Agriculture durable comme element mobilisateur du developpement

L’image qui reste prépondérante lorsque nous évoquons le milieu rural est celle d’un monde dominé par l’activité agricole. Cet aspect est d’autant plus important que la proportion des individus exerçant cette activité est importante et à majorité pauvre dans les pays en développement. L’agriculture contribue pour une grande part au Produit Intérieur Brut (PIB) de beaucoup de ces pays comme Madagascar : en moyenne 40 à 65% du PIB. L’agriculture peut être ainsi considérée comme l’élément clé du développement rural. Sa contribution devra permettre notamment de lutter efficacement contre la pauvreté et de développer le pays. A cet effet, la considération des organisations paysannes et de leurs potentialités peuvent être prises en compte. La considération de la responsabilisation et de participation des paysans dans le développement rural et, principalement en cela, la transformation du secteur agricole, ne sont pas des faits récents : les premières organisations professionnelles malgaches ont été impulsées entre 1920 et 1940 avec la création du service chargé des actions coopératives (1920) et de l’organisation du crédit de la mutualité et de la coopération agricole (1939). Ces premières expériences n’ont, toutefois, pas connu de réel succès. D’où vient alors notre intérêt pour ces entités ?

AGRICULTURE DURABLE COMME ELEMENT MOBILISATEUR DU DEVELOPPEMENT

Depuis des centaines de milliers d’années, l’Homme a essayé d’apprivoiser la nature qui l’entoure. Il a pratiqué la chasse, la pêche, la cueillette pour assurer sa subsistance. Mais au fil des années et de longues observations de cette nature, l’Homme a commencé à planter des végétaux pour assurer, outre ces activités citées précédemment, sa survie. La pratique de l’agriculture a commencé plus précisément au néolithique. Dès lors, l’agriculture est devenue un élément essentiel dans les activités humaines. Les différents systèmes de production se sont alors succédés pour renforcer l’importance de l’agriculture et des questions relatives à son évolution pour être de plus en plus au centre des intérêts de l’activité humaine. L’importance de l’agriculture est une question d’actualité d’autant plus qu’une grande proportion de la population mondiale -dont les plus pauvres- exerce cette activité comme activité principale.

LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DURABLE

Le développement agricole

Pour effectuer l’analyse de l’importance du développement agricole, nous allons tout d’abord nous intéresser à la première étape par où doit passer tout développement, à savoir la croissance, et effectuer une analyse de ses portées théoriques et pratiques. Par la suite, nous allons également voir les limites théoriques et pratiques de la croissance agricole.

a- La croissance agricole : analyses des portées théoriques et pratiques
Le développement agricole a été et reste une question essentielle dans le monde entier. Nous pouvons considérer qu’il a été le moteur du développement des pays actuellement industrialisés et semble être le modèle pour les pays en développement. Cette question concerne aussi bien les pays développés que les pays en développement. Elle est d’autant plus importante dans les pays en développement car la grande majorité de leurs populations vit de cette activité et la proportion de pauvres dans ce secteur est très importante.

Le développement agricole doit cependant passer par une première étape : la croissance. Nous allons tout d’abord nous intéresser à cette croissance dans le secteur agricole et de toutes ses implications dans la théorie et dans la pratique.

La croissance agricole dans la théorie

Les questions de la valorisation de ce secteur ont été au centre des divers débats de ces dernières années. Diverses théories économiques se sont penchées sur l’importance de l’agriculture et sur les questions de la croissance agricole. Nous allons essayer d’analyser ces théories, de dégager leurs portées et leurs limites dans cette recherche de la croissance agricole.

b- La croissance agricole : analyses des limites théoriques et pratiques
La croissance agricole est certes souhaitable, mais l’est-elle en dehors de toute autre considération ? La question qui se pose est aussi de savoir si elle est réalisable, de savoir si les conséquences ne peuvent pas qu’être seulement bénéfiques.

Les limitations théoriques à la croissance agricole

• L’opposition à l’agro-centrisme.
La croissance est nécessaire, la théorie prônée par les Physiocrates a recherché cette croissance « à tout prix » et notamment à la mise en valeur de la terre. Cependant, la vision de cette croissance agricole illimitée a été remise en cause par Ricardo. A travers sa théorie de la rente , Ricardo s’est appuyé sur la loi des rendements décroissants pour expliquer que plus nous mettons de terre en production, plus le produit par unité de terre diminue car les terres les plus fertiles sont exploitées en premier. Or l’augmentation de la population ou de son pouvoir d’achat entraîne l’augmentation de la demande de produits agricoles, ce qui pousse à l’extension des exploitations sur des terres de moins en moins fertiles. Cette idée rejoint celle de Malthus qui a supposé que la population croît avec une progression géométrique alors que les disponibilités en denrées alimentaires ne croissent qu’avec une progression arithmétique. Avec les détériorations des terres également, les rentes qui reviennent aux propriétaires terriens augmentent. Les marges de profits des agriculteurs se voient alors à la baisse d’où une diminution de la motivation à produire. L’économie, selon Ricardo, tend alors vers un état stationnaire .

• L’opposition de l’Abbé de Mably à l’ordre naturel.
L’Abbé de Mably s’oppose également aux idées des Physiocrates et plus particulièrement à l’idée de l’ordre naturel quant à la répartition des terres. En effet, selon lui, « il n’est pas possible d’admettre que la propriété foncière soit conforme aux vœux de la nature » . Il a en outre souligné l’existence de propriétés foncières qui ont confirmé des inégalités des fortunes. Les inégalités sont, pour lui, source de distorsions et peuvent aussi constituer un frein à la croissance agricole.

• Critique de l’analyse des Physiocrates.
La critique posée à l’encontre des Physiocrates est également le fait qu’ils ont considéré les lois économiques comme les lois physiques ne prenant pas ainsi en compte les différentes circonstances et époques. En effet, la « négation du caractère historique des lois économiques tient au fait que Quesnay a les yeux fixés sur les +sciences de la nature+, dont les lois sont intemporelles » . Poursuivre aveuglément les objectifs de la croissance agricole constitue ainsi un inconvénient sans la prise en compte des différentes réalités. En effet, les solutions adaptées pour une situation donnée, peut ne pas l’être dans une autre. Aussi, par exemple, pouvons-nous penser que dans un pays donné, l’agriculture peut être envisagée comme une solution au développement économique alors que dans un autre, l’industrie peut l’être. Les différentes conjonctures économiques laissent de même à penser qu’une solution à un problème peut être valable à un moment particulier mais pas à un autre. Ainsi la poursuite de la croissance agricole comme objectif principal dans un pays donné ne doit pas seulement dépendre des moyens avec lesquels elle est menée mais également des circonstances et de l’époque où elle s’inscrit. Sans la prise en compte de ces paramètres, la recherche de la croissance agricole sera toujours vouée à l’échec ou se heurtera toujours à d’énormes obstacles.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I AGRICULTURE DURABLE COMME ELEMENT MOBILISATEUR DU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE I LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DURABLE
I-1- Le développement agricole
I-2- La transition de la vision classique de l’agriculture aux considérations des aspects de la durabilité
CHAPITRE II LES ACTEURS DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE DURABLE : PERSPECTIVES COLLECTIVES
II-1- L’intérêt porté aux Acteurs collectifs : les Organisations paysannes
II-2- Analyse des groupements d’acteurs à travers les théories de l’action collective
PARTIE II LES ORGANISATIONS PAYSANNES : LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE DURABLE EST-IL A LEUR PORTEE ?
CHAPITRE I LA VIABILITE ECONOMIQUE AU SEIN DE CES ORGANISATIONS PAYSANNES
I-1- La sécurisation des systèmes de production
I-2- La sécurisation des débouchés et des prix
CHAPITRE II LA VIVABILITE SOCIALE ET LA TRANSMISSIBILITE DE L’ACTIVITE DE CES ORGANISATIONS PAYSANNES
II-1- La « vivabilité » sociale de l’activité : comment les exploitations se situent-elles par rapport au développement agricole durable ?
II-2- La transmissibilité de l’activité
CHAPITRE III LA REPRODUCTIBILITE ENVIRONNEMENTALE DE L’ACTIVITE DE CES ORGANISATIONS PAYSANNES
III-1 Analyse des impacts environnementaux de l’activité de ces organisations paysannes
III-2- Analyse des mesures d’atténuation des impacts et des pratiques environnementales adoptées par les exploitants
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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