Alliance investissement et financement dans la quete de la croissance

L’environnement de l’entreprise présente un ensemble d’éléments interactifs sujets à des évolutions plus ou moins fréquentes. Ces éléments sont de nature différente et peuvent influencer directement ou indirectement l’entreprise. Cette dernière doit se référer à ce système pour prétendre y survivre. Cet environnement peut constituer une menace ou une opportunité pour la survie mais également la croissance de l’entreprise. Dans l’un ou l’autre cas, c’est l’environnement qui conditionne l’ensemble des contraintes auxquelles l’entreprise doit se plier afin d’assurer sa pérennité.

Etant donné que l’entreprise est ouverte à son environnement, chaque décision prise doit être définie en fonction de ce facteur généralement incontrôlable. En effet, l’existence de l’entreprise s’explique en partie par une bonne interaction de celle-ci avec son environnement. Cette interaction suppose d’une part que l’entreprise puise toutes les ressources dont elle a besoin au niveau de son environnement. D’autre part, elle écoule ses produits au niveau du marché qui constitue également son environnement. Ce dernier se présente alors à la fois comme une source et une cible indispensable à l’entreprise. Par ailleurs, cette dernière subit les influences de la majorité des composants de son environnement tandis qu’elle peut interagir avec certains. Généralement, c’est avec le macro environnement, communément désigné par l’environnement PESTEL, qu’elle ne peut pas interagir et dont elle subit les turbulences. Par contre, elle peut interagir avec son microenvironnement qui est constitué par ses fournisseurs, clients,…

Lorsque nous parlons de relation de l’entreprise avec son environnement, la stratégie est toujours de mise. Cette stratégie, suivant les objectifs à atteindre, définit un ensemble d’actions à mener et la manière d’affecter les ressources indispensables afin de les atteindre. Aussi, au sein des entreprises, il existe plusieurs types de stratégies suivant les objectifs poursuivis. Ainsi, pour la croissance, l’entreprise élabore une stratégie permettant de l’orienter. Par ailleurs, les actions à mener définies par la stratégie choisie peuvent s’accomplir ensuite à travers les investissements réalisés par l’entreprise. Ces investissements peuvent être de nature matérielle ou immatérielle tout comme il peut s’agir d’investissement financier. Ces investissements varient suivant les objectifs de l’entreprise. « Il est classique de distinguer les investissements dits de productivité, de maintenance, d’extension, de création, de croissance, etc. » . En outre, ces investissements constituent des réponses aux besoins présents mais également futurs de l’environnement de l’entreprise que celle-ci capte. En matière de financement, l’environnement propose un large choix de moyens de financement. L’entreprise peut opter pour l’un ou l’autre de ces moyens de financement externes suivants leurs besoins et sous certaines conditions. Ces moyens de financement diffèrent suivant leurs sources, leurs conditions générales d’octroi, leurs montants, leurs affectations, … l’ensemble de ces moyens constitue le système financier qui est différent pour chaque pays et il évolue avec le temps. Madagascar présente un système financier plutôt simple contrairement à ceux des grands pays étrangers dotés de marché boursier. Les principaux établissements proposant des moyens de financement à Madagascar sont généralement des banques et des établissements de microfinance qui prennent en charge la clientèle marginalisée par le système bancaire. Les banques proposent des gammes de crédits plus ou moins larges dont elles s’efforcent de spécialiser l’affectation. Elles tentent également de réduire la lourdeur administrative et le délai de réponse afin de faciliter l’accès à ces offres. Par ailleurs, la mondialisation ouvre une voie plutôt large en matière de financement pour les entreprises puisqu’elle permet une libre circulation de capitaux d’un pays à un autre. La composition du système financier de l’environnement constitue un des éléments clés dans le choix du moyen de financement de l’entreprise, des investissements réalisés, du partage du bénéfice dégagé au cours d’un exercice. La recherche de financement est indispensable au sein des entreprises non seulement pour le financement de ses activités d’exploitation mais également pour financer sa croissance.

Description et justification de la zone d’étude

Description de la zone d’étude 

Les pharmacies d’officine constituent des entreprises commerciales à caractères spécifiques puisqu’elles constituent des sociétés d’exploitation libérale. Le caractère de SEL a pour souci majeur de sauvegarder l’indépendance de l’officine (pharmacie) et de moderniser son financement. Par ailleurs, leur statut juridique va de la société de personne en passant par la SARL qui est une société mixte pour arriver aux sociétés des capitaux. Ces derniers sont rendus possibles grâce aux statuts SELARL, SELAFA, SELCA. Ces trois statuts permettent aux officines de réaliser des opérations de rapprochement entre elles et de créer une holding. Ils sont monnaies courantes à l’étranger mais ne le sont pas à Madagascar. Par ailleurs, les pharmacies d’officine ont comme principale activité la commercialisation de médicaments et d’autres produits sanitaires. Selon l’INSTAT, en 2014, la ville d’Antananarivo compte 49 officines réparties inégalement sur six arrondissements. D’autres registres listant les pharmacies d’Antananarivo existent, toutefois nous avons opté pour l’INSTAT de part son caractère officiel ainsi que celle fournie par l’AMM dans sa version de 2014 pour plus de détails sur la situation de ces pharmacies. Par ailleurs selon la loi malagasy , les pharmacies ne  peuvent s’internationaliser, c’est-à-dire devenir multinationales. Ceci réduit la perspective de croissance au niveau national seulement. De plus, la création et la tenue de l’officine sont exclusivement réservées aux pharmaciens inscrits à l’ordre des pharmaciens de Madagascar. En outre, Seuls les pharmaciens peuvent constituer apporteurs de fonds dans les officines. Un pharmacien ne peut tenir qu’une seule pharmacie. Ceci empêche la création d’une ligne de pharmacie à partir d’une seule autorisation d’exploitation.

Justification de la zone d’étude

La pharmacie est une société régie par la loi sur les sociétés commerciales. Ainsi, elle est assujettie aux mêmes conditions que les autres sociétés commerciales. Comme toute entreprise commerciale, elle cherche à réaliser du profit. Toutefois, la pharmacie fait intervenir la notion d’intérêt général reflété essentiellement dans les conditions d’exercice de ses activités de commercialisation de biens et services pharmaceutiques. En effet, comme nous l’avons mentionnée dans la sous section précédente, en plus d’être une entreprise commerciale, elle dispose également du caractère de la société d’exercice libéral. Ce dernier suppose que la pharmacie ne peut être tenue que par un pharmacien inscrit à l’ordre des pharmaciens qui doit préserver son indépendance. En outre, la notion d’intérêt général se reflète au niveau des prix des produits pharmaceutiques mis en vente. En effet, ces prix sont contrôlés par l’Agence du Médicament de Madagascar qui veille à ce que ces produits soient accessibles à la majorité de la population. Ainsi, les pharmacies ne suivent pas tout à fait la loi de l’offre et de la demande qui prévaut dans le domaine de l’économie.

Les pharmacies disposent de l’avantage d’être soutenues par la Politique Nationale de la Santé dans le but d’assurer la santé publique. Ainsi, la croissance des pharmacies sont favorisées par les dispositions légales. Par ailleurs, le fait que la pharmacie relève de la profession libérale peut amener à penser que les pharmacies sont vouées à l’axe de croissance par spécialisation. De surcroît, il est intéressant de savoir si la rentabilité de l’investissement est un élément décisif compte tenu de l’intérêt général. En outre, une question persiste sur l’impact de la notion d’indépendance au niveau du financement de la pharmacie. Par ailleurs, les pharmacies constituant notre échantillon ont été choisies au hasard. Ceci permet d’attribuer un caractère objectif au choix de notre terrain d’enquête.

Résultats concernant l’investissement et la croissance 

Investissement au sein des pharmacies enquêtées

Rappelons que nous avons réalisé notre terrain auprès de 6 pharmacies de la ville d’Antananarivo. Ces dernières sont en phase de croissance, sauf pour une d’entre elle qui est en phase de croisière, et elles ont opté pour la croissance interne. Selon ces pharmacies, le choix de la croissance interne résulte du souci de garder l’indépendance et le contrôle de leurs activités. Elles réalisent des investissements selon les opportunités qui se présentent ainsi que la situation propre de chacune faisant essentiellement allusion à leur situation financière. En effet, 100% de ces pharmacies investissent selon les besoins internes qui sont inspirés par les besoins mêmes des consommateurs et d’autres facteurs externes. Ces autres facteurs peuvent concerner l’invention de nouveaux médicaments, nouvelles dispositions au niveau des lois ou politique de l’Etat en matière de santé publique. Par ailleurs, selon l’affirmation d’un responsable d’une de ces pharmacies, la crise de 2009 a compromis leur programme de croissance. Ainsi, selon notre étude, les 83.3% de ces pharmacies préfèrent réaliser des investissements isolés et ne mettent pas en place des programmes d’investissements rodés. Elles n’ont pas une idée précise de la manière dont elles vont croître cependant la spécialisation de leurs activités est certaine. En outre, la totalité de ces pharmacies ne disposent pas de cahier de charges renfermant des critères bien précis auxquels devraient satisfaire les investissements. Néanmoins, toutes font une analyse de la rentabilité de l’investissement avant de passer à la phase de réalisation de celui-ci. Cette analyse consiste en une comparaison des coûts engagés et des revenus que va procurer l’investissement. En outre, les décisions d’investissement sont prises par les pharmaciens responsables de ces pharmacies ou de manière collégiale ou de manière individuelle. Ceci dépend de la politique de l’entité. Leur choix est motivé par plusieurs critères, pour certaine d’entre elles, les financements disponibles concourent à ce choix. Nous reviendrons sur ce point dans la dernière sous section de ce chapitre. En outre, ceci constitue un contexte interne dans le choix de l’investissement à réaliser. Par ailleurs, les investissements réalisés au sein de ces pharmacies sont inspirés par les besoins de la clientèle.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I MATERIELS ET METHODES
Section 1 Matériels
Section 2 Méthodes
CHAPITRE II RESULTATS
Section 1 Résultats concernant l’investissement et la croissance
Section 2 Résultats concernant le financement et la croissance
Section 3 Résultats concernant la cohérence de l’investissement et du financement et son impact sur la croissance
CHAPITRE III DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Section1 Discussions
Section 2 Recommandations
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES
TABLE DES MATIERES

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