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Les études transversales
Les études transversales, mesurentla fréquence d’un phénomène de santé ou d’un autre événement { un moment donné au sein d’une population ou d’un échantillon d’individus. Les variables d’intérêt ne sont mesurées qu’une seule fois chez un individu donné. Elles procurent des données de prévalence.
Elles peuvent se limiter { l’observation et { la distribution des variables au sein d’une population donnée et à celle des caractéristiques étudiées (une maladie, une habitude etc.) selon des variables indépendantes (âge, sexe etc.). On parle alors d’étude transversale descriptive. Un exemple typique est représenté par l’évaluation du besoin et de la demande en soins orthodontiques au sein d’une population d’enfants sénégalais [48].
Elles peuvent également être utilisées pour évaluer simultanément l’exposition à un facteur et la survenue d’un événement qui peut être un problème de santé (maladie ou autre) ou un autre phénomène, en cherchant { analyser l’association potentielle entre ces 2 facteurs. On parle alors d’étude transversale analytique. Dans ces situations, les investigateurs procè { la comparaison de la prévalence de l’événement entre les sujets exposés et les sujets non exposés.
La recherche simultanée de la façon dont des enfants avaient été allaités et les mensurations de leurs arcades aires sont un exemple concret d’étude transversale analytique [18].
Pour des facteurs constitutionnels comme, le sexe et la race qui ne sont pas modifiables, des hypothèses étiologiques solides peuvent être émises sur la base d’une étude transversale. En revanche pour de nombreux autres variables dont on ne peut mesurer l’importance de l’exposition, une telle décision est plus difficile { prendre.
Même si ce type d’étude est relativement facile et peu coûteuxtout en étant acceptable sur le plan de la déontologie, il neréussit qu’{ établir une association, et non un lien de cause àeffet.
Les études transversales sont relativement rapides { mettre en œuvre et peu coûteuses et doivent être considérées comme la première étape d’une étude de cohorte ou d’une étude interventionnelle sans coûts supplémentaires.
Un des grands inconvénients des études transversales est le fait qu’elles ne permettent pas d’inférer de relations de cause { effet. Une série d’études transversales au sein d’une même population en plusieurs moments, encore appelée enquêtes sérielles est quelques fois utilisée pour pallier ces inconvénients.
Un bon exemple de ce type d’étude, est représenté par la comparaison de données sur la santé bucco aire de deux décennies consécutives au sein d’une population d’enfants scolarisés [7, 39, 87]. Ce type épidémiologique ne doit pas être confondu avec les études de cohorte qui seront évoquées dans le paragraphe suivant car un seul et même groupe de sujets n’est pas suivi sur une certaine période de temps.
Les études de cohorte
Encore appelées études de suivi ou études longitudinales, ce sont des travaux de type observationnel (non expérimental) où les mesures et autres évaluations sont réalisées plus d’une fois sur les sujets de la cohorte. Dans une étude de cohorte, on choisit ou définit un échantillon de sujets d’étude qui n’ont pas la maladie ou la condition d’intérêt au début du suivi mais qui peuvent potentiellement la développer durant le suivi. L’incidence de la maladie chez les sujets exposés à un facteur quelconque durant le suivi et chez ceux qui n’ont pas été exposés { ce même facteur est comparée pour voir s’il influence la survenue de la maladie. Les informations collectées chez les sujets durant différentes étapes du suivi permettent de calculer l’incidence de la maladie durant cette période.
La conception d’une étude de cohorte peut être de type prospective ou historique. Les études historiques sont quelquefois qualifiées de rétrospectives mais le premier terme est préférable pour éviter certaines confusions. Dans une cohorte historique l’information sur l’exposition au facteur avait été obtenue quelque temps auparavent et l’ « Outcome » le plus souvent une maladie est enrégistrée à partir du début de l’étude.
Dans une cohorte prospective, le statut d’exposition des individus est déterminé au début de l’étude et ses conséquences sont mesurées ultérieurement. Dans un étude de cohorte comme dans toutes les autres études analytiques, on formule des hypothèses à investiguer comme par exemple une succion digitale qui est un indicateur de risque de l’infraclusion antérieure. Le groupe d’individus { étudier doit comprendre par exemple des enfants pratiquant une succion du pouce et des enfants n’ayant aucune parafonction. L’exposition au facteur (la succion du pouce), sa conséquence hypothétique (l’infraclusion) ainsi que les facteurs de confusion potentiels doivent être définis et mesurés.
Les études de cohorte sont souvent entreprises après une série d’études transversales et Cas/Témoins destinée à explorer les mêmes hypothèses. On procède ainsi car les études de cohorte sont onéreuses et chronophages et elles impliquent beaucoup de sujets sur une période de temps assez longue. L’hypothèse d’étude doit spécifier l’exposition et les conséquences à étudier. Les individus sont classés selon qu’ils sont exposés ou non exposés au facteur d’intérêt qu’on pense être { l’origine de l’ « Outcome » ou l’ « issue ». L’exposition aussi appelée facteur de risque est un terme générique. Ce peut être des choses aussi diverses et variées qu’une alimentation sucrée, la plaque bactérienne, le virus de l’hépatite B, le tabac, le fait de travailler dans un environnement particulier, le fait d’être issue d’un groupe socioéconomique défavorisé, le fait d’habiter une région géographique spécifique etc. Le plus souvent, on est en mesure de classer les sujets exposés selon le degré d’exposition. La quantité et la fréquence de la consommation du sucre par jour, l’indice de plaque de Löe et Silness sont des exemples de mesure de l’exposition. Dans les études de cohorte, les taux d’incidence de la maladie chez les sujets exposés et chez les sujets non exposés sont comparés. S’ils sont différents, on peut inférer que l’exposition est un agent causal de la maladie ou alors un facteur préventif. Mais en réalité, pour faire des inférences valides, il est nécessaire que les facteurs autres que l’exposition soient distribués similairement chez les 2 groupes. En principe, la seule façon d’assurer une distribution similaire des autres facteurs de risques potentiels au sein des groupes est de mettre en œuvre des essais cliniques randomisés et contrôlés. Dans ce type d’étude, les participants sont assignés au hasard soit { un groupe « exposé » ou à un groupe « non exposé ». Si le nombre de sujets recrutés est suffisant, la seule différence entre les individus sera l’exposition et toute autre différence concernant l’ « Outcome » sera attribuable { la chance ou { l’exposition. Dans une étude observationnelle (non expérimentale) les participants ne sont pas assignés au hasard à un groupe. Ainsi les différences en ce qui concerne les taux d’incidence entre les groupes peuvent être aussi liées { des facteurs autres que l’exposition d’intérêt. Dans ces conditions, des efforts doivent être faits pour sélectionner des groupes d’étude qui sont comparables en ce qui concerne les facteurs autres que ceux qui sont étudiés.
Le principal problème dans les études de cohorte est toujours de savoir si les sujets contrôles sont réellement non exposés. La classification de l’exposition dépend des informations disponibles et il peut y avoir des inexactitudes donnant une mauvaise estimation de l’exposition. L’avantage majeur des cohortes historiques est que l’essentiel des informations sur l’exposition est déj{ disponible au moment d’initier l’étude, ce qui permet d’en réduire la durée même pour les cas où le temps entre l’exposition et la maladie est long (comme pour le cancer). Toutefois, il est important de prendre en compte une possible erreur de jugement sur l’exposition.
Dans les cohortes prospectives, les données sur l’exposition sont collectées dans le cadre même de l’étude. Cela permet de choisir et d’utiliser des méthodes de mesure appropriées et de minimiser les biais en ce qui concerne l’exposition. Des modifications de l’exposition durant le suivi et l’interdépendance des mesures réalisées chez le même sujet peuvent être prises en charge par des méthodes statistiques.
Si l’ «Issue » a une courte latence, le temps passé jusqu’{ l’existence d’un effet de l’exposition aura peu d’impact. Un autre avantage des cohortes prospectives est que beaucoup de facteurs de risque et de confusion peuvent être mesurés à la fois avec précision. L’ « Issue » ou « Outcome » d’intérêt doit être iique pour les exposés et les non exposés et ne doit pas être influencé d’une manière ou d’une autre par une connaissance du statut d’exposition. Il faut ainsi, tout faire, pour s’assurer que les investigateurs qui recueillent l’ « Issue » soient « aveugles » en ce qui concerne les informations relatives aux sujets exposés et non exposés. Si ces conditions ne sont pas remplies, des biais de mesure peuvent survenir. Un autre aspect vital des études de cohorte est que dans la mesure du possible, le maximum de sujets intégrant la cohorte soit suivi. Certains sujets seront inévitablement perdus de vue mais des efforts doivent être faits pour les minimiser car, importants, ils peuvent être { l’origine de biais de sélection, les sujets quittant l’étude étant souvent différents des sujets qui restent.
La collecte d’informations sur de nombreuses variables de confusion chez chacun des sujets peut constituer une charge importante rendant difficile la conduite d’une étude de cohorte.
Dans les cohortes historiques, les informations sur les variables de confusion ne sont pas en général disponibles.
Dans les cohortes prospectives, le recueil des données sur les facteurs de confusion doit être inclus dans la conception même de l’étude. Par exemple, si on cherche { étudier si des istes ont un risque plus important de contracter une maladie particulière selon leur sous-spécialité, il est nécessaire d’évaluer si les groupes de sujets exposés et non exposés courent les mêmes risques durant leurs vacances. Si on n’a pas des informations sur cette fenêtre de leur vie, alors des ajustements statistiques doivent être envisagés.
L’une des études de cohortes les plus célèbres a permis de suivre 40 000 médecins britanniques répartis en 4 cohortes (non-fumeurs, petits fumeurs, fumeurs moyens et gros fumeurs) pendant 40 ans, de 191001 { 1991. Cette étude qui a bénéficié d’un suivi de 94 % a été cruciale pour établir le lien causal entre la consommation de tabac et le cancer du poumon ou d’autres maladies, ainsi que pour déterminer la relation dose-effet entre la consommation de tabac et le cancer du poumon. Elle a démontré la formidable puissance des études de cohortes bien conçues[20-22].
Les études Cas/Témoins
Les études Cas/Témoins sont, comme les études de cohortes, destinées { l’évaluation d’une association entre un fait (maladie, condition, état) et une exposition. On utilise le mot « témoin » et non « contrôle » comme les Anglo-Saxons pour bien indiquer que les sujets « contrôles » ne servent pas de contrôle dans le même sens que les sujets non exposés dans les études de cohortes. La caractéristique majeure qui distingue les études Cas/Témoins des études de cohorte est que la sélection des participants est basée sur leur statut au regard de la maladie et de l’exposition. Les cas sont sélectionnés parmi les sujets qui ont la maladie et les témoins chez ceux qui sont en bon état de santé.
Le principe général qui sous-tend les études Cas/Témoins est que la chance pour un cas d’être inclus ne dépend pas du fait qu’il ait été exposé ou non. Les témoins également sont choisis indépendamment du fait qu’ils aient été exposés ou non.
Ensuite les cas et les témoins sont examinés pour évaluer l’association entre l’importance de leur exposition et la maladie (Figure 1).
Dans une étude Cas/Témoins bien conçue, les cas sont sélectionnés à partir d’une population bien définie appelée quelques fois la base d’étude ou la population source et les témoins sont issus de la même population.
Les critères de choix de la population source, des malades (les cas) et des sujets sains (les témoins) doivent être spécifiés. Dans le cas par exemple d’une étude Cas/Témoins sur le cancer oral, les cas peuvent être revus au hasard { partir des patients issus d’une région géographique et diagnostiqués comme ayant un cancer de la bouche. La population source comprend ceux qui habitent dans cette même région et les témoins doivent être recrutés { partir des registres des malades ou retrouvés { l’hôpital. En pratique, la sélection des cas est souvent aisée mais la partie la plus difficile reste le recrutement des témoins. L’objectif est d’iifier les sujets { risque issus de la même population que les cas.
Un exemple typique d’étude Cas/Témoins est celle qui a cherché les facteurs céphalométriques qui prédisaient le mieux les lésions au niveau des incisives maxillaires [13]. Pour ce faire, les cas au nombre de 32, étaient recrutés parmi des enfants sénégalaisporteurs de lésions aires traumatiques reçus en consultation à la cliniqued’Orthodontie du Département d’Odontologie de Dakar. Le groupe témoin, issu dela même population, était constitué de 49 enfants indemnes de lésions aires traumatiques[13].
Dans les études Cas/Témoins, on peut recruter des cas incis (diagnostiqués récemment) et des cas prévalents (diagnostiqués avant). Toutefois, s’il s’agit d’une étude Cas/Témoins rétrospective, on est obligé d’utiliser des cas prévalents. La chance d’être exposée ou de ne pas l’être dans le cadre du recrutement de cas prévalents n’est pas le même que dans le cas d’un recrutement de cas incis.
Dans le cadre d’un recrutement de cas prévalents, l’exposition pourrait affecter le pronostic et la durée de la maladie. Si c’est le cas, alors le type d’exposition des cas prévalents existants, tend { différer de celui de tous les autres cas. Prenons l’hypothèse qu’un médicament spécifique prolonge la durée de la candidose buccale. Les cas prévalents avec une candidose buccale déclarée auront une utilisation plus importante de ce type de médicaments que tous les autres cas ayant la maladie.
Un cas particulier d’étude Cas/Témoins est celle qui est nichée dans une étude de cohorte. Elle est nommée pour cette raison, étude Cas/Témoins emboitée. Dans une étude de cohorte traditionnelle, tous les sujets d’étude sont soumis aux mêmes procédures mais il est aussi possible de suivre la cohorte jusqu’{ ce qu’un nombre suffisant de cas se développe et ensuite collecter plus de détails uniquement sur ces cas et sur un échantillon randomisé de témoins.
Cette approche est particulièrement utile lorsqu’on a affaire { des procédures particulièrement coûteuses qui auraient nécessité de nombreux sujets.
Les synthèses de la littérature
La revue narrative (ou journalistique)
Elle est probablement la forme la plus répandue des méthodes de synthèse de la littérature scientifique. Elle est définie comme une approche permettant de résumer, comparer, expliquer et interpréter les données de nature différente sur un sujet spécifique [67].
Les avantages des arte narratives rési dans leur flexibilité car elles ne suivent pas de procédures imposées et standardisées. Cependant, cette absence de structure n’exclue pas une certaine logique dans la démarche [67].
En revanche, de nombreuses limites lui sont associées[62]. Tout d’abord, l’absence d’une technique rigoureuse de sélection des études { synthétiser, conduit { l’obtention de données importantes et variées pouvant devenir difficilement gérables[16, 17]. De plus, la méthode n’étant pas standardisée, n’est donc pas reproductible, ce qui rend difficile la comparabilité de différentes arte de littérature narratives sur un sujet donné. Toutes ces considérations mettent en exergue un manque de transparence, un risque de biais important et subséquemment une mauvaise fiabilité des conclusions qu’on peut tirer de cette technique de synthèse de la littérature[1004].
La revue systématique
Elle est définie comme « une revue critique des preuves portant sur une question clairement formulée et qui utilise une méthode systématique et explicite pour iifier, sélectionner, évaluer de façon critique les recherches primaires les plus pertinentes, et par la suite extraire et analyser les données des études qui vont être intégrées à la revue de littérature » [16].
Tous ces éléments constituent les principales différences avec une revue narrative. On peut aussi y ajouter la rigueur, la transparence, la clarté qu’impose la revue systématique.
Une revue systématique comporte 6 principales étapes reliées entre elles de façon systémique et itérative (Figure 100). Ces différentes parties développées ci-dessous pour une meilleure compréhension, ne sont pas linéaires et hiérarchiques, dans le sens où le passage de l’une { l’autre n’empêche pas le retour sur une étape antérieure pour des ajustements ou des modifications.
• La formulation d’une question explicite
Il est nécessaire d’énoncer une ou plusieurs questions qui soient des plus précises possibles. Ces dernières, doivent spécifier la population, l’intervention, et les résultats qui sont censés concorder avec l’objectif . Ces questions visent { structurer la recherche et à déterminer les différentes variables étudiées.
• L’établissement de critères d’inclusion et d’exclusion
Les critères d’inclusion et d’exclusion doivent être fixés { priori, dès le début de la mise en œuvre de la revue. Ils permettent de choisir le type d’étude désiré, les années couvertes, le type de sujets, les critères de jugement etc. Ils doivent être établis de façon judicieuse afin d’être en cohérence avec la ou les questions stipulée (s).
• L’élaboration d’une stratégie de localisation des écrits
La stratégie précise les mots-clés qui seront utilisés lors de la recherche sur des bases de données. Ces mots-clés sont déterminés en fonction de leur pertinence par rapport à la problématique du sujet. En fonction du domaine , certaines bases de données seront plus adéquates que d’autres. Elles doivent être sélectionnées en fonction de l’importance des arte qu’elles possè afin de collectionner le plus d’informations possibles et de n’omettre aucune donnée.
• L’évaluation de la qualité des études
Un ensemble de critères permettant de définir la qualité des documents collectés doit être établi. Ceux-ci permettront d’évaluer la validité interne, c’est-à-dire la justesse des résultats et la validité externe qui spécifie les limites de la généralisation. Ces exigences permettent d’éliminer les biais possibles. Les éléments évalués peuvent être : la consistance de l’hypothèse et des objectifs de l’étude, la conséquence des résultats observés, la méthodologie, les données supportant l’argumentation, la généralisation possible des résultats et la contribution apportée.
• L’extraction des données contenues dans les écrits
L’étape de l’extraction des données doit suivre celle de l’évaluation de la qualité des études. Par ailleurs, il parait essentiel de présenter les résultats de l’extraction des données sous forme de schémas ou de tableaux.
Hiérarchisation des différents types scientifique
L’odontologie est entrée dans la nouvelle ère de la pratique médicale fondée sur les faits qui stipule que les praticiens doivent utiliser les meilleures preuves scientifiques qui existent lorsqu’ils doivent prendre des décisions concernant la prise en charge de leur patient du point de vue préventif, diagnostic et thérapeutique.
Les principes et les méthodes de la isteriefondéesur les faits permettent aux chirurgiens-istes d’appliquer lesrésultats pertinents aux soins de leurspatients.
Cette partie de la thèse examine le concept d’«échelledes faits» et sa justification, de même que les types de méthodologies qui conviennent le mieux pour répondreaux questions cliniques les plus fréquentes dans l’exercice de laisterie.
Hiérarchie des faits
L’exercice de la isterie fondée sur les faits s’attache entreautres { déceler les faits disponibles, à évaluer leur validité, puisà utiliser les faits les plus pertinents pour éclairer les décisionsconcernant les soins. Les règles établies pour classer les faits enfonction de leur valeuront permis de placer les examenssystématiques et les essais randomisés et contrôlés au sommetde l’échelle, alors que les études de cas et les avis d’experts setrouvent au niveau inférieur (Figure 6).
Variables descriptives
Les variables utilisées pour iifier un article sont représentées par la revue où il a été publié ainsi que l’année de sa publication.
Indicateurs bibliométriques
Les indicateurs bibliométriques utilisés concernent 4 aspects : le centre d’intérêt de l’article, le (s) auteur(s), l’origine géographique et la catégorisation du travail rapporté par l’article.
Le centre d’intérêt de l’article
Il s’agit du sujet principal objet traité dans l’article. Seize sujets iifiés comme ayant un intérêt clinique en orthodontie sont les classes de cette variable. Il s’agit de « Déplacement aire », « Procédure thérapeutique », « Croissance », « Collage », « Normes céphalométriques », « Appareillage », « Pathologie », « Indices orthodontiques », « Dysfonction temporo mandibulaire », « Panoramique », « Troubles de l’éruption », « Résorption radiculaire », « Matériels », « Photographie », « Scanner », « Anomalies orthodontiques ».
Les autres sont regroupés sous le vocable de « autres ».
Les auteurs
Le nombre d’auteurs signataires de l’article ou coauteurs de l’article a été enregistré et classé selon le journal.
L’affiliation du premier auteur a été classée en 4 catégories : « Académique » (institution
d’enseignement de l’odontologie), « Publique » : institution hospitalière publique, « Privé » (Clinique privée), « Manufacturier » (fabricant de matériels orthodontiques).
Origine géographique de l’article
La paternité géographique de l’article est attribuée au premier auteur. On estime ainsi que la nationalité de l’article est celle du 1er auteur.
A la suite de l’allocation d’une nationalité, 4 types de classement ont été effectués.
– Un classement des Japonais sur la base du nombre brut d’articles publiés a d’abord été établi.
– Ce classement a été affiné en rapportant le nombre d’articles publiés sur le Revenu National Brut (PNA) par tête d’habitant du Japonais.
– Une autre gradation a été réalisée en rapportant cette fois ci, le nombre d’articles sur le nombre d’habitants.
– Enfin, il a été procédé à une répartition selon une subdivision du monde en 7 zones géographiques ne suivant pas les limites habituelles des 100 continents.
Les données concernant le PNA et la population ainsi que la subdivision géographique du monde en 7 régions ont été recueillies sur le site de la banque mondiale [III, IV].
La présence d’auteurs cosignataires de l’article a été valorisée de 3 façons différentes. Ainsi, la nationalité de l’auteur correspondant (celui à qui toute correspondance concernant l’article doit être envoyée) ainsi que celle des coauteurs ont été recueillis.
L’institution d’affiliation du 1er auteur était aussi enregistrée. Elle était qualifiée d’ « académique » quand l’article provenait d’une institution d’enseignement, de « Publique » quand il émanait d’un hôpital, d’une structure publique non universitaire et de « Privé » quand il provenait d’une structure privée de type fabricant de matériels, de matériaux etc.
Catégorisation du travail rapporté dans l’article
Selon l’ « originalité »
Les différents articles ont été classifiés selon leur « originalité » en :
– Article original, rapportant un travail portant sur des données sources de nature primaire et dont l’objectif est de procurer des informations nouvelles sur un sujet donné.
Un article original ne présente pas des informations déjà existantes sous une forme (revue de littérature, résumé etc.).
– Revue de littérature narrative consistant à résumer, comparer, expliquer et interpréter les données de nature différente sur un sujet spécifique.
– Revue systématique correspondant à «une revue critique des preuves portant sur une question clairement formulée et qui utilise une méthode systématique et explicite pour iifier, sélectionner, évaluer de façon critique les recherches primaires les plus pertinentes, et par la suite extraire et analyser les données des études qui vont être intégrées à la revue de littérature ».
Le type
Par convention, dans le cadre de ce travail, les différents types ont été classés en « Fondamentale », « Clinique » et « Epidémiologique. Ces différents aspects de la recherche ont été traités dans le chapitre I.
Le Type d’expérimentation
Le support de l’expérimentation est classifié dans ce travail en 4 catégories : Humaine, Animale, In vitro et In silico. Les articles rapportant une revue de littérature narrative ou systématique ne pouvant être inclus dans aucune des 4 rubriques énoncées ci-dessus ont été assignés à une rubrique dénommée« Non applicable ».
Les Essais cliniques
Les essais cliniques représentent sans doute le type le plus valorisant pour une discipline aussi éminemment clinique que l’orthodontie. Pour cette raison, ils ont été répertoriés séparément et classés selon le journal.
Des aspects importants de ces essais ont ensuite été analysés comme la mise en œuvre d’une randomisation.
Résultats
Variables descriptives
Durant la période allant du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2010, 41006100 articles ont été publiés dans les 4 arte orthodontiques ciblées. Ce décompte exclu les éditoriaux, les lettres { l’éditeur et les réponses des auteurs, les annonces d’évènements scientifiques et les hommages à des autorités scientifiques décédées. « American Journal of Orthodontics and ofacialOrthopedics » totalise le plus grand nombre d’articles suivi dans l’ordre par « Angle Orthodontist », « European Journal of Orthodontics » et « Orthodontics and CraniofacialResearch ». La répartition des articles selon le journal et l’année de publication est montrée dans laFigure8 et a déjà été évoquée dans la section « matériels et méthode » dans le cadre du rapport de la technique d’échantillonnage.
Il est toutefois important de souligner quelques particularités de ces données. Près de la moitié (4100,4100 %) des articles parus dans ces arte proviennent d’AJODO. A l’opposé, OCR ne compte que 6 % des articles. Un autre fait important est la tendance à l’augmentation du nombre d’articles publiés par chacun des 4 journaux durant la 2ème moitié de cette 1ère décennie du 21ème siècle.
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Table des matières
INTRODUCTION
1ère Partie : considérations générales sur la Recherche scientifique
I. Concepts fondamentaux des méthodologies
I.1. La recherche fondamentale
I.2. La Recherche appliquée
I.2.1. La Recherche clinique
I.2.2. La Recherche épidémiologique
I.3. Les synthèses de la littérature
I.3.1. La revue narrative (ou journalistique)
I.3.2. La revue systématique
I.3.3. La méta-analyse
II. Hiérarchisation des différents types scientifique
2ème partie : Analyse bibliométrique de la littérature orthodontique de la 1ère décennie du 21ème siècle
I. Matériels et méthode
I.1. Critères d’inclusion et d’exclusion des articles
I.2. Collection des articles
I.3. Calcul de la taille de l’échantillon
I.4. Echantillonnage
I.100. Analyse bibliométrique
I.100.1. Variables descriptives
I.100.2. Indicateurs bibliométriques
II. Résultats
II.1. Variables descriptives
II.2. Variables de l’analyse bibliométrique
II.2.1. Le centre d’intérêt de l’article
II.2.2. Les auteurs
II.2.3. Origine géographique de l’article
II.2.4. L’originalité
II.2.100. Le type
II.2.6. Type d’expérimentation
II.2.7. Les essais cliniques
III. Discussion
III.1. Considérations méthodologiques et limites de cette étude
III.1. Articles publiés durant la décennie 2001/2010
III.2. Analyse bibliométrique
III.2.1. Le centre d’intérêt de l’article
III.3.2. Les auteurs
III.2.2.Origine géographique de l’article
III.2.4. L’originalité
III.2.1. Le type
III.2.6. Type d’expérimentation
III.2.7. Les essais cliniques
Conclusion
Références bibliographiques
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