Affections ostéo-articulaires

Affections ostéo-articulaires

PRINCIPES DU TRAITEMENT CHIRURGICAL

L’acte en lui-même consiste en une ténectomie de l’extenseur latéral des phalanges du ou des membres atteints, certains chirurgiens pratiquant même une myoténectomie, faisant l’ablation d’une petite partie du muscle extenseur latéral dans sa portion distale (de l’ordre de 2-3 cm). La planche d’anatomie (figure 9), d’après BARONE (1980) montre l’emplacement de l’extenseur latéral et de ses tendons sur une vue latérale d’un jarret gauche de cheval.Comme on le voit sur l’illustration de la page suivante (figure 10), d’après ADAMS & FESSLER (2000), le chirurgien pratique d’abord deux incisions cutanées verticales, au-dessus et en-dessous du jarret, en regard du passage de l’extenseur latéral du doigt. Il isole ensuite celui-ci en dilacérant les tissus adjacents. Il tranche totalement le tendon au niveau de l’incision distale, puis, en bistournant au niveau de l’incision proximale, il fait remonter par celle-ci l’extrémité fraîchement coupée, la sortant ainsi de sa gaine. Cette étape est décrite comme étant la plus difficile, compte tenu des adhérences qui peuvent se mettre en place au niveau de la gaine de l’extenseur latéral. Il ne reste plus alors qu’à couper l’extenseur latéral au niveau de l’incision proximale, et à refermer les plaies. Cette chirurgie peut se pratiquer cheval debout sous sédation et anesthésie locale ou cheval couché en décubitus latéral sur une table d’opération. Cette dernière méthode a l’avantage d’offrir au chirurgien des conditions d’asepsie très satisfaisantes, mais présente l’inconvénient d’obliger l’équipe opératoire à retourner le cheval en cours de chirurgie en cas d’atteinte bilatérale, rallongeant ainsi le temps d’anesthésie générale. De plus, au réveil de celle-ci, l’animal harpe toujours, ce qui pose problème au moment du relever. Classiquement, l’anesthésiste retarde le relever à l’aide d’ α2 agonistes jusqu’au moment où le cheval n’est plus sous l’effet des gaz halogénés et peut se relever dans des conditions de sécurité acceptables. Ceci est indispensable dans le cas d’un animal souffrant de harper. Le taux de réussite de cette chirurgie est assez important, l’espérance de réussite se situe aux alentours de 70% d’après ADAMS & FESSLER (2000). Cependant, le mécanisme d’action exact de celle-ci demeure à l’heure actuelle inconnu.

RESULTATS DE TRAITEMENTS CHIRURGICAUX

Une étude portant sur treize cas de harper traités chirurgicalement entre 1991 et 2003 a été publiée par TORRE (2005). Les animaux (neuf juments, trois étalons et un hongre) étaient âgés de un à treize ans. Une myoténectomie de l’extenseur latéral du doigt a été pratiquée bilatéralement en décubitus dorsal. Six chevaux ont montré une diminution quasi totale de l’hyperflexion immédiatement après l’opération, cinq autres ont été considérablement améliorés quatre à douze jours après, et deux n’ont présenté d’amélioration que quelques mois après l’opération. Les onze premiers n’ont pas présenté de rechute dans les mois suivant l’opération.

ETUDE DE CAS DE HARPER CLASSIQUE

Une étude publiée par CRABILL & coll (1994) sur le traitement chirurgical de chevaux atteints d’une forme classique montre que celui-ci ne donne pas toujours les résultats escomptés. Dans cette étude, dix chevaux atteints d’une forme classique ont été suivis. L’exercice raisonné, appliqué à quatre animaux, a permis une rémission complète, deux améliorations, et un cheval est resté complètement atteint. Les six autres animaux ont été traités chirurgicalement. L’opération n’a pas pu être menée à bien dans deux cas (les adhérences étaient trop importantes pour permettre l’exérèse du tendon de l’extenseur latéral). Parmi les quatre autres animaux opérés, un cheval n’a montré aucune amélioration à la suite de la chirurgie, deux ont été améliorés et un a été totalement guéri.

TRAITEMENT PAR INJECTION INTRA-ARTICULAIRE

Un cas isolé de harper unilatéral, traité par injection intra-articulaire de corticostéroïdes a été décrit par HEBERT (1994). Une dose de 100 mg de méthylprednisolone, injectée dans les articulations tarso-métatarsienne et intertarsienne distale, a permis une amélioration progressive jusqu’à guérison complète, celle-ci ayant été observée dans les semaines qui suivent. Cependant, ce cas isolé semble être une forme classique et non une forme australienne de harper.Le harper australien est donc une affection connue depuis longtemps. Son caractère épizootique a été souvent démontré. Le facteur récurrent est la présence d’Hypochoeris radicata, bien qu’aucune étude expérimentale n’ait encore réussi à déterminer le rôle exact de cette plante dans cette maladie. Un certain nombre d’études ont mis en lumière des éléments importants concernant les lésions musculaires et nerveuses, mais la pathogénie reste à l’heure actuelle mal comprise. Les lésions laryngées ont parfois été mises en évidence, mais n’ont pas été systématiquement étudiées. Du point de vue des traitements, la guérison spontanée est très fréquemment mise en évidence, mais sa durée a conduit les vétérinaires à chercher des traitements plus rapides. Le traitement à la phénytoïne semble donner de bons résultats, de même que la ténectomie de l’extenseur latéral du doigt. Cependant, la forme épizootique du harper n’ayant jamais été décrite en France, ni même en Europe, il semble important, avant de chercher à progresser dans la connaissance de la pathogénie et du traitement de l’affection, de caractériser au mieux l’épizootie ayant sévi en France depuis 2003, afin de la comparer aux données bibliographiques. Ce travail s’inscrit dans cette démarche, et propose d’étudier un échantillon d’une soixantaine de cas de harper ayant sévi depuis 2003, notamment dans le sud-ouest de la France.

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Table des matières

TABLE DES ILLUSTRATIONS
INTRODUCTION
DONNEES GENERALES
I) SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1) Description clinique
I.2) Diagnostic différentiel
Dysautonomie
Maladie du neurone moteur
Rhabdomyolyse
Shivering
Myopathie fibrosante
Affections ostéo-articulaires
I.3) Rôle d’Hypochoeris radicata
I.4) Biologie d’Hypochoeris radicata
I.5) Lésions nerveuses
I.6) Etudes de l’incidence des lésions laryngées
I.7) Résultats d’électromyographies et tests de conduction nerveuse
I.8) Etude des lésions histologiques
I.9) Rapports de différentes épizooties de harper
I.10) Etude du traitement à la phénytoïne
I.11) Principes du traitement chirurgical
I.12) Résultats de traitements chirurgicaux
I.13) Etude de cas de harper classique
I.14) Traitement par injection intra-articulaire
II) MATERIEL ET METHODES
V.1) Procédure générale mise en œuvre
V.2) Questionnaire utilisé
V.3) Visites des animaux atteints et données cinématographiques
III) RESULTATS
III.A) CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON ETUDIE
III.A.1) Incidence annuelle en 2003, 2004 et 2005
III.A.2) Répartition en fonction de la race
III.A.3) Répartition en fonction de l’âge
III.A.4) Répartition en fonction du sexe
III.A.5) Répartition en fonction de la localisation géographique
III.B) MANIFESTATIONS CLINIQUES
III.B.1) Modifications de la locomotion
Effet de l’inactivité
Effet des conditions météorologiques
Effet du stress
III.B.2) L’amyotrophie
III.B.3) Les atteintes laryngées
III.C) APPARITION
III.D) EVOLUTION
III.D.1) Les diverses évolutions constatées
III.D.2) Particularités de la rémission spontanée
III.D.3) Durée de l’affection
III.E) EFFET DE LA PHENYTOINE
III.E.1) Incidence sur la durée de l’affection
III.E.2) Conséquences sur les données relatives à la population étudiée
III.F) INCIDENCE ANNUELLE
III.F.1) Incidence cumulée
III.F.2) Incidence année par année
III.G) MODE DE VIE DES ANIMAUX ATTEINTS
III.G.1) Prairies versus boxe
III.G.2) Contamination des prairies par Hypochoeris radicata
III.H) RÉSULTATS D’EXAMEN NÉCROPSIQUE
III.H.1) Lésions musculaires
III.H.2) Lésions nerveuses
IV) DISCUSSION
IV.A) DIAGNOSTIC
IV.B) ETIOLOGIE
IV.B.1) Rôle d’Hypochoeris radicata
Hypothèses relatives à la toxicité
Toxicité à l’état sec dans le fourrage
Floraison en rapport avec l’apparition des cas de harper en 2003
Présence systématique en grande quantité
Possibilité d’intoxication aïgue
Prédisposition génétique et liens de parenté
IV.B.2) Autres facteurs étiologiques
IV.C) L’AFFECTION
IV.C.1) Caractéristiques de l’hyperflexion
Effet de l’inactivité
Effet des conditions météorologiques
Effet du stress
IV.C.2) L’amyotrophie ….
IV.C.3) Les atteintes laryngées
IV.D) TRAITEMENTS
IV.D.1) Traitements médicaux
Anti-inflammatoires
Stéroïdiens
Non-stéroïdiens
Anti-convulsivants
Alpha 2 agonistes
Strychnine
Vitamines
IV.D.2) Traitements homéopathiques
IV.D.3) Traitement chirurgical
IV.E) MOYENS DE PREVENTION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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