Aménagements hydro-Agricole

Les aménagements hydro agricoles du Bassin de l‟Anambé ont été construits aux Sénégal pour une meilleure adaptation des systèmes de production, principalement pluviaux, aux situations de sécheresse des années 70 et dont l‟objectif est de faire face aux incertitudes de la disponibilité de l‟eau liée à la rareté et à l‟irrégularité de la pluviométrie. A l‟instar de la vallée du fleuve Sénégal, les aménagements hydro agricoles du bassin de l‟Anambé dont la gestion est confiée à la SODAGRI, crée en 1974, devraient participer à combler le déficit céréalière notée dans le pays avec la culture céréalière en double saisons (hivernage et contre saison). Ceci est rendu possible avec la construction des deux barrages : le barrage du Confluent 1984 et celui de Niandouba 1999.

Cependant, il se pose la question de savoir si la conception de ces aménagements et leur gestion ont été optimisées de façon à réduire les impacts des changements climatiques sur la sécurité alimentaire ; de même que le niveau d‟implication des populations locales sur le système de production dont une mauvaise gestion foncière, peut constituer un handicap majeur face aux objectifs de production dans le grand périmètre aménagé. Après avoir placé notre problématique, à partir de laquelle seront dégagé les questions de recherche et les hypothèses du travail. Nous allons identifier les caractéristiques physiques et humaines de la zone d‟étude.

Ce travail propose au début, une Analyse diachronique de l‟histoire agraire de la zone du bassin de l‟Anambé de 1980 à nos jours, afin d‟élaborer un diagnostic du fonctionnement des systèmes de production dans la zone d‟étude et élaborer une typologie de ces derniers. Cette analyse est suivie d‟une phase d‟évaluation qui consiste à étudier l‟instauration du projet d‟aménagement du bassin de l‟Anambé c’est-à-dire l‟historique des aménagements du bassin  de l‟Anambé. Et enfin, une étude de la gestion foncière sera réalisée, qui va prendre en compte le mode d‟octroi particulier des terres dans les zones aménagées.

LE CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN 

Climat et pluviométrie 

Climat
Le climat de type soudanien a deux saisons contrastées : la saison sèche de novembre à mai et la saison des pluies de juin à octobre. A l’image des autres régions continentales du pays, le climat de Kolda est déterminé par la circulation des masses d’air issues des foyers atmosphériques du Sahara et de l’Atlantique Sud. De novembre à janvier, la région est dominée par l’alizé continental, issu de l’anticyclone thermique saharien. Cet alizé, appelé communément harmattan est chaud et sec. De mai à juillet, l’anticyclone saharien se mue en dépression. Ceci permet l’irruption à partir de juin de l’alizé maritime issu de l’anticyclone de Sainte-Hélène dans l’hémisphère Sud. Ce vent chaud et humide souffle sur la région jusqu’en octobre novembre. Il est communément appelé mousson.

Pluviométrie
Les précipitations sont le fait de la mousson et des lignes de grains au Sud de la trace au sol de l’équateur météorologique, appelée aussi Front Inter Tropical. Les lignes de grains ou tornades sont essentiellement responsables des pluies de début (juin-juillet) et de fin (octobre) d’hivernage. La zone de l‟Anambé est caractérisé par le même type de climat de type (soudano-guinéen) marqué par une saison sèche allant de novembre à mai et une saison pluvieuse de juin à octobre. La moyenne des températures enregistrées est de 27°6 avec des minima variant entre 17° (janvier/février) et 22° Mai/juillet) et des maxima allant de 24° (décembre/janvier) à 31° (mai). La pluviométrie, de hauteur très variable ces dix dernières années, présente une moyenne tournant autour de 1 000 mm par an pour un nombre moyen de 34 jours de pluies. Les vents dominants sont le harmattan, vent chaud et sec, venant du Nord-Est qui souffle pendant la saison sèche, de novembre à avril. Durant la saison des pluies (juin à octobre), c‟est la mousson, vent chargé d‟humidité venant du sud-ouest qui se fait sentir.

Suivi pluviométrique
L‟hivernage 2015 a démarré le 09 juin tandis que les dernières pluies ont été enregistrées à la date du 26 octobre malgré les faibles précipitations relevées à Anambé au début du mois de novembre. Aussi bien en termes de précipitations qu‟en nombre de jours pluvieux, la situation pluviométrique de l‟année 2015 est largement excédentaire par rapport à celle de 2014 sur les six (6) stations suivies. En effet, les cumuls pluviométriques sur les différents postes varient entre 954,9 et 1178 mm avec des quantités maximales enregistrées au mois d‟août .

Végétation

La région de Kolda dispose de 280 290 hectares de forêts classées réparties en 14 massifs représentant un taux de classement supérieur à 20%. Elle abrite également 50000 hectares du parc national NiokoloKoba. Le domaine protégé de la région de Kolda couvre une superficie totale de 155681 ha. La végétation du bassin de l’Anambé appartient au secteur soudanoguinéen de type savane boisée à savane arborée, la plaine centrale d’inondation étant occupée par une savane herbeuse. Les essences forestières rencontrées sont très variées à toutes les strates et plusieurs forêts classées sont recensées. Le profil général de cette végétation doit son aspect à l’action répétée des feux de brousse. La futaie est constituée d‟espèces soudaniennes telles que (Gardeniatriacantha, Guiera Senegalensis et Acacia siberianna.). A l‟intérieur de ce taillis, s‟élèvent quelques grands arbres (Kapotier, Caïcédrat, tamarinier, des baobabs et fromagers). D‟une manière générale, la strate herbacée est constituée surtout de graminées (Pennisetum à 2 m de hauteur et des lianes). Actuellement, l’action anti érosive de cette végétation est très importante et toute action d’origine anthropique nécessitera l’introduction de plans de lutte érosive (principe de défense et de restauration des sols). Seules les terres de plateaux ainsi que quelques vallées et dépressions périphériques supportent des cultures. Comme la plupart des terres du bassin se trouvent sous peuplements forestiers de densité variable mais souvent forte. Larépartition des différentes formations végétales est du type zonal, liées à la topologie et la nature des sols. De la périphérie vers le centre du bassin se distingue plusieurs ceintures de végétation :

La zone des plateaux est abondamment défrichée et ne présente qu‟une seule végétation ligneuse réduite, de type savane parc, composée essentiellement de combrétacées, de baobabs et fromagers épars. Sur les rebords des plateaux, les formations végétales peuvent devenir plus denses et supportent de beaux peuplement de types savane boisée ou foret claire composés en particulier de terminaliamacroptera, Parkiabiglobosa, (néré), Cordylapinnata et Mangiferaindica (manguier). Les pentes sableuses se caractérisent par contre par de grande variété d‟espèces, de densité souvent forte et de belle venue de type savane arborée à savane boisée où dominent en particulier Bombax costatum, Khayasenegalensis, Ostryodorischevalierii, tamarindusindica, Sterculariasetigera, Pterocarpuserinaceus et Dychrostachisglomerata. La strate herbacée est composée essentiellement de Pennisetumsp.

Hydrographie et hydrogéologie

Les rivières Kayanga et l‟Anambé sont les seules ressources hydrauliques substantielles situées à proximité du bassin de l‟Anambé et pouvant être exploitées à des couts raisonnables pour alimenter la zone d‟aménagement. Les ressources en eau de l’Anambé sont constituées par les apports pluviométriques et les écoulements de la Kayanga détournés par le barrage Confluent pour le remplissage de la cuvette de l’Anambé. Les unes et les autres dépendent du régime climatique caractérisé par l’alternance d’une saison sèche assez courte et d’une saison des pluies plus longue. Pour ce qui est des écoulements, la zone est drainée par la Kayanga sur 1755 km² de bassin versant avec des apports moyens annuels de 270 millions de m3 et son affluent l‟Anambé avec un écoulement annuel moyen de 55 millions de m 3, draine un bassin versant de 1 100 km², de forme presque circulaire avec un pédoncule qui le relie à la Kayanga. Le réseau hydrographique a un tracé assez complexe (Soumaré P. O, 1999). En effet, si l‟axe principal de l‟Anambé est assez simple, la forme de la cuvette crée une ramification importante de son réseau particulièrement dans la partie ouest, venant de Kéréwane, Saré Boulel, Sintiang Diatta et Kossanké. La partie gauche de l‟Anambé reçoit des tributaires à écoulement temporaire. Tout ce réseau secondaire converge vers le centre de la cuvette qui forme la plaine centrale d’inondation dont les pentes sont très faibles (0.1%). La submersion y est prolongée, hors saison des pluies, à cause des difficultés de drainage au niveau du canal exutoire. Pour ce qui est de la pluviométrie, le bassin de l’Anambé appartient au domaine climatique soudanien avec une saison des pluies allant de juin à octobre.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CONTEXTE ET JUSTIFICATION
OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE TRAVAIL
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : LE CADRE PHYSIQUE ET HUMAIN
CHAPITRE I : LE CADRE PHYSIQUE
CHAPITRE II : LE CADRE HUMAIN
DEUXIEME PARTIE : ETUDES ET MISE EN EXPLOITATION DES AMENAGEMENTS HYDROAGRICOLES DU BASSIN DE L’ANAMBE A PARTIR DES ANNEES 1980 JUSQU’EN 2000
CHAPITRE I : Analyse du paysage agraire du bassin de l’Anambé avant et après aménagements
Chapitre II : Historique des aménagements du Bassin de l’Anambé
TROISIEME PARTIE : LA SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE DU BASIN DE L’ANAMBE
CHAPITRE I : les différentes politiques agricoles au Sénégal
Chapitre II : La gestion foncière dans le bassin de l’Anambé
Chapitre III : L’état actuel des aménagements dans le grand périmètre
Chapitre IV : Les différents acteurs de la filière du bassin de l’Anambé
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Liste des tables d’illustration
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *