Affrontement entre courant économique keynésienne et courant économique libérale

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Affrontement entre courant économique keynésienne tecourant économique libérale

Relation entre l’offre et la demande

Déjà, Keynes, avec sa notion de demande effective qu’on a pu développer précédemment, se met en position contre celle des ibérauxl par rapport à l’affirmation de ces derniers telle que l’offre crée sa propre demande en ce sens que « la totalité des coûts de production doit nécessairement, dans la communautéentière, être dépensée directement ou indirectement pour l’achat de la production » (John Maynard Keynes 1936 (Livre I à III), 30).
John-Stuart Mill a apporté une explication plus claire à cette affirmation classique en évoquant qu’en général, dans une économie, un individu paye les produits qu’il vent acquérir par ses propres produits (John-StuartMill, 1899). C’est-à-dire qu’il est à la fois vendeur et acheteur et que dans le cas où la production et doublée dans l’économie, il en vient de cela que le pouvoir d’achat doublera aussi. En effet, chaque individu achètera deux fois pour la simple raison qu’il a fait circuler deux fois plus de produits sur le marché, une analyse qui sous-entend que chacun dépense entièrement sonrevenu dans l’achat de marchandises. Evidemment, nous allons naturellement dire que chacun individu n’est pas dans l’obligation de tout dépenser et que, par conséquent, il procèdeà ce que l’on appelle « l’épargne ». Par rapport à cela, Mill apporte son explication dans u ne logique simple telle que l’individu achète aussi de la marchandise avec ce qu’il épargne comme il fait avec la proportion non épargnée, la seule différence réside dans une dimension temporelle (John-Stuart Mill 1848, 79) : la part non épargnée de son revenu lui sert àobtenir la satisfaction immédiateà travers l’achat de biens et services alors que la part épargnée lui permet d’acheter du travail et des marchandises qu’il utilisera dans la production de biens avec lesquels il espère obtenir les moyens pour garantir la satisfaction ultérieure.

De cette analyse, Keynes apporte sa critique en stipulant que cette logique classique selon laquelle l’offre crée sa propre demande signifie sans aucun doute que le prix de l’offre globale Z et celui de la demande globale D reste toujours égaux quelque soit le niveau de l’emploi N. En effet, la demande effective, dans une optique classique, ne prend pas une valeur fixe mais, au contraire, « une série indéfinie de valeurs toutes également admissibles » (John Maynard Keynes 1936 (Livre I à III), 36) e t celle-ci est toujours suffisante (John Maynard Keynes 1936 (Livre I à III ), 40). Dans un aspect plus pratique, cela signifie que le système économique est harmonisé àla fois par la pleine utilisation des équipements en capital et le plein-emploi de la main d’œuvre, les prix et les salaires étant en parfaite flexibilité (Heinz D. Kurz, Christian Bidard 1993, 61). Or, pour Keynes, ce n’est pas l’offre qui crée sa propre demande mais, au contraire, c’est la demande prévue qui détermin l’offre. De plus, il ajoute que le volume de l’empl oi ainsi crée ne signifie pas forcément le plein-emploi9 (John Maynard Keynes 1936 (Livre I à III), 31).

L’origine du chômage

Les libéraux expliquent le chômage par le mécanisme du marché de travail. Ainsi, en cas de déséquilibre du marché de travail,la baisse des salaires déclenchera sans doute des comportements rationnels de la part des agents économiques. D’une part, l’entreprise va évidemment augmenter sa demande de travail puisque le travailleur est moins cher. Par rapport à cela, les offreurs de travail v ont, d’autre part, se retirer du marché de travail puisque le salaire baisse à un niveau qui n ’est pas assez motivant pour aller travailler (Marc Montoussé et Gilles Renouard 2007, 40). Tel est, par exemple, le cas des jeunes chômeurs qui préfèrent continuer leurs études au lieu de travailler et le cas des femmes qui préfèrent rester au foyer que de travailler pour lasimple raison que le salaire est faible. On constate alors que la demande de travail augmente alors que l’offre de travail diminue.

Par ailleurs, cette augmentation de la demande de travail et la diminution de l’offre de travail vont, pour les libéraux, engendrer le ré-équilibrage du marché jusqu’au point où la demande va de nouveau être égale à l’offre. Ace moment là, s’il reste encore des chômeurs, donc ces derniers sont de chômeurs volon taires vus qu’ils ne veulent pas toujours travailler pour un salaire qu’ils jugent faible. De là, les libéraux concluent que le chômage est donc volontaire. Par rapport à leur analyse, ils co ndamnent alors l’intervention de l’Etat qui ne va qu’aggraver la situation. Comme le cas de l’i mposition du Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance (SMIC) qui ne va pas donc permettre aux chômeurs souhaitant travailler pour une rémunération inférieure à ce SMIC. D’où, l’intervention de l’Etat a fait apparaitre le chômage involontaire.
Quant à Keynes, il est clair que le chômage résul te généralement de l’insuffisance de la demande effective, génératricede l‘emploi ( François Stankiewicz 1985, 278). Il part de la logique libérale pour exposer la faille : le fait que l’offre de travail excède la demande de travail impliquant la baisse des salaires ne va pas conduire au ré-équilibrage. Sans doute parce que la baisse du revenu va générerla baisse de la consommation sous-entendant la baisse de la demande. En effet, cette baisse de la demande provoquera la baisse de la production et l’entreprise, au lieu d’embauch er comme ce que les libéraux postulent, va devoir licencier et cela va davantage générer le chômage, contrairement à l’optique libérale (Marc Montoussé et Gilles Renouard 2007, 40). De plus, Keynes ajoute que cela nécessite l’intervention de l’Etat dans la relance de la dema nde qui va encourager par la suite la production et l’emploi.

La propriété de la monnaie

Dans l’histoire de la pensée économique, le concept par rapport à la définition et au rôle de la monnaie est différente entre l’optique libérale et l’optique keynésienne et cela reste un sujet d’affrontement entre les deux corps.
D’une part, la monnaie est, pour les libéraux, comparable à tous les autres biens. La monnaie ne joue aucun rôle dans la détermination du prix d’une marchandise mais le prix est, par contre, obtenu par la valeur de travail10 consacré pour l’obtenir (David Ricardo 1817, 10). En effet, la monnaie est neutre puisque le niveau d’échange n’est pas déterminé par celle-ci, l’achat des produits ne se fait qu’avec d es produits et la monnaie n’est que l’agent au moyen duquel l’échange s’opère. Ceci reflète la loide Jean Baptiste Say – l’offre crée sa propre demande – en se sens que toute la production trouvera preneur et que la monnaie ne constitue qu’un simple intermédiaire au cours de l’achat et la vente pour assurer la circulation des marchandises (Fançois Rachline 1982, 448). Quoi que les néo-classiques rompt avec la valeur travail en introduisant l’utilité et la rareté comme déterminantes de la valeur d’un bien, la monnaie reste toujours neutre et intermédiaire dans la réalisation des échanges (Fançois Rachline 1982, 452-453). Walras ajoute que le numéraire est par nature marchandise, ce qui veut dire que quelconque marchandise peut être un moyen d’échange puisque que les marchandises sont interchangeable sur le marché et que la monnaie11 en est une (Ibid.). Bref, cette analyse libérale aboutit à la conclusion telle que la monnaie est homogène.

Par contre, pour Keynes d’autre part, la monnaie n’est pas neutre en ce sens que la monnaie peut être désirée pour elle-même hn(JoMaynard Keynes 1936 (Livre IV à VI), 65). C’est-à-dire qu’il peut bien avoir une de mande de monnaie totalement différente d’une demande de biens : l’individu thésaurise la monnaie en vue, d’un côté, de détenir des encaisses de précaution permettant de faire faces aux aléas de la vie et, d’un autre côté, de détenir des encaisses de spéculation dans le but deréaliser des profits (surtout de ce dernier dépend la demande de monnaie puisque la demande pour motif de précaution est stable à court terme) . De plus, comme on a déjà vu sur la question de la consommation et de l’épargne, plus le revenu de l’individu augmente et plus il a tendance à épargner plus et la demande de bien n’a rien à voir avec cette tendance à épargner davantage. En effet, la monnaie n’est donc pas ici limitée par le rôle de voile qui recouvre l’échange.

Dans cette optique, où Keynes veut en venir c’est d’expliquer qu’une certaine partie de la monnaie peut être retirée du circuit arp ses détenteurs pour les raisons qu’on a déjà citées précédemment (John Maynard Keynes 1936 (Livre I à III), 91). En effet, cela va tout à fait réduire la consommation et cette diminution de la consommation provoquera la diminution de la production de biens et services puisque la demande de biens et services diminue sans doute et que, en effet, les entreprises vont diminuer leur Offre tout en procédant au licenciement. L’on aperçoit ici la propriété de la monnaie qui dépasse le simple fait de moyen d’échange des libéraux.

Caractérisation de la fonction de consommation keynésienne

Jusqu’ici, a-t-on vu l’origine de la théorie économique de Keynes, la base de ses postulats et les aspects de l’affrontement de sa théorie avec celle des libéraux. Particulièrement, on a mis en exergue l’enchaînement des différentes composantes de sa théorie nécessaires pour former le système économique qu’il considère pertinent pour relancer l’économie. Maintenant, nous allons discuter de sa propre fonction de consommation qui synthétise ses postulats.
Force est tout d’abord de préciser que la politique de la relance keynésienne, se basant sur l’intervention de l’Etat, est la stimula tion de la demande – la consommation de biens et les investissements des entreprises – afin que les entreprises produisent et embauchent. Cela va enclencher un cercle vertueux et le circuit se régulera de lui-même. En effet, La consommation constitue en général un outil de base de l’analyse macroéconomique de Keynes (Isabelle Waquet et Marc Montoussé 2006,63).

Principe

La consommation dépendant du revenu courant et l’augmentation de ce dernier engendrant aussi l’augmentation de la première mais à une grandeur moindre. En effet, l’on constate deux aspects de la propension à consommer. D’une part, la propension moyenne  consommer (PMC) qui est le rapport entre la consommation (que l’on note C) et le revenu (que l’on note R), celle-ci représente le comportement de l’agent répartissant son revenu entre la consommation et l’épargne dans une période déjàclose (Jean Marchal 1961, 2), celle-ci diminue au fur et à mesure que le revenu augmente. D’autre part, la propension marginale à consommer (PmC), le rapport entre l’augmentation de la consommation (que l’on noteC) et l’augmentation du revenu (que l’on noteR) qui se sont manifestés dans une période, les augmentations ayant été mesurées en rapprochant leschiffres de la période en cours et ceux de la période précédente (Jean Marchal 1961, 15),ellec-ci est stable et inférieur à 1.

ESSAI DE SYNTHESE DE REVUE DE LITTERATURE ECONOMIQUE

Ainsi, on a vu tous es aspects théoriques de l’optique de Keynes, sa position par rapport à la théorie économique libérale ainsique le développement de la littérature sur la théorie de la consommation. Dans cette sous-partie,nous allons, dans un premier lieu, discuter théoriquement du test de causalité entre deux variables. Dans un second lieu, nous allons poursuivre avec la synthèse des différents travaux consacrés au test de causalité entre la production et la consommation pour des cas spécifiques de différents pays. Ceci étant afin de voir l’intérêt et l’apport de cette démarche scientifique.

Cadre théorique sur les tests de causalité

Dans l’étude des liens de causalité entre de variables, on a recours à la notion de causalité au sens de Wiener-Granger selon laquelle il analyse une relation dynamique entre les variables sur une période bien déterminée(Khalid Sekkat 1989, 196) : une série temporelle X cause une autre série temporelle Y pendant cette période lorsque la connaissance de la série temporelle X n’est pas neutre pour la prévision de Y, ou inversement, la série temporelle Y cause la série temporelle X pendant cette période lorsque la connaissance de la série temporelle Y n’est pas neutre dans la prévision de X. Ainsi, l’analyse de lien de causalité entre deux variables nécessite théoriquement quatreétapes spécifiques : 1- le test de stationnarité en utilisant le test de racine unitaire, 2- le test de co-intégration, 3- le test de causalité suivant le modèle vectoriel à correction d’erreurs (MCE) 13 et enfin 4- le test de causalité de Granger.

Test de stationnarité des variables

Notion théorique

Dans un premier lieu, l’on procède au test de stationnarité des variables. Une variable est dite stationnaire si celle-ci représente une moyenne constante et une variance constante au cours de l’observation (Steve Ambler 1989, 590). Ainsi, dans le cas des séries chronologiques, la moyenne et la variance doivent donc être constantes à travers le temps. Autrement dit, on va voir si on ne trouve pas des variations temporelles significatives autres que les fluctuations aléatoires dans les valeurs classées chronologiquement. Dans cette étape, on examinera la moyenne ou la variance afin de détecter une variation significative à une date donnée qui pourrait conduire à la non-stationnaritédes variables étudiées. En effet, la non-stationnarité peut se présenter sous quatre formes.Premièrement, ce que l’on appelle le saut de la moyenne qui signifie qu’il y un changement brusque de la moyenne de la série à un certain moment dan le temps. Ainsi, on détecte un saut de la moyenne dans une série qui est défini par : Xi = +i  + +i i = 1, 2, …,  ; i = + 1, + 2, …, n ;
X étant la variable étudiée correspondant à une bservation i, étant la moyenne de la série qui précède le saut,+1 étant par contre le moment où le saut de a moyenne apparait avec une amplitude donnant en effet une valeur de la moyenne égale à + . Quant ài, c’est une variable aléatoire indépendante et normalement distribuée de moyenne égale à 0 et de variance2. Pour identifier ce type de non-stationnarité, ona recours à la comparaison de moyennes. Pour ce faire, on div ise la série en deux sous-échantillons correspondant respectivement aux données situées avant et après le moment où l’on croit détecter un saut de la moyenne et, par la suite, oncalcule les moyennes – celle avant le saut et celle après le saut – pour pouvoir les comparer.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRAGE THEORIQUE ET REVUES DE LITTERATURE
I. SURVOL DE LA THEORIE ECONOMIQUE DE JOHN MAYNARD KEYNES
1. Synthèse théorique .
1.1.Avènement de la théorie économique Keynésienne
1.2.L’importance des prévisions
1.3.Entre consommation et épargne
1.4.Vers la question de l’emploi
2. Affrontement entre courant économique keynésienne et courant économique libérale
2.1.Relation entre l’offre et la demande
2.2.L’origine du chômage
2.3.La propriété de la monnaie
3. Caractérisation de la fonction de consommation keynésienne
3.1.Principe
3.2.Formalisation la fonction de consommation de Keynes
4. Développement de la discussion sur la théorie de la consommation : Revue de littérature
II. ESSAI DE SYNTHESE DE REVUE DE LITTERATURE ECONOMIQUE
1. Cadre théorique sur les tests de causalité
1.1.Test de stationnarité des variables
1.1.1. Notion théorique
1.1.2. Test de racine unitaire : Approche de Dickey et Fuller
1.2.Test de co-integration des variables : Test de co-intégration de EngleGranger
1.2.1. Définition générale
1.2.2. Formulation théorique du test de co-intégration de Engle-Granger
1.3.Analyse des relations causales entre les deux variables : Approche par le test de causalité de Granger selon le modèle à correction d’erreurs (ECM)
1.3.1. Définition générale
1.3.2. Estimation du MCE avec une eue variable explicative
2. Synthèse des travaux sur l’analyse des relations de causalité entre La consommation d’énergie et la croissance économique : Illustration revue de littérature
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE LA RELATION ENTRE LA CONSOMMATION MALGACHE ET LE PIB MALGACHE
I. SYNTHESE DE LA CONSOMMATION FINALE MALGACHE ET LE PIB MALGACHE
1. La consommation finale malgache
2. Le Produit Intérieur Brut malgache .
II. PEUT-ON RELANCER LE PIB PAR LA CONSOMMATION FINALE DES MALGACHES ?
1. Spécification des données et résultats des tests
1.1.Les données
1.2.Résultats des différents tests
1.2.1. Le test de stationnarité
1.2.1.1.Test de stationnarité de la Consommation
1.2.1.1.1. Test en niveau
1.2.1.1.2. Test en différence première
1.2.1.2.Test de stationnarité du PIB
1.2.1.2.1. Test en niveau
1.2.1.2.2. Test en différence première
1.2.2. Le test de co-intégration
1.2.3. Détermination de la relation à court terme par le modèle à correction d’erreur (ECM)
1.2.4. Le test de causalité de Granger
2. Discussion par rapport aux résultats et perspective
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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