Affections buccodentaires et maladies chroniques

Les maladies chroniques sont des affections de longue durée qui en règle générale, évoluent lentement. Responsables de 63% des décès, les maladies chroniques (cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancer, affections respiratoires chroniques, diabète…) sont la toute première cause de mortalité dans le monde. Sur les 36 millions de personnes décédées de maladies chroniques en 2008, 29% avaient moins de 60 ans et la moitié étaient des femmes [52]. Les affections bucco-dentaires sont aussi classées selon l’OMS dans cette catégorie et participent ainsi aux défis que vont poser les maladies chroniques au XXIème siècle [53,58, 59]. La relation entre la santé bucco-dentaire et l’état de santé générale a été établie scientifiquement; des formes sévères de maladies parodontales sont, par exemple, associées au diabète [25]. La forte corrélation entre plusieurs maladies bucco dentaires et des maladies non transmissibles (chroniques) est principalement due à des facteurs communs de risque. De nombreuses affections générales peuvent avoir des manifestations buccodentaires qui accroissent le risque de maladies bucco dentaires, lesquelles, à leur tour, représentent un facteur de risque pour un certain nombre d’affections générales. Cette conception élargie de la santé bucco-dentaire ne diminue en rien l’importance des deux principales pathologies bucco-dentaires au plan mondial – la carie dentaire et les maladies parodontales. Il est possible de les prévenir et de les traiter grâce à un ensemble de mesures individuelles, communautaires et professionnelles. Les programmes de santé bucco-dentaire en Afrique sont gérés de façon isolée et ne sont pas associés aux autres projets de la santé. Malgré les efforts déployés pour promouvoir et organiser ce secteur et l’adoption de résolution pertinente par l’assemblée mondiale de la santé et les comités régionaux de l’OMS au cours des dernières années, la santé bucco-dentaire dans les pays en développement n’est pas toujours intégrée dans le système de santé existant, encore moins au niveau fondamental des soins de santé primaires [54].

SYSTEME DE SANTE

Grandes fonctions du système national de santé

➤Organisation d’une offre de soins décentralisée et hiérarchisée ;
➤Instauration d’un mécanisme de financement des soins qui maintient un juste équilibre entre les dépenses de santé et la capacité de payer de la collectivité….

Présentation des différents secteurs de santé

Dans le système socialiste l’état estime que la santé lui incombe entièrement. Dans le système libéral, l’initiative privée répond aux besoins de la population. La santé publique tire ses ressources des impôts. La sécurité sociale bénéficie des ressources des cotisations des assurés. Les membres et les groupes s’assurent réciproquement contre certains risques [41].

Système de santé national et ses principales caractéristiques 

Présentation des différents secteurs du système de santé national
●Secteur public. Le réseau hospitalier, le réseau des soins de santé de base, les institutions et laboratoires nationaux et les services de santé des Forces Armées Royales.
●Secteur privé à but lucratif Les hôpitaux et les cliniques privées, les cabinets libéraux, les officines…
●Secteur privé à but non lucratif Les hôpitaux et les établissements de soins de la C.N.S.S., des mutuelles, de l’OCP, de l’ONEP de l’ONE….
●Secteur de médecine traditionnelle, Informel, non réglementé, à impact limité sur la santé de la population .

AFFECTIONS BUCCODENTAIRES ET MALADIES CHRONIQUES

LES MALADIES BUCCO-DENTAIRES

Caries et maladies parodontales sont les maladies microbiennes les plus communes de la cavité buccale. Environ 300 espèces de germes colonisent la cavité buccale formant ainsi une flore bactérienne commensale. La distribution des bactéries au sein de cette flore permet un équilibre entre germes protecteurs et germes pathogènes. Le risque carieux et le risque parodontal varient d’un individu à l’autre.

La maladie carieuse 

La carie dentaire est une déminéralisation localisée et progressive des tissus durs des surfaces coronaires et/ou radiculaires des dents, provoquée par les acides produits par des bactéries. La carie est un processus dynamique, les périodes de déminéralisation alternant avec des phases de reminéralisation. Si le processus de réparation ne suffit pas à compenser la destruction, d’une simple déminéralisation localisée de l’émail, la carie évolue vers la destruction progressive de la dentine sous-jacente [5]. La lésion dentaire peut se propager depuis les tissus durs jusqu’à la pulpe de la dent, (la pulpe comprenant les nerfs et vaisseaux) créant ainsi une plaie pulpaire. Cette plaie pulpaire ouverte met en communication le milieu buccal et sa charge microbienne avec la voie générale et le reste de l’organisme. C’est une porte d’entrée à la diffusion microbienne. Certains facteurs de risque accompagnent et influencent le processus carieux[9]. . La détermination des facteurs de risque et du risque carieux permet de cibler les besoins de prise en charge individuelle de chaque patient pour en accroître la pertinence et l’efficacité. Les facteurs sont multiples : l’âge, la salive, la plaque dentaire (agrégat bactérien adhérant à la dent) et l’hygiène bucco-dentaire, les habitudes alimentaires, la consommation de fluor, le comportement de l’individu [21]. Le risque de développer des caries est fonction de l’âge ; à certaines tranches d’âges bien déterminés (5-7 ans, 12 ans, 35-44 ans, 65 74 ans) correspondent des schémas de localisation des pathologies carieuses. La salive protège les surfaces dentaires de la déminéralisation par son taux de sécrétion, son contenu minéral et son pouvoir tampon. Les facteurs immunitaires salivaires sont également impliqués dans le développement des lésions carieuses. La plaque dentaire et l’hygiène jouent un rôle primordial. La plaque dentaire représente un substrat permettant aux bactéries de se développer. Les habitudes alimentaires ont un rôle prépondérant : type d’alimentation, fréquence d’ingestion, contenu en glucides fermentescibles. La consommation de fluor en tant qu’agent cariostatique est un moyen de lutte contre la carie. Le risque carieux individuel est fondé sur les interactions entre les facteurs étiologiques et les facteurs de risques. Certains de ces facteurs sont intrinsèques au patient et d’autres lui sont extérieurs, certains peuvent être modifiés alors que pour d’autres aucune intervention n’est actuellement possible, tels les facteurs génétiques. Un rôle important est attribué à la perception qu’a l’individu de sa santé et à ses comportements: coopération, recours aux soins, recours à des consultations préventives.

Maladies parodontales : gingivite et parodontite

Gingivite

La gingivite est un état inflammatoire des tissus mous entourant les dents, c’est une réponse inflammatoire directe à la plaque dentaire microbienne [30]. L’état gingival est, de plus, influencé par différents facteurs tel le tabagisme, certains traitements médicamenteux entraînant une hyperplasie gingivale (la nifédipine utilisée dans les traitements d’hypertension artérielle, la phénytoïne employée pour traiter l’épilepsie, et la cyclosporine médicament immunosuppresseur), et par les modifications hormonales (puberté, grossesse). Les lésions intéressent d’abord la gencive provoquant des gingivites (stade réversible). En l’absence de traitement, elles évoluent vers des parodontites signant des atteintes progressives et irréversibles des tissus de soutien de la dent.

Parodontite

La parodontite est caractérisée par une destruction inflammatoire des tissus de soutien de la dent c’est-à-dire destruction des fibres attachées à la dent et de l’os dans lequel elles sont insérées. La parodontite également initiée par la plaque microbienne, pourrait faire suite à une période prolongée de gingivite. Son risque d’apparition est influencé par la réponse immunitaire et inflammatoire individuelle, en effet l’initiation de la parodontite ne nécessiterait que peu de plaque chez les patients susceptibles, et une fois initiée la destruction progressive serait indépendante de l’hygiène buccale du patient [67]. Bien que les bactéries soient essentielles pour l’initiation et la progression de la maladie, elles ne sont probablement pas suffisantes, la maladie se développant chez un hôte susceptible. A ce jour, plusieurs facteurs sont associés à une susceptibilité accrue tels que : âge, insuffisance d’hygiène buccale et faible fréquentation du cabinet dentaire, tabagisme, stress, diabète, ostéoporose, ethnie, prédispositions génétiques, immunodépression et certaines bactéries pathogènes. Aucun de ces facteurs n’est suffisant à lui seul pour induire la maladie : il semble que plusieurs facteurs de risque soient nécessaires pour initier puis déterminer la vitesse de progression de la maladie. Pour cette raison, la parodontite est considérée comme une maladie multifactorielle.

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : CADRE D’ETUDE
1. Géographie et climat
2. Politique
3. Population marocaine
4. Economie
II. SECTEURS DE SANTE
1. Grandes fonctions du système national de santé
2. Présentation des différents secteurs de santé
3. Système de santé national et ses principales caractéristiques
3.1. Secteur public étatique
3.2. Secteur privé ou libéral
4 .Professionnels de santé
4 .1.Médecins
4 .1.1.Médecins du secteur public
4 .1.2.Médecins du secteur privé
4 .1. 3. Répartition par spécialité
4.2. Pharmaciens
4.3. Chirurgiens dentistes
III.PRINCIPALES DONNEES SUR LA VILLE DE RABAT
1. Population de la Région
2. Climat
3. Economie
4. Ressources sanitaires
CHAPITRE II : AFFECTIONS BUCCODENTAIRES ET MALADIES CHRONIQUES
I. LES MALADIES BUCCO-DENTAIRES
1. La maladie carieuse
2. Maladies parodontales : gingivite et parodontite
2.1. Gingivite
2.2. Parodontite
3. Cancers de la bouche
4. Facteurs de risque de cancers buccaux
5. Prévention des affections bucco-dentaires
5.1 Approche de l’OMS
5.1.1. Prévention primaire
5.1.2Prévention secondaire
5.1.3. Prévention tertiaire
5.2. Approche de la prévention selon LEAVELL et CLARK
5.2.1. Promotion de la santé ou protection non spécifique
5.2.2. Protection spécifique
5.2.3. Diagnostic et traitement précoces
5.2.4. Limitation des dégâts
5.2.5. Réadaptation ou réhabilitation de l’individu
5.3.Éducation en santé et efforts de promotion des mesures de prévention
5.4 .Prévention des caries dentaires
5.4.1. Quelques méthodes de prévention
5.4.1.1. Modification et protection du terrain par les fluorures
5.4.1.1.1. Ingestion de fluorures par voie générale avec l’eau
5.4.1.1.2. Application de fluorures par voie locale
5.4.1.1.2.1. Application topiques de fluorures par des spécialistes
5.4.1.1.2.2. Rinçages de bouche fluorés
5.4.1.1.2.3. Brossage des dents avec des dentifrices fluorées
5.4.1.1.2.4. Brossage avec du gel de fluorure
5.4.1.1.3. Méthodes combinées
5.4.1.2. Agents de scellement des fissures
5.4.1.3. Hygiène buccale
5.4.1.4. Conseils diététiques
5.5. Prévention des affections du parodonte
5.5.1. Méthodes de prévention
5.5.2. Consignes d’hygiène bucco-dentaire
5.5.3. Détartrage et nettoyage
5.6. Prévention du cancer de la cavité buccale
CONCLUSION

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