Activités nécessaires au fonctionnement de la crevetticulture

L’exportation de crevettes est très importante à Madagascar. Les bénéfices tirés de l’exportation de crevettes représentent environ 15% de la valeur totale des exportations et contribuent largement à la rentrée de devises à Madagascar.

Sur la base de l’importance de l’industrie crevettière, le gouvernement malgache a projeté de développer l’aquaculture de crevettes grâce à une aide étrangère. C’est ainsi qu’il a fait appel au Japan Grand Aid pour un projet pilote d’installation d’écloseries et de bassins de culture pour les pêcheurs artisanaux de Mahajanga. Le gouvernement japonais a mis en place une coopération technique par le biais de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (J.I.C.A.) pour la réalisation du « Projet de Développement de l’Aquaculture de crevettes dans la Région Côtière du Nord- Ouest de Madagascar ». Le projet a commencé le 1er avril 1998.

Depuis 1998, grâce aux efforts conjugués des experts japonais et leurs homologues malgaches, le projet a permis de déterminer la meilleure approche méthodologique et les normes biotechniques d’élevage de crevettes P. monodon. Le but est de produire des post – larves saines, prêtes à l’élevage sur bassin. Les efforts visant à maximiser le taux de survie des post – larves ont permis de conclure que l’utilisation de l’EDTA ( chélateur de métaux lourds ), de substances antimicrobiennes qui sont des antibiotiques ( OTC, elvagine ) et des agents désinfectants (formol ) ont donné comme résultats des taux de 20 à 30% alors qu’il est de 0 à 0,4 % sans leurs utilisations.

L’AQUACULTURE

C’est l’ensemble des activités concernant l’élevage des animaux et des végétaux aquatiques. Pour l’instant, seules les crevettes, essentiellement celles de la famille des Pénéides, se prêtent vraiment à l’aquaculture. Les crevettes offrent un grand intérêt commercial et leur pêche connaît un développement croissant. Face à la surexploitation des stocks naturels et à la demande de plus en plus forte sur le marché international, des expériences de transplantation ont été entamées, c’est à dire qu’une espèce est introduite dans une région qui lui est naturellement étrangère comme si le cycle biologique des crevettes était reconstitué dans un milieu artificiel. Le but est de préserver le milieu naturel et en même temps de produire des larves puis de procéder à l’engraissement intensif de ces larves jusqu’au stade adulte commercialisable.

Activités nécessaires au fonctionnement de la crevetticulture 

Ecloserie

L’écloserie assure la production de post – larves saines ; prêtes à être transférées dans les bassins de prégrossissement et de grossissement.

Unité de maturation :
C’est un endroit où sont stockés les géniteurs pendant le cycle de production. Les géniteurs matures fournissent les conditions propices au développement des gonades afin d’obtenir une meilleure reproduction, c’est à dire une maturation simultanée des femelles, des pontes groupées et des œufs bien fécondés.

Unité de pondoir :
C’est un lieu où on transfère les femelles dont les gonades sont jugées matures.

Unité d’éclosoire :
C’est l’unité où se déroule l’éclosion des œufs pour donner les larves appelées nauplii .

Unité d’élevage larvaire :
C’est l’étape la plus importante et la plus délicate dans le cycle d’élevage en écloserie. C’est ici que se déroule le développement des différents stades larvaires allant du nauplii aux post – larves. Cette phase dure 12 à 15 jours ou plus selon la performance de post – larves et la disponibilité des cellules.

Unité de nurserie :
Dans l’écloserie, les différentes étapes d’élevage se terminent dans l’unité de nurserie. Cette dernière assure la croissance des post – larves P5 ( une post – larve de 5 jours ; âge compté à partir du dernier stade de mysis ) jusqu’à P12 ou elles sont transférées dans les bassins de prégrossissement ou directement dans les bassins de grossissement. Cependant, elles peuvent y rester jusqu’à P20 à P30 lorsque c’est nécessaire, notamment en saison froide.

Unité de production d’artemia :
Elle assure la production des nauplii d’artemia qui constituent l’aliment frais des larves à partir du stade Zoé. Ces nauplii d’artemia étaient obtenus à partir des cistes d’artemia.

Unité de production d’algue unicellulaire :
Cette unité assure l’entretien et la multiplication des souches de phytoplancton. Les espèces cultivées pour l’élevage larvaire sont : Chaetoceros gracilis ; Platymonas suesica ; Isochryis sp. et Thalassiosira pseudonana. Notons qu’un mois avant la date de ponte, la multiplication des souches de phytoplancton doit être commencée.

Unité de pathologie :
Elle a pour but de vérifier l’état de santé des géniteurs, larves et post – larves dans l’écloserie et dans le bassin de grossissement. Elle est équipée de différents matériels d’analyse de crevettes, d’eau, de bactéries et de différents paramètres physico – chimiques.

Bassins

Prégrossissement :
Cette phase assure la production de juvéniles et dure 30 à 50 jours. Si les post – larves n’acquièrent pas environ un poids de 2g, elles sont élevées dans le bassin de prégrossissement.

Grossissement :
Les crevettes sont élevées dans le bassin de grossissement jusqu’à ce qu’elles atteignent le stade adulte commercialisable. C’est la dernière étape du cycle de vie des crevettes dans son milieu de culture artificiel. Pour atteindre la taille commerciale, il y a différentes activités à faire comme le suivi des paramètres physico – chimiques ( pH, O2 dissout, NH4+ , ………), la distribution d’aliment, le changement d’eau et l’échantillonnage (suivi de biomasse) .

Rappel sur la biologie de crevettes : P. monodon

Actuellement, l’élevage de certaines espèces de crevettes Pénéides est devenu une activité économique extrêmement importante dans certains pays. A Madagascar, toutes les industries de pêche et les aquacultures exploitent P. monodon ou « giant tiger » du fait que cette crevette s’adapte bien au climat tropical chaud, se traduisant par une croissance rapide.

Classification

Règne ………………………. : Animal
Embranchement ……………. : Arthropodes
Sous – embranchement …….. : Mandibulates
Classe ………………………. : Crustacés
Sous – classe………………… : Malacostracés
Super – ordre ……………….. : Eucarides
Ordre ……………………….. : Décapodes
Famille ……………………… : Penaeidae
Genre ……………………….. : Panaeus
Espèce ………………………. : monodon .

Biologie

Les sexes sont séparés. Les mâles peuvent atteindre plus de 75g et les femelles jusqu’à 250g. Les adultes vivent en mer de 30 à 70m de profondeur. Les cycles lunaires, les conditions climatiques ( salinité et température ) ainsi que la saison favorisent la bonne reproduction des crevettes adultes. Après la période d’accouplement, les géniteurs matures donnent des œufs (>1.000.000 par femelle ) et leurs larves ont une période planctonique. Au cours de deux ou trois semaines d’éclosion, les larves passent par différents stades larvaires (nauplii, zoé, mysis ) et arrivent au stade post – larve. Ce dernier se déplace vers les estuaires, mangroves où elle reste 4 à 5 mois. Elle se nourrisse de petits crustacés, de moules de vers et de détritus. Devenues sub – adultes, les crevettes retournent en mer profonde pour recommencer un nouveau cycle de reproduction.

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Table des matières

1. INTRODUCTION GENERALE
2. GENERALITES
2.1. L’AQUACULTURE
2.1.1. Activités nécessaires au fonctionnement de la crevetticulture
2.1.1.1. Ecloserie
2.1.1.1.1. Unité de maturation
2.1.1.1.2. Unité de pondoir
2.1.1.1.3. Unité d’éclosoire
2.1.1.1.4. Unité d’élevage larvaire
2.1.1.1.5. Unité de nurseries
2.1.1.1.6. Unité de production d’artemia
2.1.1.1.7. Unité de production d’algue unicellulaire
2.1.1.1.8. Unité de pathologie
2.1.1.2. Bassins
2.1.1.2.1. Prégrossissement
2.1.1.2.2. Grossissement
2.1.2. Rappel de la biologie de crevettes : P. monodon
2.1.2.1. Classification
2.1.2.2. Biologie
2.2. GENERALITES SUR LES HUILES ESSENTIELLES
2.2.1. Définition
2.2.2. Historique
2.2.3. Répartition et localisation chez la plante
2.2.4. Fonctions des huiles essentielles chez la plante
2.2.5. Caractéristiques
2.2.6. Constitution chimique
2.2.7. Propriétés pharmacologiques
2.2.8. Utilisation des huiles essentielles
2.2.9. Conservation
2.3. VIBRIONACEAE
2.3.1. Historique
2.3.2. Définition
2.3.3. Morphologie et structure
2.3.4. Croissance
2.3.5. Classification
2.4. DESCRIPTION BOTANIQUE
2.4.1. Citrus simensis
2.4.1.1. Classification
2.4.2. Cinnamosma fragans
2.4.2.1. Classification
2.4.2.2. Description botanique
3. MATERIELS ET METHODES
3.1. RECHERCHE DES VIBRIO RENCONTRES DANS L’ECHANTILLON LARVES; POST – LARVES ET EAU D’ELEVAGE
3.1.1. Détermination du nombre de Vibrio impliquée dans le taux de Survie de L. et P.L. quelle que soit l’espèce de Vibrio
3.1.2. Isolement des colonies présentées dans l’échantillon
3.1.2.1. La préparation de la suspension mère
3.1.2.1.1. L’échantillon
3.1.2.1.2. Dilution de la suspension mère
3.1.2.2. Ensemencement bactérien
3.1.2.2.1. Préparation des milieux de cultures
3.1.2.2.2. Ensemencement
3.1.2.3. Purification des colonies isolées
3.1.2.4. Conservation
3.1.3. Identification microbienne de chaque colonie isolée
3.1.3.1. Etude des caractères culturales
3.1.3.1.1. Sur milieu solide
3.1.3.1.2. Sur milieu liquide
3.1.3.2. Caractères morphologiques d’une cellule
3.1.3.2.1. Examen à l’état frais
3.1.3.2.2. Examen après coloration GRAM
3.1.3.3. Etude des caractères biologiques
3.1.3.3.1. Type respiratoire
3.1.3.4. Etude des caractères biochimiques et physiologiques
3.1.3.4.1. Tolérance de Vibrio dans le milieu salin
3.1.3.4.2. Recherche du catalase
3.1.3.4.3. Recherche d’oxydase
3.1.3.4.4. Recherche d’indole et de l’uréase sur le milieu Urée – Indole
3.1.3.4.5. Test dans le milieu HAJNA – KLIGLER
3.1.3.4.6. Test O/F : oxydation et fermentation du glucose
3.1.3.4.7. Test de décarboxylase
3.1.3.4.8. Dosage API 20 NE
3.1.4. Détermination de la population microbienne impliquée dans la mort des larves et post – larves de crevettes 32
3.1.4.1. Recherche de la population microbienne impliquée dans la mort des larves et post – larves
3.2. ETUDE DES HUILES ESSENTIELLES
3.2.1. Procédés pour l’obtention des huiles essentielles
3.2.2. Etude des propriétés organoleptiques
3.2.3. Caractères physiques
3.3. EFFETS DES HUILES ESSENTIELLES SUR LES VIBRIO
3.3.1. Etude microbiologique
3.3.1.1. Détermination de CMI et CMB de deux HE comparées
3.3.1.1.1. Définition des points limites
3.3.2. Comparaison de l’activité antimicrobienne de l’HE C. simensis ; C. fragans ; E. citrodora avec celle de l’antibiotique elvagine
3.3.3. Test du pouvoir antimicrobien de l’odeur de l’HE
3.3.4. Choix de l’antibiotique de référence
3.3.5. Détermination du temps de contact de l’HE vis à vis du mélange de population des Vibrio
3.3.6. Etude de la toxicité de l’HE
3.4. APPLICATION ET COMPARAISON DE DEUX H.E. ET DE L’ELVAGINE DANS L’ELEVAGE LARVAIRE DE P. monodon
4. RESULTATS
5. CONCLUSION

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