Amelioration du rendement de l’entreprise par la pratique de la methode H.I.M.O

APPROCHE HIMO

Depuis plusieurs années déjà, Madagascar s’attache à assurer la relance économique et à relever le défi de vaincre le sous-emploi et la pauvreté d’une partie importante de la population urbaine et rurale. Dans un tel contexte, il est clair que les efforts de réduction de la pauvreté et/ou de la création d’emplois ne peuvent se réduire à des programmes sociaux ou de compensation de type filet de sécurité. Il faut insister sur le fait que ce qui est en cause est un modèle de développement économique et social capable de résorber la pauvreté et de générer des emplois structurellement.

On n’a cessé depuis plusieurs années de plaider en faveur d’une croissance économique en emplois. Le principe qui sous-entend cet objectif est, bien sûr la définition d’une politique d’investissement basée sur l’utilisation de la main d’œuvre locale chaque fois que cela est faisable et économiquement rentable, qui plus est l’utilisation des méthodes dites à Haute Intensité de Main d’Œuvre (la technique HIMO) et qui devrait dans la mesure du possible être élargie à l’utilisation des autres ressources localement disponibles (tels que matériaux, outillages, équipements …) Mais pour pouvoir mieux appréhender cette démarche HIMO, il nous est utile de s’en approprier les informations nécessaires pour mieux nous imprégner des bases de la technique HIMO.

CONTEXTE DU SYSTEME HIMO 

Etudier le contexte de l’HIMO nous conduit à étudier sa définition, son historique, les objectifs des travaux HIMO ainsi que son mode de fonctionnement.

DEFINITION DE L’ HIMO

On peut définir l’HIMO (Haute Intensité de Main d’Oeuvre) comme étant « la technique qui utilise une combinaison optimale de main d’œuvre, de petits outillages et d’équipements afin de produire à un coût minimum des infrastructures de bonne qualité . » .

Elle dépend éventuellement du niveau de salaire dans le pays : il est évident que si le niveau de salaire est très faible, la composante main d’œuvre sera très élevée, puis au fur et à mesure que les salaires augmentent, de plus en plus de main d’œuvre est remplacée par des équipements. Ainsi les méthodes qui utilisent ce mélange optimal arrivent à produire des infrastructures à un coût moindre par rapport aux méthodes « modernes » importées des pays développés et qui utilisent des machines pour la plupart des tâches. En bref, il s’agit de privilégier les ressources humaines par rapport aux matériels et engins sans pour autant user la rentabilité de l’activité.

On pourrait ainsi avancer que la technique HIMO crée des emplois principalement pour la main d’œuvre peu qualifiée et permet de réaliser une économie de devises en remplaçant des équipements, des pièces de rechange et des carburants importés par de la main d’œuvre locale. Elle peut être mise en œuvre par des PME locales, et contribue ainsi au développement du secteur privé. On pourrait même imaginer comme cela va être le cas de notre étude à l’utilisation des ONG légalement constituée de structure plus régime et donc plus efficace. La technique HIMO est surtout adaptée pour des petites infrastructures en milieu rural et urbain. Ces infrastructures relèvent de la responsabilité du gouvernement central mais aussi et de plus en plus des autorités locales. La programmation, la planification et la supervision de ces petites infrastructures constituent pour ces nouveaux gestionnaires au niveau local une formation sur le tas qui renforce ces institutions. On peut de ce fait tirer que la technique HIMO, au sens large du terme n’est autre que celle d’une « utilisation rationnelle des ressources locales » tels que la main d’œuvre mais également les matériaux, les capacités des PME et/ou des associations et des autorités municipales ou communales.

HISTORIQUE ET OBJECTIF DES TRAVAUX HIMO 

Dans ce contexte global récessif, la lutte contre la pauvreté constitue l’enjeu majeur et l’objectif ultime de la politique gouvernementale. D’ores et déjà les autorités malgaches, en collaboration avec les bailleurs de fonds, en ont fait leur priorité. La création d’emplois productifs devient une stratégie d’amélioration des conditions de vie de la population. Les projets H.I.M.O représentent un élément important de réponse au défi de vaincre la pauvreté. Progressivement, les programmes H.I.M.O se sont développés et aujourd’hui, la plupart des bailleurs de fonds sont convaincus de leur bien-fondé. Ces programmes permettent en effet de résoudre partiellement le problème du ciblage des interventions en faveur des catégories les plus pauvres de la population. Les projets H.I.M.O ont donc pour objectif de maximiser l’emploi et les revenus, aussi bien en zone rurale qu’en zone urbaine, tout en valorisant les ressources locales, à travers la promotion de technologies fortement consommatrices de travail.

Au niveau des infrastructures, en effectuant une amélioration, cela crée des emplois en orientant les investissements vers les infrastructures H.I.M.O publiques et communautaires dans les zones urbaines et rurales. Mais en même temps, cette amélioration permet aussi de remettre en état et entretenir les infrastructures endommagées en utilisant la main-d’œuvre, les ressources et les capacités locales, ce qui maximise l’emploi et la création de revenus pour les pauvres. Les couches défavorisées des zones urbaines ou rurales sont très vulnérables aux chocs, aux aléas surtout les catastrophes naturelles d’où la nécessité de sécuriser leurs conditions de vie par le biais du financement de leur source de revenu. C’est à dire que le revenu que procure le programme H.I.M.O peut être une source de revenus supplémentaires aux paysans. Les paysans peuvent manger correctement, se soigner et leurs enfants peuvent aller à l’école: une population en bonne santé et éduquée est une condition nécessaire au développement. Voyons à présent son mode de fonctionnement.

MODE DE FONCTIONNEMENT

Le Programme HIMO collabore avec le gouvernement, le secteur privé, les organisations d’employeurs, de travailleurs et les associations communautaires. Il oriente les investissements d’infrastructures publics et privés vers des niveaux plus élevés d’emplois productifs par l’utilisation de la méthode H.I.M.O. La plupart des projets sont exécutés par des entreprises privées adjudicataires de contrats publics. Une approche à caractère communautaire est également de plus en plus favorisée. Elle comprend la promotion d’associations communautaires pour la mise en œuvre des projets, se fondant sur plus de deux décennies d’expérience en matière de recherche et développement, de formation, d’exécution et de reproduction de projets. Elle est surtout communautaire, par l’implication effective des populations bénéficiaires, de par la réalisation des activités, la décision par le choix de l’implantation et les contrôles à priori ou à posteriori (communes et communautés).

CARACTERISTIQUES DU SYSTEME HIMO

Etudier le contexte de l’HIMO ne suffit pas pour bien l’appréhender. Aussi, dans cette section, nous allons nous pencher sur les domaines d’application de l’HIMO.

DOMAINES D’APPLICATION 

La technique H.I.M.O est particulièrement bien adaptée aux pays en développement qui ont encore des salaires faibles, un taux de chômage ou de sous-emploi important et dont les infrastructures accuse un retard important. Ces conditions s’appliquent à la plupart des régions de Madagascar. L’expérience d’autres pays de développement montre que la technique H.I.M.O peut être utilisée, pas seulement dans le domaine des routes, mais dans beaucoup de domaines différents. Ce qui suit est une liste de ces domaines; dans certains cas la technique H.I.M.O a déjà été utilisée à Madagascar, dans d’autres son utilisation pourrait être explorée.

On peut observer plusieurs activités pratiquées  en H.I.M.O. Voici quelques exemples d’activités :

a) Routes
• Routes revêtues;
• Construction des petites structures de drainage en maçonnerie et des murs de retenues;
• Protection anti-érosion en gabions ou par des techniques de génie biologique: plantation d’arbres, d’arbustes et des herbes;
• Entretien ;
• Routes en terre régionales et rurales: toute construction, réhabilitation et entretien.

b) Infrastructures urbaines:
• Revêtement des trottoirs et des routes secondaires en pavés béton ou pavés de roche;
• Drainage et égouts en maçonnerie;
• Constructions de latrines;
• Parcs et espaces verts.

c) Alimentation en eau potable:
• Puits creusés manuellement;
• Excavations pour les réseaux d’eau;
• Protection des sources.

d) Services urbains:
• Ramassage des ordures, recyclage et compostage.

e) Construction de bâtiments:
• Pour les bâtiments de faible importance ;
• Logements;
• Ecoles primaires et secondaires;
• Infrastructures de santé de base;
• Marchés;
• Maçonnerie de briques et de moellons;
• Menuiserie et charpente en bois locaux.

f) Irrigation
• Grands périmètres: construction et réhabilitation des travaux de terrassement, entretien;
• Petits périmètres: tous travaux de construction, réhabilitation et entretien des petits barrages, prises d’eau, canaux d’alimentation et de drainage et des structures de distribution de l’eau.

g) Reboisement
• Pépinières;
• Repiquage;
• Entretien et gardiennage.

h) Travaux anti-érosifs
• Par des techniques de génie biologique.

Ainsi les activités que nous avons énoncées ci-dessus constituent les activités réalisables en matière HIMO. Mais le plus important est de revoir que l’HIMO veut dire une utilisation maximum de ressources humaines à un taux de rémunération raisonnable et largement en dessous du coût des matériels et engins.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : CADRE CONCEPTUEL DE L’ETUDE
CHAPITRE I : APPROCHE HIMO
SECTION I : CONTEXTE DU SYSTEME HIMO
1.1 Définition
1.2 historique de la technique HIMO
1.3 mode de fonctionnement du système
SECTION II : CARACTERISTIQUES DE L’HIMO
2.1 Domaines d’application de l’HIMO
SECTION III : RAISONS DE L’IMPLANTATION DU SYSTEME HIMO A MADAGASCAR
3.1 Répartition de la population suivant leur classe sociale
3.2 Niveau de salaire et de sous-emploi dans le monde rural
3.3 Politique de l’emploi instauré par le gouvernement malgache
3.4 Avantages du technique HIMO
3.5 Technique HIMO : opportunité pour Madagascar
CHAPITRE II : NOTION DE RENDEMENT ET DE RENTABILITE
SECTION I : L’ENTREPRISE EN TANT QUE SYSTEME
1.1 Définition du système
1.2 Caractéristiques d’un système
1.3 L’entreprise en tant que système
1.3.1 Définition
1.3.2 Caractéristiques d’une entreprise
1.3.3 Fonctionnement de l’entreprise
1.3.4 Objectifs clés de l’entreprise
SECTION II : NOTION DE RENDEMENT EN ENTREPRISE
2.1Méthodes d’obtention du profit maximum
2.2 Enjeux de la rentabilité
2.3 Gestion du rendement opérationnel
2.4 La veille économique
2.5 Utilité de la mesure de la rentabilité
PARTIE II : ANALYSE DES DONNEES EXISTANTES ET FORMULATION DE PROBLEMES
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE FID
SECTION I : PRESENTATION DU PROJET FONDS D’INTERVENTION POUR LE DEVELOPPEMENT
1.1 Définitions
1.2 Historique
1.3 Rôles du FID
1.4 Activités
SECTION II : La composante « PROTECTION SOCIALE « au sein du FID
2.1 Fonctionnement de la composante Protection Sociale
2.2 Contexte, objectifs et description de la composante protection sociale
2.2.1 Contexte
2.2.2 Objectifs et description de la composante protection sociale
2.3 Projets de protection sociale financés par le programme de développement communautaire
2.3.1 Critères généraux d’éligibilité des projets de protection sociale au financement du FDC
2.3.2 Différents types de projets de protection sociale qui peuvent être financés par le PDC
2.3.3 Financement du coût total d’un projet de protection sociale (travaux HIMO)
2.4 Mise en œuvre de la composante Protection Sociale du Programme de Développement Communautaire (PDC)
2.4.1 Les procédures
2.4.2 Dispositions particulières
2.4.3 Conditions d’éligibilité
CHAPITRE II : ETUDE DE CAS D’UN SOUS-PROJET DE PROTECTION SOCIALE (TRAVAUX HIMO) : CAS DE L’ASSOCIATION VDE (VALEUR-DEVELOPPEMENT-ENVIRONNEMENT)
SECTION I : PRESENTATION DU SOUS PROJET
1.1 Description du projet de protection sociale
1.1.1 Contexte, objectifs et description du projet
1.1.1.1 Contexte
1.1.1.2 Objectifs
1.1.2 Activités entreprises
1.1.3 Description des matériaux et petits outillages consommés
1.1.4 Modalités de recrutement et de rémunération des travailleurs
1.1.5 Modalités de passation de marché
1.2 Relevé des dépenses
1.2.1 Dépenses en rémunération
1.2.2 Modalités de réalisation et organisation des travaux
1.2.3 Tableau de bord du sous projet
1.2.4 Récapitulatif des dépenses
1.3 Conclusion
1.3.1 Déroulement des travaux
1.3.1.1 Participants
1.3.1.2 Calendrier
1.3.1.3 Problèmes cruciaux rencontrés
1.3.2 Recommandation de l’AGEX
SECTION II : PRESENTATION DE L’AGENCE D’EXECUTION
3.1 Généralités sur l’agent d’exécution
3.2 Activités et expériences
CHAPITRE III : EXPOSE DES CONTRAINTES
SECTION I : PROBLEMES D’ORDRE DEMOGRAPHIQUE
1.1 La répartition de la population
1.2 Catégorie de la population
SECTION II : PROBLEMES D’ORDRE SOCIAL
2.1 Relation de travail
2.2 La non qualification des ouvriers
2.3 Taux de salaire trop bas
SECTION III : PROBLEMES D’ORDRE TECHNIQUE
3.1 Possibilité de conflits sociaux
3.2 Manque de motivation de la part des bénéficiaires
3.3 Manque d’ouvriers spécialisés
3.4 Manque de matériels
3.5 Manque d’expérience de la part de l’agent d’exécution
3.6 Non disponibilité des mesures de performance
SECTION IV : PROBLEMES RENCONTRES AUPRES DES ENTREPRISES
4.1 Problèmes d’ordre technique
4.1.1 Manque d’information
4.1.2 Enclavement de certaines structures à Madagascar
4.1.3 Le coût de location des engins
4.2 Problèmes internationaux
PARTIE III : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS, RECOMMA NDATIONS ET RESULTATS ATTENDUS
CHAPITRE I : PROPOSITION DE SOLUTIONS
SECTION I : FORMATION ET ENCADREMENT
1.1 Formation
1.1.1 Formation des ouvriers
1.1.2 Formation des techniciens spécialisés en HIMO
1.2 Encadrement
1.3 Responsabilité des dirigeants
SECTION II : CONFLITS AMELIORATION DE RENDEMENT
SECTION III : MESURE DE PERFORMANCE
CHAPITRE II : RECOMMANDATIONS ET RESULTATS ATTENDUS
SECTION I : RECOMMANDATIONS
Relation de travail
1.1 Formes d’autorité
1.1.1 autorité et pouvoir
1.1.2 autorité au travail
SECTION II : RESULTATS ATTENDUS
2.1 Résultats internes
2.1.1 existence d’informations
2.1.2 réduction de coûts
2.2 Résultats externes
2.2.1 réalisation de travaux de construction en BTP de bonne qualité mais à moindres coûts
2.2.2 arrivée à une part de marché élevée
2.2.3 accroissement du chiffre d’affaires
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *