Activités extra-professionnelles des femmes au pouvoir

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Théorie sociologique

Le politique est un mode de domination spécifiée par une forme d’autorité fondée sur une source de légitimité. Son point de départésider dans la distinction entre deux types de rapports sociaux de commandement et obéissance : la puissance et la domination. Pour notre cadre de référence, il s’agit de l’étude desfemmes dans le politique citées par quelques auteurs de référence dans notre approche sociologique.

La question de la puissance de Max Weber :

Il place la variable culturelle qui est légitime età partir de cette base il analyse les formes historiques d’où il construit les catégories typologiques de la domination politique puisque « selon le genre de légitimité revendiquée, le type d’obéissance de la direction administrative destinée à la garantie et le caractère de l’excellence de la domination sont fondamentalement différents ».
Il a classé trois types de légitimité :
– le type traditionnel, soutenu par une croyance en la valeur majeur de la tradition .
– le type charismatique, fondée sur les dons exceptionnels ou les qualitéséminentes du chef .
– le type rationnel, appuyé par la logique des règles du droit et sur la compétence personnelle.
Ces différents types de légitimité avancé par Max eberW pourront nous aider à faire ressortir quel type de légitimité domine le plus chez les femmes au pouvoir que ce soit dans l’entreprenariat ou dans le politique. Par conséquent, dans notre étude nous avons pu voir le rapport entre l’entreprenariat et le monde politique que nous allons aussi élucider.

Sociologie culturelle de Pierre Bourdieu

Cette approche s’intéresse à la culture macro-sociale et à ses effets sur le goût de pouvoir des femmes, elle se focalise sur la culture qui émerge de l’activité continue au sein du milieu du pouvoir. De ce fait, Pierre Bourdieu (F. CHATAGNER, 1997) met en évidence que le capital est divisé en trois groupes : le capital économique se mesure aux avantages qu’ils procurent (l’entreprenariat, la profession d es membres et la possession de patrimoine) ; le capital social qui renvoie aux réseaux de relations dont disposent la famille, l’appartenance à diverses associations, le système d’homogamie peut être aussi mis en évidence ; et le capital culturel englobe les connaissances, les écoles d’origine, l’habilité, le savoir, le savoir-faire et le savoir-être des individus.
Ce système peut être exploité pour étudier l’impactde la culture sociale sur les comportements individuels dans une organisation voire dans la politique. La culture se repère ainsi à travers la construction de règles issues en partie de la situation d’action, et d’une autre des représentations des relations entre acteurs.
Par ailleurs, cette vision de Bourdieu peut être utilisée afin d’étudier l’évolution de la carrière politique des femmes selon sa profession et son appartenance sociale (parents, association).

Concepts et les outils à la base de l’approche genr e :

Pour réaliser l’étude sur le genre, il existe des oncepts et des outils spéciaux adoptés à cette approche que nous allons élaborer dans les étapes suivantes.

Outils et concepts :

Toutefois, ces outils sont mis en évidence à différents niveaux :
– Genre au niveau macro : Mainstreaming du genre, articulation et transcription de désengagements internationaux (Conférence de Pékin, CEDEF, OMD…) dans les plans nationaux et politiques sectorielles. Législations nationales au regard de l’égalité femmes-hommes, système juridique.
– Genre au niveau méso : Egalité femmes-hommes dans les institutions, entreprises, structures économiques et sociales, marché du travail et économie informelle. Mécanismes nationaux de promotion de l’égalité.
– Genre au niveau micro • Rapports de genre au niveau des individus, de la famille, du groupe, de la communauté : accès et contrôle des ressources. Situation des associations de femmes, de défense des droits.
Ces trois approches peuvent nous aider dans notre étude sur genre et politique des femmes malgache afin d’établir quelques pistes de réflexion de notre mémoire.

Rôles sociaux des hommes et des femmes :

Par ailleurs, l’approche ou perspective de genre analyse les différents rôles sociaux et la façon dont ces rôles sont assumés par les femmes et les hommes :
a) Activités reproductives: Activités qui sont à la base du développement économique et productif des sociétés (soins aux enfants, garde des enfants, tâches domestiques8, alimentation9 et des activités liées à la santé .
b) Activités productives: Activités économiques ou génératrices de revenus (activité salariée ou indépendante), activités informelles .
c) Activités communautaires: Activités et contributions bénévoles à la vie sociale et communautaire (bénévolat associatif, activités culturelles, fêtes et rites, soins aux personnes âgées et entretien de l’environnement…) .
d) Activités politiques ou décisionnelles au sens large : Exercice du pouvoir et de la participation à la prise de décision à tous l es niveaux (niveau politique10, niveau associatif et autres responsabilités sociétales etle niveau interne à la communauté, à la famille).
Ces différents rôles sociaux assumés par les hommeset les femmes sont aussi mis en évidence car dans les sociétés véhiculent deséréotypesst dans les activités que doivent assumer une personne selon son sexe. A Madagascar, les rôles sociaux et les clichés concernant le féminin et le masculin sont souvent nstitutionnalisés, intégrés dans les mentalités et les cultures, véhiculés par la famille, l’éducation, les institutions. Et c’est la raison pour laquelle cette approche nous aidera beaucoup dans notre étude car le pouvoir est surtout réservé plus aux hommes qu’aux femmes.

Méthodologie :

Pour réaliser des travaux sur terrain il semble important d’établir une méthodologie pour bien recueillir les données, pour nous aider à connaître la réalité sociale de notre cible. Pour ce faire, nous avons procédé à des focus groupes de femmes et d’hommes sur la généralité du pouvoir c’est-à-dire leur perceptionsur le pouvoir au féminin et la place que doit avoir une personne selon son sexe. Ensuite, des entretiens individuels ont été réalisés pour faire ressortir les différentes raisons qui poussent les femmes à avoir le goût ou non du pouvoir.
L’internet, les mails et blogs nous sont utiles pour remplir les questionnaires, les interviews individuels selon les cibles préétablis,femmes intervenant comme dirigeant dans quelques organisations ou des groupements spécialisés aux femmes. Entre autres, nous avons aussi réalisé une approche participative pour nous aider à observer leurs comportements, la dynamique du groupe des femmes, leurs motivations qui justifient leurs activités dans leur organisation voire dans la nation.

Recherche fondamentale.

Afin d’arriver à une analyse sociologique, nous avo ns eu recours à des méthodes de recherche qualitative et quantitative. En premier lieu, nous avons recours à une revue documentaire de livres et de magazines afin de bien cerner toutes les évolutions sociologiques liées à notre étude, étant donné quecette étude est basée sur les femmes et le pouvoir.
Mais aussi, les différences culturelle et sociale semblent être des facteurs importants liés à l’accès ou non au pouvoir de la femme. Ensuite, nous avons fait des recherches sur les documents relatifs sur l’histoire des femmes et genres, les femmes et le pouvoir.

Recherche sur terrain

En total nous avons enquêté 102 femmes de différents domaines d’activités que nous pensons utile dans nos travaux de recherche. Nos cibles se répartissent comme suit :
– Femmes dans le politique : 23.
– Femmes dans l’entreprenariat : 27.
– Femmes dans le syndicat:14.
– Femmes dans les fédérations religieuses : 13.
– Femmes étudiantes : 15.
– Femmes artistes : 12.
Ces répondantes appartiennent la plupart des cas dans diverses institutions (université, organisation entrepreneuriale et syndicale, fédération religieuses et dans des institutions culturelles) afin de connaître au mieux ce que les femmes pensent du pouvoir dans leurs secteurs et d’expliquer leur implication dans leurs domaines encore considérés comme appartenant aux hommes et non pour elles car ces dernières ne se sentent pas réellement intégrées et épanouies dans certains groupe.
Et pour être acceptée une femme doit remplir quelques conditions (compétences, comportement). Et accéder au pouvoir chez les femmes est une perpétuelle lutte dans quelques secteurs car il est étiqueté qu’il y a desdomaines qui sont strictement propres aux hommes et aux femmes tels que le syndicat, la politique et la religion.

Recherche descriptive

Nous avons aussi réalisé une approche participativepour nous aider à observer les comportements de ces femmes de divers domaines, leurs motivations à accéder au pouvoir, leur conviction qui les poussent à faire des activi tés dans leur organisation voire dans la nation. A observer, de quels types de famille elles sont issues, quel type de leadership elles adoptent dans leurs organisations que nous avons visité pour étudier leur dynamisme et leur mission mais aussi comment se comportent elles au pouvoir. Les femmes de ces organisations ont été étudiées pour élucider la sonrai de leur choix à l’accès au pouvoir (pourquoi le choix du syndicat et non politique).

Recherche spéculative et prospective

Après avoir réalisée des travaux sur terrain, la vérification des hypothèses avancées dans l’introduction, il n’est pas à négliger de traiter les données collectées afin de faire ressortir la réalité sociale de terrain. Ensuite,l’approche prospective constitue d’ouvrir une piste de réflexion et de faire émerger les nouvelles hypothèses en dehors de référentiels existants.

Recueil de données

Il est nécessaire au moment du recueil des donnéesde s’assurer que ce qui doit être pris en compte a été spécifié. Il faut déterminesr variables et les indicateurs pertinents au regard des hypothèses qu’il faudra recueillir.
Dans nos questionnaires, nous avons adopté aux questions ouvertes afin de faire sortir chez les enquêtés ce qu’ils pensent réellement. Ensuite, des questions fermées aussi sont mises en évidence. Et des modalités d’une variable qualitative de Boudon, R (1984) et Berthier, N (2000) c’est qu’un ensemble de réponses simplement distinctes (comme classe d’âge, des degrés de faveur ou d’accord).

Traitement et analyse des données, des informationsrecueillies

Une fois les données acquises, au moyen des méthodes et techniques de recueil d’informations, il reste à les interpréter. Par ailleurs, nous procéderons pour une analyse bivariée c’est-à-dire l’analyse à deux dimensions .
Méthode d’analyse des données où l’on considère deux variables à la fois (exemple : corrélation entre l’âge et la religion). Ensuite, l’analyse multivariée procède à l’introduction de nombreuses variables explicatives (pourcentage par lignes et pourcentage par colonnes à titre d’exemple répartition des activités et fonction de l’accord avec l’opinion). Puis l’ analyse qualitative de Weber Max c’est-à-dire qu’il existe une relation logique entre deux phénomènes. Et leurs comparaison permettent de déterminer leurs caractéristiques communes et éventuellement leurs ifférencesd. Cette analyse quantitative nous aidera à faire sort ir les spécificités et l’idéal type de ces femmes qui ont le goût du pouvoir. Et enfin, nous procèderons à l’ analyse fonctionnelle de Merton, elle consiste à expliquer un phénomène ou une institution par le rôle qu’ils jouent dans la société sans une quantification deal réalité.
Ces techniques d’analyse citées au-dessus nous aideront dans notre recherche afin de connaître la réalité de nos cibles, les motivations ou les démotivations des femmes, les rapports de force genre, la différence des femmes aux hommes au pouvoir et la limite du pouvoir chez femmes.

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Table des matières

IAperçu global sur le genre
Chapitre 1 : Généralité sur le genre
1.1Histoire du genre dans le monde
1.2Approche historique du genre à Madagascar
1.3Femme au sein de la société
1.4Politique et pouvoir au féminin :
Chapitre 2 : Cadre théorique, approche méthodologique
2.1Théorie sociologique
2.2Concepts et les outils à la base de l’approche genre :
2.3Méthodologie :
Chapitre 3 : Stéréotype et genre
3.1Caractéristiques des femmes enquêtées :
3.2Rapports sociaux entres les hommes et les femmes :
Chapitre 4 : Conviction des femmes au pouvoir
Chapitre 5 : Vie familiale de la femme au pouvoir
5.1Vie familiale des femmes au pouvoir
5.2Activités extra-professionnelles des femmes au pouvoir
Chapitre 6 : Analyses des données collectées
6.1Problématique du genre et développement :
6.2Force malgache dans la politique et économie :
6.3Problèmes de genre au sein d’une entité (association, entreprise, syndicat) :
Chapitre 7 : Revers de la femme au pouvoir
7.1Aspect psychologique
7.2Aspect sociologique
7.3Références bibliques
Chapitre 8 : Solutions proposées
8.1La prise en considération des rapports de genre
8.2Le genre est une notion dynamique
8.3Management/leadership au féminin
8.4Articuler les besoins pratiques par les intérêts stratégiques
Conclusion générale
Bibliographie

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