Aménagement des terres pour l’élevage au XVIII°

Aménagement des terres pour l’élevage au XVIII°

Arrivée des bovins en Uruguay au début du XVII°.

En effet, bien qu’elles aient été découvertes dès 1516, les terres de l’Uruguay ont présenté peu d’intérêt pendant près d’un siècle car pauvres en or et en argent, et peu hospitalières en raison de la présence des Indiens Charruas, eux même repoussés par les tribus Guarani. C’est seulement en 1616 que le Gouverneur Saavedra, après avoir parcouru pendant près de six mois ces fameuses terres (Fig. 4) retourna à Buenos Aires, un des premiers pôles d’implantation coloniale, et communiqua au Roi d’Espagne ses observations sur la région, notamment celles décrivant la bande de terres localisée à l’Est du Rio Uruguay, mentionnant leur bonne qualité et leur aptitude pour l’élevage. Rappelons que la colonisation de nouvelles terres, opération couteuse et financée par les Etats européens, était certes une action de prestige et pouvoir, mais elle visait aussi à tirer profit du sol et du sous-sol des terres colonisées. Par ailleurs, notons le Rio Uruguay deviendra plus tard la frontière entre l’Argentine et l’Uruguay dans sa partie aval, entre l’Argentine et le Brésil dans sa partie amont. Le Gouverneur Saavedra recommandait donc qu’on peuple avec du bétail les terres avoisinantes du Rio Uruguay en vue de développer l’élevage.

Colonisation des terres par les bovins au XVII°.

Le point de vue dominant quant à la facilité de colonisation des terres de la région par les troupeaux de bovins est lié au double fait que, d’une part, la plus grande part des auteurs qui y ont fait référence par la suite, considéraient que la terre était quasiment vide de toute population humaine et animale et, d’autre part, la production végétale était en adéquation avec la demande de nourriture des troupeaux bovins s’installant dans la zone. Si l’écosystème Pampa a du forcément évolué de par la présence des troupeaux bovins et ovins au cours des quatre derniers siècles, il ne devait pas être fondamentalement différent de ce qu’on y trouve aujourd’hui quant à sa composition végétale et le type de paysages. Peut-être y avait-il un plus d’arbres et arbustes, comme on en rencontre fréquemment le long des cours d’eau et des barrages dont les rives sont mises en défens, comme le mentionne Morales et al. (2015). Par ailleurs, s’il semble scientifiquement acquis que les grands troupeaux de ruminants sauvages n’aient jamais atteint l’Amérique du Sud, il devait forcément exister une faune sauvage riche et variée qui a certainement payé un lourd tribut à l’installation des troupeaux bovins. Des reliquats de cette faune sont encore présents, même si peu nombreux. Enfin, quid de la population humaine précoloniale ? Une partie a été décimée par les maladies et les armes apportées par les premiers colons, une autre partie a fui, une autre enfin a été assimilée par intégration, en particulier dans les missions jésuites (Moraes, 2008).

Aménagement des terres pour l’élevage à partir du XVIII°.

Selon Moraes (2008), l’aménagement des terres en Uruguay, pris dans le sens de l’occupation ordonné du territoire colonisé avec l’implantation de communautés organisées et reliées entre elles, a relevé de deux processus concomitants et complémentaires. Au sud du Rio Negro, c’est-à-dire dans l’Uruguay méridional (voir carte de la Fig. 3), les terres ont été attribuées directement par la couronne espagnole à des colons déjà installés ou s’installant, alors qu’au nord du même Rio Negro, ce sont les missions jésuites qui occupaient la terre, un peu à la manière de ce qui se faisait eu Brésil, en associant au sein des communautés des Européens, colons ou descendants de colons, des métis et des amérindiens libres ou anciens esclaves (Waquil et al., 2011). Ces auteurs montrent clairement qu’il existe encore une vraie ambiguïté sur les rapports entre les colons et leurs descendants d’une part et les populations amérindiennes d’autre part, notamment pour tout ce qui touche à l’esclavage et la main-d’œuvre servile, en particulier dans les exploitations familiales vouées à l’élevage.

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Table des matières

Résumé en français
Abstract in English
Resumen en español
Remerciements
Sommaire
Liste des figures
Introduction générale
Bref historique du contexte de l’élevage en Uruguay
Introduction
XII° – XVIII° : Implantation des troupeaux en Uruguay
Arrivée des bovins en Uruguay au XVII°.
Colonisation des terres par les troupeaux
Aménagement des terres pour l’élevage au XVIII°
XIX°. Affirmation de la vocation pastorale de l’Uruguay
Indépendance en1825, mais avec de puissants voisins.
Vapeur et réfrigération renforcent la vocation exportatrice
Fin XIX° – Début XX° : le statut de « Suisse » de l’Amérique
Elevage de la Coupe du Monde au Pool de Siembra.
L’élevage autour de la 2ième Guerre Mondiale
Des 50s aux 70s : Dans la modernité mais sous contrainte
Fin du XX° : Rural dans la tempête et élevage concurrencé
Les pools de sembla juste après le virage du millénaire.
Conclusion
Chapitre L’Elevage face au changement en Uruguay
Introduction
La production agricole en Uruguay
L’élevage traditionnel gaucho

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