La croissance démographique française entraînant l’augmentation de la population est, une problématique majeure de nos jours, notamment dans le domaine de l’aménagement du territoire et plus précisément dans l’aménagement urbain. L’Ouest de la France, avec le Sud, est la région où cette croissance est la plus élevée. Ainsi, si la tendance reste stable, la région des Pays de la Loire comptera près de 4 millions d’habitants en 2030. Dans cette région, le département qui l’augmentation démographique la plus importante, et qui est même l’un des premiers départements nationaux concernant cette attraction de nouvelles populations, est la Vendée. C’est un département historiquement rural mais depuis quelques dizaines d’années, les attraits économiques et touristiques en font une destination d’accueil pour de nombreuses personnes. L’expansion urbaine est devenue pour le département une problématique fondamentale pour son futur. Les villes les plus peuplées du territoire subissent donc l’arrivée de nouvelles populations et la question du logement doit être abordée. Mais comment accueillir ces flux de personnes de plus en plus importantes tout en abordant la problématique environnementale, question essentielle de nos jours ?
La Roche sur Yon, peuplée de 54 000 habitants et chef-lieu et préfecture de la Vendée, est une de ces villes avec une croissance démographique élevée. La ville est en constante expansion et doit trouver de nouveaux terrains pour répondre aux attentes en termes de logement dans les années à venir. Le projet d’aménagement dont il est question s’inscrit dans cette logique. Il s’agit d’agrandir le parc d’hébergements de la ville pour les prochaines années en créant un nouveau quartier et qui s’inscrira dans une démarche durable et environnementale.
Localisation géographique
La Roche sur Yon est une commune de l’Ouest de la France d’une superficie d’environ 90 kilomètres carrés située dans le département de la Vendée dans la région des Pays de la Loire. Elle est située dans un emplacement stratégique à environ une heure de Nantes, à une vingtaine de minutes de la côte atlantique et à environ quatre heures de la capitale. La ville, chef-lieu et préfecture du département de la Vendée est situé au centre de ce dernier dans la vallée de l’Yon d’où elle tient son nom.
Historique
Avant l’arrivée au pouvoir de Bonarparte, en tant que consul de la République puis en tant qu’empereur Napoléon en 1804, la Vendée était un département très rural sans ville importante et constitué par conséquent de nombreux hameaux et petits bourgs.
Suite à son sacre, l’objectif de Napoléon était de pacifier et de relancer la vie en Vendée au sortir des Guerres de Vendée ayant décimées une partie importante de la population. Pour cela, il décida de fonder une nouvelle ville en pleine centre du territoire, sur l’ancien bourg de la Roche sur Yon afin de créer un lieu de développement pour ce département rural et meurtri ainsi que d’attirer sur ce territoire dépeuplé de nouveaux habitants. Son souhait était de loger rapidement environ 15 000 personnes et il s’entoura de nombreux ingénieurs qui apportèrent une vision et une architecture moderne pour l’époque avec une grande place centrale, des boulevards formant un pentagone et délimitant l’espace urbain. Cependant, même si un développement de la ville se réalisa, il resta relativement lent et en 1815, à la fin de l’Empire napoléonien, seulement 2 000 habitants occupaient la Roche sur Yon.
Au fur et à mesure des années, la population s’accroit de manière régulière et la ville prend une ampleur de plus en plus importante au sein de la région. La ville a donc mis en place un plan d’urbanisme dans les années trente qui inspirera la politique d’aménagement de cette dernière durant l’après-guerre. C’est pendant cet après-guerre que de nombreux villages et hameaux situés à proximité de la ville (comme le lieu-dit de la Brossardière par exemple) ont été ajouté à l’espace urbain et par conséquent, le parc de logement s’est alors étendu. Ainsi à partir des années 1950, la forte croissance démographique, la diversification des activités et la mise en œuvre d’une politique de développement et d’aménagement conduit la ville à s’étendre bien au-delà du Pentagone. En 1964, alors que la ville connaît un essor important, les communes voisines du Bourg-sous-La Roche et de St-André-d’Ornay fusionnent avec La Roche-sur-Yon.
La ville fait actuellement partie d’un regroupement de communes concernant en plus de la Roche sur Yon, douze agglomérations entourant cette dernière. Les quinze communes formant initialement La Roche-sur-Yon Agglomération ont d’abord été regroupées en une communauté de communes appelée « le Pays yonnais », créée en 1994. Cette structure intercommunale est devenue par la suite une communauté d’agglomération à partir du 1er janvier 2010 nommée « La Roche sur Yon Agglomération ». Initialement composée de quinze communes, la création de deux nouvelles issues du regroupement de quatre anciennes (Aubigny-les-Clouzeaux et Rives-de-l’Yon) a porté son nombre à treize le 1er janvier 2016.
La Vendée : un département attractif
Selon une étude démographique effectuée par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) et avec l’aide de Vendée Expansion (filière du Conseil Général), la Vendée compte actuellement plus de 655 000 habitants et devrait dépasser 840.000 habitants en 2040 ce qui en fait le 2ème département national en terme de croissance démographique. En effet, cette augmentation de la population évaluée à 1,3 % en moyenne par an, est nettement supérieure à celles des autres départements de la région (0,8% pour la Loire-Atlantique, le deuxième plus important) et elle se classe seulement derrière le département du Tarn-et Garonne au niveau national. (Source : Insee et Vendée Expansion) .
Cette croissance est due à un phénomène : les flux entrants de migrants. En effet, si durant les dix dernières années, le solde naturel (l’augmentation de la population par les naissances) contribuait légèrement à la croissance de la population vendéenne, depuis quelques années ce dernier diminue progressivement au point même, de devenir nul d’ici une dizaine d’années en conséquence du vieillissement de la population. A l’inverse, le nombre de personnes extérieures au département et venant s’y installer est en hausse avec une moyenne actuelle de près de 8000 personnes supplémentaires par an. Évidemment, au sein même du département, la croissance démographique n’est pas égale pour toutes les communes et deux tendances sont observées : la première est une attractivité résidentielle dans les communes littorales due au cadre de vie et la seconde est une attractivité économique liée au marché de l’emploi avec notamment la ville de la Roche sur Yon qui est la commune du département qui progresse le plus en nombre d’habitants. (Source : Vendée Expansion) .
Le chômage joue lui aussi un rôle important. Longtemps rural et avec une grande part de ses travailleurs dans le secteur d’activité primaire, la Vendée s’est transformée et le secteur tertiaire est devenu le plus important. L’industrie et l’agriculture étant deux secteurs en crise, la Vendée en développant son secteur de services très fortement évite une crise de l’emploi (comme il peut y avoir dans les départements industriels du Nord par exemple) et s’assure ainsi un développement pérenne.
Enfin, un dernier atout pour le département et non des moindres est le tourisme. En effet, la Vendée attire chaque année environ trois millions de touristes ce qui en fait le deuxième département français de destination de vacances. Le littoral atlantique est bien entendu le plus concerné par le tourisme avec de nombreuses stations balnéaires le long des 250 kilomètres de côtes vendéennes, et en complément un tourisme rural s’est également développé avec l’apparition de chambres d’hôtes ou par exemple la présence du Puy du Fou attirant aussi de nombreux visiteurs sur son parc et à la Cinescénie.
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Table des matières
Introduction
Partie 1 : Le contexte
I. Localisation géographique
II. Historique
III. La Vendée : un département attractif
IV. La Roche sur Yon : une ville attractive
Partie 2 : Diagnostic du terrain
I. Localisation et atouts géographiques
II. La composition du site
III. Les orientations d’aménagement de la ville
IV. Conclusion du diagnostic
Partie 3 : Le projet d’aménagement
I. Les enjeux du projet
II. Le quartier durable
1. Définition d’un quartier durable
2. Grands principes d’un quartier durable
a. L’économie d’énergie et la protection de l’environnement
b. La qualité de vie
c. Le volet social
d. L’impact économique
e. Lien social et implication citoyenne
III. Le projet de la Brossardière
1. Le nombre de logements proposés
2. Le type d’habitat proposé
a. L’orientation des habitations
b. Les matériaux de construction
3. Gestion des eaux et des déchets
4. Les espaces verts : au cœur du quartier
5. Les nuisances sonores
6. Accès et transport au sein du quartier
7. Vue d’ensemble finale du projet
Conclusion
Annexes
Table des illustrations
Bibliographie
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