A la réception du dossier de la capitainerie
Les dossiers venant de la capitainerie sont des éléments de base pour établir la facture.
La fiche de prestation : La fiche de prestation est établie en deux exemplaire ( l’une est une souche pour la capitainerie, et l’ autre est transférée par cahier de transmission à la facturation, pour établir une facture. La fiche de prestation doit être signée par le second Capitaine du navire, à défaut par le consignataire du navire qui le représente à terre. Le pilote doit remplir correctement les renseignements concernant le navire(numéros d’ escale, heure du début et ou fin, type de navire, tirant d’ eau d’été (Tee), etc.… à partir du registre du bord. Un rapprochement doit être fait entre la demande formelle et la fiche de prestation. Cette fiche doit arriver au service facturation, 24 heures plus tard, après le départ du navire, pour ne pas retarder le traitement de la facture. Cette fiche doit être numérotée en huit chiffres, comme cette exemple suivante : 09 740 03 086 Les deux premiers chiffres indiquent une année Les trois second, c’est le cumul du nombre d’arrivée du navire Les deux tierces indiquent le mois d’arrivée Enfin , les trois derniers indiquent le nombre de navire du mois. Ainsi, ces numéros de la fiche de prestation se lit comme le quatre-vingt sixième navire du mois de mars, et sept cent quarantième navire de l’ année 2009.
La fiche d’escale : Chaque navire bénéficiant de la prestation de la SPAT doit avoir une fiche d’escale tenue par le bureau service assistance aux navires. Chaque fiche doit avoir le même numéro que l’ identification d’escale du navire. De même pour la fiche de prestation, la fiche d’ escale est établie en deux exemplaires dont l’ un reste à la capitainerie comme une souche et l’ autre transféré au service facturation pour établir une facture. Avant que le chef du département capitainerie transfère ces dossiers au service facturation, il doit procéder à la vérification complète de cette fiche, en contrôlant le nombre d’ escale.
Traitement de la facture : Le bureau facturation est chargé d’ établir toutes les factures qui se rapportent aux navires, ayant mouillé au port de Toamasina. Pour ce faire, le bureau reçoit du département capitainerie et du bureau assistance aux navires les fiches de prestation, et les DASA sur lesquelles sont transcrites les prestations fournies aux navires. Ces documents permettent donc d’obtenir toutes les données nécessaires aux taxateurs pour la facturation. Une fois que la facture est établie, elle sera contrôlée et signée par le Directeur de la facturation. Le bureau facturation traite les dossiers afférents à toute sorte de prestations fournies aux navires telles que :
Celles de la capitainerie et relatives à l’ escale d’ un navire : pilotage, remorquage, lamanage du navire, lors de la manœuvre d’ entrée, de mouvement éventuel, de sortie du navire, ainsi que son stationnement et la veille de sécurité.
Les divers services d’ assistance aux navires : cession d’ eau douce, location de vedette taxi ou de servitude, enlèvement d’ ordure. Le demandeur de ces prestations pourrait donc être l’ armateur, le chargeur, le réceptionnaire ou un particulier. A la réception de tous les documents ci-dessus, au niveau du département taxation , le gestionnaire du service taxation procède à la vérification de tous les documents. Quand tout est vérifié, l’agent taxateur établit la facture en 8 exemplaires. Cette facture passe aussi au contrôle, et après, quand il est accepté, l’agent taxateur fait signé la facture, et enfin on procède au dispatching.
Problème de tarif et prestation de service
Actuellement, il existe un problème concurrentiel énorme qui se pose au niveau de la SPAT. En effet, les tarifs d’escales et les autres prestations, telles que le pilotage et le lamanage sont plus élevés, par rapport aux autres ports de l’île. Cette situation lui confère une faiblesse concurrentielle très importante. Cela démotive les navires à faire des escales à Toamasina, puisque les prix proposés par les autres ports de Madagascar sont en effet très compétitifs. D’après des informations recueillies auprès des consignataires de navires et des armateurs, ils préfèrent plutôt faire des escales dans les autres ports, malgré l’insuffisance des infrastructures permettant d’accueillir convenablement les navires. Cette situation affecte, par conséquent, les rendements des activités portuaires. En d’autres termes, seuls les gros navires sont obligés de faire escale au port de Toamasina.
SOLUTIONS PROPOSÉES
Un système de transport ferroviaire /routier et ou fluvial, à la fois régulier, efficace, bon marché et fiable est essentiel pour que le port puisse attirer des marchandises. Comme l’a dit un responsable du service logistique de Rhône-Pouline, fabricant français de produits chimiques : « Un chargeur ne choisit pas un port, mais une chaîne de transport, le port n’est qu’un maillon ». Normalement, entre les ports rivaux, la différence des coûts transport est plus importante dans la portion terrestre, que dans la portion maritime. Le port de Toamasina qui est le premier responsable de l’aménagement portuaire devrait s’intéresser, tout autant aux liaisons avec l’arrière-pays, qu’aux installations techniques ou de manutention des marchandises. Il devrait promouvoir, activement, des installations et des techniques spécifiques et nouvelles d’acheminement des marchandises, comme par exemple l’aménagement du canal des Pangalanes, la présence d’embranchement ferroviaire qu’on utilise au port de Toamasina pour la chromite, des terminaux multimodaux et des réseaux autoritaires. Il n’est pas nécessaire que le port participe directement aux opérations d’acheminement terrestre, mais il doit veiller au bon fonctionnement du marché des transports. L’établissement portuaire devrait considérer les agents maritimes comme faisant partiede ses clients, en les consultant, en les aidants à résoudre leurs problèmes, bref, en tirant pleinement parti de leur compétences. L’efficacité est, dans bien des cas, synonyme de rapidité et de fiabilité des services portuaires, ainsi qu’il ressort d’une enquête effectuée par le grand armement /transport multimodal, auprès de ses chargeur, en 1989, mais qui est encore valable aujourd’hui. Face aux problèmes liés à l’infrastructure, aux matériels de manutention, à la sécurité…, le port de Toamasina doit prendre les mesures suivantes :
Améliorer et élargir les infrastructures : les quais, le terminal à conteneurs, les parcs, ainsi que les magasins de stockage ;
Moderniser les matériels de manutention utilisés, répondant aux aspirations des opérateurs portuaires ;
Former les techniciens affiliés à ces matériels ;
Renforcer la sécurité des marchandises pour éviter les vols.
Pour faire du port de Toamasina un port d’éclatement, on s’intéresse à cinq axes :
Sur le plan économique Favoriser l’éclosion dans l’hinterland du port de Toamasina d’un tissu industriel susceptible de rehausser le niveau du trafic.
Sur le plan technique Mettre en œuvre un programme d’équipement et d’investissement, de concert avec l’usager et répondant aux besoins immédiats et à venir de la clientèle.
Sur le plan commercial Adopter une politique commerciale tendant à la fidélisation et à l’incitation des trafics.
Sur le plan social Fort des expériences antérieures sur la gestion des ressources humaines, le port de Toamasina doit tout mettre en œuvre pour participer à la création d’emploi local, durable, susceptible au moins de reprendre une partie de son personnel, et ainsi réduire ses charges sociales. Parallèlement, elle doit mettre en place une politique de formation répondant aux objectifs de modernisation de sa gestion.
Sur le plan institutionnel Contribuer à l’engagement de transformation institutionnelle et organisationnelle prévues par son schéma directeur de développement.Concernant les problèmes vus au marketing portuaire, tels que le tissage des relations commerciales entre les ports et la défaillance en politique marketing, le port de Toamasina pourra suivre les propositions ci-après. On doit :
Améliorer la capacité d’accueil du port que ce soit pour les navires ou les marchandises pour le catalyseur de l’économie nationale ;
Donner des faveurs aux gros clients : facilité de paiement, priorité au débarquement et qu’à l’embarquement ;
Bien appliquer les différentes sortes de politique marketing, en cas de besoin;
Connaître à fond ses clients, ainsi que leurs demandes ;
Stimuler les navires à opérer au port de Toamasina, à travers une tarification abordable et une bonne qualité de service ;
Essayer de promouvoir les produits, c’est-à-dire les mettre en valeur, pour que les clients connaissent l’existence des autres produits ;
Chercher autres sources de recette ;
Minimiser la durée de stationnement des navires, pour éviter la situation surestaries (pénaliter à payer par l’armateur en cas de retard de débarquement), qui a pour objectif de faire partir les navires, plus vite que possible, et pour avoir le dispatch money ou bonus, pour ceux qui finissent le débarquement avant la date prévue. L’analyse des activités commerciales de la capitainerie montre les activités génératrices et accessoires, suivi de l’étude de marché portuaire, et enfin nous avons procédé à l’analyse des problèmes constatés et des solutions proposées.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
GLOSSAIRE
METHODOLOGIE
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉ SUR LA SOCIÉTÉ DU PORT A GESTION AUTONOME DE TOAMASINA
CHAPITRE I : DESCRIPTION GENERAL DU PORT DE TOAMASINA
SECTION I : HISTORIQUE ET CADRE INSTITUTIONNEL DU PORT DE TOAMASINA
§1. Définition du port
§2. Objet social
A. Historique du port de Toamasina
B. Concessionnaires et Permissionnaires
SECTION II : SITUATION GEOGRAPHIQUE ET OBJECTIF DU PORT
§1. Coordonnée géographique du port
§2. Objectif du port de Toamasina
A. Justifications du projet
B. Projets prioritaires
a. Description des moles
CHAPITRE II : NOUVELLE STRUCTURE DU PORT
SECTION I : GÉNÉRALITÉS SUR LA SPAT
§1. Etat-civil
A. Fiscalité
B. Tutelles
a. Sa tutelle technique et administrative
a.1. L’APMF: Agence Portuaire Maritime et Fluviale
b. Sa tutelle financière
C. Rôle de la SPAT
a. Le rôle d’autorité portuaire
b. Les rôles d’autorité concédant
c. Obligation de la SPAT en tant qu’autre autorité concédant
§2. Organigramme de la SPAT
A. Description des fonctions
a. Le conseil d’administration « C.A »
b. La Direction Général « D.G »
b.1. Sa fonction
c. La Direction des ressources humaines « D.R.H »
d. La Direction Développement et Aménagement portuaire
e. La Direction Gestion du Domaine portuaire
f. La Direction Capitainerie
g. La Direction d’Appui
SECTION II : LES CONCESSIONNAIRES DE LA SPAT
§1. LA SMMC (SOCIÉTÉ DE MANUTENTION DES MARCHANDISES CONVENTIONNELLES)
A. Présentation physique, commerciale et juridique
a. Renseignements généraux
b. Localisation et site
b.1. Objectifs principaux
b.1.1. Objectifs actuels
b.1.2. Objectifs futurs
b.1.2.1. Secteurs d’activités professionnelles
B. Les différents services offerts
§2. LE MICTSL (MADAGASCAR INTERNATIONAL CONTENEUR TERMINAL SERVICE) Ltd
A. Les matériels d’exploitation
B. Les infrastructures
CHAPITRE III : LA CAPITAINERIE DU PORT
SECTION I : DIRECTION DE LA CAPITAINERIE
§1. Le Pilotage
§2. Le Remorquage
§3. Le Lamanage
§4. Le Stationnement
§5. Les autres prestations aux navires
SECTION II : ORGANISATION DE LA CAPITAINERIE
§1. Organigramme de la Capitainerie du port
A. Description des fonctions dans la Capitainerie
a. Le Capitaine du port
b. Le gestionnaire de la capitainerie
c. Berth allocation and ship coordination office (pilotes)
d. ISPS procédures
e. Le Chef pilote
f. Le bureau carburant et PDR
g. Département trafic nautique
g.1. Missions principales
h. Le service de trafic maritime portuaire (S.T.M.P)
i. La tour de contrôle
j. Service assistance aux navires
j.1. Prestations assurées
k. Service bornage et pêche
l. Département chantier naval
l.1. Service maintenance et entretien des matériels flottants
l.2. Service charpente marine
m. Département police du domaine portuaire et ISPS
m.1. Organisation
m.2. Service OMI & ISPS & convention
m.3. Service police domaine portuaire
m.4. Service prévention et lutte contre l’incendie
n. Sapeurs-pompiers
n.1. Le chef de station des sapeurs-pompiers
o. Département phares et balises\environnement
o.1. Services accès maritimes
o.2. Service environnement
DEUXIEME PARTIE : ÉTUDE DES ACTVITÉS COMMERCIALES DE LA CAPITAINERIE DU PORT
CHAPITRE I : LES ACTIVITES GENERATRICES DE LA CAPITAINERIE
SECTION I : LES ACTIVITES PRINCIPALES ET ACCESSOIRES
§1. Les activités principales
A. Pilotage
a. Manœuvres d’entrée et sortie
b. Mouvements (Shifting)
c. Hors zone
d. Attente et annulation
B. Remorquage
a. Remorquage en haute mer
b. Location de remorqueur arme aux travaux portuaires
c. Déséchouage de navires
C. Lamanage
C’est l’opération qui consiste à l’amarrage et au désamarrage des navires à quai
a. Amarrage et désamarrage
b. Attente et /ou annulation
D. Stationnement
a. Poste de stationnement
b. poste à quai ordinaire
c. Poste à quai spécialisé
d. Opération spécifiques
e. Poste pétrolier
f. Mouillage
g. Stationnement des navires sans opérations commerciales
E. Veille de sécurité
§2. Les activités accessoires
A. Cession d’eau douce
B. Transport par vedette
C. Enlèvement d’ordure
D. Autorisation de piquage de rouille, peinture et autres menus travaux
E. Droits de port
a. Droit de port sur les navires
b. Droit de port sur les passagers
SECTION II : NOTION DE LA FACTURATION
§1. Caractéristiques de la facture
A. Définition
B. Les différents types de prestations
§2. Les différents modes de paiement de la facture
A. Les factures au comptant
B. Les factures à crédit
§3. Organisation générale du département facturation
A. Définition d’ une organisation
B. L’organigramme du département facturation
B. La description des tâches
a. Bureau de facturation et autres prestations
a.1. A la réception du dossier de la capitainerie
a.1.1. Circuit d’une facturation à crédit
a.1.2. Circuit d’une facturation au comptant
b. Bureau de convention et prestations diverses
b.1. Le service facturation
b.2. Les services suivis et contrat
§4. Les règles d’organisation
A. Réception d’une annonce (avis d’arrivée)
a. Réception d’une confirmation
b. Réception d’une demande formelle
c. L’identification d’escale
d. Prestation assistance aux navires
B. Le service exploitation navire
a. La définition des prestations assurées par le service exploitation navire
a.1. Location des matériels de transport
a.2. Avitaillement en eau douce
a.3. Enlèvement d’ordure
a.4.Piquage de rouille
a.5. Transport par vedette
a.6. Convention et contrat
CHAPITRE II : ÉTUDE DU MARCHE PORTUAIRE
SECTION I : CONCEPT DE MARKETING PORTUAIRE
§1. Définition du Marketing
A. Objectif du marketing
§2. Démarche de Marketing
§3. Le marketing portuaire appliqué par le port de Toamasina
A. Généralité
B. La première phase
C. La seconde phase
D. La troisième phase
§4. La direction marketing
A. Son rôle
B. Sa mission
SECTION II : LE MARCHÉ PORTUAIRE
§1. Etude du produit
A. Les attributs
§2. Etude de l’offre
A. Concurrents directs
B. Concurrents indirects
§3. Etude de la demande
A. Les Clients
B. Environnement de la demande
C. Techniques
D. Le marketing mixte ou stratégie commerciale (4P)
a. Politique de produit
b. Politique de prix
c. Politique de communication
c.1. La publicité
c.2. Le parrainage/sponsoring/mécénat
d. Politique de placement/distribution
§4. Mécanisme d’évaluation de l’escale vis-à-vis des clients
A. Caractéristique des clients
B. Comprendre et résoudre les problèmes des clients
C. La qualité de service offerte par la SPAT
CHAPITRE III : PROBLÈMES CONSTATÉS ET SOLUTIONS PROPOSÉES
SECTION I : PROBLÈMES CONSTATÉS
§1. Problème de tarif et prestation de service
§2. Problèmes d’administration
§3. Problème d’infrastructure et de matériels
§4. Problèmes financiers
§5. Problèmes en ce concerne le manque de communication
SECTION II : SOLUTIONS PROPOSÉES
§1. Sur le plan économique
§2. Sur le plan technique
§3. Sur le plan commercial
§4.Sur le plan social
§5. Sur le plan institutionnel
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
LISTE DES ILLUSTRATIONS
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