Adduction d’eau potable et participation communautaire

Généralités

Dans le monde, on estime à 1,1 milliard des personnes privées d’un accès convenable à l’eau potable et à 2,6 milliards des personnes ne disposant pas des dispositifs d’assainissement.  On compte aujourd’hui 300 millions d’Africains qui n’ont pas d’accès à l’eau potable.

Dans la plupart des pays sous-développés, le monde de l’eau et de l’hygiène font partie des principaux problèmes qui guettent les pauvres. En conséquence cela provoque toutes sortes des maladies bactériennes. En tout état de cause, Madagascar ne peut pas échapper à ce fléau et notre zone d’étude, le Fokontany Fiantsonana en est aussi concernée. Toutefois, il est indéniable que l’eau constitue un élément indispensable à la vie humaine. Elle est étroitement liée à la santé, à l’agriculture, à l’énergie, etc. En effet, sans progrès dans le domaine de l’eau il sera difficile voire même impossible de réaliser tous les projets de développement.

D’après la Réunion de Haut Niveau (RHN) de Washington en 2014, concernant le cas de Madagascar, on a pu arriver aux constatations suivantes : seulement 48% contre 52% des Malgaches ont accès à l’eau potable et le taux d’accès aux infrastructures d’assainissement adéquates se situe à 14%. On connait aussi que 39% de la population défèquent toujours à l’air libre. Cette réunion, serait une occasion d’attirer l’attention de l’opinion internationale sur les problématiques du secteur eau, assainissement et hygiène (EAH) dans la Grande Ile. En effet, au regard de ces données statistiques, la situation peut être qualifiée de critique en la matière. Pour le cas de Madagascar, seulement 54% des ménages dans la ville d’Antananarivo ont accès à l’eau potable dont la majorité s’approvisionne aux bornes fontaines selon une enquête menée par l’INSTAT en 2012 sur les attitudes et pratiques familiales en matière d’eau. Par ailleurs le taux des ménages urbains utilisant des latrines hygiéniques n’est que de 30%.

Adduction d’eau potable
Nous avons choisi l’adduction à l’eau potable (AEP) comme thème car l’eau est fondamentale pour l’épanouissement des êtres vivants et en particulier pour le bien-être social et physique de l’homme. D’autant plus que, 80 % du corps humain est constitué par de l’eau. Par ailleurs, nous savons aussi que le développement économique d’un pays dépend du bienêtre social, physique, mental et social de sa population active. Ainsi, pour estimer un développement économique d’un pays, il nous parait opportun que l’amélioration de la qualité et de la quantité de l’eau s’avère cruciale.

Participation communautaire
En premier lieu, la participation communautaire est à la fois un droit et un devoir de tous les citoyens envers la communauté. D’autres parts, la participation communautaire aide la population bénéficiaire de s’investir davantage dans la vie en société et surtout en contribuant dans la mise en œuvre des projets pour l’intérêt commun. Par ailleurs, cette participation aide les villageois à mieux connaitre les réalités sociales et les défis rencontrés dans les projets de développement. Par conséquent, cela renforce l’importance accordée à ces projets et à la gestion des biens communs d’ où la durabilité d’un programme d’adduction d’eau potable dépend de la participation communautaire ou une solide motivation de la population bénéficiaire. Cela nous incite à choisir comme thème «la participation communautaire».

Choix de l’organisme et du terrain
Nous avons choisi la FIKRIFAMA comme organisme par excellence qui va nous servir de cadre d’étude dans cette recherche. Tout d’abord, c’est un organisme qui participe à la contribution de l’adduction d’eau potable. Ainsi, nous pensons que cet organisme est approprié pour la réalisation de notre recherche. Ensuite, parmi de nombreux organismes qui s’œuvrent à ’AEP ici à Antananarivo, leur philosophie nous semble très convaincante.

PRESENTATION DU TERRAIN 

Historique

Le Fokontany de Fiantsonana a été depuis longtemps traversé par une route secondaire. L’origine de l’appellation «Fiantsonana» en traduction libre «lieu de halte» vient du fait que l’existence du village obligeait les passants ou les voyageurs de tous côtés à faire une petite pause. En général, les habitants sont originaires d’Ambohiborona et de Faratsiho. Le village a été créé en 1900. Entre 1919 et 1920, le ravage de la peste a failli exterminer la population de Fiantsonana. Il convient de noter aussi l’existence du «hadivory» entourant le village et les tombeaux des «Andriana Tompomenakely» originaires de Merimanjaka au Sud d’Alakamisy.

Localisation

Le Fokontany de Fiantsonana fait partie des 36 Fokontany composant la Commune Rurale d’Imerintsiatosika dans la délimitation administrative. Il se trouve à 12 km du centre communale dont 5 km de route goudronnée et le 7 km restant est une route secondaire. On tient à signaler que cette localité est accessible toute l’année.

Les Fokontany limitrophes de Fiantsonana 

En ce qui concerne la position géographique de Fiantsonana, il est entouré par quatre (4) Fokontany avoisinants à savoir Ambohitsaratelo au Nord-Ouest qui se situe à 2 km ; Ankazondandy au Sud qui se situe à 1 km ; et enfin Malaza à l’Est qui se situe à 2 km. Et ils composent les villages de la commune d’Imerintsiatosika.

CADRES METHODOLOGIQUES 

Sous l’angle anthropologique

Selon la théorie développementiste et déconstructiviste de Sardan, «Le monde du développement connaît un décalage très grand entre les discours et les pratiques: ce qu’on dit d’un projet de développement, pour le concevoir, le mettre en place, le formater ou le modéliser, le financer, le légitimer, n’a que peu de rapport avec ce que ce projet devient dans la pratique, une fois arrivé à ses destinataires finaux. Les anthropologues jouent donc un rôle permanent de «rappel au réel»: «Vous annoncez ceci, or il se passe cela, qui est tout autre chose». Ils diagnostiquent et décrivent les «dérives», qui démentent presque toujours les déclarations officielles. Et d’après lui encore, le monde du développement est un monde de l’action «politique» au sens large où l’on entend transformer de façon volontariste la réalité. Il s’adonne donc, comme le monde politique au sens étroit, à la «langue de bois».

De plus, les institutions de développement sont input-oriented : elles doivent convaincre des bailleurs de fonds de leur fournir des ressources, et donc, pour obtenir cet effet, la rhétorique est centrale. Or, toute rhétorique et toute langue de bois mobilisent une quantité considérable de stéréotypes et de clichés. Il y voit une limite à cette langue de bois : il y a par exemple un décalage entre, d’un côté, les discours publics sur le développement produits par les décideurs et leurs conseillers et, de l’autre côté, les discours privés des experts ou des opérateurs de terrain, qui sont plus conscients de la complexité des réalités» .

Sous l’angle sociologique 

En appliquant la théorie intégrationniste de Durkheim dans notre étude, cette théorie nous est utile dans la mesure où elle envisage la société comme un tout cohérent. Cette cohérence implique par la suite une vue globalisante de la société, une vue holistique où tous les systèmes de la société s’entremêlent et forme un tout indivisible.

Par ailleurs, Durkheim est l’initiateur du «fait social», ce fait social est parfois contraignant et exerce une force indépendamment de sa volonté appelée «Conscience Collective». En conséquence, l’individu membre de la société est contraignant à suivre les normes imposées par la société. D’après Durkheim, l’explication des faits sociaux doivent être expliqué par les faits sociaux qui lui soient antérieures, c’est-à-dire le social doit être expliqué par le social mais non pas par le fait biologique, culturel ou psychologique. Ce sociologue prône la conciliation entre objectivisme et le collectivisme.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : GENERALITE ET METHODOLOGIE
Chapitre 1 : Présentation du terrain
Chapitre 2 : Cadrage théorique
Chapitre 3 : Démarches et cadres méthodologiques
PARTIE II : REALITES SOCIALES EN MATIERE D’APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ET PARTICIPATION VILLAGEOISE DANS LE FOKONTANY DE FIANTSONANA
Chapitre 3 : Réalités sociales en matière d’hygiène et d’approvisionnement en eau potable dans le Fokontany de Fiantsonana
Chapitre 4 : Pratiques villageoises et participation communautaire
Chapitre 5 : Intervention des ONG en matière d’eau potable dans le Fokontany de Fiantsonana
PARTIE III : APPROCHES PROSPECTIVES ET PISTES DE REFLEXIONS EN VUE D’UNE SENSIBILISATION COMMUNAUTAIRE
Chapitre 6 : Approches prospectives
Chapitre 7 : Pistes de réflexions en vue d’une sensibilisation communautaire
CONCLUSION GENERALE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES PHOTOS
ANNEXES
RESUME

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