ALIMENTATION DE L’ENFANT ET ENVIRONNEMENT SOCIAL

DEFINITIONS

Nutrition : La nutrition peut se définir de différentes manières ; on retiendra parmi elles :
Définition biologique : c’est la science des nutriments et de leurs utilisations par l’homme pour assurer le maintien de la vie, la croissance, le fonctionnement et la structure du corps de manière normale (4).
Définition biochimique : la nutrition peut se définir comme l’ensemble des réactions au moyens desquels les organismes vivants absorbent, transforment et utilisent les aliments pour assurer le maintien de leur vie, leur croissance et leur fonctionnement.
Définition en santé publique : c’est la branche consacrée au rapport entre le régime alimentaire, la santé, et les maladies, ainsi qu’à l’amélioration de la nutrition surtout au niveau des collectivités (5).
Etat nutritionnel : c’est l’état de santé de l’organisme résultant de l’ingestion, de l’absorption et de l’utilisation des aliments ainsi que des facteurs de nature pathologique (6).
Malnutrition : L’OMS définit la malnutrition comme un état pathologique résultant de la carence ou l’excès, relatif ou absolu, d’un ou plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste cliniquement ou ne soit décelable que par des analyses anthropométriques, biochimiques ou physiologiques (6).
Allaitement maternel : c’est un mode d’alimentation du nouveau-né ou du nourrisson par le lait maternel en provenance du sein de la mère dite alors allaitante. La production de lait peut se produire très longtemps, tant que la mère allaite ; mais cesse rapidement si le bébé est sevré (7).
Allaitement maternel exclusif : c’est le fait de donner au nouveau né ou nourrisson uniquement le lait maternel, excluant donc tout autre liquide, solide ou même de l’eau. Une autre définition, l’allaitement est dit « exclusif » si le nouveau né ou le nourrisson n’est alimenté que du lait du sein de sa mère. S’il y adjonction d’autres aliments, il est dit « mixte » (7).

Les avantages de l’allaitement maternel

             L’allaitement au sein est avantageux autant pour le nourrisson que pour la mère, il comporte aussi des bénéfices pour la famille et pour la société. C’est un aliment parfait c’est-à-dire aliment complet, sain, hygiénique, et toujours disponibles.
a. Pour le nourrisson : L’allaitement maternel répond à tous ses besoins nutritifs pendant les six premiers mois de la vie, fournit tous les nutriments, la forme et la quantité appropriée à son appareil digestif c’est-à-dire diminue les risques de pathologie digestive ; donc ils assureront une croissance idéale (13). On peut constater une diminution de la gravité de la maladie allergique. En absence d’allaitement, le risque d’asthme, la dermatite atopique, la survenue d’une rhinite allergique, l’allergie aux protéines de lait de vache seraient plus importants. Le colostrum est très riche en substances antibactériennes, il assure la première couverture immunitaire du bébé surtout contre les épisodes diarrhéiques (13). Dans les pays développés, l’allaitement de plus de quatre mois, diminue le risque d’infections respiratoires sévères nécessitant une hospitalisation. C’est surtout dans les pays en voie de développement que l’allaitement maternel permet de diminuer la mortalité par pneumonie ou infections respiratoires basses, et le risque de décès est de 10 à 15 fois plus élevés chez les nourrissons qui ne sont pas nourris au sein pendant les trois ou quatre premiers mois de leur vie.
b. Pour la mère : L’allaitement provoque une élévation du taux d’ocytocine ce qui induit la contraction de l’utérus après l’accouchement, diminue les hémorragies du postpartum et permet à l’utérus de retrouver ses dimensions habituelles plus rapidement (14). Il retarde l’arrivée du retour de couches (reprise des menstruations après la grossesse), sans allaitement, les règles reviennent en général sous trois mois. De plus, l’aménorrhée lactationnelle limite dans les mois qui suivent l’accouchement les pertes sanguines. Pendant cette période, la femme n’est pas fertile (15). L’aménorrhée lactationnelle est une méthode très bien prouvée, avec 98% de réussite les six premiers mois (15) ; c’est la MAMA ou Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée qui nécessite certaines conditions pour être efficace :
– enfant âgé de moins de six mois
– allaitement maternel exclusif
– pas de retard de couches
L’allaitement peut protéger contre le cancer : des constatations récentes indiquent une réduction de risque de cancer de sein chez la mère qui allaite tout en la protégeant contre le cancer ovarien donc sauve la vie de la mère (16).
c. Pour le couple mère-enfant : L’approche psychologique est considérable, l’approche réciproque intéressant. La mère parle à son nourrisson, lui sourit, le bébé tète, touche la peau de sa mère, sent son odeur, sa chaleur, entend battre son cœur, ce contact facilite l’instauration entre eux une relation privilégiée d’amour et d’attachement (4).
d. Pour la famille : L’allaitement au sein est économique, ne nécessitant pas de déboursement supplémentaire pour la famille, ce sont :
• des économies liées au coût de substituts de lait maternel, de biberons, d’eau minérale
• des économies de soins médicaux par une diminution des visites chez le médecin ou des hospitalisations pour un enfant malade, d’achats de médicaments.
• des économies liées au non achat d’une contraception maternelle
• des économies liées à la santé maternelle et à la diminution de l’absentéisme maternel au travail pour la maladie infantile (17) (18).
Cependant, pour un succès assuré de l’allaitement maternel, l’OMS recommande de suivre les dix mesures suivantes (19) :
•Adopter une politique d’allaitement maternel formulée par écrit et systématiquement portée à la connaissance de tous les personnels soignants.
•Donner à tous les personnels soignants les techniques nécessaires pour mettre en œuvre cette politique.
• Informer toutes les femmes enceintes des avantages de l’allaitement au sein et de sa pratique.
•Aider les à commencer d’allaiter leur enfant dans la demi-heure suivant la naissance.
• Indiquer aux mères comment pratiquer l’allaitement au sein et comment entretenir la lactation même si elles se trouvent séparées de leur nourrisson.
•Ne donner aux nouveau-nés aucun aliment ni aucune boisson autre que le lait maternel sauf indication médicale.
•Laisser l’enfant avec sa mère 24h par jour.
•Encourager l’allaitement maternel à la demande de l’enfant.
•Ne donner aux enfants nourris au sein aucune tétine artificielle ou sucette.
•Encourager la constitution d’associations de soutien à l’allaitement maternel et leur adresser les mères dès leur sortie de l’hôpital ou de la clinique.

LA PAUVRETE ET L’ALIMENTATION DES ENFANTS

                La pauvreté est le lot de Madagascar depuis longtemps et le contexte socioéconomique surtout actuelle a encore aggravé cette situation. En effet, selon le rapport du PNUD, l’accès des ménages malagasy aux produits et services de première nécessité est ainsi devenu plus difficile qu’avant, notamment dans les villes. Les chefs de famille n’arrivent plus à satisfaire les besoins fondamentaux de leurs familles pour ce qui en particulier la nourriture, la scolarisation des enfants, les frais de santé, le paiement du loyer et l’achat des vêtements. Dans le domaine de santé, l’accès aux soins, les problèmes de malnutrition ainsi que l’accès à l’eau potable constituent les principales occupations. Economiquement, Madagascar fait partie des pays les moins avancés de l’Afrique subsaharienne et sa croissance a été affectée par de nombreuses crises sociopolitiques. En matière de santé, la couverture sanitaire s’élargit. Cependant, l’accès aux soins essentiels est toujours limité, frein à un recul significatif de la mortalité infantile et maternelle. La forte morbidité est accentuée par un très faible accès à l’eau potable et par des problèmes d’hygiène et d’assainissement. La pauvreté touche les deux tiers des Malgaches. Associés aux catastrophes naturelles, à une baisse des disponibilités alimentaires et à un accès limités aux aliments, la pauvreté a pour conséquence une forte insécurité alimentaire des ménages. Les disponibilités alimentaires sont insuffisantes à couvrir les besoins énergétiques de la population surtout les enfants de bas âge dont plus d’un tiers est sous alimenté. Quantitativement insuffisantes, les disponibilités alimentaires sont aussi insuffisamment diversifiées. La pratique d’alimentation des enfants en bas âge est plutôt favorable à leur santé. Cependant, la faible qualité de l’alimentation de complément, associé notamment à une forte prévalence de maladies infectieuses sans prise en charge sanitaire, est un déterminant important de la malnutrition. La prévalence de retard de croissance (malnutrition chronique) est très élevée parmi les enfants d’âge scolaire. Elle touche la moitié des enfants malgaches. La prévalence de la maigreur (malnutrition aigüe) est également forte. De plus, à de fortes prévalences de malnutrition sont associées d’importances carences en micronutriments. L’alimentation apporte peu de lipides et peu de produits riches en vitamine A. Par conséquent, la carence en vitamine A est courante. En effet, la mauvaise situation économique des ménages est un facteur fondamental de l’insécurité alimentaire qui sévit, rendant difficile l’amélioration de l’accès à l’alimentation chez les Malgaches et aboutit à une malnutrition surtout chez les enfants.

Influence de la profession de parents

                 Presque la moitié des mères observées lors de cette enquête (67,66%) sont ménagères. Elles peuvent être pour la plupart du temps avec leurs enfants. Aussi, elles ont l’avantage de s’occuper elles mêmes de leur progéniture par rapport aux autres mères travaillant en dehors de leur foyer (32,33%). La plupart des enfants de cette étude devraient avoir des soins maternels du fait qu’ils sont à côté de leur mère. Ces mères qui travaillent ne peuvent pas s’occuper leurs enfants en totalité. Tous les pères des enfants suivis au centre ont travaillé dont la majorité (44,63%) pratique la profession libérale et (28,52%) des fonctionnaires. Les enfants dans cette étude peuvent être s’occuper sur la sécurité alimentaire. D’après l’EDSM 2008-2009, 65% des mères ont travaillé et 78% dans les quintiles les plus pauvres. Presque les pères travaillaient (96%) (35).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I. DEFINITIONS
II. RAPPEL SUR LES BESOINS NUTRITIONNELS DES ENFANTS
2.1. Les besoins énergétiques
2.2. Les besoins qualitatifs
2.2.1.Les protéines
2.2.2.Les glucides
2.2.3.Les lipides
2.2.4.L’eau
2.2.5.Les vitamines
2.2.6.Les sels minéraux
III. LES BESOINS NUTRITIONNELS DE L’ENFANT
3.1. L’alimentation lactée des nourrissons de 0 à 6 mois
3.1.1.L’allaitement maternel
3.1.2.L’allaitement artificiel ou substitut à l’allaitement maternel
3.2. L’alimentation de l’enfant de 6 mois à 12 mois
3.3. L’alimentation de l’enfant de plus de 12 mois
IV. LA MALNUTRITION
4.1. Les facteurs étiologiques
4.1.1.Les facteurs primaires de la malnutrition
4.1.2.Les facteurs secondaires de la malnutrition
4.2. La classification de la malnutrition
4.2.1.Selon le poids par rapport à l’âge
4.2.2.Selon la taille en fonction de l’âge ou en fonction du poids
4.3. Les indicateurs de la malnutrition
4.3.1.Le rapport Poids/Age
4.3.2.Le rapport Taille/Age
4.3.3.Le rapport Poids/Taille
4.3.4.Le périmètre brachial
V. LA PAUVRETE ET L’ALIMENTATION DES ENFANTS
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
1.1. Objectif général
1.2. Objectifs spécifiques
II. METHODOLOGIE
2.1. Cadre de l’étude
2.1.1.Historique du centre
2.1.2.. Situations géographiques
2.1.3.Ressources humaines
2.1.4.Ressources matérielles
2.1.5.Les activités du centre
2.2. Type de l’étude
2.3. Période étudiée
2.4. Durée de l’étude
2.5. Population d’étude
2.5.1.Critères d’inclusion
2.5.2.Critères d’exclusion
2.6. Taille de l’échantillon
2.7. Variables étudiées
2.8. Mode de saisie et de traitement de données
2.9. Considérations éthiques
2.10. Mode de collecte de données
III. RESULTATS
Description de l’échantillon
3.1.1.Caractéristiques des parents
3.1.2.Caractéristiques des enfants
3.1.3.Mode d’alimentation des enfants
3.1.4.Interactions des variables maternelles et le type d’allaitement
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
I. DISCUSSIONS 
1.1 Caractéristiques des mères
1.2 Caractéristiques des enfants
1.3 pratique de mode d’alimentation de l’enfant
1.4 Interactions des variables maternelles avec le type d’allaitement
II. SUGGESTIONS
2.1. Pour les formations sanitaires de base
2.2. Pour les parents
2.3. Pour le Ministère de Santé
2.4. Promouvoir une alimentation saine et suffisante
2.5. Sensibilisation de la femme sur l’importance de l’accouchement dans la formation sanitaire
2.6. Promotion de la pratique de soins infantiles
2.7. Amélioration de niveau de vie de la communauté
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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