Adaptation à une faible oxygénation du sol

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RESULTATS

Composition faunistique

Reptiles et amphibiens

· Parmi les reptiles, les crocodiles, les alligators, les lézards et les tortues sont les principaux groupes d’animaux hôtes naturels des hab itats marins et estuariens.
· On trouve aussi certains nombres de serpents et amphibiens dans les zones de mangroves.

Poissons

Quelques espèces de poissons, pouvant rencontre dans la mangrove, qui ont une valeur commerciale, sont les mulets (Mugilidae), les vivaneaux (Lutjanidae), le chano (Chanos chanos), la perche barramundi (Lates calcarifer) et le tilapia (Cichlidae). Le pisson le plus remarquable est probablement le Periophtalmus sp. qui est endémique de mangroves (http:/www.sololiya.fr/tout_sur_1_eau/eau_nature/les_milieux/mangrove)

Coquillages

Malgré la présence de mammifères et de reptiles plus spectaculaires, il semble que les animaux qui apportent le plus de biomasse dans les mangroves soient les coquillages – terme collectif désignant à la fois les crustacés (crabeset crevettes) et les mollusques (bivalves et gastropodes).

Les crabes

Le gélasime africaine Uca sp. et les diverses espèces de Sesarma (crabes rouges) sont des habitants communs des zones intertidales des mangroves dans toute la région côtière.
Les crabes comestibles (Scylla serrata en Asie et en Afrique de l’Est et Callinectes latimanus en Afrique de l’Ouest) sont des produits très prisés de la mangroves.(FAO, 1994)

Les crevettes

Les crevettes les plus communes comprennent la crevette géante d’eau douce
(Macrobrachium rosenbergii) et les crevettes pénéidées marines marinesPenaeus( indicus, Penaeus merguiensis, Penaeys monodon et Metapenaeus brevicornis). (FAO, 1994)

Première Promotion Maîtrise du Première Année

Les bivalves et les gastéropodes

L’arche granuleuse ( Anadara granosa) est les principal bivalve des mangroves et les gastropodes les plus souvent récoltés sonCerithidiat obtusa, Telescoplum mauritsil et Telescoplum telescopic. (FAO, 1994)

Mammifères

Si un grand nombre de mammifères fréquentent les habitats de mangrove, seuls quelques-uns y vivent de façon permanente et moins encore se limitent aux mangroves (FAO, 1982).
Dans la mangrove, on peut rencontrer de singes, de tigres, de léopards, de sangliers ainsi que de mangoustes et de lémuriens, partout en Asiedu Sud et du Sud – Est.
A Madagascar ce sont les Propithécusverrauxi coquereli et les Pteropus rufus qui sont les plus souvent rencontrés dans les mangroves.
Les dauphins sont aussi présents dans les rivièresdes mangroves de même que les lamantins et les dugongs mais ces espèces sont de plus en plus rares et menacées d’extinction, dans de nombreuses régions.

Avifaune

Le marais maritime est un sanctuaire idéal pour l’avifaune, qui comprend quelques espèces migratrices.
Les oiseaux les plus nombreux sont les échaissiers,les hérons, les aigrettes et les cigognes.
Les martins-pêcheurs et les guêpiers sont parmi lesoiseaux les plus colorés fréquemment observés dans les mangroves

Composition floristique

Les flores des mangroves

La mangrove est composée surtout des palétuviers mais également des autres espèces dites « accompagnatrices ». Les tableaux ci-dessous énumèrent tous les espèces des palétuviers ainsi que des quelques espèces accompagnatrices avec leurs familles respectives.

Richesse floristique dans le monde

Au niveau mondial, les mangroves occupent 75% des côtes tropicales et subtropicales pour une superficie de 180 000 km2 (soient 1% des surfaces couvertes par l’ensemble des forêts tropicales). (FAO, 1994)
La présence dominante de la mangrove en zone littorale s’explique par le fait qu’aucune autre arbre que le palétuvier, n’est adapté à vivredans un mélange d’eau douce et d’eau salé. Le palétuvier ou arbre de mangrove colonise ces espace particuliers du fait de l’absence de concurrence avec d’autres formations arborées.
Les autres espèces qui accompagnent parfois les palétuviers ne sont tout à fait tolérantes à des conditions du milieu et se trouvent très rares.
Les mangroves sont généralement constituées de neufespèces des palétuviers regroupées dans six différentes regroupant dans six familles, qui s’accompagnent d’une faune très variée ainsi que des diverses autres espèces floristiques.

Richesse floristique à Madagascar

Située à l’Est de l’Afrique, Madagascar est l’île l a plus large de l’Océan Indien, et sa flore et sa faune sont en une bonne mesure endémiques. Les forêts de palétuviers couvrent une superficie de 327 000 hectares, et sont composées,comme dans le monde, de neuf espèces différentes regroupant dans six familles, qui s’accompagnent d’une faune très variées ainsi que des diverses autres espèces floristiques.
A Madagascar les mangroves se répartissent de façon dissymétrique ; seule environs 5 000 hectares de la superficie totale des mangroves se trouve dans les côtes Est mais la plus part se trouve dans les côtes Ouest.
Le cas de la baie de Baly est utilie pour comprendre la situation des mangroves dans le pays.
La baie de Baly est située sur la côte occidentale de Madagascar. En 1997, 69 350 hectares ont été classés comme Parc National, mais elles comprenaient moins de 500 hectares de mangroves, qui totalisent dans la région 7 200 hectares. (FAO,1994

Mode de répartition

Plusieurs facteurs conditionnent la répartition desespèces floristiques des mangroves . L’évolution a provoqué une convergence des solution des plantes végétales des mangroves aux problèmes de la salinité variable, des variations des marées (inondation), des sols sans oxygène et de la lumière du soleil intense de la vie dans les tropiques. Les plantes se développant dans la mangrove doivent donc être adaptées à un milieu hositile :
· Une salinité élevée
· Des racines immergées
· Une faible oxygénation du sol due à la vase
· Un sol instable
· Des eaux chaudes
Les palétuviers sont les principales espèces végétales de la mangrove. Ils se sont adaptés à un milieu contraignant.

Adaptation à une salinité élevée

Les arbres tolèrent très bien le taux de sel élevéde la Mangrove. On dit que ces plantes sont halophiles. Par exemples, les Rhizophora mucronata s’isolent du sel en ayant des racines imperméables qui se subérisent fortement, agissantainsi comme un mécanisme d’ultrafiltration pour filtrer le sel du milieu.

Adaptation à une faible oxygénation du sol

Le sol de la mangrove est constitué de vase littoral, un milieu totalement anaérobie (sans oxygène). La respiration des arbres est donc assurée grâce à des organes complexes développés dans les racines. Par exemple, les Rhizophora mucronata, qui peuvent vivre dans les secteurs les plus inondés, poussent vers le haut au-dessus du niveau d’eau avec des racines échasses. Ils peuvent récupérer l’air par des fentes dans leur écorce appelées lenticelles.
Les Lumnitzera racemosa vivent sur des terrains plus élevés et produisentbeaucoup de pneumatophores (des racines spécialisées qui poussent hors du sol vers le haut comme des pailles pour la respiration) qui sont couvertes de lenticelles.

Limitation des pertes en eau

En raison de la disponibilité limitée en eau doucedans les sols salés de la mangroves, les palétuviers ont développé des mécanismes pour limiter la quantité d’eau qu’elles perdent par leurs feuilles.
Elles peuvent contrôler l’ouverture de leurs stomat es et également contrôler l’orientation de leurs feuilles.

Récupération de nutriments

Le plus gros problème auquel les palétuviers font acef est la récupération des nutriments dans le milieu. Comme le sol dans lequel les palétuviers vivent est perpétuellement saturé en eau, il n’y a pas beaucoup d’oxygène libre disponible.
Avec ces faibles teneurs en oxygène, les bactériesanaérobies produisent de l’azote sous forme gazeuse, du fer soluble, des phosphates inorganiques, des sulfures et du méthane, qui contribuent à l’odeur désagréable des marais à palétuviers et rend l’environnement hostile aux espèces végétales. Puisque le sol n’est pas particulièrement nutritif, les palétuviers se sont adaptés en modifiant leurs racines. (http://duduf2free..fr/mangrove/inter_zone.htm)
Les systèmes racinaires en forme d’échasse permettent aux palétuviers de récupérer les gaz directement de l’atmosphère et les divers autres aliments, comme le fer, du sol inhospitalier. Ils stockent souvent les gaz directement à l’intérieur des racines de sorte qu’ils puissent être tout de même alimentés lorsque les racines sont submergées pendant la marée haute.

Zonation des mangroves

Suivant les facteurs du milieu, les palétuviers serepartissent comme suit :
– Comme elle supporte très bien une périoded’immersion, Sonneratia alba se développe sur le substrat mou, vaseux à dominance d’éléments fins. Elle se trouve dans les stations exposées aux influences marines. (RAZAFIMAHEFA M.A.,2001)
– Avicennia marina peut se trouver à la fois au front du chenal et su r une frange terrestre. Donc, elle se développe aussi bien sur le substrat sableux qu’argileux.
– Lumnitzera racemosa, Heritiera littoralis et Xylocarpus granatum préfèrent un sol à dominance sableuse et à salinité faible. Elle redoute l’immersion fréquente par les marées. Elles se développent donc sur une bande limite de la terre ferme dans la mangrove.
– Rhizophora mucronata et Carapa obovata préfèrent le substrat meuble, vaseux à submersion plus ou moins longue et redoute le sol sableux. Elles se trouvent souvent en bordure du chenal. Elles supportent une forte agitation de l’eau.
– Ceriops tagal préfère le substrat à submersion temporaire. Cetteespèce se rencontre le plus souvent sur le sol sablo-vaseux.
– Bruguiera gymnorhiza se trouve surtout à la limite des eaux et de la te rre ferme. Elle se développe dans les parties ombragées. C’est une espèce sciaphile.

Régénération naturelle

Dans cet environnement dur, les palétuviers ont évolué pour proposer un mécanisme d’aide aux jeunes plantules. Tous les palétuviers ont des graines flottantes qui favorisent la dispersion par l’eau.
A la différence de la plupart des plantes, dont lesgraines germent dans le sol, beaucoup de palétuvier est vivipares c’est-à-dire que leurs graines germent sur l’arbre parent avant de tomber. Une fois que la graine a germé, la plantulese développe dans le fruit (par exemple Avicennia), ou vers l’extérieur en se servant du fruit comme support (par exemple : Rhizophora, Ceriops, Bruguiera)
On nomme ce dernier système un propagule (une plante prête à aller), qui peut produire sa propre nourriture par l’intermédiaire de la photosynthèse. Quand la propagule est mûre, il chute dans l’eau où il peut être transporté sur grandes distances. Il peut survivre à la dessiccation et rester dormant durant les semaines, des mois, ou même une année jusqu’à ce qu’il arrive dans un environnement approprié.
Une fois qu’une propagule est prête à s’enraciner, il changera sa densité de sorte qu’au lieu de faire un système racinaire horizontal favorisant la flottaison, il produit un système racinaire vertical. En cette position, il est prêts’enraciner dans la boue. Si une propagule ne s’enracine pas, il peut changer sa densité de sorte qu’il flotte plus loin encore à la recherche de conditions plus favorables.

Valeurs directes et indirectes des mangroves

Valeurs indirectes des mangroves

Le Rôle physique

Une zone de transition protège la côte de l’agressi on due à la houle, aux tempêtes, aux cyclones. Les palétuviers agissent sur les sédiments et doncsur la forme de la mangrove. Les racines permettent de diminuer la force des vagues.
A l’extérieur de la zone des Rhizophora, la sédimentation sera importante et la pente est plus abrupte. Les arbres en retenant les alluvions, créeront petit à petit leur substrat.
Les racines des palétuviers piègent les particulesqu’elles utilisent. Les pneumatophores, les racine échasses jouent un rôle filtrant et limitent la turbidité des eaux sortant vers le lagon.

La mangrove favorise la sédimentation:

Les racines retiennent les sédiments. Peu à peu, la terre gagne sur la mer.

La mangrove protège contre l’érosion

Lorsqu’il y a de la houle sur la côte, les vagues a rrachent des éléments du sol, la terre , le sables, les roches… C’est ce qu’on appelle l’érosio n, c’est-à-dire l’usure du sol.
La mangrove se situe sur les côtes basses et sableu ses : les racines des palétuviers retiennent le sol. Si on enlevait la mangrove de ces côtes, la houle emmènerait facilement le sol sableux et vaseux.
L’érosion d’un sol peut être due à la houle, aux passages de l’eau au même endroit.

Le Rôle Chimique

La mangrove consomme de l’azote (N) et du phosphore (P) ainsi que de l’oxygène (O). Cette consommation se fait grâce à l’oxydo- réducti on. Des algues contenues sur les racines aériennes participent aussi à ce processus, la photosynthèse est importante.
Le rôle de tampon, entre le milieu terrestre et mil ieu marin est favorable à la faune benthique. (http://duduf2.free.fr/mangrove/role_mang.htm)

Le Rôle écologique

Un cortège d’animaux fabuleux

Forêt bien étrange, la mangrove forme une mosaïqued’habitats terrestre et aquatique interdépendants, qui abritent une multitude de crustacés, de mollusques, de poissons, d’oiseaux, de reptiles et de mammifères. Tous tirent profit de l’abondante matière organique piégée dans les sédiments des vasières, ou issue de la transformation par des bactéries et champignons, des débris végétaux des palétuviers.
Les poissons disparaîtraient complètement s’ils n’avaient pas la possibilité de se reproduire à l’abri des racines des palétuviers. Certains poissons viennent s’y reproduire, d’autres assurent leur croissance et certains prédateurs viennent en bordure pour chasser.
S’il n’y avait plus de mangrove, les oiseaux migrat eurs ne pourraient plus s’arrêter sur les zones côtières.
A Madagascar, de nombreuses espèces animales utilisent la mangrove pour y faire leurs nids, dormir et se nourrir. Sur les neuf espèces d’oiseaux aquatiques en danger d’extinction à Madagascar, cinq sont dans les mangroves (Ardea humbolti, Anas bernieri, Threskiornis bernieri, Haliaetus vociferoides et Charadrius thoracicus). Dans le cas des mammifères, deux espèces habitent la baie : la chauve- souris de Madagascar, Pteropus rufus, qui dort dans les palétuviers, etDelphinus sp. En outre, les mangroves sont un habitat important pour les invertébrés. Les plus importants du point de vue économique sont le crabe Scylla serrata et deux espèces de crevettes : Penaeus indicus et Penaeus monodon. (FAO, 1994)

La mangrove est un filtre

Si on enlève la mangrove : de grandes parties de coraux ont disparu parce que les eaux ne sont plus assez pures et les eaux qui coulent vers la mer ne sont pas assez purifiées ; donc, l’eau de mer est de moins bonne qualité.

c) La mangrove protège les berges

Les mangroves du delta contribuent à la stabilisati on des berges en évitant l’érosion côtière, à la formation du sol par l’accumulation d e limons et de détritus, à la préservation de la pureté de l’eau par l’absorption des polluants provenant de sources en amont, et à la protection de la terre ferme en jouant le rôle de paravent.

Une barrière naturelle contre la houle et les tempêtes

L’énergie d’une vague peut être réduite de 75%, lorsqu’elle passe à travers 200 mètres de mangrove si cette dernière est en bon état. Grâce à sa capacité à briser la force des vagues, la mangrove protège des vies humaines et les constructions qui se trouvent sur le littoral.
Dans nombreux pays tropicaux frappés par les cyclones, les tempêtes et les ouragans, la mangrove permet de limiter les dégâts provoqués parle vent, et la force des vagues.
Il a été attesté que les dégâts du tsunami, en décembre 2004, en Asie du Sud auraient été plus importants dans certaines régions, si la forcedes vagues n’avait pas été absorbée par des zones de mangroves. (http://duduf2.free.fr/mangrove/role_mang.htm)

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Table des matières

INTRODUCTION
Première partie :
I-METHODOLOGIE
Deuxième partie :
II- RESULTATS
II-1. Composition faunistique
II- 1. 1. Reptiles et amphibiens
II-1.2. Poissons
II-1.3. Coquillages
II-1.4. Mammifères
II-1.5. Avifaune
II-2. Composition floristique
II-2.1. Les flores des mangroves
II-2.2. Richesse floristique dans le monde
II-2.3. Richesse floristique à Madagascar
II-3. Mode de réparation
II-3.1. Adaptation à une salinité élevée
II-3.2. Adaptation à une faible oxygénation du sol
II-3.3. Limitation des pertes en eau
II-3.4. Récupération de nutriments
II-4. Zonation des mangroves
II-5. Regeneration naturelle
II-6. Valeurs directes et indirectes des mangroves
II-6.1. Valeurs indirectes des mangroves
II-6.1.1. Le Rôle physique
II-6.1.2. Le Rôle Chimique
II-6.1.3. Le Rôle écologique
II-6.2. Valeurs directes des mangroves
II-6.2.1. Le réseau trophique des mangroves
II-6.2.2. Une source de richesse pour la pêche côtière
II-6.2.3. Un site attractif pour le tourisme
II-6.2.4. Des ressources pour la vie quotidienne
II-6.2.5. Des ressources pour la pharmacopée
II-6.2.6. Tableau récapitulatif des produits de la mangrove
II-7. Menaces sur les mangroves
II-7.1. Les infrastructures urbaines et portuaires
II-7.2. La surexploitation de la faune
II-7.3. Le déboisement et la surexploitation du bois
II-7.4. Les pollutions industrielles, domestiques et agricoles
II-7.5. La riziculture et l’aquaculture intensives
II-7.6. Le changement climatique
II-8. Protection des mangroves
II-8.1. Protection de la biodiversité
II-8.2. Préservation de la qualité de l’eau
II-8-3. Réduction de déchets
II-8.4. Limite du changement climatique
II-8.5. Des outils pour protéger les mangroves
Troisième partie :
III- DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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