L’atelier d’application de l’option RESEAU a pour objet de concevoir un projet urbain dimensionné, dans la commune d’Azay-le-Rideau, plus particulièrement sur le site des Ateliers (anciennement le site industriel de la CIBEM). Il s’est déroulé sur onze semaines, pour un volume horaire hebdomadaire dédié à cet exercice de douze heures.
Les enjeux ont été de répondre à la fois :
• A la commande de la mairie d’Azay-le-Rideau : programmation de logements et d’équipements (commerces, services, école maternelle), respect de la forme urbaine, valorisation de l’entrée de ville de la commune, équilibre budgétaire…
• Aux attentes des encadrants : apprentissage pédagogique, méthodes, organisation, modélisation…
• A nos propres envies par le biais de parti-pris : énergies, technologies de production d’énergies, transports…
Pour cela, nous nous sommes répartis en trois groupes de six étudiants, chacun d’entre eux proposant un aménagement du site des Ateliers, donnant lieu à trois scénarios. Au sein de chaque groupe, une tâche a été attribuée à chaque étudiant selon une thématique précise. Des objectifs quantitatifs ont été fixés, puis modélisés logiquement afin d’être traduits spatialement.
De plus, nous avons eu plusieurs réunions (19 janvier, 01 février, 22 février, 14 mars) avec M. HENRION (Maire d’Azay-Le-Rideau), Monsieur MICHE (Directeur Général des Services), Monsieur BRUZEAU (Adjoint au maire en charge de la voirie, chemins, réseaux, urbanisme et environnement), Madame PASCAUD (Adjointe en charge du tourisme, communication, culture et grandes manifestations), Madame PIAUT (Responsable du service Urbanisme) ainsi que les membres de la commission d’urbanisme, entre autres. Par ailleurs, nous avons eu des présentations de travaux d’intervenants extérieurs afin de nous aider dans notre démarche de projet :
• 29 février : intervention d’Éric BOULAY et Guillaume GAGNIER, membres de l’ADAC (Agence Départementale d’Aide aux Collectivités locales). Ils ont été démarchés, il y a deux ans pour établir une étude d’opportunité pour l’aménagement du site de la CIBEM. Leur connaissance du site, de l’équipe municipale nous a permis de nous orienter vers des structures pour chercher des informations par exemple ou d’expliciter les attentes de la mairie.
• 02 mars : intervention d’Éric PEIGNE, DREAL Centre-Val de Loire. L’intervention portait sur l’analyse du modèle « maison de ville / maison de bourg » en région Centre – Val de Loire et plus précisément sur l’habitat dense individuel. Il nous a présenté les enjeux de l’habitat dense individuel, les résultats de l’étude ainsi qu’orienté vers certaines formes urbaines (alignement des maisons par rapport à la rue, îlot urbain, parking partagé…), ou certaines caractéristiques architecturales (varier les hauteurs, les largeurs, orientation des toitures…) ou encore la question de la nature en ville (jardin privé, espace public…).
• 03 mars : intervention de Michel MATTEI, PNR Loire – Anjou – Touraine. Ancien élu municipal de la commune d’Azay-le-Rideau, il nous a présenté sa vision du projet d’aménagement de l’ancien site de la CIBEM via un jeu de bois où chacun peut spatialiser sa représentation du projet.
Dans le cadre de l’exercice, nous étions attendus sur le rendu de plusieurs livrables :
• Des éléments de modélisation (systèmes logiques) traduisant quantitativement nos objectifs et permettant de dimensionner le projet
• Des applications de calculs afin d’obtenir les meilleurs résultats et déterminer si les objectifs sont atteints
• Une représentation spatiale (plan masse) du projet présentant les solutions d’aménagement .
Les objectifs ont été déterminés après notre premier rendez-vous à Azay-le-Rideau. Il s’agit de plusieurs équilibres :
• Equilibre financier et programmatique : compensation des recettes et des dépenses
• Equilibre paysager : respect de la continuité urbaine, de la volumétrie…
• Equilibre énergétique : réponse de la production d’énergie locale à la consommation d’énergie du quartier
• Equilibre hydrique : satisfaction des besoins en eau par la récupération des eaux de pluies .
La méthode employée lors de cet atelier s’est divisée en cinq étapes :
• Traduction des objectifs en termes quantitatif
• Identification des moyens technologiques, financiers qui nous permettaient d’atteindre a priori les objectifs
• Conception d’un modèle (système logique) qui fait le lien entre les objectifs et les moyens
• Conception d’un outil de calcul qui répond sous une forme logicielle, au modèle logique
• Conception d’une solution spatiale dimensionnée .
Programmation
L’équilibre budgétaire est l’un des principaux objectifs de la mairie. Une programmation des logements et des équipements a permis d’établir le budget de l’opération. Dans un premier temps, pour tenir compte du futur développement de la commune d’Azayle-Rideau, chaque groupe a constitué une réserve foncière variant entre 5 500 m² et 1 hectare pour le déménagement de l’école maternelle et ses futurs équipements. On a soustrait, dans un second temps, 20 % de la surface disponible correspondant à l’emprise de la voirie et les surfaces des espaces verts. Chaque groupe a dédié une surface pour des commerces et services (500 m² à 1000 m²). Ces derniers ont été déterminés à partir d’une étude de flux, il s’agit dans la plupart des cas d’une boulangerie, d’une boucherie, d’une pharmacie, d’un cabinet paramédical ou d’une presse-tabac. Une fois toutes ces surfaces retranchées à la surface totale, on obtient une surface habitable où il est possible de construire différents types de logements. On a appliqué une densité de bâtiments de 20 à 25 bâti/ha, semblable à celle d’Azay-le-Rideau. On a décidé de varier l’offre en proposant des parcelles de tailles différentes. Selon les projets, on compte entre une cinquantaine et une soixantaine de maisons individuelles et une dizaine de logements collectifs.
Transports, mobilité, voirie…
Commerces et stationnement induit
La commande de la mairie précise que l’installation de commerces de proximité est souhaitée dans le quartier. Cela nous amène à calculer les zones de chalandise de chaque commerce afin de sélectionner lesquels ont le plus grand potentiel d’attraction. Une zone de chalandise est une zone géographique d’influence d’un commerce, d’où provient la majorité de la clientèle. On la détermine grâce au modèle de Huff, qui tient compte de plusieurs variables : distance entre chaque bâtiment et le commerce considéré, poids de ce même commerce (par exemple le prix d’une baguette de pain pour une boulangerie) qui pousse le client à s’y rendre plutôt qu’à une autre, nombre d’habitants pour chaque bâtiment.
Place de la voiture dans le quartier
L’objectif principal a été de réduire la place de la voiture dans le futur quartier, dans l’optique de :
– Minimiser l’emprise de la voirie (dans un souci de coûts d’installation et d’entretien importants notamment)
– Réduire les nuisances (bruit, pollution…)
– Sécuriser les alentours des logements pour les piétons et cyclistes
– Encourager les déplacements doux
– Améliorer l’aspect paysager .
Dans l’optique de diminuer la dispersion des voitures dans le quartier, en front de chaque habitation, des parkings mutualisés végétalisés seront mis à disposition. Ainsi, 63 places de stationnement public sont proposées en cœur d’îlot, soit un peu plus d’une place par parcelle. Pour éviter de se priver totalement de la potentielle clientèle réfractaire au stationnement public, les particuliers pourront également se garer sur leur parcelle à raison d’une place de stationnement supplémentaire, a minima. L’espace ainsi conservé permet de le dédier aux piétons, aux espaces verts… Pour atteindre cet objectif, les largeurs de voiries seront réduites au strict minimum (dans la mesure où les services de secours et de ramassage des déchets puissent circuler correctement). La circulation à double sens des véhicules est possible avec une chaussée réduite à 4,50 m de large. Le croisement des voitures reste tout de même possible, selon le principe d’une voirie partagée où les trottoirs sont au même niveau que la chaussée. De plus, la vitesse des véhicules sera limitée à 30 km/h dans l’ensemble du quartier ou pour d’autres projets, les rues pourront être classées en zone de rencontre. Dans le cas d’une rue à sens unique pour les automobilistes, la largeur de chaussée ne doit pas être supérieure à 4 mètres. Entre 3,5 et 4 mètres, il y a assez de place pour que les cyclistes puissent l’emprunter dans les deux sens, tout en croisant une voiture. Ces largeurs sont acceptables hors stationnement. Par conséquent, ces voiries à sens unique présenteront donc une largeur de 3,50 m. Une des volontés principales est de créer un quartier où les piétons sont prioritaires. L’installation de dispositifs de ralentissement (mise en place d’une zone 30, de ralentisseurs…), devrait permettre de diminuer le risque pour ce type d’usager. Chaque groupe a donc mis en place un certain nombre de préconisations d’aménagement et a travaillé sur l’organisation du quartier.
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Table des matières
Introduction
Programmation
Transports, mobilité, voirie
Energie
Récupération des eaux pluviales
Conclusion
Annexe A : Programmation
Annexe B : Energie
Annexe C : Rendu 3D
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