Aménagement des pêcheries maritimes artisanales au Sénégal

Situé sur le rivage de l’Atlantique Centre Est, le Sénégal dispose de 718 km de côtes circonscrites dans le GEM du Courant des Canaries caractérisé par une importante remontée d’eau profonde. Ces eaux, parmi les plus poissonneuses au monde, sont convoitées par des pêcheries industrielle et artisanale. Cette dernière, plus précisément celle maritime artisanale, qui retiendra particulièrement notre attention, est une activité séculaire « de derniers recours » longtemps tributaire des saisons, d’incompréhensions scientifiques et d’évolutions technologiques. Elles mettent en œuvre un ensemble de métiers et d’agents économiques qui ne participent pas tous directement à l’exploitation des ressources halieutiques. Cependant, leur rôle est indispensable à la production et à la mise en valeur des productions.

La ressource halieutique est caractérisée par son aspect caché, fugitif, renouvelable mais de façon limitée et en propriété commune. La production d’une embarcation dépend, en partie, de celle des autres. Ceci est confirmé par le fait que les unités de pêche traditionnelle sont en concurrence directe dans l’exploitation de la ressource halieutique, marine et estuarienne.

Les ressources halieutiques exploitées sur la façade maritime du Sénégal par la pêche artisanale peuvent être groupées en deux catégories :
– les petits pélagiques côtiers qui vivent en surface où entre deux eaux près de la côte. Elles sont constituées principalement de Clupéidés (Sardinella aurita et Sardinella maderensis majoritaires dans les débarquements et l’Ethmalosa fimbriata), de Carangidés (Trachurus trecae, Trachurus trachurus et Decapterus rhonchus), des Scombridés (Scomber japonicus et Scomber scomberus), et des Engraulidés (Engraulis encrasicolus). Ce sont des espèces grégaires qui se déplacent en bancs. Ces pélagiques, côtiers représentant près de 71% des prises réalisées dans la ZEE sénégalaise, placent le Sénégal 18 ème producteur mondial;
– et les démersaux côtiers qui vivent au fond ou près du fond. Elles sont constituées essentiellement de poissons (mérous, badèches, dentés, pageots, soles…), crustacés (crevette blanche, crevette tigrée, crevette rose côtière, langoustes, crabes,…) et de mollusques (poulpe, seiche, calmars…). Les ressources démersales côtières sont présentes entre 0 et 200 m de profondeur. La répartition des poissons démersaux côtiers dépend du type de fond et de la profondeur. Certains vivent sur les sédiments meubles dans les zones d’estuaires situées en deçà des 30 m.

TERMINOLOGIE DES MOTS CLEFS

Aménagement

L’aménagement est défini :
– dans le contexte intégré de la zone côtière et de la ZEE , comme un processus incluant la dégradation de l’habitat côtier et de la qualité des eaux, les changements des cycles hydrologiques, l’appauvrissement des ressources côtières et l’adaptation aux variations du niveau marin ainsi qu’aux autres impacts des changements climatiques globaux.
– dans le contexte du code de conduite pour une pêche responsable de 1995 , comme un moyen assurant la durabilité des ressources halieutiques à des niveaux qui favorisent la poursuite de l’objectif d’une utilisation optimale et le maintien de leur disponibilité pour les générations présentes et futures.

Ainsi, l’aménagement, en tant que processus de définition de la gestion des ressources halieutiques, permet-il à l’Etat riverain de gérer les pêcheries dans l’optique d’éviter la surexploitation biologique et d’en parer aux conséquences politico socio-économiques et environnementales qui en découlent. En d’autre terme, l’aménagement en économie des pêches est assimilable à la gestion des pêches.

Pêcherie

Il faut comprendre par pêcherie, selon le contexte du code de conduite pour une pêche responsable , la somme de toutes les activités halieutiques d’exploitation d’un ou de plusieurs stocks à intérêt commercial au niveau des zones de pêche. La pêcherie concerne donc à la fois tous les aspects relatifs aux disponibilités de stocks d’espèces à intérêt commercial et les différentes méthodes de prélèvement, de conservation, de valorisation et de distribution des espèces valorisées ou non de la zone de production à celle de consommation.

Les pêcheries maritimes artisanales sénégalaises correspondent à quatre catégories:
– les poissons pélagiques côtiers ;
– les poissons démersaux côtiers ;
– les crustacés
– les mollusques.

Ces espèces peuvent être regroupées en deux types à savoir les espèces sédentaires (se déplaçant à faible envergure) et celles migratrices c’est-à-dire allant de la ZEE sénégalaise aux ZEE des pays voisins et/ou vice versa.

Maritime
Par maritime, on qualifie tout ce qui est relatif, à la fois, au contenu eau de mer10 et aux autres ressources, et au contenant support influencés entre autres par les mouvements des astres et les masses d’air atmosphérique.

Artisanale
L’artisanale est une caractérisation des exploitants , des méthodes et des moyens utilisés à partir de paramètres informels et non maîtrisés .

Bilan
Par bilan, on entend l’ensemble des résultats obtenus à la suite de l’application de différentes lois, de règlements, d’actions, d’opérations et d’activités relatifs à l’exploitation des pêcheries. Ainsi faire le bilan de l’aménagement revient-il à établir l’inventaire des réalisations positives et/ou négatives obtenues à la suite de mesures juridiques ou non, de gestion, d’exploitation, de développement et de conservation des stocks d’espèces halieutiques et du milieu aquatique.

Perspective
Elle récapitule une ou des possibilités envisageables avec réalisme dans l’optique de corriger des insuffisances ou de redresser une situation d’une manière plus soutenue et plus objective.

COMPREHENSION ET OBJECTIF DU SUJET D’ETUDE

Au regard des différentes définitions précédentes et ayant trait aux mots clefs du sujet d’étude, étudier le bilan et les perspectives de l’aménagement des pêcheries artisanales maritimes revient:
– d’une part, à établir un diagnostic de l’aménagement des pêcheries artisanales maritimes avec une présentation des contraintes et des défis notés en matière d’aménagement ;
– d’autre part, à formuler des stratégies de gestion durable des pêcheries artisanales maritimes et en conséquence de proposer des systèmes appropriés d’aménagement devant enrayer la situation actuelle de baisse continue et généralisée des captures et assurer ainsi à terme une durabilité de l’exploitation des ressources halieutiques.

En conclusion, l’objectif global de ce travail est de contribuer à l’avènement d’une gestion durable et rationalisée des pêcheries maritimes sénégalaises avec comme objectifs spécifiques :
– n°1 : l’inventaire de la situation de l’aménagement des pêcheries artisanales maritimes et l’indentification des contraintes rencontrées et des défis à relever en vue d’une correction des déficiences notées ;
– n°2 : la formulation de propositions conduisant à une gestion durable et rationalisée des pêcheries concernées.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : TERMINOLOGIE, CONTEXTE, PROBLEMATIQUE, JUSTIFICATION, ET METHODOLOGIE
CHAPITRE I : TERMINOLOGIE DES MOTS CLEFS ET COMPREHENSION DU SUJET D’ETUDE
1.1 TERMINOLOGIE DES MOTS CLEFS
1.1.1 Aménagement
1.1.2 Pêcherie
1.1.3 Maritime
1.1.4 Artisanale
1.1.5 Bilan
1.1.6 Perspective
1.2 COMPREHENSION ET OBJECTIF DU SUJET D’ETUDE
CHAPITRE II : CONTEXTE DE L’ETUDE
2.1 DE 1960 AUX ANNEES 1990
2.2. DE 1990 A MAINTENANT
CHAPITRE III : PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION
CHAPITRE IV : METHODOLOGIE D’ETUDE
4.1 THEORIE DE L’AMENAGEMENT
4.1.1 Fondements de l’aménagement
4.1.2 Mécanismes de régulation
4.2 MATERIEL ET METHODES
4.2.1 Matériel d’études
4.2.2 Méthodes d’études
4.2.2.1 Recherche documentaire
4.2.2.2 Enquêtes et interviews
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
CHAPITRE I : PRESENTATION DES RESULTATS
1.1 DE 1960 AUX ANNEES 1990
1.1.1 de 1960 à 1970
1.1.2 de 1970 aux années 1990
1.2 DES ANNEES 1990 A MAINTENANT
1.2.1 Le milieu aquatique
1.2.2 Les ressources et les modes d’exploitation
1.2.3 les professionnels artisans exploitants organisés ou non
1.2.4 L’Autorité Compétente gestionnaire des pêcheries
CHAPITRE II : DISCUSSIONS DES RESULTATS
2.1 DE 1960 AUX ANNEES 1990
2.1.1 De 1960 à 1970
2.1.2 De 1970 aux années 1990
2.2 DES ANNEES 1990 A MAINTENANT
2.2.1 Le milieu aquatique
2.2.2 Les ressources et les modes d’exploitation
2.2.3 Les professionnels artisans exploitants organisés ou non
2.2.4 L’Autorité Compétente gestionnaire des pêcheries
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *