Présentation de la structure d’accueil
Historique de l’entreprise
L’entreprise Lémuria Land est un parc zoologique créé en 2009, qui ouvre ses portes en 2011. Le parc est situé à Nosy Be, une île au Nord de Madagascar (Figure 1). Le siège social se trouve à Hell-Ville, sur l’île de Nosy Be. La création du parc s’est avant tout basée sur la passion de ses fondateurs : Riaz Barday et Jean Baptiste Robert Donty. L’idée vient de M.Donty qui, à l’origine, était exportateur de reptiles et d’amphibiens pour les parcs zoologiques et les animaleries. Il a rencontré son mentor qui était également exportateur d’animaux, et qui à la fin de sa vie créé une réserve naturelle. M.Donty a pris le parcours de son mentor comme modèle, et c’est pour cela qu’il a décidé de créer un parc zoologique à son tour. C’est à cette période que M.Barday devient également fondateur en apportant les fonds financiers nécessaires à la construction du parc. Après plusieurs directions, c’est enfin Juliano Donty, fils du fondateur M.Donty, qui est devenu directeur en 2015, et qui actuellement dirige toujours de l’entreprise.
À l’origine le parc zoologique a été créé pour la préservation de la nature à Madagascar. L’entreprise ne s’est pas contentée de construire un parc zoologique, car depuis 2012 des aires protégées ont été récupérées pour y abriter différentes espèces de lémuriens.
L’entreprise aujourd’hui
Aujourd’hui, le parc s’étend sur dix hectares et ses objectifs sont semblables à ceux établis lors de sa création. Au sein du parc cohabitent lémuriens, crocodiles, serpents, tortues, oiseaux, et bien d’autres. Hébergeant une diversité importante d’êtres vivants, l’objectif principal de LémuriaLand est la préservation de la biodiversité malgache, aussi bien la faune, que la flore. Des collaborations avec d’autres zoos du monde sont également mises en place pour augmenter l’efficacité de la préservation des espèces. Il est nécessaire de répartir les individus captifs d’une même espèce de manière à assurer un brassage génétique pour présserver la survie de celle-ci. C’est pour cela que des échanges d’individus ont lieu entre différents parc zoologiques. L’entreprise a déjà collaboré avec les zoos de Paris, Dublin et Balmyre. Certaines espèces qui naissent en captivité dans des zoos étrangers sont ensuite renvoyées à Madagascar pour tenter de les réintroduire dans leur milieu naturel. Ensuite, le deuxième objectif principal de l’entreprise est de développer un tourisme écologique et durable autour du patrimoine malgache. Ceci permet au pays de s’enrichir économiquement grâce au tourisme, mais également environnementalement en préservant terres locales menacées.
Structure sociale
Au sein de la société, 70 employés gèrent le parc zoologique et les aires protégées. Les employés sont répartis en plusieurs catégories selon une hiérarchie établie .
Au sommet de la hiérarchie, le directeur M. Juliano Donty, se charge des relations avec la clientèle, du marketing, ainsi que de la conception des trames de visites. Sous ses ordres, le directeur des ressources humaines coordonne et gère les différents secteurs d’activités de l’entreprise. Il est également « l’homme de terrain » du parc. Les cinq secteurs d’activités sont dirigés par le directeur des ressources humaines. Le secteur sécurité, comprenant les agents de sécurité, permet de maintenir le bon ordre dans le parc. Le secteur entretien, constitué des soigneurs et des jardiniers, vise à la bonne santé des animaux et des végétaux, ainsi qu’à l’entretien matériel du parc. Ensuite, les guides, les agents de billetterie et d’accueil forment le secteur touristique. Ils sont en contact direct avec les visiteurs. Le secteur bureautique est essentiellement constitué du comptable. Enfin, le secteur juridique à également une place dans la société. Cependant, il n’appartient pas uniquement à l’entreprise Lémuria Land mais aussi à l’entreprise d’exploitation de fleurs pour huile essentielle, tenue par les mêmes propriétaires (en pointillé sur le schéma). Chaque acteur joue un rôle précis et prédéfini qui vise au bon fonctionnement de l’entreprise.
Présentation de la mission
Les lémuriens, qui appartiennent à l’ordre des primates, sont endémiques à Madagascar, et de quelques îles voisines. En effet, les lémuriformes (lémuriens en langage courant) ne vivent que dans cette région du monde. Lors de la dérive des continents, il y a environ 160 millions d’années, les lémuriformes se sont divisés entre le continent africain et l’île de Madagascar. Sur cette dernière, les lémuriens ont pu vivre, se reproduire et évoluer sans que d’autres espèces les menacent, tandis que sur le continent les lémuriens ont peu à peu disparu face aux contraintes de leur environnement, et ont laissé place à de nouvelles espèces (Lémuriens – Uniques et variés, s. d.).
Aujourd’hui, les lémuriens sont menacés par les activités humaines. D’après l’UICN (International Union for Conservation of Nature) et d’après les compilations taxonomiques de la faune sauvage sur le territoire (Rakotoarivelo et al., 2011), plus de 95% des 108 espèces de lémuriformes rencensées sur Madagascar sont menacées (Figure 3), et la totalité des espèces ont une population en déclin. Les raisons de ces menaces peuvent être directes et indirectes. Par exemple, les malgaches utilisent les arbres pour produire du charbon, ce qui détruit l’habitat des lémuriens qui sont des animaux arboricoles. À l’époque, la forêt recouvrait la majorité du territoire malgache, mais aujourd’hui elle ne représente plus que 20% de la superficie de l’île (Lémuriens – Uniques et variés, s. d.). L’utilisation de ressources liées à l’habitat des lémuriens est une cause indirecte. De plus, Madagascar est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec 75% de la population qui vivent en dessous du seuil international de pauvreté en 2019 et 90% de la population vivent avec moins de 2 dollars par jour(Madagascar – Vue d’ensemble, 2020)(Lémuriens – Uniques et variés, s. d.). C’est également pour cette raison que les lémuriens sont en danger. Les malgaches chassent occasionnellement des lémuriens pour se nourrir ou pour les revendre comme animaux de compagnie, bien que cette pratique soit interdite par le gouvernement. Ces deux pratiques constituent des causes directes de la menace qui pèse sur ces animaux.
Les parcs zoologiques et réserves naturelles se sont donc naturellement imposés comme une possible solution pour la survie de nombreuses espèces menacées dans le monde, dont les lémuriens de Madagascar. Cependant pour que la préservation des espèces soit efficace en captivité, il faut assurer un état de bien-être chez les animaux. Pour ce faire, les enclos doivent être aménagés en fonction des besoins de chaque individu de façon à les stimuler et permettre de reproduire des comportements observés dans la nature (Freyburger, 2008). Des réflexions et des recherches sont alors faites sur les besoins des individus et sur les enrichissements possibles des enclos.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. PRÉSENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL
1. HISTORIQUE DE L’ENTREPRISE
2. L’ENTREPRISE AUJOURD’HUI
3. STRUCTURE SOCIALE
II. PRÉSENTATION DE LA MISSION
III. PRÉSENTATION DU DÉROULÉ DE LA MISSION
1. CONTEXTE DE LA MISSION
2. ÉLABORATION D’UN PROJET
a. Entretiens d’introduction au stage et à l’entreprise
b. Recherches et documentation
IV. PRÉSENTATION DU LIVRABLE DE LA MISSION
1. CHOIX DU FORMAT DE LIVRABLE
2. ÎLOT TSINGY POUR PROPITHECUS DECKENII
a. Préembule
b. L’îlot Tsingy
c. Enrichissements divers de l’enclos
V. RETOUR RÉFLECTIF SUR L’EXPÉRIENCE
1. CE QUE J’AI APPRIS
2. PISTES D’AMÉLIORATION
3. APPROFONDISSEMENT DES COMPÉTENCES ENSEIGNÉES AU DAE
VI. CONCLUSION
UN ENRICHISSEMENT POUR MON AVENIR PROFESSIONNEL
VII. BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES
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