Amelioration du systeme d’octroi de credit d’un etablissement financier en vue de la reduction des risques

L’octroi de crédit est aujourd’hui un sujet qui fait partie des solutions tremplins pour l’accroissement et l’amélioration du niveau de vie de la population via le financement des activités (exemple : la micro finance). On peut noter ici l’existence à ce jour de plusieurs entités qui œuvrent aujourd’hui pour l’octroi de crédit comme la Microcred, le Cecam, l’Otiv… et d’autres encore.

En effet, agir dans le financement des activités économiques (Micro ou Macro) a un impact direct sur la situation économique du pays ainsi que sur l’emploi. Faisant partie actuellement du métier de la banque, il nous a paru intéressant de réaliser un travail de mémoire se portant sur le milieu bancaire et sur l’octroi de crédit. Le monde subit encore actuellement les effets de la grande crise des subprimes en 2008 au Etats-Unis, qui a entraîné la chute de plusieurs filiales de banques étrangère et notamment européenne. A cela s’ajoute la crise actuelle traversée par le pays et qui touche tous les secteurs d’activités, notamment l’entrepreneuriat. L’emprunt devient alors un risque aussi bien pour l’emprunteur, que le préteur.

Présentation générale de la BANK OF AFRICA MADAGASCAR

LA NAISSANCE DU GROUPE BOA 

Naissance

Fruit de la détermination de certains investisseurs maliens et pratiquement sans l’intervention des grandes filiales des banques françaises ni d’autres financements extérieurs BOA MALI est née en 1982 à BAMAKO capitale du Mali en représentant 13% des ressources bancaires maliens. Ayant à sa tête l’AFRICAN FINANCIAL HOLDING, une structure de gestion crée en 1988, qui sera le principal actionnaire dans la création des futures banques filiales, tout en laissant une part aux actionnaires privées nationaux pour donner une dimension nationale. BOA BENIN en sera la première expérience, en voyant la participation de banques africaines de référence comme la BOAD, de sociétés financières africaines comme la SFI et la FMO.

Développement du groupe et réseau

A partir de 1994 et suite au succès de la BOA Mali, l’AFH renforce sa présence en Afrique de l’Est et en Afrique Centrale en intégrant d’autres secteurs d’activités tels que le secteur boursier, l’informatique, l’assurance, sans oublier sa principale mission qui est l’ouverture de banques commerciales .Actuellement le groupe comprend :

– 10 Banques commerciales situés dans la zone Nord -Ouest et Centrale Est du continent africain (BOA MALI, BOA SENEGAL, BOA BENIN, BOA BURKINA FASO, BOA MADAGASAR, BOA COTE D’ IVOIRE, BOA KENYA, BOA UGANDA, BOA TANZANIE qui est la dernière née
– Une banque de l’habitat au Bénin
– Trois sociétés d’équipe -bail dont EQUIP BAIL MALI, EQUIP BAIL BENIN, EQUIP BAIL MADAGASCAR.
– Une société boursière ACTIBOURSE. ,(à noter que certaines banques commerciales de la BOA sont quôtées en bourse depuis l’année 2007)
– Une société d’investissement AGORA
– Une société de capital risque ATTICA
– Une société d’assurance vie COLINA AFRICA VIE
– Une société informatique gérant tous les logiciels du groupe : AISSA.

Par ailleurs, le groupe s’élargit de jours en jours par l’intégration au capital de divers actionnaires dont récemment la BMCD.

NAISSANCE DE LA BOA MADAGASCAR 

La BOA Madagascar est une des banques du groupe et elle possède sa propre histoire qui peut être retracée suivant deux époques différentes : avant et après la privatisation.

Avant la privatisation

L’actuelle BOA est en réalité l’ancienne banque d’Etat, « la BTM. (BANKIN’NY TANTSAHA MPAMOKATRA) qui était déjà une banque tout public dont la clientèle était constituée à la fois de particuliers et d’entreprises de différentes tailles .Elle était spécialisée dans l’agriculture et l’élevage. Cependant, suite à la crise traversée par le pays en 1995, et suite à l’entrée dans la troisième République, les bailleurs de fonds ont exigé que certaines entreprises d’états clés de l’économie malgache soient privatisées afin de redresser l’économie .La concurrence était ouverte pour tous les secteurs d’activités. La BTM, par décision de son conseil d’administration, a mis en vente en 1997 son fonds de commerce, tout en gardant un pourcentage minimum qui lui permettait d’avoir un droit de regard sur l’évolution de la banque.

Après la privatisation 

La BTM est par la suite devenue la BOA Madagascar, suite au rachat du fonds de commerce de la BTM et à la reprise des portefeuilles saints de cette dernière. La BOA MADAGASCAR est née le 18 novembre 1998 grâce à l’ambition de l’AFH d’agrandir le groupe et de renforcer sa présence dans le continent Africain. La concurrence étant ouverte, chaque banque essaie de développer sa position en ciblant les marchés auxquels elle veut accéder. La BOA Madagascar, quant à elle, a gardé l’image de son ancêtre en restant ouverte et accessible à toutes les catégories de clientèle. Actuellement elle est la première banque des particuliers. La croissance et le développement de son réseau sont fixés en fonction du plan triennal de développement qui est établi tous les trois ans et fixe les objectifs à atteindre à chaque année.

La première année, la BOA n’a pas pu récupérer qu’un nombre très limité des agences de la BTM, mais grâce aux efforts déployés par ses dirigeants et ses employés, le nombre des agences a été revu à la hausse, et en juin 2008, la banque compte 56 agences avec l’ouverture de l’agence d’Ivandry. Son slogan «BOA Madagascar la force d’un groupe, la proximité d’un partenaire » est synonyme d’ouverture à tous, et véhicule l’esprit de personnalisation des relations avec sa clientèle. En 2007, plusieurs agences, ont été rénovées pour cadrer dans le standard BOA, et offrir un cadre agréable et de qualité à la clientèle. L’arrivée d’autres actionnaires dans le groupe au début de l’année 2009 aura comme impact de renforcer toujours et encore cette présence dans la grande île.

La structure juridique peut être définie de la manière suivante :

Capital social : MGA 33 000 000 000 dont :
AFH Océan Indien 38%
La Société Financière Internationale (SFI) 12,78%
La société Néerlandaise pour le Développement (FMO) 10,08%
L’Etat malgache 10%
Autres actionnaires (petits porteurs) 1.81% .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRE DE L’ETUDE
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA BOA MADAGASCAR
Section 1 : La naissance du groupe BOA
Section 2: La naissance de la BOA MADAGASCAR
Section 3: Structure organisationnelle de la BOA
CHAPITRE II : LES ACTIVITES ET MISSIONS
Section 1: Les différentes activités de la BOA Madagascar Agence Tolagnaro
Section 2: Les rôles et les missions de la BOA Madagascar
Section 3: La méthode de gestion de crédit utilisée par la BOA Madagascar
CHAPITRE III : LES THEORIES GENERALES SUR L’OUTIL DE GESTION
Section 1: La méthode de fixation des taux en vigueur
Section 2: Les méthodes de gestion des crédits
Section 3: La théorie de gestion clientèle, notions de service
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE CRITIQUE DE LA SITUATION EXISTANTE
CHAPITRE I : LES PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DES ACTEURS DU SYSTEME D’OCTROI DE CREDITS
Section 1: Les lacunes au niveau de la clientèle entreprise
Section 2: Les lacunes au niveau de la clientèle particulière
Section 3: Le mode de collecte d’informations non fiables
CHAPITRE II : LES PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DU SYSTEME D’OCTROI DE CREDIT
Section 1: Au niveau de l’exploitation
Section 2: Au niveau de l’organisation et du déroulement du processus
Section 3: Au niveau de la prise de garantie
CHAPITRE III : LES PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE LA GESTION DES IMPAYES
Section 1: La lenteur au niveau du processus de traitement
Section 2: Le désintéressement de la clientèle
TROISIEME PARTIE : LES SOLUTIONS PROPOSEES POUR AMELIORER LE SYSTEME
CHAPITRE I : LES SOLUTIONS RELATIVES AUX PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DES ACTEURS DU PROCESSUS
Section 1: Proposition de solutions face aux problèmes de la clientèle professionnelle
Section 2: Les solutions relatives à la clientèle particulière
Section 3: Les solutions relatives aux problèmes rencontrés par la banque
CHAPITRE II : LES SOLUTIONS RELATIVES AUX PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DU SYSTEME
Section 1: Prises de mesures en rapport avec les types de crédits et les risques qu’ils représentent
Section 2: L’amélioration du processus d’octroi du crédit par l’intégration de nouveaux éléments
Section 3: Les solutions proposées au niveau de la prise de garantie
CHAPITRE III : PROPOSITION EN VUE D’UNE AMELIORATION DE LA GESTION DES IMPAYES
Section 1: Activation des méthodes de relance
Section 2: Motivation de la clientèle au remboursement
CHAPITRE IV : LES SOLUTIONS RETENUES ET RESULTATS ATTENDUS
Section 1: Les solutions retenues au niveau des acteurs du système
Section 2: Les solutions retenues pour l’amélioration du système
Section 3: Les résultats attendus
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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