Amel Association dans le contexte confessionnel libanais et au MoyenOrient
Dans cette première partie, il s’agit d’analyser le contexte libanais, cadre dans lequel l’ONG Amel agit au quotidien. Nous observerons ainsi les éléments auxquels l’ONG est confrontée et les défis qu’elle doit relever pour mener son action. Afin d’étudier au mieux ces éléments, nous utiliserons les clés de lectures propres à l’histoire et aux sciences politiques ainsi qu’à la sociologie.
Le contexte libanais et la création d’Amel (de1979 à nos jours)
Pour commencer, attachons notre étude aux faits clés de l’histoire récente du Liban ainsi qu’aux acteurs qui ont émergés suite à ces crises successives.
Le « Liban compliqué » avec lequel les ONG doivent composer (de 1975 à nos jours)
Héritier de la civilisation phénicienne, le Liban a vu se succéder les califats Omeyyades et Abbasides (659-945), puis fut placé sous la domination de l’Empire Ottoman (1299-1923).
C’est à la suite du tracé définit lors de l’accord secret Sykes-Picot en mai 1916 (qui prévoit le partage de l’Empire Ottoman et la création des mandats français et britannique au MoyenOrient), que le pays est fondé. Au moment de l’indépendance du Liban, en 1943, un Pacte national a été mis en place pour fixer la répartition du pouvoir en tenant compte des communautés présentes sur le territoire, à la suite de quoi, l’arrivée de réfugiés va entraîner une instabilité ce qui va permettre aux états voisins de jouer un rôle directement dans la stabilité du pays.
Le Pacte national entre communautés religieuses et faiblesse étatique
Ce qui fait l’originalité du système politique Libanais, c’est la construction de ce que l’on appelle :une « démocratie confessionnelle ». L’intérêt de la mise en place de cette forme politique unique est le respect et l’adaptation de cette forme démocratique au cadre social établi.
Ce qui nous intéresse ici, plus que d’en faire la description, ce sera d’observer la portée et les limites afin de saisir : comment l’ONG peut-elle aussi s’inscrire dans ce cadre établi ?
Le pacte national . Au Liban, le communautarisme politique est institutionnalisé sous la forme d’un Pacte national de 1943. Il « exprime le consensus par lequel les nouvelles élites du Grand Liban ont consacré solennellement son existence et défini ses orientations de base ».
Et Riad El Solh, un des pères du Pacte national : « ne voyait nulle contradiction entre la libanité ainsi institutionnalisée dans le pluralisme communautaire et l’arabisme ». Il s’agissait plus pour lui d’une proportionnalité interconfessionnelle. Jawad Boulos écrit en évoquant le pacte national libanais de 1943 : «Le pacte national libanais de 1943 fait du Liban une fédération de communautés religieuses chrétiennes et islamiques. Je considère comme néfaste, par ses conséquences, la suppression du confessionnalisme au Liban. Elle risque de rendre difficile la coexistence des chrétiens et des musulmans. Déjà dans l’empire ottoman, sous le sultan Mahmoud II (1808-1939), une pareille réforme, destinée à rajeunir l’empire, finit au contraire par le démembrer.»
La faiblesse étatique ou le problème de la légitimité de l’État ? Selon Y. Lacoste, cette possible attente d’une société non-confessionnelle ou les débats autour de l’issue à donner à cette forme démocratique expliquerait la faiblesse du pouvoir étatique : « Cela est une des raisons, pour lesquelles le Liban, en dépit de tensions qu’il connaît au plan interne et des menaces extérieures, se caractérise par la faiblesse de son appareil d’État ».
Nous notons que c’est sans doute un des éléments importants de cette faiblesse étatique. Mais nous pourrions aussi ajouter que le fait que certains acteurs extérieurs (États voisins, ONU, Hezbollah, ONG) lui aient pris ses prérogatives , sont d’autres éléments qui contribuent également à renforcer cette faiblesse.
Le Hezbollah ne déposa pas les armes …
Contrairement aux autres milices à cours d’argent et de combattants, le Hezbollah ne déposa pas les armes. Ce « parti de Dieu » se mit à défendre le Liban contre les nouvelles attaques d’Israël.
Rappels historiques et des objectifs du Hezbollah. Créé vers 1982-1984 dans le sillage de la Révolution islamique, l’objectif principal de l’organisation était initialement d’« étendre la révolution iranienne et à créer un État islamique au Liban » . Mais aujourd’hui, pour des raisons tactiques, le Hezbollah a renoncé à ses objectifs pour se concentrer sur des revendications plus territoriales, plus proches aussi de la politique intérieure libanaise. Le mouvement supplante progressivement Amal, l’organisation rivale chiite mal jugée à cause de la corruption. De plus, le Hezbollah relança la controverse autour des fermes de la Chebaa occupées par Israël depuis 1967, afin de justifier sa présence au Sud-Liban. Il reprit à son compte la défense de la cause palestinienne dans son discours et dans son idéologie. Selon Feki.
… alors que l’ONU s’installait au Liban
Dans un premier temps, présentons la mission de sécurité de l’ONU. Puis les missions principales de l’ONU et le dispositif installé pour répondre à la crise syrienne. La mission de sécurité de l’ONU : la FINUL, positionnée au Sud-Liban. En effet, suite à l’attaque commando du 11 mars 1978,en Israël, revendiquée par l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP) et l’invasion Israélienne qui a fait suite, le 15 mars 1978, le « Gouvernement libanais a adressé une ferme protestation au Conseil de sécurité contre l’invasion israélienne, affirmant qu’il n’avait aucun lien avec l’opération commando palestinienne.
Le 19 mars, le Conseil de sécurité [de l’ONU]a adopté les résolutions 425 (1978) et 426 (1978) dans lesquelles il demande à Israël de cesser immédiatement son action militaire et de retirer ses forces de tout le territoire libanais. Le Conseil a également décidé la constitution immédiate de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Les premières troupes de la FINUL sont arrivées dans la région le 23 mars 1978 . »
Le déploiement de la Finul, envoyée pour stabiliser la situation, va être vivement critiqué, non seulement par les libanais mais aussi par les voisins, alors que ses forces n’interviennent pas lors des résurgences récurrentes d’affrontements entre Israël et le Liban. Le mandat de cette mission est de : 1) confirmer le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban; 2)rétablir la paix et la sécurité internationales; 3) aider le Gouvernement libanais à assurer le rétablissement de son autorité effective dans la région.
Ainsi, en vue d’accomplir sa mission, « durant trois années, la FINUL est restée positionnée (…). En 1985, Israël a effectué un retrait partiel mais a conservé le contrôle d’une région du Sud-Liban où étaient stationnées les Forces de défense israéliennes (FDI) et les Forces libanaises de facto (FDF), aussi connues sous le nom d' »Armée du Liban du Sud » (ALS). »
Puis, afin de renforcer le positionnement de la Finul, le Conseil de sécurité a cherché à maintenir « son engagement à assurer l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance du Liban ». Pour cela, il a tenté à plusieurs reprises de convaincre Israël de se retirer de la zone occupée. C’est le 17 avril 2000 que « le Secrétaire général a reçu une notification formelle du Gouvernement d’Israël de son intention de retirer ses forces du Sud-Liban en juillet 2000. » Mais cette intention est entravée par la reprise des affrontements. Le 13 août 2006, la « résolution 1701 du Conseil de Sécurité demande cessation des hostilités.»
La mission de la FINUL est alors renforcée et élargie avec l’augmentation des contingents pour poursuivre l’ « opération de maintien de la paix » au Liban du Sud.
Les forces de la FINUL devront, en plus du mandat initial : « fournir de l’assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité; (…) aider, sur sa demande, le Gouvernement libanais à sécuriser ses frontières et les autres points d’entrée de manière à empêcher l’entrée au Liban sans son consentement d’armes ou de matériel connexe. »
Mais, comme nous pouvons le constater, les nouveaux objectifs de la Finul, élargis sur la dimension de la sécurité et du renforcement de l’État libanais, s’avèrent aussi plus difficiles à atteindre notamment pour ce qui est du passage des armes aux frontières du Liban.
Notez par ailleurs que la mission est autorisée jusqu’en août 2015 (déjà « prorogé d ‘un an » afin de répondre aux engagements). Les effectifs au 31 juillet 2015 étaient de 11 121 personnes déployées sur le terrain. Après un « échange de tirs survenu le long de la Ligne bleue entre Israël et le Liban le 28 janvier 2015 » qui a fait un mort parmi les forces de la Finul, ; la situation est restée stable dans le Sud du pays. Pour autant, cela ne nous permet pas de nous prononcer sur son retrait prochain, conscients qu’au Liban, comme l’histoire l’a souvent démontré, tout peut basculer à tout moment.
Nous vous proposons d’observer le rôle des agences de l’ONU au Liban avec lesquelles Amel Association doit composer.
La gestion internationale et nationale de la crise syrienne : les agences de l’ONU et le « Lebanon crisis response plan »
Les principales agences de l’ONU face à la crise syrienne au Liban. Les missions de l’ONU étaient également orientées vers l’amélioration de l’assistance de l’État et de la gouvernance au Liban. D’où la présence de ces agences dès la fin de la guerre civile. Depuis, la présence des Nations Unies s’est prolongée, en vue de renforcer les structures de l’État, alors que certains auteurs contestent les effets du travail de ces agences et du nombre d’ONG présentes au Liban (nous y reviendrons un peu plus loin). Il convient malgré tout de constater que la présence de celles-ci ont permis, malgré leur impréparation, une réponse rapide à la crise syrienne.
Les organisations internationales principalement actives sur la crise syrienne sont celles de United Nations High Commissioner for Refugees(UNHCR). Présent au Sud du Liban à la suite des affrontements avec Israël en 2006 et depuis la crise syrienne, l’ UNHCR s’est déployé à l’Est du Liban ainsi qu’à Beyrouth mais aussi dans les régions frontalières, pour assurer la gestion des camps de réfugiés. Object 1 Ses missions principales sont de venir en appui à l’État libanais dans la gestion et l’accueil des réfugiés en faisant le lien avec les communautés . Nous noterons ici quelques éléments du mandat soit l’enregistrement, laprotection, le monitoring, les activités liées à l’assistance (cash provision, shelter et l’accès à la santé et l’éducation). Mais l’UNHCR apporte aussi un soutien aux communautés : « support host communities and authorities to mitigate the direct impact of the presence of the refugees ; support the Government in improving central and local actors » Notez aussi que de nombreuses communautés du Sud du Liban, se sont dites favorables et ont donné accès à des logements au sein de leurs villes par solidarité avec les réfugiés syriens.
Également présent depuis la guerre civile, l’United Nations Children’s Fund(UNICEF) est un acteur clé dans la gestion de cette crise, son mandat au Liban étant destiné à la fois aux syriens et aux libanais: « In Lebanon, UNICEF (…) providing key assistance in health, water and sanitationas well as deminingin many parts of the devastated country.
Amel Association International, une ONG du « Sud » (1979 à nos jours)
L’acte fondateur : une ONG au cœur de la guerre civile libanaise
Les premiers pas avec l’association Nadjeh. Constituée pendant la guerre civile, cette association, après s’être dotée d’un bureau exécutif, a ouvert un centre médical à Damour ainsi qu’un atelier de femmes et une maternelle.
Étant donné le contexte de l’urgence dans lequel l’association opérait, la mission principale de celle-ci était de développer un accès rapide aux soins pour les victimes et blessés de la guerre : « Kamel recevait quotidiennement quarante à soixante malades au dispensaire, des enfants pour la plupart. Il assurait également le suivi de plusieurs patients blessés durant le blocus de Tall el-Zaatar ».
Par la suite, l’association a développé des partenariats, notamment avec le Croissant Rouge Palestinien et la Croix Rouge, ainsi que la Cimade. Son succès lui a également permis de développer d’autres centres dans le pays : « On créa des maternelles à Tarik el-Jdidé, au camp Badawi à Tripoli au nord, au camp Rachidié, à Ain el-Héloué et à Borj el-Chémali».
Les bénéficiaires étaient principalement les populations déplacées alors que l’association travaillait principalement dans les camps de réfugiés avec pour mission d’assurer « un minimum de stabilité à des populations qui luttaient chaque jour pour leur survie. ».
Des réfugiés palestiniens aux Libanais… « L’association Nadjeh était un organisme libanais, fondé par des Libanais. » Ses activités étaient principalement orientées vers les camps de réfugiés palestiniens. L’invasion israélienne de 1978 permit à M. Mohanna, Président d’Amel , de prendre conscience dubesoin de s’investir pour les Libanais et principalement pour des déplacés qui affluaient vers les quartiers pauvres de Beyrouth et de sa banlieue, et jusqu’à la plaine de la Bekaa.
La création d’ « Amel Association International ». Dans sa biographie, écrite par Cahwki Rafeh, Kamel Mohanna évoque l’idée de cette association.
Composer avec des acteurs clés particulièrement contestés : le Hezbollah et l’ONU
La présence du Hezbollah dans les zones d’actions d’Amel.Amel a fait le choix de mener des programmes dans la banlieue Sud de Beyrouth et dans le Sud du Liban, soit dans des zones sous domination du Hezbollah. Dans ses programmes, il n’y a pas d’adaptation particulière, cependant, le staff sait qu’il doit composer avec la présence de ces groupes armés. Par ailleurs et comme nous l’avons noté précédemment, d’une part, le Hezbollah est bien perçu par la population. En l’absence de l’État, l’organisation a protégé la population de l’invasion israélienne assurant la sécurité sur le territoire. D’autre part, nous avons remarqué que le staff qui agit au Sud est principalement issu de cette région, donc habitué à vivre au quotidien avec cette organisation qui fait partie de leur paysage social.
Amel Association International dans la gestion de la crise syrienne
Dans sa communication, Amel Association met particulièrement en avant son action d’urgence.
Les contextes d’action dans lesquels intervient Amel Association sont ceux de l’urgence et de la post-urgence mais également selon la présentation de l’ONG, de la reconstruction, de la réhabilitation et du développement ainsi que des crises chroniques. Aujourd’hui, l’une de ses missions principales est devenue la réponse à la crise syrienne. En effet, l’ONGa réorganisé ses programmes de mission en tenant compte des enjeux internationaux.
L’adaptation d’Amel Association dans la gestion des réfugiés. Le Président de l’ONG, Kamel Mohanna, appelle à plus de cohésion et une meilleure coordination dans les actions menées par le gouvernement :« we urge the implementation of a comprehensive National Plan for the recorvery of Lebanon ». Son action est orientée à la fois vers les réfugiés palestiniens et syriens tout en n’oubliant pas les libanais, soulignant les effets de cette crise sur l’économie libanaise et la cohésion sociale : « This unstable security environment has exacerbated the gap between available services and needs for Syrian refugees in their host communities ». L’ONG évoqua même dès le mois de juin 2014, la création d’un « rapatriation fund » pour envisager des retours en Syrie dans les zones sûres, mais la situation ayant empirée par la suite, aucune région syrienne n’étant été épargnée, cette solution a été mise de côté.
Les confessions religieuses réparties sur le territoire libanais et le positionnement des centres de santé d’Amel Association
Il semblait intéressant de développer la question de l’appartenance communautaire puis d’observer la répartition sur le territoire libanais. Pour cela, dans un premier temps, nous aurons recours à la fois à des données historiques et sociologiques pour apporter des éléments préliminaires sur la présence des communautés, les réseaux communautaires et leur fonctionnement. Puis, nous aurons recours, dans un second temps, aux données de la géographie spatiale et de la cartographique. Ceci en vue d’effectuer une analyse plus fine, en observant la répartition spatiale de ces confessions et en les superposant à la carte des centres de santé d’Amel afin de mesurer si l’action de l’ONG s’adresse à toutes les communautés et si celle-ci couvre l’ensemble du territoire.
La répartition des communautés religieuses sur le territoire libanais
Avertissement. Avant de présenter une carte des répartitions religieuses au Liban, un premier avertissement doit être fait au lecteur sur les enjeux de la cartographique dans le pays à partir de nos propres observations. Il n’est pas rare, en effet, de voir au Liban des cartes qui ne présentent pas les noms de villages existants (comme cela peut-être le cas notamment au Sud). Il semblerait que de cette façon, l’État ne reconnaîtrait pas leur autorité ni leur identité. Nous pouvons donc constater que la représentation cartographique des confessions est un enjeu de pouvoir. Aussi, il nous faudra être vigilant dans le choix des cartes et leur utilisation.
Nous vous proposons donc de regarder plus en détails cette répartition communautaire au Liban afin de saisir les enjeux spatiaux.
Un rapport négatif à l’Autre confession : identités et préjugés. Il nous faut mentionner ici l’excellent travail de F.Azar dans son étude sur le Liban confessionnel. Sa thèse réalisée sur l’appartenance confessionnelle et la réconciliation nationale apporte de nombreux éléments de compréhension sur le rapport à l’Autre comme un être diabolisé. Elle évoque, en premier lieu, l’estime de soi collective qui doit être positive pour favoriser un vivre ensemble. Mais surtout, elle a mis en évidence les mécanismes de rejets qui ont non seulement renforcé le sentiment d’appartenance communautaire mais aussi figé l’image de l’Autre dans une perception négative, rigide et remplie de préjugés. Pour elle, « la sauvegarde la coexistence nécessite de renouer le dialogue inter-libanais qui s’est interrompu pendant la guerre et d’encourager la réconciliation nationale ». Elle évoque ainsi la notion du pardon. Et selon son enquête, réalisée en 1997 et 1998, les libanais seraient prêts à pardonner quelle que soit l’identité de l’agresseur.
Déconstruire les schémas autour des perceptions de la religion et des identités ethniques au Liban.Il faurait donc se « désoccidentaliser » pour mener l’action de terrain et déconstruire des schémas mentaux. C’est d’ailleurs contre ces perceptions que Georges Corm s’insurge dans son article intitulé :« Le scandale permanent de l’instrumentalisation des identités ethniques et religieuses au Proche-Orient ». Ainsi, pour les cartes de la répartition des religions, au Liban comme ailleurs, nous sommes confrontés à des documents qui fabriquent une réalité non énoncée dans leur titre, pour des finalités voilées, et en faisant fi de toute prétention d’analyse critique.
Outils nécessaires à l’action géopolitique bien plus que supports d’analyse, ces cartes façonnent l’opinion publique locale ou internationale, justifiant, en retour, une action. L’intérêt d’Amel est que c’est une ONG créée par des libanais qui ont toutes les clés de perceptions en main pour mieux saisir le paysage des acteurs répartis sur le territoire. Cependant, nous avons voulu observer comment se répartissaient les centres de santé sur le territoire libanais, afin de mesurer si son travail s’adressait et s’inscrivait dans chaque communauté.
|
Table des matières
INTRODUCTION
Partie 1 : Amel association dans le contexte confessionnel libanais et Moyen-Oriental
I- Le contexte libanais et la création d’Amel (de 1979 à nos jours)
1. Le « Liban compliqué » avec lequel les ONG doivent composer (de 1975 à nos jours)
1.1. Le Pacte national entre communautés religieuses et la faiblesse étatique : Le Liban (1946 à nos jours)
1.2. L’arrivée des réfugiés palestiniens et la guerre civile attisée par les États voisins ( la Syrie et Israël)
1.3. Le Hezbollah ne déposa pas les armes
1.4. … alors que l’ONU s’installait au Liban. La mission de sécurité de la Finul
1.5. Gestion internationale et nationale de la crise syrienne : les agences de l’ONU et le « Lebanon crisis response plan » (LCRP)
2. Amel Association International, une ONG du « Sud » (1979 à nos jours)
2.1. L’acte fondateur : une ONG au cœur de la guerre civile libanaise
2.2. Composer avec des acteurs clés particulièrement contestés : le Hezbollah et l’ONU
2.3. Amel Association International dans la gestion de la crise syrienne
II- Les confessions religieuses réparties sur le territoire libanais et le positionnement des centres de santé d’Amel Association
1. La répartition des communautés religieuses sur le territoire libanais
1.1. L’espace communautaire
1.2. Les enjeux de la cartographie des religions au Liban
1.3. L’appartenance religieuse et l’identité communautaire au Liban
2. Des réseaux communautaires avec lesquels composer
2.1. Mapping de la répartition des centres de santé d’Amel Association
2.2. Quelques éléments d’explication
III- Politiques des ONG au Liban
1. Le Liban est-il un pays d’ONG ?
1.1. Pas de »Statebuilding » mais une « association de communautés »
1.2. Une absence d’État comblée par les association et les ONG au Liban
2. Amel une ONG éloignée des sphères politiques
2.1. Naissance de l’ONG avec l’appui du Parti Radical Libanais
2.2. Se distancer du Parti veut-il dire qu’Amel est apolique ?
Partie 2 : Amel comme ONG non-confessionnelle : stratégie de communication ou nouvelle voie ?
I- Choix et originalité du positionnement d’Amel ONG non-confessionnelle, stratégie de communication ?
1. L’identité de Amel
1.1. Une identité multiple et non-confessionnelle
1.2. Une ONG du Sud
1.3. La question de la légitimité à travers la personnalité de son Président
1.4. Perceptions et représentations du staff : confessionnel, non-confessionnel ou multiconfessionnel ?
2. Le renouvellement des usages de la communication , stratégies de financements et rapport aux
médias
2.1. Les stratégies de financements : les « Programmes crise syrienne » et le choix d’intégrer les libanais
2.2. Récupérer des financements : des bailleurs de fonds institutionnels d’Amel Association à l’absence de relais médiatiques
2.3. La réalité d’une ONG locale libanaise et de son discours humaniste : droits de l’homme et tolérance religieuse au Liban
2.4. Confessionnalisme et médias, vers la création de la Maison des droits de l’Homme
2.5. Les limites du positionnement non-confessionnel d’Amel au Liban
II- Vers une nouvelle voie ou un nouveau dogme : à la recherche de la société civile au Liban
1. A la recherche de la société civile libanaise
1.1. Le concept de société civile
1.2. La société civile libanaise ?
1.3. Les associations locales et la société civile au Liban dans la crise syrienne, vers une république laïque
1.4. Vers la déconfessionnalisation : la campagne « vous puez », un nouvel appel ?
2. L’ONG Amel, une nouvelle voie ?
2.1.L’équipe d’Amel : propos recueillis sur la société civile
2.2.Amel et la société civile : un rôle de catalyseur
III- Amel Association et l’internationalisation de son action
1.Vers une société civile internationale ?
2. La création de l’antenne Amel Association à Grenoble
3. Vers un pacte laïc des sociétés civiles du Nord et du Sud ?
CONCLUSION
ANNEXES
Annexe 1 :UNHCR Mandate, Syrian refugee crisis
Annexe 2 : WHO Lebanon, Emergency risk and crisis management
Annexe 3 :Objectifs et vision d’Amel Association
Annexe 4 : Les questionnaires : Questionnaire-entretien : Staff d’Amel ; Questionnaire : Amel’s partners
Annexe 5 : Staff Amel Association
Annexe 6 : Amel Association Lebanon : financial statement, Financial Statement and Auditor’s report, Budget prévisionnel Amel Association 2015
Annexe 7 : Les partenaires d’Amel Association
BIBLIOGRAPHIE