Amplification de l’ADN par la technique PCR-ISSR

Amplification de l’ADN par la technique PCR-ISSR

Biologie des mousses

Les bryophytes sont le second plus grand groupe du rรจgne vรฉgรฉtal. Elles sont des plantes omniprรฉsentes, de petites tailles, persistantes รฉcologiquement grรขce ร  leur capacitรฉ ร  coloniser diffรฉrents types de substrats comme les rochers, le sol, les troncs et les feuilles des arbres ainsi que le bois mort. Elles comprennent plus de 15 000 espรจces (Frahm, 2009). Elles ont รฉvoluรฉ distinctement des algues et des plantesย  vasculaires pour occuper maintenant un phylum (Frahm, 2009). Des รฉtudes rรฉcentes sur 1′ ultrastructure et la diversitรฉ gรฉnรฉtique confirment que les bryophytes renferment trois lignรฉes รฉvolutives sรฉparรฉes: les mousses (Classe Bryophyta), les hรฉpatiques (Classe Marchantiophyta) et les anthocรฉrotes (Classe Anthocerotophta) (Shaw et al.,
2011 ). La taille de gรฉnome des mousses est moins variable que celle des angiospermes.
L’examen de 273 accessions issues de 132 taxons diffรฉrents montre que la variation de l’ADN est de 12 fois le contenu du gรฉnome haploรฏde, comparativement ร  1000 fois chez les angiospermes (Voglmayr, 1998, 2000). Plus de 80% des espรจces de mousses dรฉjร  รฉtudiรฉes ont un gรฉnome haploรฏde et le nombre de chromosomes varie d’une espรจce ร  l’autre (par exemple Dicranumfuscescens n=12, Tetraphis pellucida n=7).
Leur cycle de vie se caractรฉrise par 1 ‘alternance de deux phases, une phase gamรฉtophytique haploรฏdique (n) pรฉrenne oรน se fixe la seconde phase sporophytique annuelle qui est diploรฏde (2n). Quand il s’agit du mode sexuรฉ, le cycle commence par le gonflement de 1 ‘anthรฉridium qui s’ouvre pour libรฉrer les anthรฉridies haploรฏdes, des spermatozoรฏdes (n), peu importe le systรจme d’accouplement, monoรฏque ou dioรฏque (Figure 1.1 ), les anthรฉridies atteignent les archรฉgones qui sรฉcrรจtent un mucilage pour les piรฉger et facilitent ainsi la fรฉcondation. La dispersion des spermatozoรฏdes se fait sur de distances relativement courtes, habituellement de quelques millimรจtres ร  quelques centimรจtres (Andersson, 2002; Wyatt, 1992), mais parfois sur plus de quelques mรจtres (V an der V el de et al. , 2001 b ). Un zygote ร  2n se forme et la division rรฉductionnelle produit des sporogones. La croissance des sporophytes se termine par la formation des spores haploรฏdes dans la capsule. ร€ maturitรฉ, la capsule se dessรจche entraรฎnant son
ouverture et la dispersion des spores par le vent (Figure 1.2).
La dispersion des spores des bryophytes n’est pas encore bien comprise. Certaines รฉtudes rรฉvรจlent qu’une fi:action significative des spores se disperse ร  quelques mรจtres (Lonnell et al., 20 12; Pohjarno et al., 2006). En revanche, d’autres travaux ont montrรฉ que plusieurs espรจces de b1yophytes se dispersent efficacement sur plusieurs kilomรจtres (Lobel et al., 2006; Sundberg et al., 2006; Miller et McDaniel, 2004). Les donnรฉes empรผiques sur les distances rรฉelles de dispersion des spores, spรฉcialement sur de longues distances, demeurent jusqu’ร  prรฉsent fi:agmentaires (Cain et al., 2000). Les conditions environnementales dont entre autre le vent (Nathan et al., 2002) ainsi que la morphologie des spores (forme, taille, poids) (Garns, 1973) influencent leur potentiel
de dispersion. Diffรฉrents auteurs suggรจrent que les spores dont la taille v mie de 1 0-50 J..LIIl (Hill et al., 2007) sont plus faciles ร  disperser. Une fois la spore dรฉposรฉe sur un substrat, deux trajectoires sont possibles.

Espรจces รฉtudiรฉes: Tetraphis pellucida etDicranumfuscescens

Tetraphis pellucida est une espรจce typique de 1 ‘hรฉmisphรจre nord qui colonise le boisย  mort et la surface des troncs d’arbre (Figure 1.3 a et b ). Cette espรจce est ร  reproductionย  mixte (Mรผller et Frahm, 1987). Elle peut se reproduire aussi bien ร  l’aide de sporesย  (mode sexuรฉ) que des gemmae (mode asexuรฉ). L’adoption d’un mode de reproduction n’est pas reliรฉe aux conditions environnementales, mais plutรดt ร  la densitรฉ de la colonie (Kimmerer, 1991a, 1991b). ร€ faible densitรฉ une colonie se multipliera davantage de faรงon asexuรฉe, par des gemmae, alors qu’ร  forte densitรฉ la reproduction sexuรฉe sera privilรฉgiรฉe (production de sporophyte). La flexibilitรฉ dans le mode de reproduction pourrait accroรฎtre la capacitรฉ de cette espรจce ร  persister dans un environnement changeant et lui confรจre une capacitรฉ compรฉtitive remarquable pour exploiter le milieu (Kimmerer, 1991b, 1993). La distance de dispersion via des spores varie de quelques
centimรจtres jusqu’ร  2 mรจtres (Kimmerer, 1991b). En contrepartie, la dispersion vรฉgรฉtative via des gemmae peut atteindre jusqu’ร  10 cm grรขce au transport de celles-ci par l’eau de pluie ou des invertรฉbrรฉs (Kimmerer, 1991a).
Dicranumfuscescens est une espรจce borรฉo-montagnarde trรจs rรฉpandue en Amรฉrique du Nord. C’est une mousse de taille moyenne ร  grande (jusqu’ร  10 cm) (Figure 1.3 cet d).
Les plants femelles de cette espรจce sont plus grands que les plants mรขles et sont portรฉs soit sur le mรชme pied (monoรฏque) soit sur deux pieds sรฉparรฉs (dioรฏque) (Bellolio de Trucco, 1978). La reproduction vรฉgรฉtative spรฉcialisรฉ est presque absente ou occasionnelle (Bellolio de Trucco, 1978). Elle se fait via des pseudophylles caduques et trรจs rarement via des tubercules des rhizoรฏdes. En revanche, la reproduction sexuรฉe se fait par des spores dont la taille varie de 14 ร  24 ).!ID (Mรผller et Frahm, 1987).

ย Rรฉpartition spatio-temporelle des mousses

La rรฉpartition spatiale des bryophytes dans l’habitat dรฉpend de la capacitรฉ de chaque espรจce ร  s’รฉtablir et se multiplier. La rรฉpartition des populations des bryophytes varie considรฉrablement ร  l’รฉchelle spatiale, dont la taille d’occupation de milieu peut varier de quelque cm2 jusqu’ร  des km2 dans les marais et les forรชts (Sรดderstrรดm, 1988; Sรดderstrรดm et Herben, 1997). Certaines espรจces colonisent des troncs d’arbres en dรฉcomposition dans les forรชts d’รฉpinettes oรน la microrรฉpartition est reflรฉtรฉe par la rรฉpartition du bois mort dans les peuplements forestiers (Sรดderstrรดm et Herben, 1997).
Les habitats susceptibles d’รชtre colonisรฉs par les bryophytes peuvent รชtre disponibles soit en permanence comme les tourbiรจres et les roches soit pour une durรฉe limitรฉe, comme le bois mort et les excrรฉments d’animaux. De faรงon gรฉnรฉrale, la disparition des substrats entraine l’extinction locale de la population (Marino, 1991; Sรดderstrรดm, 1988). Toutefois, 1′ extinction peut รชtre observรฉe aussi dans des localitรฉs oรน les substrats sont toujours prรฉsents. Plusieurs espรจces disparaissent individuellement sur le bois mort en dรฉcomposition avant mรชme la disparition complรจte du substrat. Chez Ptilidium pulcherrimum, une colonie sur cinquante, disparait sur une pรฉriode de quatre ans (Jonsson et Sรดderstrรดm, 1988). Dans de telles conditions, l’extinction peut รชtre due ร  des รฉvรจnements alรฉatoires dans la dynamique de la population ou ร  une force externe
(Sรดderstrรดm et Herben, 1997), comme le piรฉtinement d’un orignal (Jonsson et Sรดderstrรดm, 1988).
L’habitat de certaines mousses se trouve fragmentรฉ et discontinu dans le temps et dans l’espace (Herben et al., 1994). Cette dynamique spatio-temporelle limite ainsi la capacitรฉ de certaines espรจces ร  se maintenir ร  l’intรฉrieur d’un tel systรจme. La persistance d’une espรจce dans ces conditions dรฉpend des processus de colonisation/extinction de la population ร  l’intรฉrieur et entre les microhabitats (Hanski, 1982; Verboom et al., 1991). La survie d’une espรจce dans un milieu naturellement perturbรฉ exige que 1′ extinction des populations ne soit pas synchrone, mais un
processus alรฉatoire (stochasticitรฉ d’extinction). Plusieurs รฉtudes ont รฉtรฉ faites pour expliquer les processus d’extinction, d’immigration et la dynamique des populations dans ces conditions (Hanski, 1994; Sรดderstrรดm et Herben, 1997; Sรดderstrรดm et Jonsson, 1992). La plus connue est la thรฉorie de la biogรฉographie insulaire (MacArthur et Wilson, 1967). Suivant cette thรฉorie le nombre et la richesse des espรจces prรฉsentes sont รฉtroitement liรฉs ร  la taille de 1 ‘habitat. La dispersion ne dรฉpend pas uniquement d’une seule source, mais plutรดt de tous les habitats prรฉsents dans le milieu. La persistance d’une espรจce dans ce milieu dรฉpend des conditions de l’habitat (la taille, la
durรฉe, la disponibilitรฉ et la distance entre les diffรฉrents habitats) et de la dynamique de l’espรจce (dans 1 ‘habitat et entre les habitats). Dans 1 ‘habitat, la dynamique de la population est rรฉgie par le taux de croissance, la production des diaspores et la dispersion locale. Entre les habitats, elle est dรฉterminรฉe par la production des spores, la capacitรฉ de franchir les barriรจres et la capacitรฉ de coloniser un nouvel habitat.
L’ensemble des populations prรฉsentes dans le milieu forme la mรฉtapopulation (Levins, 1969). Ce terme fait rรฉfรฉrence ร  un ensemble des populations locales indรฉpendantes, interconnectรฉes, entre lesquelles existent des flux d’individus (Hanski et Gilpin, 1991).
Les populations restent interconnectรฉes par des taux de migration relativement รฉlevรฉs, le flux de gรจnes empรชche une baisse de la variation gรฉnรฉtique et une grande partie de la diversitรฉ gรฉnรฉtique peut รชtre conservรฉe (Hanski, 1999). La dynamique ร  1 ‘รฉchelle de la mรฉtapopulation affecte les interactions interspรฉcifiques comme la compรฉtition (Bengtsson, 1991; Levins et Culver, 1971) et รฉgalement la structure gรฉnรฉtique de populations (Hanski et Gilpin, 1991; Levins, 1969).

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Table des matiรจres

AVANT-PROPOS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
Rร‰SUMร‰
INTRODUCTION Gร‰Nร‰RALE
CHAPITRE I PROBLร‰MATIQUE ET ร‰TAT DES CONNAISSANCES
1.1 Introduction
1.2 Espรจces รฉtudiรฉes: Tetraphis pellucida et Dicranum fuscescens
1.3 Rรฉpartition spatio-temporelle des mousses
1.4 Diversitรฉ gรฉnรฉtique des mousses et flux de gรจne
1.5 Objectif.
1.6 Questions de recherche et hypothรจses
CHAPITRE II LES MODES DE REPRODUCTION ET DE DISPERSION INFLUENCENT-ILS LA DIVERSITร‰ Gร‰Nร‰TIQUE CHEZ LES BRYOPHYTES, TETRAPHIS PELLUCIDA ET DICRANUM FUS CES CENSย 
Rร‰SUMร‰
2.1 Introduction
2.2 Matรฉriel et mรฉthodes
2.2.1 Sites de collecte et รฉchantillonnage
2.2.2 Analyse gรฉnรฉtique
2.2.2.1 Extraction de l’ADN
2.2.2.2 Amplification de l’ADN par la technique PCR-ISSR
2.2.2.3 ร‰lectrophorรจse sur gel d’agarose
2.2.3 Analyses des marqueurs ISSRs
2.3 Rรฉsultats
2.3.1 Taux de polymorphisme des marqueurs ISSRs
2.3.2 Diversitรฉ allรฉlique et haplotypique
2.3.3 Diversitรฉ gรฉnรฉtique des populations
2.3.3.1 Richesse et diversitรฉ allรฉlique
2.3.3.2 Variance gรฉnรฉtique
2.3.4 Diversitรฉ gรฉnรฉtique ร  l’รฉchelle des placettes
2.3.4.1 Richesse et diversitรฉ allรฉ li que
2.3.4.2 Variance gรฉnรฉtique
2.4. Discussion
2.4.1 Variation gรฉnรฉtique
2.4.2 Structure gรฉnรฉtique des populations
2.5. Conclusion
Rรฉfรฉrences bibliographiques
CONCLUSION GENERALE
Rร‰Fร‰RENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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