroie la moitié au Comité de Développement pour les travaux d’infrastructures et des équivalents sociaux.
• Met en place des conventions avec des ONG locales opérationnelles en l’occurrence de l’Association Nationale d’Actions Environnementales (ANAE) pour des micro projets de développement des cultures maraîchaires, des cultures attelées et d’adduction d’eau.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie 1 : Généralités sur les aires protégées à Madagascar
I- Présentation et définitions des aires protégées
1- Les classements des aires protégées
2- Les différentes zones d’aires protégées
3- Les zones entourant l’aire protégée
4- Les activités de l’ANGAP
II- Les différentes aires protégées à Madagascar
Partie 2 : Analyse coût/bénéfices des réseaux Aires Protégées à Madagascar11
I- Bénéfice de Réseau Aire Protégée à Madagascar
1- Bénéfice net de la conservation
2- Bénéfice nets de l’écotourisme
3- Bénéfice nets de la protection
II- Coût du Réseau Aire Protégée à Madagascar
1- Coût de gestion du réseau
2- Coût d’opportunité
3- Comparaison des coûts et des bénéfices
III- Les bénéficiaires du RAP
Tableau : Analyse coût/bénéfice du RAP
IV- Financement durable du réseau et des alternatives à la déforestation
1- Financement durable du réseau
2- Création d’une taxe verte
3- Financement des possibilités durables à la déforestation
CONCLUSION