Le secteur élevage joue un rôle important dans le développement de notre pays. Depuis l’an 2000, il a déjà généré une valeur ajoutée de 59,4 milliards de Ariary par an, soit 13,5% du PIB de Madagascar. Il constitue la principale source de revenu pour 25% de la population malagasy, et pour plus de 60% des ruraux, certes à des degrés divers .
Dans le but et l’ambition de participer à l’augmentation de la production nationale, malgré l’insuffisance des moyens financiers, nous avons choisi l’aviculture traditionnelle améliorée.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Localisation
« La localisation d’une entreprise est fondamentale par rapport à sa rentabilité. Il faut qu’elle soit installée à moins de 50 Km de ses ressources d’approvisionnement, afin d’éviter que les coûts d’approches ne deviennent prohibitifs ». La disponibilité des facteurs de production, la répartition des marchés de consommation, le coût minimum de transports, la politique suivie par l’État, tous ces éléments entrent en jeu dans le choix de la localisation d’un projet d’investissement.
Le dit projet sera implanté dans la commune rurale d’Antanamitarana, sur la rive droite de la route nationale numéro six (6), district d’Antsiranana II – Région DIANA. Cette commune abrite les panneaux publicitaires pour la ville de Diégo-Suarez. Tout en étant une commune rurale, elle semble toujours animée par le va et vient des voitures reliant la ville de Diégo-Suarez à l’aéroport, et aux communes rurales limitrophes.
Délimitation
Avant de délimiter la commune rurale d’Antanamitarana, il est essentiel de connaître la situation géographique de la région DIANA. La région DIANA est située au nord de Madagascar, dans la province autonome d’Antsiranana. Elle s’étend entre 11° et 15° de latitude sud et 47° et 50° de longitude, et couvre 20 942 km² , soit 3,6 % de l’ensemble de la Grande Ile. Elle est limitrophe de la région de la SAVA, dans sa partie orientale, et de celle de la SOFIA, dans sa partie méridionale. La région se subdivise en cinq districts : Antsiranana I, Antsiranana II, Ambilobe, Ambanja, Nosy-Be.
Climat
Le climat est un facteur non négligeable dans une telle analyse, car il déterminera la qualité du sol, ainsi que l’endurance et le comportement d’un individu, dans un métier. La commune rurale d’Antanamitarana est soumise au climat tropical à deux saisons : la saison sèche s’étend du 15 mai jusqu’au 15 novembre, alors que la saison humide s’étale du 15 novembre jusqu’au 15 mai. L’alternance entre ces deux saisons favorise le développement de l’agriculture, puisqu’elle permet aux exploitants agricoles, en une même année et sur un même terrain, de diversifier leurs plantations. Les températures moyennes annuelles de la zone sont relativement élevées, toute l’année, entre 20°C et 26°C.
Il est à noter que la température augmente chaque année, ce qui entraîne le réchauffement du sol et une augmentation de l’évapotranspiration. Cela constitue un problème pour Antsiranana, car à cause de l’augmentation de la température, la période de « varatraza » s’allonge. La quantité de pluies en mm, en février, mars et avril s’améliore.
Type du sol
Nous ne citons que le type de sol qu’on trouve dans la commune rurale d’Antanamitarana. La couleur du sol est 90% rouge, sol plus ou moins volcanique. Ce sol est facilement arable, si l’exploitation applique un système de défense et de restauration du sol. La texture présente des cailloux très fins.
L’utilisation du sol est dominée par l’Agriculture, le reboisement et le pâturage. On y trouve presque toutes les cultures pluviales (Riz, Maïs, Manioc, Arachide, Arbres fruitiers, etc.) et les cultures irriguées (Riz, Légumes). La commune rurale d’Antanamitarana est la première zone d’extension de la ville de Diégo-Suarez, avec les grandes agglomérations industrielles.
DEMOGRAPHIE
Population totale
La population de la région DIANA est estimée à environ 680 000 habitants (densité moyenne : 30 hab/Km²). Avec un taux d’accroissement de l’ordre de (2,4%), l’évolution de la population régionale suit un rythme soutenu, depuis quelques années. Le district d’Antsiranana II compte environ 108 596 habitants, dont 2 700 se focalisent dans la commune rurale d’Antanamitarana. Cette dernière a une densité moyenne de population de 136,671 hab. /Km² ; 7% de la population est une population à charge. La population active représente une force et une ressource humaine non négligeable pour la commune.
Composition ethnique
Faiblement peuplé, le nord est la région où les migrants du reste de la Grande Ile et des Comores sont proportionnellement les plus nombreux. Les autochtones Antakarana, d’origine Arabe, empreints de la religion islamique, peuplent la montagne rocheuse de l’Ankarana. Ils occupent la région nord de l’île qui s’étend d’Ambilobe au Cap d’Ambre. Les Sakalava de l’Ouest de Madagascar, conquérants des Antakarana, se sont mélangés aux autochtones. D’importantes communautés chinoises, françaises, yéménites, créoles, indiennes revendiquent aussi leur identité malgache.
Les principaux migrants sont : les Tsimihety, les Betsimisaraka, les Antandroy, les Antesaka, les Betsileo, les Bara, les Antanosy, les Sihanaka, etc.
Caractéristiques des ménages
Taille des ménages
La taille des ménages est relativement faible, dans presque tous les Districts de la région. Elle oscille autour de 4.
Sexes du chef de ménage et niveau de scolarisation
L’existence de « JAOMBILO » pousse les femmes en milieu urbain à s’ériger en chef de ménage. L’on constate une libération des femmes, même dans le milieu rural, car les chefs de ménage femmes, en milieu rural, représentent le 1/4 des chefs de ménage totaux.
Beaucoup d’efforts restent à faire pour les 3 Districts d’Ambilobe, Antsiranana II, et Ambanja, pour élever le niveau de scolarisation, car à peu près 50 % des chefs de ménage dans ces dits Districts n’ont jamais été à l’école. Dans l’ensemble de la région, 41% des chefs de ménages n’ont jamais été à l’école.
ACTIVITES ECONOMIQUES DE LA ZONE D’ETUDE
Agriculture
Compte tenu de l’aspect climatique et de la qualité du sol, la commune rurale d’Antanamitarana dégage une production agricole peu importante. La production annuelle en riz est de 426 tonnes, avec un espace cultivable de 363 ha. Celle du maïs, manioc et arachide est de 165 tonnes, elles occupent un terrain de 74 ha. Le rendement de la culture du riz est très bas (1,2 T/ha). Les cultures pluviales sont les principales activités de la commune, mais les rendements sont très modestes et tributaires des caprices de la pluviométrie, qui s’avère très faible, depuis quelques années. La culture de tomate, qui nécessite une forte chaleur et une bonne quantité d’eau, semble très bien adaptée à cette zone.
Elevage
L’élevage représente, au niveau de la région étudiée, un secteur d’activité de production indissociable du mode de vie en milieu rural. L’élevage bovin demeure, en grande partie de type extensif. Il est en mesure de fournir les quantités de viande nécessaires pour satisfaire la demande générée par le faible pouvoir d’achat de la population. On compte environ 2 307 têtes bovines dans la commune en question. A ce type d’élevage est associé le phénomène de feu de brousse, pour la régénération des pâturages, avant la saison de pluie. Entre fin septembre et début novembre, plusieurs milliers d’hectares sont brûlés chaque année.
L’élevage de porc est familial et relativement dissimulé. Il représente 9,96% de l’élevage bovin (230 têtes), en nombre de têtes. Une proportion importante de la population qui pratique la religion islamique ou soumise à un interdit traditionnel ne mange pas la viande de porc (« fady»).
L’élevage de volaille a connu une forte augmentation depuis l’année 2002, dans le district d’Antsiranana II, avec un nombre de tête de 67.000 (y compris les autres éleveurs locaux).
Artisanat
Le travail du groupement est l’un des principales activités des hommes et des femmes actives, pendant la saison sèche. C’est un travail qui demande la mise en place d’un concasseur. 150 Casseurs de pierre sont présentés actuellement dans cette commune, avec une recette annuelle d’Ar 28 800 000. Les menuisiers sont au nombre de 25 et les couturiers 16 ; ce nombre ne cesse d’augmenter, grâce aux aides données par le Site MAMITEZA , qui donne toute sorte de formation à tous les intéressés, à savoir : la broderie, la menuiserie, la culture maraîchère (légumes), la cuisine, la pâtisserie, la conserverie, et la confiturerie.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
Section I : Situation géographique
Section II : Démographie
Section III : Activités économiques de la zone d’étude
CHAPITRE II : ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE DU PROJET
Section I : Description et analyse de l’exploitation de l’élevage
Section II : Description de processus d’exploitation
Section III : La santé et l’alimentation des volailles
CHAPITRE III : FAISABILITE COMMERCIALE DU PROJET
Section I: Le marché
Section II : Identification de la clientèle
Section III : Aspect et politique marketing du projet
DEUXIEME PARTIE : ORGANISATION ET CONDUITE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : FAISABILITE ORGANISATIONNELLE ET RESSOURCES A METTRE EN PLACE
Section I : Structure organisationnelle de la société
Section II : Chronogramme des travaux et des activités
Section III : Ressources à mettre en place
CHAPITRE II : INVESTISSEMENTS ET LE FINANCEMENT
Section I : Les investissements
Section II : Financement du projet
Section III : Analyse de la rentabilité de l’activité
CHAPITRE III. FAISABILITE ET L’EVALUATION DU PROJET
Section I : Analyse des états financiers
Section II : Critère et évaluation socio-économique
Section III : Evaluation financière du projet
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES