ADOLESCENCE, TRIANGULATION ET PSYCHOPATHOLOGIE 

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Les processus transversaux à l’adolescence

Séparation – Individuation

De la naissance à la fin de l’enfance, les remaniements affectifs et relationnels se déroulent progressivement au sein d’un processus actif dont les parents ont, en grande partie, la maitrise. A la différence, l’adolescence imprime une accélération à ce processus et l’on peut dire que c’est toute la famille qui devient adolescente (2). Les enfants, devenus adolescents, s’ouvrent sur l’extérieur en tissant des relations avec leurs pairs tandis que les parents sont confrontés à un remodelage des bases fondatrices de leur couple.
Les points de repère de l’enfance ayant disparu, l’enfant ne reconnaît plus ses parents et vice versa. Une sensation d’étrangeté et d’incompréhension mutuelle apparait au sein de la famille. Ces éléments bousculent le système familial en même temps qu’ils se complètent des changements de vitesse décrits plus haut (mouvements d’accélération et de ralentissement). En effet, l’adolescent oscille entre un sentiment d’appartenance, le rapprochant de sa famille et un vécu de dissemblance, l’éloignant du groupe familial, devant lequel les parents se sentent parfois incompétents (10). Le processus de séparation-individuation qui se met en marche à l’adolescence remet en cause les fondements de l’identité de chacun contenus dans leur participation dans les règles relationnelles et la loyauté à l’appartenance familiale, base de l’homéostasie du système familial. En effet, la crise – au sens de processus évolutif de bifurcation – est induite par le fait qu’on ne peut transgresser les règles relationnelles de la famille sans faire planer une menace de rupture sur le système familial.
Au départ, l’enfant expérimente sa loyauté quand il peut trahir son père en cherchant l’alliance de sa mère et/ou trahir sa mère en soutenant son père. Cette stratégie fonctionne quand le couple conjugal est différencié, offrant deux pôles parentaux distincts (2). Nombre d’adolescents s’autonomisent en prenant appui alternativement sur un parent en s’opposant à l’autre. Ce processus n’est possible que s’il ne remet pas en 20 cause la stabilité du couple. Quand un couple se forme, il existe un pacte fondateur fait des attentes mutuelles, des croyances et des repères relationnels de chacun issus de leur famille d’origine. Le passage de la dyade à la triade déstabilise cet équilibre tacitement négocié. Les conjoints devenus parents doivent alors faire face à une importante complexification relationnelle puisqu’à la relation « maritale »— registre relationnel qui concerne le couple dans les dimensions de la conjugalité comme l’affection et la sexualité— , s’ajoutent trois nouveaux répertoires :
• les relations parentales, qui désignent la relation que chaque parent a séparément avec l’enfant,
• la relation coparentale, soit le soutien réciproque que les parents vont s’apporter dans leurs relations à l’enfant et
• la relation triadique/familiale, soit le niveau spécifique de la relation à trois mère-père-enfant (11-14).
Quand n’ont eu lieu que des réaménagements de fortune, c’est au moment de l’adolescence que va apparaître le problème du couple parental autour des symptômes de l’adolescent, problème qui masque le problème de réajustement du couple conjugal (10). Le symptôme chez l’adolescent fonctionne alors par un double mécanisme : pointer les désaccords parentaux tout en camouflant le conflit conjugal. C’est à dire régler les tensions conjugales à un niveau parental. Haley (9) et Madanes (16) observent tous deux que bien souvent, les symptômes qui apparaissent chez l’adolescent réunifient les parents en les amenant à communiquer sur l’adolescent « patient désigné ». Celui-ci, de son côté, ne peut se désengager de la famille, du fait de ses symptômes qui maintiennent le couple dans un rôle parental actif, et de ce fait de la fonction de régulation qu’il exerce sur la sphère conjugale. Le patient désigné devient, par ses symptômes, le gardien de l’équilibre familial.

Le triangle et la triangulation

Le triangle de Murray Bowen

Murray Bowen (17) est le premier à formuler la notion de triangle et de triangulation. Pour lui, l’unité groupale la plus stable est le triangle. Il a constaté que chaque fois qu’un système familial dépasse un certain seuil d’angoisse, un processus caractéristique qu’il nomme triangulation tend à se mettre en place au sein du système. Les triangles renvoient au processus par lequel les tensions relationnelles dans un système vont se propager à d’autres systèmes. Le processus est le suivant : quand l’anxiété monte dans une relation duelle, les individus deviennent de moins en moins tolérants l’un par rapport à l’autre. Plus l’anxiété monte, moins les partenaires arrivent à parler du problème qui a causé la tension relationnelle ; l’un ou l’autre des partenaires va alors se tourner vers l’extérieur pour rechercher de la sympathie, ou pour dériver le conflit. L’implication d’une troisième personne— un outsider, pour Bowen— a comme résultat de faire diminuer l’anxiété ; classiquement, l’un (ou les deux) des parents se rapproche de l’enfant pour avoir une relation gratifiante qui pallie le conflit conjugal. La relation de couple devient alors triangulaire. Cette configuration diminue à son tour la probabilité que le couple puisse résoudre ce conflit et entrave l’autonomie de l’enfant qui est alors triangulé. Quand le niveau de différenciation— capacité à maintenir clairement liés et distincts l’affectif et le cognitif, son soi et les autres— est bas, l’anxiété générée dans une relation à deux (couple parental) est rapidement élevée et a des risques de débordement triangulaire. Il postule que la plupart des problèmes familiaux sont triangulaires (6).

L’enfant parental de Salvador Minuchin

Salvador Minuchin (18), père de l’approche structurale, est celui qui a appliqué le modèle de Bowen au triangle père-mère-enfant. Selon lui, les frontières du sous système conjugal doivent être claires pour protéger le couple de l’intrusion des enfants (ce qui regarde la vie affective du couple) tout en permettant des contacts. Il considère que les parents doivent occuper une position hiérarchique supérieure à celle des enfants et 22 prendre la responsabilité des décisions concernant la vie familiale. Cette clarté des frontières permet de développer les capacités et besoins relationnels spécifiques au stade de développement de la famille. Ces limites sont flexibles et peuvent être réajustées pour permettre à la famille de s’adapter au stress. Par contre le fonctionnement dans les extrêmes peut être propice à l’apparition de pathologies et de difficulté à résoudre les conflits quand la famille est confrontée à des stress :
• Les frontières rigides avec des contacts restreints, une indépendance totale entre sous systèmes et des échanges émotionnels restreints sont à l’origine de relations dites désengagées ;
• Les frontières diffuses avec de nombreux contacts entre sous systèmes, le non respect de la sphère privée de chacun et la restriction de l’indépendance sont à l’origine de relations dites enchevêtrées (6,18).
Quand il existe une charge émotionnelle négative entre les parents qui ne trouve pas d’issue, ces derniers intègrent l’enfant dans leur dyade selon une dynamique de triangulation. La frontière entre le sous-système parental et l’enfant devient alors diffuse et la frontière autour de la triade parent-enfant qui devait être diffuse devient rigide, d’où l’appellation d’ « enfant parental » par Minuchin pour caractériser ce phénomène. Ce type de structure est aussi intitulé une triade rigide lorsqu’il se pérennise. L’évitement du conflit peut se présenter sous trois formes (18) :
– La triangulation : l’enfant est contraint de prendre parti dans le conflit parental au coté de chacun des deux parents. Tout mouvement de l’enfant vers l’un des deux parents est pris par l’autre comme une manifestation d’hostilité. Dans cette structure dysfonctionnelle, l’enfant est paralysé.
– Déviation : les deux parents sont unis et l’enfant est désigné comme le seul problème de la famille, derrière lequel le conflit parental est caché. L’orientation des deux parents peut se faire contre ou autour de l’enfant, en fonction de la nature des problèmes de ce dernier. Cela maintient une harmonie illusoire.
– Coalition stable : l’enfant est allié avec un parent contre l’autre parent dans une coalition intergénérationnelle fermée (19).

Le désengagement de l’adolescent de Jay Haley

Jay Haley relie le dysfonctionnement individuel de l’adolescent à cette étape critique du cycle de vie familial que constitue son départ de la famille. Il fait ainsi un lien direct entre ces deux processus, dans le sens ou il considère que les relations influent sur les représentations des individus et donc leurs processus psychiques (20).
Cette période suppose que les parents réaménagent leur relation, dans le sens où ils se retrouvent face à face alors qu’ils ont été confrontés pendant des années à un mode de fonctionnement impliquant plusieurs personnes (au moins trois). Si ces parents ont échangé ensemble principalement à travers un enfant particulier, ils ont le plus grand mal à communiquer directement l’un avec l’autre.
L’enjeu du départ de l’adolescent de la maison est donc pour les parents de se confronter aux questions (les aspects conjugaux qui transitaient par l’enfant) qu’ils ont évité lors de la présence des enfants, ce qui induit une renégociation des règles de fonctionnement du couple et de la famille et accroit l’instabilité du système. Haley suppose ainsi que pour stabiliser la famille et maintenir les patterns transactionnels à l’identique, un comportement de l’adolescent devient un symptôme et conduit le couple à se figer sur un mode parental autour de ce dernier, arrêtant le processus de croissance familiale. L’autorité d’un jeune sur ses parents et en particulier le pouvoir qu’il tire de sa faiblesse démontre la confusion de la hiérarchie. Tout se passe comme si trois planètes étaient maintenues ensemble en orbite par des liens invisibles. Quand l’une d’elle quitte son orbite, les deux autres ne restent pas liées mais commencent elles aussi à sortir de l’orbite (20).
1. Le triangle classique inclut un adolescent à problème et un des parents qui franchit une frontière transgenerationnelle et s’allie à l’enfant contre l’autre parent. Une autre forme possible est celle ou un grand parent franchit une frontière transgenerationnelle et s’allie à un enfant contre un parent.
2. Dans d’autres situations, chacun des deux partenaires est allié à l’enfant contre l’autre dans un « double engagement ». La mère est en coalition étroite avec l’enfant contre le père mais le père l’est également.

Le triangle primaire d’Elisabeth Fivaz

Les études sur la communication précoce à trois l’ont conduit à dépasser la théorie selon laquelle le bébé construit tout d’abord des relations à deux. Le bébé que nous observons dans le triangle primaire se révèle être un partenaire à part entière dans les relations à trois et ceci dès le début (21).
Elisabeth Fivaz-Depeursinge (12) s’est intéressée au développement de la communication familiale en étudiant la parentalité mère-bébé mais aussi père-bébé et la coparentalité entre mère et père. Elle utilise alors le terme d’alliance coparentale au sens de Minuchin (18) c’est-à-dire la façon dont les parents travaillent en équipe pour élever l’enfant, ou encore le degré de coordination qu’ils atteignent lorsqu’ils réalisent une tâche commune (22). Au-delà, on parle d’alliance familiale, c’est-à-dire comment parents et enfant travaillent ensemble pour réaliser les tâches qui leur incombent (12). Pour étudier les interactions dans le triangle primaire formé par le père, la mère et leur enfant, son équipe a créé, un dispositif d’observation semi-dirigée, le jeu trilogique de Lausanne (12). Au cours de ce jeu, la famille doit passer par quatre configurations différentes qui correspondent aux quatre manières d’être à trois autour d’un jeu de faire semblant :
– un «2+1» avec un parent en interaction directe avec l’enfant, l’autre en périphérie ;
– le deuxième «2+1» avec inversion des rôles entre les parents ;
– un «trois ensemble»,
– et le dernier «2+1» où c’est au tour de l’enfant d’être en tiers observateur de la relation des parents discutant ensemble (23).
Elle observe dans ce dispositif que le bébé de trois mois perçoit que ses parents sont tous deux ses partenaires à part égale dans la partie « 3 ensemble » lorsque les parents sont bien coordonnés. On le voit alterner entre ses parents, les regarder tour à tour avec intérêt, plaisir ou colère, selon les moments. On voit aussi les parents s’accorder affectivement avec leur enfant. Dans la partie « 2+1 », il continue de percevoir le parent en périphérie comme faisant partie du triangle. Enfin, dans le 2+1 avec le bébé lui-même en tiers, il suit le dialogue entre ses parents, en s’orientant alternativement vers l’un et l’autre et en résonnant avec leurs affects.
La question développementale que soulève le triangle primaire est la triangulation comme mécanisme fonctionnel de régulation au sein du système familial. La triangulation est le mode de gestion des 4 configurations où des triangles d’interaction à trois sont mis en œuvre par l’enfant et ses parents. Le degré de différenciation 1 et l’efficacité des stratégies triangulaires sont divers en fonction du type d’alliance de la famille.
Fivaz (12) distingue 4 types d’alliance. Les deux premières sont suffisamment bonnes, la famille travaille en équipe. Les parents sont en phase dans leur façon d’encadrer le bébé. La différence entre les deux réside dans le degré de collaboration et d’entraide.
• Alliance coopérative A : une triangulation différenciée, tous les partenaires sont en contact émotionnel.
• Alliance tendue B : une triangulation restreinte, les partenaires ne sont pas suffisamment en contact émotionnel les uns avec les autres.
Les deux suivantes sont problématiques. Les parents ont l’air d’œuvrer l’un contre l’autre en enfermant le bébé dans une coalition de détournement ou en l’excluant. Cela met en péril l’adaptation socio-affective de l’enfant et empêche les parents d’utiliser leurs compétences parentales intuitives. La différence entre les deux réside dans le degré de conflit au sein de la famille.
• Alliance collusoire C : une triangulation de détournement ; les compétences de triangulation de l’enfant sont exploitées au profit de la régulation conflictuelle entre les parents. Les contextes émotionnels dominants sont négatifs. La relation interpersonnelle à trois est appauvrie, déformée et inadaptée au stade de développement de l’enfant avec des interférences de rôles ou des abstentions répétées. Le bébé joue l’intermédiaire ou le bouc émissaire.
• Alliance désordonnée D : une triangulation paradoxale ou indifférenciée, famille présentant une grave psychopathologie parentale.
Dans ce dispositif, Elisabeth Fivaz met en lumière les processus qui sous-tendent la triangulation, à la fois d’un point de vue fonctionnel, comme d’un point de vue pathologique. Les observations cliniques de Bowen (17), Minuchin (18) et Haley (20) se retrouvent ainsi validées dans une recherche utilisant un dispositif standardisé, et permettant une évaluation développementale.

Triangulation et psychopathologie à l’adolescence

Le coparentage de McHale

Le coparentage (23, 25, 26) se met en place à la naissance du premier enfant sur la base d’une coopération et d’une solidarité entre les parents qui se signalent par des échanges émotionnellement positifs, chaleureux et soutenants (25). La relation coparentale peut être altérée quand les parents sont en conflit :
• Le coparentage hostile : chaque parent contredit les décisions prises par l’autre. L’hostilité coparentale donne des signaux inconsistants à l’enfant qui expérimente incertitude et déséquilibre.
• Le coparentage déséquilibré : l’un des parents se retire de la vie familiale (le plus souvent le père).
• Le coparentage « centré sur l’enfant » : les interactions dyadiques parents-enfants peuvent être chaleureuses, les parents ont des échanges de surface agréables mais avec des émotions positives un peu forcées et plaquées (14). Fivaz (23) définit ces familles avec une alliance collusoire (type C), c’est à dire qu’il se produit des interférences ou des abstentions répétées entre les parents pendant une interaction entre le père, la mère et l’enfant.
Le coparentage recouvre deux aspects, dont chacun oscille entre deux pôles :
• une partie ouverte : soutien et coopération versus manque de coordination et conflit entre les parents en présence de l’enfant
• une partie cachée : promotion versus sape de l’unité familiale et de l’autre parent quand celui-ci est absent.
McHale s’intéresse à la complémentarité entre les comportements inter-parentaux réalisés en présence de l’enfant— ils transmettent des signaux émotionnellement positifs (geste d’affection) ou négatifs (un parent contredit l’autre)— et les comportements qui se produisent dans l’interaction entre l’un des parents et l’enfant alors que l’autre parent est absent. La mère peut ainsi dire que si le père ne rentre pas ce soir, c’est parce qu’il travaille dur pour le bien de la famille mais elle peut aussi dire que c’est parce qu’il fait passer son travail avant tout et qu’il ne s’intéresse pas à sa famille. Dans ce cas, l’hostilité se manifeste par une médisance qui altère la représentation que l’enfant a de son père (25). On voit bien à travers cet exemple comment des tensions au niveau conjugal peuvent imprégner les interactions familiales et donc la qualité du coparentage.
Un coparentage non cohésif est prédit par la présence des conflits conjugaux (13, 14). Le coparentage est dépendant de trois dimensions :
• l’harmonie (la coopération, la chaleur entre les partenaires et la chaleur de chaque parent avec l’enfant),
• l’hostilité-compétitivité (la compétition, la dispute verbale) et
• les divergences (les différences d’investissement et de chaleur entre les parents vis-à-vis de l’enfant).
Cette distribution en trois facteurs a été retrouvée dans plusieurs études (13, 27). Le coparentage est corrélé à des difficultés chez l’enfant. Un type de coparentage
avec un niveau élevé de conflictualité et de compétitivité et un bas niveau de chaleur, d’harmonie et de mutualité (coparentage hostile) est associé à des problèmes externalisés chez l’enfant et un faible ajustement dans les relations avec les pairs (28, 12, 27). A l’in-verse, un coparentage caractérisé par la coopération et la chaleur prédit une bonne adaptation socio-émotionnelle des enfants (29, 30). Enfin, d’importantes « divergences » entre les parents, en termes d’investissement dans la relation avec l’enfant, sont corrélées à des hauts niveaux d’anxiété chez ce dernier (27).

Liens entre relation conjugale, coparentage et psychopathologie de l’adolescent

De nombreux travaux ont cherché des liens entre difficultés chez l’enfant et conflit conjugal mais ce type de lien n’est pas linéaire.
Au départ, un lien causal a été suspecté. Ainsi, Theodore Lidz , l’un des pionniers de l’étude des familles de schizophrènes, a publié plusieurs travaux mettant en évidence des relations entre le fonctionnement du couple parental et le développement de troubles psychiques chez l’adolescent (31). Par la suite, Buehler et al. (3) ont montré que les conflits conjugaux (fréquence et style de conflit) plaçaient les jeunes devant un risque accru de développer des problèmes de comportements (internalisés et externalisés).
Dépassant le lien causal suspecté entre le conflit conjugal et les troubles du comportement de l’enfant, le rapport entre la qualité des relations coparentales et le développement de l’enfant a été évalué (32, 33).
Grych et al. (34) ont démontré avec une étude que le climat émotionnel dans la famille joue un rôle dans la façon dont les enfants perçoivent et évaluent les conflits interparentaux. C’est l’expression émotionnelle, positive ou négative, qui détermine l’association entre l’exposition aux conflits parentaux et les problèmes internalisés des enfants. Cela suggère que le contexte de la famille modèle la perception et le sens des conflits pour les enfants. Ainsi nous percevons les conditions dans lesquelles la discorde conjugale conduit à l’inadaptation des enfants. Les enfants étaient plus susceptibles de se culpabiliser pour les conflits interparentaux lorsque le climat familial affectif était caractérisé par des niveaux élevés d’affect négatif et de faibles niveaux d’affect positif. La colère peut être mal régulée dans ces familles et se propager facilement du sous-système conjugal au sous-système parental, créant ainsi un environnement dans lequel les enfants perçoivent l’hostilité interparentale comme dirigée contre eux.

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Table des matières

INTRODUCTION 
I- ADOLESCENCE, TRIANGULATION ET PSYCHOPATHOLOGIE 
1- LES PROCESSUS TRANSVERSAUX A L’ADOLESCENCE
1.1 – SEPARATION – INDIVIDUATION
1.2 – LE TRIANGLE ET LA TRIANGULATION
1.2.1. Le triangle de Murray Bowen
1.2.2. L’enfant parental de Salvador Minuchin
1.2.3. Le désengagement de l’adolescent de Jay Haley
1.2.4. Le triangle primaire d’Elisabeth Fivaz
2- TRIANGULATION ET PSYCHOPATHOLOGIE A L’ADOLESCENCE
2.1 – LE COPARENTAGE DE MCHALE
2.2 – LIENS ENTRE RELATION CONJUGALE, COPARENTAGE ET PSYCHOPATHOLOGIE DE L’ADOLESCENT
2.3 – RELATION COPARENTALE ET TRIANGULATION
2.4 – LA FAMILLE ADOLESCENTE DE BOULEY ET AL.
II- LA THERAPIE FAMILIALE CHEZ L’ADOLESCENT 
1- LES DIFFERENTS MODELES DE THERAPIE FAMILIALE
2- L’EFFICACITE DE LA THERAPIE FAMILIALE CHEZ L’ADOLESCENT
III- EVALUATION ET RECHERCHE EN PSYCHOTHERAPIE 
1 – LA PSYCHOTHERAPIE INDIVIDUELLE
1.1 – ETUDES SUR LES RESULTATS
1.2 – ETUDE SUR LE PROCESSUS
2- LA PSYCHOTHERAPIE FAMILIALE
2.1 – HISTORIQUE DE LA THERAPIE FAMILIALE
2.2 – EVALUATION DE L’EFFICACITE DE LA THERAPIE FAMILIALE
2.2.1. Efficacité générale des thérapies et interventions familiales
2.2.2. Efficacité des thérapies familiales systémiques
2.3 – EVALUATION DU PROCESSUS THERAPEUTIQUE ET DU CHANGEMENT DE LA STRUCTURE FAMILIALE
2.3.1. Changements, modérateurs et médiateurs
2.3.2. Changements structurels de la famille
2.3.3. Expérience narrative des familles
IV- OBJECTIFS DE L’ETUDE 
V- PRESENTATION DE LA RECHERCHE : MATERIEL ET METHODE 
1 – CONTEXTE DE TRAVAIL
2 – POPULATION
3 – LES OUTILS
3.1 – FICHE D’INFORMATION DES FAMILLES
3.2 – ENTRETIEN SEMI-STRUCTURE DE LA FAMILLE
3.3 – ENTRETIEN SEMI-STRUCTURE DU PATIENT DESIGNE
4 – DEROULEMENT DE L’ETUDE
5 – PROTECTION DES DONNEES PERSONNELLES
VI- RESULTATS 
1- SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
1.1 – LA THERAPIE
1.2 – CARACTERISTIQUES DES FAMILLES
1.3 – FIN DE LA THERAPIE
2- RESULTATS DES ENTRETIENS
2.1 – EFFETS SUR LA DEMANDE INITIALE, FIN DE LA THERAPIE ET RESOLUTION DU PROBLEME
2.1.1. Effet de la thérapie familiale sur le motif de consultation et utilité de la TF
a- Selon les parents (Tableau 16)
b- Selon les patients désignés (Tableau 17)
2.1.2. Utilité de la thérapie familiale sur le processus de séparation-individuation (Tableau 18)
2.1.3. Le problème du patient désigné aujourd’hui
a- Selon les parents (Tableau 19)
b- Selon les patients désignés (Tableau 20)
2.1.4. Arrêt de la thérapie (Tableaux 21-22)
2.1.5. Thérapie individuelle (TI) après TF (Tableau 23)
2.2 – EFFETS DE LA THERAPIE FAMILIALE SUR LES RELATIONS AU SEIN DE LA FAMILLE
2.2.1. Les relations familiales
a- ressenti par les parents contacts (Tableau 24, Figure 6)
b- ressenti par les patients désignés (Tableau 25, Figure 7)
2.2.2. Les processus triangulaires
a- Pour les parents
b- Pour les patients désignés
2.2.3. Evolution individuelle des PD
2.3 – ASPECTS NARRATIFS DES ENTRETIENS
VII- DISCUSSION 
1- DISCUSSION
1.1 – EVOLUTION DU MOTIF DE CONSULTATION
1.2 – EFFET DE LA TF SUR LES RELATIONS
1.3 – SEPARATION – INDIVIDUATION
1.4 – LE DEPART DU PD
1.5 – PROCESSUS TRIANGULAIRES
1.5.1. Influence du motif de consultation
1.5.2. Triangulation
Recrutement du PD dans la relation du couple
Implication du PD dans la relation du couple conjugal
1.6 – ARRET DE LA TF
2- LIMITES ET FORCES DE L’ETUDE
2.1 – LIMITES DE L’ETUDE
2.1.1. Biais de méthode
2.1.2. Biais de sélection
2.1.3. Biais de classement
2.1.4. Biais de mémoire
2.2 – FORCES DE L’ETUDE
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE 
ANNEXES 
ANNEXE 1- QUESTIONNAIRE POUR LE PARENT
ANNEXE 2- QUESTIONNAIRE DE L’ADOLESCENT
ANNEXE 3 : LETTRE AUX FAMILLES

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