AMENAGEMENT DE LA MICROCENTRALE HYDROELECTRIQUE D’AMBODIRIANA, COMMUNE D’AMBODITAVOLO

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ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

SITUATION DEMOGRAPHIQUE

La commune d’Amboditavolo abrite un nombre assez moindre de populations, pour l’étude socio-économique, nous allons nous concentrer sur la commune de Vatomandry. La densité est mal répartie. La commune de Vatomandry présente une superficie de 2855km² et est habité par une population résidente de 125 033 habitants; sa densité est de 44hab/km², ce qui est inférieure à la moyenne nationale de l’ordre de 80hab/km².
La tendance à l’évolution démographique du site fait état d’un accroissement rapide de la population avec un taux d’accroissement naturel de 2.9%. Le taux de fécondité est assez élevé, soit 16.8%, contre un taux très élevé de mortalité de 0.9%.
La population rurale présente la majorité de la population. Le taux d’urbanisation est de 7.5% avec un nombre de personnes par ménage de 4.7.
Les ruraux représentent environ 75% de la population totale de la commune, malgré l’existence de quelques artisans et des salariés des secteurs public et privé, ils pratiquent l’agriculture, l’élevage et la pêche pour certains. La population urbaine, environ 25%, occupe les secteurs secondaire et tertiaire. Mais de plus en plus, le nombre de « néo-ruraux » augmente à cause de la crise.
La pyramide est disproportionnée dans la tranche d’âge entre 10 et 19 ans dans le milieu urbain du fait de plusieurs raisons :
– La scolarisation des jeunes en ville;
– L’exode rural ;
– La recherche d’un premier emploi.
Par contre dans le milieu rural, on constate un rétrécissement de la pyramide dans cette tranche d’âge : les femmes sont plus nombreuses surtout en milieu urbain et résistent mieux que les hommes (longévité).
La population est principalement Betsimisaraka (85 % des habitants). Le reste est composé de Betsileo et de Merina (marchands ambulants), de Tsimihety et d’Antandroy (main d’œuvre et unités industrielles). Tous les tribus sont présents dans la commune mais à une proportion moindre. En revanche, la population d’origine chinoise, très intégrée aux populations locales, est très présente lorsqu’il s’agit de collecteurs, grossistes et détaillants dans le commerce.
La zone d’étude est habitée par une population très jeune car d’une part, presque la moitié de la population ont moins de 18 ans, et d’autre part, 70% des gens ont moins de 32 ans. L’âge de 32 ans a été volontairement pris comme référence pour mettre en évidence le fait qu’au-delà de ce seuil, les individus de la zone sont presque tous père ou mère de famille. La tranche d’âge de 6 à 18 ans est prédominante avec 34.43% de la population totale.

ACTIVITES ECONOMIQUES

AGRICULTURE

Caractéristiques

Les hautes terres entourant les plaines sont recouvertes de forêts ou plantées de cultures riches (café, vanille, girofle). Les pentes douces des « tanety » (collines) sont parfois cultivées suivant la méthode du « tavy » qui consiste à effectuer un brûlis avant de semer du riz pluvial.
Ce type de culture, à faible rendement, dégrade la végétation naturelle, favorise les érosions des sols et accentue le ruissellement et donc l’importance des crues dans les vallées.
Les limites connues et l’extension des terres rizicultivables aboutissent à un morcellement excessif des parcelles familiales. Il n’est pas possible de présenter une carte d’occupation des sols du fait que les données y afférentes ne sont pas disponibles. En effet, l’intrication poussée des diverses formations végétales et la persistance de la pratique du « tavy » modifieraient chaque année l’aspect du paysage.
Le maïs est également cultivé un peu partout dans la région et joue un rôle important dans la ration alimentaire des paysans, et également en tant que fourrage et graines pour les animaux. La production est variable d’une campagne à une autre, mais reste encore quasi entièrement auto consommée.

Culture de riz

La culture du riz est l’activité économique la plus importante de la commune de Vatomandry en termes de surfaces occupées, d’après la Monographie de la Brigade de la Gendarmerie de Vatomandry. Deux types de riziculture sont pratiqués:
– Le tavy ou culture pluviale après brûlis sur versant de colline (tanety) ;
– La rizière irriguée, dont la méthode la plus usuelle est le repiquage en « foule ». La riziculture irriguée donne deux récoltes par an.
Les rendements rizicoles demeurent très faibles, principalement en raison de l’absence de maîtrise d’eau (méthode traditionnelle), de l’appauvrissement des sols et de la non utilisation d’intrants de types fumures, engrais ou pesticides.
Les cultures sur brûlis se font sur les « tanety » et sont conduites sur deux périodes : d’octobre à janvier et de février à juin. Les parcelles ne sont réutilisables pour le riz qu’après une espace de 2 à 3 ans après la dernière récolte de la saison.

Autres cultures

La canne à sucre est surtout vouée à la fabrication de boissons alcoolisées traditionnelle et artisanale telles que « betsabetsa » et « toaka gasy ». Le jus de canne à sucre est employé dans les campagnes pour sucrer les boissons.
Le café constitue la culture de rente dominante. Cependant, en raison des fluctuations des cours, les plantations de café deviennent de plus en plus délaissées au profit de la vanille et du girofle. Les letchis ont beaucoup souffert des cyclones, mais la collecte est encore possible en certains endroits. Cependant, l’absence de route praticable pour évacuer la collecte demeure un handicap majeur.
La ruée vers les activités minières a provoqué une baisse de la production agricole, en particulier des cultures vivrières non seulement en raison des pertes de terrains cultivables (rizières « minées ») mais surtout par manque de disponibilité des paysans qui restaient occupés à la prospection. De nombreux « tavy » n’ont pas été surveillés après semis et ont été envahis par les herbes sauvages.

ÉLEVAGE

La pratique de l’élevage extensif reste l’habitude des villageois. Les bovins n’ont pas d’étable fixe mais sont laissés sans entraves dans les pâturages. Les pâturages sont la propriété commune de tous les villageois et ne font pas l’objet de délimitation bien précise. Cependant les propriétaires de bœufs installent des barrières destinées à empêcher ces animaux de s’éloigner des pâturages pendant la nuit. Le vol de bœufs est quasiment inconnu dans la région. Il n’y a pas d’intégration agriculture-élevage. Les zébus sont utilisés uniquement pour le piétinement des rizières.
L’élevage de volaille est également très extensif : les poulets sont souvent amenés sur les parcelles de tavy pour picorer librement dans les champs, sous la surveillance des paysans.
D’après les statistiques de la Gendarmerie de Vatomandry, la commune compte 49300 bovins, 14 350 porcins et 968 050 volailles.
L’élevage bovin occupe la première place, surtout dans les zones où l’on pratique la riziculture inondée.

PÊCHE

La région est riche en produits halieutiques. La pêche marine et pêche en eau douce sont pratiquées par les riverains de l’Océan Indien et ceux du Canal des Pangalane.
Les espèces marines les plus exploitées sont les antafa, lanerana, sardinelles, thons, fiampotsy, olove, salelo, requins, crabes, crevettes et langoustes. La pêche s’effectue pendant la nuit, malgré l’agitation constante de la mer. Tous les produits de mer sont consommés à l’intérieur de la région, tandis que quelques produits d’eau douce sont évacués vers les villes de Toamasina et d’Antananarivo.

INDUSTRIE ET ARTISANAT

Le secteur industriel est peu développé dans la région. L’établissement Gallois de « Marovintsy » qui exploite le graphite, reste la seule société privée travaillant dans ce secteur.
L’artisanat se limite aux scieries de bois, ateliers de menuiserie, ateliers de mécanique automobile et de carrosserie, dépannages électriques et électroniques, les arts de coiffure, de coupe et de couture.
Il existe aussi des artisans occasionnels qui tissent des rabanes, particulièrement destinés à la confection de vêtements dits « akanjobe » typiques de la région. Ces mêmes artisans tressent en nattes les palmiers ou les « zozoro » (Papyrus) servant de toitures et de murs pour les maisons traditionnelles et les « ankapa ».

INFRASTRUCTURES EXISTANTES

INFRASTRUCTURES SCOLAIRES

D’après les enquêtes effectuées au niveau des habitants et au niveau de la Circonscription Scolaire (CISCO) de Vatomandry, l’éducation connaît une régression depuis quelques années. Malgré le grand nombre d’établissements scolaires, l’effectif des populations scolarisées n’a cessé de décroître, notamment pendant la période de ruée qui a vu de nombreux élèves quitter leurs écoles pour se lancer dans la prospection de rubis. Les taux de scolarisation sont respectivement de 62%, 8.7% et 1.3% dans les niveaux primaires, secondaires et tertiaires. La CISCO tient cependant le premier rang dans la commune en termes de réussite au CEPE. Les taux de réussite sont 58.09 % pour le CEPE, 48.26 % pour le BEPC et 29.22 % pour le BACC.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
Chapitre I APERCU GENERAL DU SITE
I.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ACCES
I.2 GEOLOGIE
I.3 HYDROGRAPHIE
I.4 VEGETATION
I.5 CLIMATOLOGIE
Chapitre II ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE
II.1 SITUATION DEMOGRAPHIQUE
II.2 ACTIVITES ECONOMIQUES
II.2.1 Agriculture
II.2.1.1 Caractéristiques
II.2.1.2 Culture de riz
II.2.1.3 Autres cultures
II.2.2 Élevage
II.2.3 Pêche
II.3 INDUSTRIE ET ARTISANAT
II.4 INFRASTRUCTURES EXISTANTES
II.4.1 Infrastructures scolaires
II.4.2 Infrastructures sanitaires
II.4.3 Infrastructures routières
II.5 TOURISME
II.6 US ET COUTUME
Chapitre III ETUDES HYDROLOGIQUES DU SITE
III.1 NOTION DE BASSIN VERSANT
III.2 CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT
III.2.1 Surface et périmètre
III.2.2 Forme
III.2.3 Rectangle équivalent
III.2.4 Pente
III.2.4.1 Courbe hypsométrique
III.2.4.2 Altitudes
III.2.4.3 Pente moyenne du bassin versant
III.2.4.4 Indice de pente
III.2.4.5 Résultats
III.2.5 Couverture végétale
III.3 ESTIMATION DES DEBITS
III.3.1 Présentation des données pluviométriques
III.3.1.1 Pluviométrie moyenne mensuelle
III.3.1.2 Pluviométrie moyenne annuelle
III.3.2 Etudes des crues
III.3.2.1 Définitions
III.3.2.2 Méthode utilisée
III.3.2.3 Traitement des pluviométries maximales journalières
III.3.2.3.1 Détermination des paramètres de Gumbel et de Fréchet
III.3.2.3.2 Calcul des pluies de diverses fréquences
III.3.2.3.3 Calculs des débits de diverses fréquences
III.3.2.4 Choix de la loi la mieux adaptée
III.3.2.4.1 Principe de la méthode
III.3.2.4.2 Test du χ2
III.3.3 Etude fréquentielle a l’étiage
III.3.3.1 Définition
III.3.3.2 Estimation des débits fréquentiels d’étiage
III.3.3.2.1 Calculs des pluviométries quinquennales sèches et humides
III.3.3.2.2 Méthode des stations de référence
III.3.3.2.3 Méthode de CTGREF
III.3.3.2.4 Synthèse sur l’estimation des apports
III.3.4 Débits caractéristiques
III.3.4.1 Débits Instantanés
III.3.4.2 Débits classés
Chapitre IV BESOIN EN ELECTRICITE DU SITE
IV.1 OBJECTIF DU PROET
IV.2 CHOIX DU SITE
IV.3 BESOIN EN ELECTRICITE
IV.4 ENERGIE DISPONIBLE
IV.4.1 Puissance hydraulique nette
IV.4.2 Énergie
PARTIE II ETUDE TECHNIQUE DE L’AMENAGEMENT
Chapitre V DESCRIPTION DE L’AMENAGEMENT
V.1 CARACTERISTIQUE GENERALE
V.2 DESCRIPTION DES OUVRAGES
V.2.1 Barrage
V.2.1.1 Type et profil
V.2.1.2 Dimensionnement hydraulique du barrage
V.2.1.2.1 Hauteur du seuil
V.2.1.2.2 Longueur du seuil
V.2.1.3 Étude de stabilité
V.2.1.3.1 Pré-dimensionnement et profil du barrage
V.2.1.3.2 Affouillement
V.2.1.3.3 Calcul des forces agissant sur le barrage
V.2.1.3.4 Stabilité au glissement
V.2.1.3.5 Stabilité au renversement
V.2.1.3.6 Stabilité à la flottaison
V.2.1.3.7 Stabilité interne
V.2.1.4 Dimensionnement du bassin de dissipation
V.2.2 La prise
V.2.2.1 Généralités
V.2.2.2 Détermination de la section de la prise
V.2.2.3 Détermination du diamètre de l’orifice
V.2.3 Les conduites
V.2.3.1 Choix de la conduite la plus adaptée
V.2.3.2 Conduite d’amenée
V.2.3.3 Conduite forcée
V.2.3.4 Étude de coup de bélier
V.2.3.4.1 Vitesse de propagation des ondes
V.2.3.5 Durée de l’aller-retour de l’onde le long de la conduite
V.2.3.5.1 Étude de cas
V.2.4 Cheminée d’équilibre
V.2.4.1 Définition
V.2.4.2 Caractéristiques de la cheminée d’équilibre
V.2.4.2.1 Hauteur de la cheminée d’équilibre
V.2.4.2.2 Période des petites oscillations
V.2.5 La restitution
V.2.6 La turbine
V.2.6.1 Types de turbines
V.2.6.1.1 Les turbines à réaction
V.2.6.1.2 Les turbines à action
V.2.6.2 Choix du type de turbine
V.2.6.3 Caractéristiques de la turbine Francis
V.2.6.3.1 Le distributeur
V.2.6.3.2 La roue
V.2.6.4 Dimensionnement principal de la turbine
V.2.7 Usine
PARTIE III ETUDE ECONOMIQUE ET FINANCIERE
Chapitre VI ANALYSE FINANCIERE
VI.1 OBJECTIF
VI.2 METHODE DE CALCUL
VI.3 PRESENTATION DU CALCUL
VI.3.1 Le démarrage
VI.3.2 Le modèle énergétique
VI.3.3 L’analyse des coûts
VI.3.3.1 Les coûts d’investissement
VI.3.3.1.1 L’étude de faisabilité
VI.3.3.1.2 Le développement
VI.3.3.1.3 L’ingénierie
VI.3.3.1.4 Le système de production d’électricité
VI.3.3.1.5 Les infrastructures connexes et diverses
VI.3.3.2 Les frais annuels
VI.3.3.3 Les économies annuelles
VI.3.3.4 Les coûts périodiques
VI.3.4 L’analyse des émissions
VI.3.5 L’analyse financière
VI.3.5.1 Paramètres financiers
VI.3.5.1.1 Général
VI.3.5.1.2 Financement
VI.3.5.2 Sommaire de coûts, économies et revenus du projet
VI.3.5.2.1 Exploitation et entretien
VI.3.5.2.2 Paiement de la dette
VI.3.5.3 Viabilité financière
VI.3.5.3.1 VAN et TRI
VI.3.5.3.2 Retour sur capitaux propres
VI.3.5.3.3 Ratio avantages-coûts
VI.3.5.3.4 Recouvrement de la dette
VI.3.6 L’analyse de risque
VI.4 Conclusions
PARTIE IV ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
Chapitre VII  ANALYSE DES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
VII.1 LES IMPACTS NEGATIFS
VII.1.1 Milieux physiques
VII.1.2 Milieux biologiques
VII.1.3 Milieux humains
VII.2 LES IMPACTS POSITIFS
Chapitre VIII EVALUATION DE L’IMPORTANCE DES IMPACTS
Chapitre IX MESURES D’ATTENUATION
Chapitre X PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET
X.1 Le programme de surveillance
X.2 Le programme de suivi
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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