Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
L’amygdale ou tonsille palatine
Rapports
Vascularisation
Les ultrasons de haute fréquence sont un outil efficace pour couper et coaguler les tissus. Cette technique est utilisée fréquemment dans la chirurgie laparoscopique, mais elle pourrait avoir des avantages dans l’amygdalectomie.
➢ Matériel
Il est composé d’un computer-contrôleur-générateur qui transmet l’énergie par un piézoélectrique ayant une tige siliconée qui envoie des vibrations à une vitesse de 55,5 KHz et une puissance maximale. Le seuil maximal de l’amplitude de ces vibrations est de 80 microns. Cette tige possède cinq niveaux de puissance. Les ultrasons sont utilisés actuellement pour l’ablation des amygdales palatines.
➢ Technique
L’amygdalectomie pratiquée au bistouri ultrasonique se procède de la même manière que la dissection mousse sous anesthésie générale avec intubation endotrachéale. L’ouvre-bouche Boyle-Davis est placé avec le forceps Dennis-Brown qui refoule les amygdales en dedans ce qui permet d’éviter les dommages collatéraux. Le crochet dissecteur a deux bords, l’un tranchant et l’autre mousse. Une pression exercée sur les vaisseaux sanguins par les ultrasons, permet la coagulation avant de débuter la dissection.
La durée de l’opération est similaire à celle de la dissection traditionnelle. L’amygdalectomie ultrasonique apparait comme une procédure sécuritaire : moins d’hémorragies, moins de dommages collatéraux, et moins de douleurs postopératoires [20].
❖ Ciseau bipolaire :
Il est introduit pour la première fois aux états Unis en 1997. C’est un ciseau Metzenbaum modifié, composé de deux lames isolées l’une de l’autre par du céramique. Le poignet et les parties proximales des deux lames sont couverts de plastique.
L’amygdalectomie par le ciseau bipolaire se pratique à une puissance élevée. L’hémostase peut se faire uniquement par le ciseau ou être associé au forceps diathermique bipolaire. La dissection des amygdales se procède d’une manière identique à la dissection mousse sous anesthésie générale et intubation endotrachéale. La durée de l’opération en moyenne est de 13 minutes. C’est une technique anodine qui réduit significativement le temps chirurgical et l’hémorragie peropératoire, avec une morbidité postopératoire moindre par rapport aux techniques conventionnelles.
❖ Mono polaire électrique
Utilisé pour la première fois en 1995, c’est une pièce manuelle qui possède une tige dissectrice crochue. L’amygdalectomie selon ce procédé se fait de façon identique à la dissection traditionnelle en appliquant l’électrocautère unipolaire. Ce dernier est réglé à 17,5 watts pour assurer la coagulation. La dissection se fait au contact de la capsule tonsillaire, les vaisseaux identifiés sont coagulés par l’électrocautère avant de procéder à l’ablation des amygdales.
L’opération dure en moyenne 15 minutes. Les suites de cette technique sont marquées par des douleurs postopératoires et un risque d’hémorragie plus important que les autres techniques. C’est une méthode qui a besoin d’être développée [8].
❖ Microchirurgie bipolaire
C’est une technique chirurgicale décrite pour la première fois par Andrea en 1993 [2], faite d’une combinaison entre la microchirurgie et la cautérisation bipolaire.
➢ Matériel
Le forceps bipolaire Bayonet.
Le coagulateur bipolaire Karl Storz réglé à 30 watts. Le microscope chirurgical avec objectif à 300 mm.
➢ Technique
L’amygdalectomie se pratique chez des patients sous anesthésie générale et intubation endotrachéale. Après la mise en place de l’ouvre-bouche de Boyle-
Davis, l’opération se réalise par dissection débutant par le pôle de l’amygdale et elle se continue jusqu’à l’ablation complète de cet organe. L’hémostase se fait parallèlement à la dissection. L’amygdalectomie par la microchirurgie bipolaire dure en moyenne 15 minutes. C’est une technique anodine, provoquant moins d’hémorragies peropératoires que les autres méthodes. Elle est utilisée particulièrement chez des enfants souffrants de coagulopathies. Cependant, l’inconfort postopératoire est plus long retardant le retour aux activités normales [28].
❖ Matériel
Il comprend sur une table située à droite du chirurgien :
Un amygdalotome de Slûder avec trois types de lames dont l’orifice est de taille différente. La taille de la lame choisie doit être légèrement inférieure au diamètre de l’amygdale.
Un ouvre-bouche de Jennings.
Un abaisse-langue métallique coudé.
Une canule d’aspiration pharyngée rigide (type Yankauer). une pince à hémostase coudée.
une paire de ciseaux.
❖ Technique
L’exérèse chirurgicale des amygdales correspond à une véritable énucléation amygdalienne en un seul geste. Cette amygdalectomie est rendue possible par l’existence d’un plan de clivage au niveau de la capsule amygdalienne dont l’hémostase spontanée est réalisée par ligature vivante due à la contraction musculaire.
➢ Exposition amygdalienne
Après mise en place de l’ouvre-bouche, l’amygdalotome (lame ouverte) est placé horizontalement au niveau de la cavité buccale. Il est introduit en direction de l’amygdale tout en jouant le rôle d’abaisse-langue. La progression de l’instrument vers l’arrière contribue à placer le pôle inférieur de l’amygdale en regard de l’orifice de l’amygdalotome.
➢ Engagement amygdalien
Il correspond à un mouvement de rotation de l’amygdalotome qui va engager d’abord le pôle inférieur de l’amygdale, puis sa face libre médiale. La rotation d’environ 60° de l’amygdalotome sur son axe contribue à le placer dans un plan vertical et frontal. Un deuxième mouvement de l’instrument en dehors va déprimer la commissure labiale controlatérale. A ce stade, l’engagement amygdalien est complété à l’aide de l’index de la main libre qui appuie de haut en bas sur la face antérieure du pilier antérieur de l’amygdale. La sensation tactile de l’engagement total de l’amygdale est généralement nette, sous la forme d’un ressaut. Toutefois, la poussée du doigt ne doit pas dépasser le plan de l’anneau délimité par l’amygdalotome ce qui pourrait contribuer à une déchirure du pilier antérieur au moment de l’ablation amygdalienne.
➢ Décollement extra capsulaire amygdalien
L’amygdale ainsi engagée dans l’amygdalotome, le chirurgien fait glisser la lame au ras de la face profonde du pilier antérieur de l’amygdale. La prise étant maintenue, un mouvement de torsion de l’instrument est réalisé en direction de la commissure homolatérale à l’amygdalectomie afin de vérifier la bonne prise de l’amygdale et uniquement de l’amygdale. Une fois l’amygdalotome ramené vers la commissure controlatérale, l’opérateur glisse l’index de sa main libre entre l’extrémité dure de l’amygdalotome et le fond de la loge amygdalienne au niveau de son pôle supérieur. Le cheminement de ce doigt, prenant appui sur le contact dur de l’amygdalotome, permet le décollement du plan capsulo-pharyngé. Il faut bien comprendre que c’est l’index qui réalise un léger mouvement de force au moment de la dissection extra-capsulaire. Il faut en effet se rappeler que la lame de l’amygdalotome n’est pas absolument tranchante et qu’il ne faut pas lui faire jouer un rôle de guillotine. Tandis que l’index, toujours au contact de l’amygdalotome, procède au décollement amygdalien, la main, qui tient l’amygdalotome, effectue une rotation de 30° en dedans dont le but est de déplisser la muqueuse tendue entre l’amygdale et le pilier antérieur. La progression vers le bas de l’index contribue à la réalisation de l’amygdalectomie. Quelquefois, des difficultés de cheminement au niveau du pôle inférieur de l’amygdale incitent à accentuer le phénomène de crochet de l’index et à ramener la traction de celui-ci vers l’avant afin de libérer ce pôle inférieur de la muqueuse pharyngée adjacente à la muqueuse basi-linguale. En cas d’impossibilité, il est préférable de sectionner cette bande muqueuse aux ciseaux en sachant qu’elle peut entraîner un petit saignement supplémentaire.
Il est nécessaire de vérifier l’amygdale enlevée, elle doit comporter la capsule sous la forme d’une zone nacrée lisse.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
1. ANATOMIE CHIRURGICALE
1.1. La région amygdalienne
1.2. L’amygdale ou tonsille palatine
1.3. Rapports
1.4. Vascularisation
1.5. Innervation
2. INDICATION OPERATOIRE
2.1. Diagnostic Positif
2.2. Justification de l’intervention
3. TECHNIQUES CHIRURGICALES
3.1. Anesthésie
3.2. Amygdalectomie par dissection mousse (Traditionnelle)
3.3. Autres techniques
3.4. Nouveaux bistouris
3.5. Amygdalectomie au Slûder
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
1. MATERIEL ET METHODE
1.1. Type d’étude
1.2. Cadre d’étude
1.3. Le personnel
1.4. Critères d’inclusion et d’exclusion (non inclusion)
1.5. Matériel
1.6. Méthode
1.6.1. Echantillonnage
1.6.2. Méthodologie pour la saisie des données
1.6.3. Méthodologie d’analyse
2.1. Données épidémiologiques
2.2. Données cliniques
2.3. Données paracliniques
2.4. Indications
2.5. Type(s) d’intervention(s)
2.6. Suites opératoires
2.7. Traitement médical
DISCUSSION
1. Au plan épidémiologique
1.1. Fréquence
1.2. Age
1.3. Sexe
2. Au plan clinique
2.1. Angines à répétition
2.2. Amygdalites chroniques
2.3. Amygdales obstructives
2.4. Suspicion de rhumatisme articulaire aigu (RAA)
2.5. Amygdales tumorales
2.6. Phlegmon péri amygdalien
3. Au plan paraclinique
4. Au plan interventionnel
5. Suggestions
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Télécharger le rapport complet