La problématique de l’alimentation en eau potable reste constamment une préoccupation mondiale. Faute de stratégie, ce problème se décline non seulement en qualité mais aussi en quantité d’eau à cause de l’insuffisance du système d’adduction et de distribution d’eau, visant à rendre l’eau potable accessible aux populations.
Situation géologique et hydrogéologique de la zone du projet
Géologique
La géologie d’Ambohipandrano est composée essentiellement de roches volcaniques qui forment le massif granitique. Ce sont des roches imperméables à l’état ancien. Le massif volcanique de la région de l’Itasy est en relief sur le socle à sol ferralitique brun humifère et sol brun sur basalte récent. La région volcanique de l’Itasy tient à ce que les volcans ont poussé sur une topographie prévolcanique très différenciée dans les gneiss et les granites stratoïdes du système graphite. En terme géologique, la commune Ambohipandrano est caractérisée par son volcanisme néogène à quaternaire. Sur ce sous-sol, des formations diverses se constituent, dont les cuvettes lacustres, dues à des lavages volcaniques, des coulées de lave ayant abrité des vallées et retenus les eaux qui s’accumulaient en arrière. Ces zones d’alluvions lacustres, généralement fertiles, jouent un rôle important pour l’occupation humaine et pour l’agriculture.
Hydrogéologie
La situation hydrogéologique est étroitement liée à la situation géographique et au climat de la zone de projet. Dans la zone montagneuse, existent des sources (phénomène de débordement des nappes). Pendant la saison pluvieuse, on constate même un phénomène d’alimentation de drainage latéral. Dans la zone socle, la fonction de stockage de l’eau souterraine, c’est-à-dire la capacité régulatrice des réservoirs, est assurée par altération. Les ressources disponibles sont limitées aux seules ressources renouvelables. Les aquifères sont productifs uniquement au niveau de celles-ci. On recense dans cette commune, deux rivières: Andremanara et Ankadibe et 05 cours d’eau.
ANALYSE HYDRAULIQUE ET DIMENSIONNEMENT DU RESEAU
Méthode de travail
La méthode utilisée pour mener à bien ce travail, comporte trois phases essentielles qui sont :
➤1ére phase : revue et d’analyse documentaire ;
➤2éme phase : enquête sur le terrain pour la collecte de données complémentaires ;
➤3éme phase : élaboration du rapport d’étude sur la base de l’analyse des informations collectées .
❖ La recherche documentaire :
Il en existe 2 types : une revue des connaissances bibliographiques relatives à Ambohipandrano et une collecte des données relatives à l’adduction d’eau potable. Le regard porte également sur les différentes études effectuées à Madagascar par des projets et, celles qui ont trait à l’alimentation en eau de centres socioéconomiques similaires à Ambohipandrano.
❖ Sorties sur terrain et collecte de données complémentaires. Ces visites sur le terrain ont été effectuées comme suit :
-entretien avec les responsables et personnels de l’eau auprès des ministères en charge.
-entretien avec les chefs des projets en charge de l’eau et quelques responsables
❖ Le travail de bureau :
L’objet de cette phase est de faire l’analyse et la synthèse des informations obtenues lors de la recherche documentaire et de la rédaction des rapports.
La réserve en eau
Sur notre planète, l’initiation à la réserve en eau joue un rôle très important dans les hydrauliques, l’irrigation et sur le plan économique des habitants.
Eaux souterraines
L’eau souterraine est la plus grande réserve en eau douce dans la terre, avec une quantité d’environ 8 à 10 millions de km . Elles représentent les composantes dans le cycle de l’eau. Les eaux souterraines sont accessibles à de très nombreux agents économiques.
Eaux de surface
Les eaux de surface sont dites libres et comprennent les eaux de rivières, fleuves, lacs et Océans. La composition des eaux de surface est extrêmement variable, et dépend de la nature des terrains traversés.
Les eaux de surfaces se répartissent en 2 ensembles :
– les eaux courantes se déplaçant par écoulement sur le sol.
– les eaux non courantes qui sont animées par le mouvement d’oscillation.
Dans quelques nombres de pays, notamment dans les régions arides, l’eau de surface joue un rôle très important dans les hydrauliques et l’irrigation agricole.
Evaluation de besoin en eau
Paramètres et données de base de dimensionnement
Horizon du dimensionnement
L’horizon du dimensionnement du projet est fixé selon les besoins en eau de la population et le système pour satisfaire à la demande de la population pour une période à long terme après sa mise en exploitation.
Population spécifique
Pour l’estimation des besoins globaux journaliers des projets AEP en milieu rural, la consommation spécifique est de 20litres par jour par habitant pour les bornes fontaines, et 40litres par jour par habitant, pour les branchements privés qui sont adoptées par l’objectif du MEAH à Madagascar.
Cœfficients de pointe
Pour tenir compte des habitudes et des comportements en matière d’utilisation d’eau potable, il est retenu les cœfficients de pointe suivants :
❖ Cœfficient de pointe journalière (Cpj) compris entre 1,05 et 3 dans la zone rurale.
❖ Cœfficient de pointe horaire (Cph) compris entre 2,5 et 3 pour la commune < 10000 habitant.
Pourcentage de perte totale
Les rendements des réseaux des centres secondaires exploités par le ministère de l’eau sont généralement de l’ordre de 90%. Les statistiques montrent que pour les centres de plus petite taille, équipés de systèmes d’adduction d’eau potable, les rendements sont généralement plus élevés (95%).]. Tenant compte de l’environnement technologique de la commune et du temps d’intervention sur les réseaux, généralement long en cas de rupture de production et/ou de distribution, il sera raisonnable de prévoir un pourcentage de perte de l’ordre de 10%.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I : CONTEXTE ET CADRE LOGIQUE DU PROJET
I.1- Contexte du projet
I.2-Présentation de la zone d’étude
I.2.1-Situation géographique
I.2.2-Le climat
I.2.3 -Monographie
I.3-Situation géologique et hydrogéologique de la zone du projet
I.3.1-Géologique
I.3.2-Hydrogéologie
Partie II : ANALYSE HYDRAULIQUE ET DIMENSIONNEMENT DU RESEAU
II.1-Méthode de travail
II.2-La réserve en eau
II.2.1-Eaux souterraines
II.2.2-Eaux de surface
II.3-Evaluation de besoin en eau
II.3.1-Paramètres et données de base de dimensionnement
II.3.1.1-Horizon du dimensionnement
II.3.1.2-Population spécifique
II.3.1.3-Cœfficients de pointe
II.3.1.4- Pourcentage de perte totale
II.3.2-Besoin totale en eau
II.3.3-Demande en eau
II.3.3.1-Bornes fontaines
II.3.4.1- Eau en quantité
II.3.4.2- Eau de qualité
II.4-Dimensionnement du réseau
II.4.1- Réseau de distribution
II.4.2-Choix des matériaux des canalisations du réseau de distribution
II.4.3-Structuration du réseau
II.4.4-Topologie d’un réseau d’eau potable
II.4.4.1-Types de réseau
II.4.4.2-Dimensionnement des conduites du réseau
II.4.4.3-Les étapes de dimensionnement
II.4.4.4-Protection et entretien du réseau
II.4.4.5-Entretien des réseaux de distribution
II.4.4.6-Mode de pose de conduite
II.4.5-Réservoir
II.4.5.1-Rôles d’un réservoir
II.4.5.2-Dimensionnement du réservoir
II.4.5.3- Type de réservoir
II.4.5.4- Dimensionnement d’un réservoir
II.4.5.5-Nettoyage et désinfection des réservoirs
II.4.5.6-Equipement hydraulique, contrôle et dispositif de régulation
PARTIE III :-PROPOSITION D’UNE POLITIQUE EFFICACE DE GESTION DE L’EAU
III .1- Mode de gestion
III .2-Choix du mode de gestion des points d’eau
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE