Adaptations et vulnérabilité face aux changements climatiques

Adaptations et vulnérabilité face aux changements climatiques

PRESENTATION DE L’ECOSYSTEME ANDROYEN 

La région de l’Androy est située dans l’extrême sud de Madagascar. Elle couvre une superficie de 19538 km2 selon le centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar (CREAM, 2012). Elle est bornée entre 24°13’ et 25°24’ de latitude Sud et de 45°20’ et 46°26’ de longitude Est. La région se subdivise en quatre districts : Ambovombe, Tsihombe, Beloha et Bekily. Elle se trouve dans la province de Tuléar et occupe le territoire compris entre les fleuves du Mandrare à l’Est et de Menarandra à l’ouest (Battistini, 1964). Elle est limitée au nord par les contreforts montagneux des Hautes Terres Méridionales Bara et au Sud par l’Océan Indien et le Canal de Mozambique (Heurtebize, 1986). A l’Est et au Nord elle est limitrophe à la région Anosy suivant la ligne passant par Bekily – Beraketa – Tsivory (Radimilahy, 1979) et à l’Ouest par la région Atsimo-Andrefana. L’Androy est simplifié comme étant un territoire étrange, nettement délimité par la contexture de son sol, son climat, ses habitants, sa faune et sa flore (Mahatante, 2016).

Contexte géologique

Le socle cristallin caractérisé par des faciès granulites apparaît en affleurement dans la partie Nord de la région Androy. Il réunit des couches de diverses roches à dominance ultramétamorphique. Ces couches sont caractérisées par des gneiss, des quartzites, des marbres et des pyroxénites à micas. Sa partie Nord-Est et à l’Est est recouverte par les basaltes et rhyolites du massif volcanique crétacé de l’Androy (CREAM, 2012). La partie centrale et méridionale de la région est recouverte par des formations sédimentaires quaternaires et du pliocène continental qui reposent sur le socle cristallin : grès calcaires, sables marins et dunaires, grès argileux, marnes et sables argileux (Grandidier, 1901). Dans les lits et le long des fleuves Mandrare et Menarandra se sont déposé des alluvions récentes de sables et de limons épaisses.

Relief de l’Androy

Formé de deux régions géologiques, avec un relief peu varié, l’Androy est un vaste plateau calcaire, relativement plat, d’une altitude moyenne de 120 à 150 mètres, borné de falaises de tous côtés (Grandidier, 1901). Dans la partie Sud se reconnaît la zone sédimentaire et la zone cristalline au Nord. La partie Nord correspond à la surface montagneuse avec des Vulnérabilité et renforcement de la résilience communautaire face aux défis environnementaux 6 altitudes comprises entre 1046 et 1190 m près de Beraketa, à l’extrémité ouest de la chaîne Ivakoana en forme de fer à cheval (CREAM, 2012). Au Sud de cette chaîne, sa partie centrale dont l’altitude varie du Nord au Sud, est formée d’une vaste étendue aplanie de plateaux et pénéplaines de 300 à 600 m d’altitude d’où émergent des reliefs isolés en inselbergs. La partie occidentale du massif volcanique de l’Androy se trouve impliquée dans la région. Dans la partie méridionale de la région dont l’altitude varie entre 150 et 250 m, se trouve de vastes zones sableuses. Elles encadrent les deux bassins sédimentaires d’Ambovombe et de Beloha, isolés de la mer par le plateau gréso-calcaire de Karimbola. La limite Sud du littoral est limitée par des falaises surplombant l’Océan Indien et les bourrelets dunaires en bord de mer.

 Hydrographie de l’Androy

L’hydrologie de cette zone se compose de la manière suivante :
– Les eaux de surface : Les ressources sont disponibles en quantité relativement importante où d’assez nombreux cours d’eau coulent rarement en permanence. L’Androy est drainée par trois grands fleuves issus du socle cristallin : Mandrare à l’Est, Manambovo au centre et Menarandra à l’ouest et qui s’écoulent selon une direction globale Nord-Sud (Rajaonarison, 2015). Tous ces grands fleuves ne sont pas pérennes et sont devenus temporaires, réduits à un écoulement de surface quasi-nul en saison sèche. Cependant, des sousécoulements notables peuvent être observés en étiage. Dans la zone cristalline, plusieurs petits cours d’eau ayant les caractères d’un oued sont temporaires. Les lacs de quelque importance n’existent pratiquement pas dans la région : seules des mares périodiques et les «Ranovato» y sont présentes. Toutefois, dans le district de Tsihombe on peut trouver le lac salé d’Ihodo et celui de Sihanapotsy ou encore le lac d’eau douce Imonto.
– Les eaux souterraines : Les aquifères existent aussi bien au niveau du socle cristallin et du massif volcanique d’Androy que dans les terrains sédimentaires où leur minéralisation et leur profondeur sont très variables selon leurs localisations. Au niveau du socle, les aquifères sont captés dans les fissures et fractures de la roche saine où pour des raisons de profondeur d’accès à l’eau et la présence de reliefs, seuls les forages au niveau de la pénéplaine située à l’Ouest de la route RN 13 sont envisageables (CREAM, 2012). Dans la zone sédimentaire, la région comporte plusieurs types d’aquifères dont : des aquifères alluviaux des rivières, des aquifères des cordons dunaires littoraux et des aquifères perchés des plateaux et de sables blancs avec soubassement d’argile (Morlat, 2008).

Table des matières

1 INTRODUCTION
2 GENERALITES
2.1 PRESENTATION DE L’ECOSYSTEME ANDROYEN
2.2 Composantes bioclimatiques
3 MATERIELS ET METHODES
3.1 Matériels
3.2 Méthodes
4 RESULTATS ET INTERPRETATIONS
4.1 Exploitation et caractérisation des enquêtées
4.2 Perception paysanne du changement climatique
4.3 Analyses des données météorologiques
4.4 Etude des impacts du changement climatique
4.5 Analyse de la vulnérabilité
4.6 Capacité d’adaptation
4.7 Priorisation des options d’adaptation
5 DISCUSSION
5.1 Rappel des résultats
5.2 Perceptions des changements climatiques par les populations
5.3 Vérification des perceptions des changements climatiques
5.4 Adaptations et vulnérabilité face aux changements climatiques
6 CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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