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Dans le monde entier
L’OMS considère le suicide comme un véritable problème de santé publique. Selon ses estimations au niveau mondial, le suicide est aujourd’hui à l’origine de près de la moitié de toutes les morts violentes. Le suicide représente 1,4 % de la charge de morbidité, mais les pertes dépassent le seul cadre de la santé. Chaque année près de 800 000 personnes se suicident, Chaque suicide est une tragédie qui touche les familles, les communautés et des pays entiers et qui a des effets durables sur ceux qui restent [77]. Le suicide intervient dans les deux sexes, mais plus fréquent chez l’homme que chez la femme. Les méthodes dures telles que la pendaison et l’usage d’arme à feu sont l’apanage des hommes, tandis que les méthodes douces telles que l’intoxication est plus utilisée par les femmes[2,7]. Le suicide intervient à n’importe quel moment de la vie et n’est plus le seul fait des pays à revenu élevé, c’est un phénomène mondial avec plus de 79 % des suicides survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire en 2016.
Quelques chiffres concernant le suicide par pendaison dans certains pays du monde :
FRANCE: En 2015, 9109 décès par suicide ont été enregistrés en France Entière et 8948 en France métropolitaine. Selon la thèse de BERGERAT NICOLAS intitulée, « Etude épidémiologique des suicidés ayant fait l’objet d’un examen par l’institut médico-légal d’Angers de 2014 à 2016 » où 239 rapports ont été analysés, il résulte que la pendaison représente le principal mode de suicide avec une prévalence d’un cas sur deux [12].
FINLANDE : Le rapport hommes/femmes dans les suicides de jeunes était de 3,6/1. Les taux masculins ont augmenté de 1969 à 1989, tandis que les taux chez les femmes étaient incohérents. Après 1990, les taux ont diminué pour les hommes, mais se sont transformés en une augmentation chez les femmes. L’arme à feu a été la méthode de suicide la plus courante chez les hommes tout au long de la période, tandis que la pendaison a dépassé l’intoxication en tant que méthode la plus courante chez les femmes après 1990. Tous les suicides violents ont diminué pour les hommes et augmenté pour les femmes à la période de 1990-2008[61].
ETATS-UNIS : De 2005 à 2014, il y a eu 25270 suicides par asphyxie. La plupart des personnes décédées étaient des hommes (79,9%) et des blancs, non-hispaniques (76,8%). La plupart des suicides par asphyxie impliquaient la pendaison (90,7%, N = 22 931) ; 1717 (6,8%) impliquaient l’étouffement ; 968 (3,8%) concernaient des produits chimiques ou des gaz ; et 145 (0,6%) impliquaient une strangulation [122].
INDE : Des études d’autopsie verbale dans plusieurs régions rurales de l’Inde font état de taux de suicide élevés, de 82 à 95 pour 100 000 habitants – jusqu’à 8 fois plus que les taux de suicide nationaux officiels. Les taux de suicide sont les plus élevés chez les personnes de 20 à 29 ans. Les taux de suicide des femmes sont plus élevés que ceux des hommes chez les personnes de moins de 30 ans, mais l’inverse est observé dans la catégorie d’âge de 30 ans et plus. La pendaison et l’ingestion de pesticides organophosphorés représentent les méthodes de suicide les plus courantes [5].
NOUVELLE-ZELANDE: Au cours des deux décennies de 1977 à 1996, les taux de suicide chez les jeunes hommes en Nouvelle-Zélande ont doublé, passant de 20,3 pour 100 000 habitants en 1977 à 39,5 pour 100 000 habitants en 1996. Cette augmentation est marquée par une l’utilisation accrue de la pendaison à 71% comme moyen de suicide[11].
Globalement, les taux de suicide sous le mode pendaison sont en augmentation dans le monde. Les chiffres et les taux varient significativement en fonction des régions du monde. L’Europe est la région du monde la plus touchée (les taux les plus élevés étant trouvés en Europe de l’Est et Russie). Les régions les moins touchées sont les régions de Méditerranée orientale.
FACTEURS DE RISQUE SUICIDAIRE
Le phénomène suicidaire, un modèle plurifactoriel
Dans la littérature, les auteurs s’accordent pour dire que la crise suicidaire doit être envisagée comme un modèle plurifactoriel et que les différents facteurs sont en interaction les uns avec les autres. Ainsi, nous ne pouvons pas utiliser un modèle additif (qui mesure le risque final à partir d’une somme des différents facteurs de risque) mais plutôt un modèle intégratif : l’impact de chacun des facteurs de risque dépend de la présence ou de l’absence d’autres éléments [42,57]. Nous pouvons prendre l’exemple d’une étude réalisée en 2002 en Chine où les auteurs ont comparé les caractéristiques de 519 personnes qui se sont suicidées avec celles de 536 personnes qui sont décédées sans suicide [85]. Il a été mis en évidence huit facteurs de risque significatifs de suicide qui sont par ordre d’importance : des symptômes sévères de syndrome dépressif, des antécédents de tentative de suicide(TS), un stress aigu au moment du décès, une faible qualité de vie, un stress chronique important, de graves conflits interpersonnels dans les deux jours précédant la mort, un antécédent familial de comportement suicidaire, un antécédent de comportement suicidaire chez un ami ou une connaissance. Les auteurs ont mis en évidence le fait que le risque suicidaire augmentait considérablement avec une exposition multiple à des facteurs de risque. Parmi les 1055 personnes décédées :
– celles exposées à 0 ou 1 facteur de risque de suicide : aucune (0/265) n’est décédée par suicide. – celles exposées à 2 ou 3 facteurs de risque : 30% (90/299) sont décédées par suicide. – celles exposées à 4 ou 5 facteurs de risque : 85% (320/377) sont décédées par suicide. – celles exposées à 6, 7 ou 8 facteurs de risque : 96% (109/114) sont décédées par suicide. Les auteurs ont conclu que les programmes de prévention du suicide se concentrant uniquement sur un seul facteur de risque ne seraient pas susceptibles de réduire sensiblement le taux de suicide. Il faudrait ainsi se concentrer sur les personnes exposées à de multiples facteurs de risque suicidaire.
Les facteurs de risque primaires [21,87]
Pour hiérarchiser les facteurs de risque suicidaire nous nous sommes référés à la classification proposée par la conférence de consensus de la Haute Autorité de Santé (HAS) d’octobre 2000 en facteurs de risque primaires, secondaires et tertiaires [42]. Nous allons les présenter successivement.
Les facteurs de risque primaires d’après la HAS sont :
• les troubles psychiatriques dont les troubles de l’humeur – schizophrénie-trouble de la personnalité – conduites addictives – les antécédents personnels et familiaux de suicide
• l’impulsivité (tendance à l’agir, démesure dans la réponse, non-contrôle de l’affectivité engendrant une décision ou un acte brutal sans élaboration) – les idées suicidaires et la communication d’une intention suicidaire
Ces facteurs de risque primaires sont en interaction. Ils ont une valeur d’alerte importante au niveau individuel et ils pourront être influencés par les traitements.
Tout d’abord, par rapport aux troubles psychiatriques, il est important de noter que les troubles subliminaires sont fréquents et à prendre en compte. De plus, la coexistence de plusieurs troubles accroît le risque suicidaire (RS). Lorsqu’il existe 3 diagnostics de troubles psychiatriques le risque est multiplié par 20 [42].
Nous retrouvons dans la littérature que la grande majorité de ces troubles examinés indépendamment sont associés à un degré élevé de RS. En effet, une méta-analyse de 1997 a évalué le RS en fonctions des troubles psychiatriques et a retrouvé que sur les 44 troubles étudiés (les troubles neurologiques comme l’épilepsie et la maladie de Huntington par exemple, les différentes addictions et les troubles psychiatriques dont les troubles de la personnalité) : 36 avaient un Ratio Standardisé de Mortalité (SMR) par suicide significativement élevé et 5 avaient un SMR par suicide élevé de façon non-significative [41]. En conclusion, tous les troubles mentaux généraient un risque accru de suicide à l’exception du retard mental et de la démence.
De plus, une étude plus récente de 2010 va dans ce sens : elle a été réalisée à partir d’une enquête sur 9282 adultes américains et a révélé que près de 80% des TS aux États-Unis surviennent chez des personnes présentant un trouble mental[75]. Cette étude a montré également que les troubles anxieux, les troubles de l’humeur, l’impulsivité et la toxicomanie prédisaient tous significativement les tentatives de suicide en analyse bivariée (odds ratio (OR) = 2,7 à 6,7). Cependant, ces associations diminuaient sensiblement en analyse multivariée ajustées pour les comorbidités (OR = 1,5 à 2,3). Une étude de 2015 a pris en considération le fait que plusieurs troubles psychiatriques sont souvent diagnostiqués chez un même patient ; ainsi, il est difficile de savoir si l’augmentation du risque de TS est due à un trouble mental spécifique ou à d’autres facteurs plus généraux de la psychopathologie communs à tous les troubles de santé mentale [47]. Les auteurs ont analysé les données d’une enquête nationale américaine de grande échelle NESARC (enquête épidémiologique nationale sur l’alcool et les conditions connexes). Ils ont examiné les données des 34 653 sujets, représentatifs d’une population adulte aux Etats-Unis, pour trouver les effets communs et spécifiques des maladies psychiatriques (axe I du DSM IV tr : épisode dépressif majeur et les troubles de l’humeur, les différents troubles anxieux, les addictions à l’alcool, aux jeux d’argent et aux toxiques) et des troubles de la personnalité (axe II du DSM IV tr : troubles de la personnalité histrionique, schizoïde, paranoïde, obsessionnelle, dépendante, évitante et antisociale) sur la survenue de tentatives de suicide dans la population générale et parmi les individus ayant déjà présenté des idées suicidaires. Au final, ils ont confirmé que les troubles psychiatriques étaient bien associés au risque suicidaire mais que cette association était à la fois liée à un facteur de prédisposition générale aux troubles psychiatriques et à la fois non-spécifique à un seul trouble.
Nous notons qu’il existe une variabilité de ces facteurs de risque en fonction des pays : une étude a retrouvé que dans les pays à revenus élevés, le facteur de risque de comportement suicidaire le plus important était la présence d’un trouble de l’humeur alors que dans les pays à revenus intermédiaires ou faibles, il s’agissait de la présence d’une impulsivité [74].
En ce qui concerne le facteur de risque primaire « impulsivité » : ce n’est pas un facteur spécifique du risque suicidaire, mais il facilite le passage à l’acte. Cette facilitation est d’autant plus importante que l’impulsivité ait associée à l’anxiété ou à la dépression.
Enfin, par rapport à la présence d’idées suicidaires comme facteur de risque, il est important de souligner que 80 % des personnes qui font une TS ou se suicident expriment des idées suicidaires dans les mois précédents.
Si nous prenons l’exemple des adolescents, le risque de passage à l’acte est évalué à 1 % en l’absence d’idées suicidaires, à 14 % en cas d’idées occasionnelles et à 41 % en cas d’idées fréquentes. Par contre, la sévérité des idées suicidaires n’est que faiblement corrélée au risque suicidaire ; c’est la notion de présence de ces idées qui impacte l’évaluation du risque [42].
Les facteurs de risque secondaires [8]
Les facteurs de risque secondaires sont des facteurs observables dans l’ensemble de la population et faiblement modifiables par la prise en charge. Ils n’ont qu’une faible valeur prédictive en l’absence de facteurs de risque primaires.
Ces facteurs secondaires d’après la HAS sont :
• les pertes parentales précoces – l’isolement social – le chômage – les difficultés financières et professionnelles – les événements de vie négatifs
– conflits relationnels.
En effet, les suicidants présentent 4 fois plus d’événements de vie négatifs dans les 6 derniers mois que la population générale et 1,5 fois plus que les sujets déprimés ne faisant pas de TS [42].
Les événements de vie sont des changements extérieurs au sujet. De nombreux auteurs ont établi un lien temporel entre de tels événements de vie et les TS. Ce lien n’est pas une causalité directe, mais place certains événements de vie comme des facteurs prédisposants et précipitants.
Pour les facteurs prédisposants, les plus étudiés sont les pertes précoces, la maltraitance dans l’enfance, les abus sexuels et les abus physiques [15].
Pour les facteurs précipitants, nous retrouvons les conflits interpersonnels (violences, hostilité, déceptions) et les changements majeurs et soudains comme la perte d’emploi, la séparation d’un partenaire ou d’autres événements indésirables [78,112]. La HAS met en évidence plus particulièrement chez les adolescents les problèmes sentimentaux et les problèmes disciplinaires avec la famille ou la justice. Ces problèmes engendrent chez les adolescents des sentiments d’injustice, de rejet, d’humiliation et des situations de tension chronique au sein de la famille. D’autres événements de vie des adolescents ont été retrouvés comme facteurs augmentant le risque suicidaire comme les difficultés scolaires (l’absentéisme ou le faible niveau scolaire) signalées par Fergusson [35].
Les facteurs de risque tertiaires
Les facteurs de risque tertiaires d’après la définition de la HAS ne peuvent pas être modifiés et n’ont de valeur prédictive qu’en présence de facteurs de risque suicidaire primaires et secondaires [42].
Les principaux sont :
• sexe masculin – âges extrêmes : sujets jeunes ou âgés – certaines périodes de vulnérabilité comme la phase prémenstruelle chez la femme
D’autres facteurs de risque ne sont pas compris dans la classification de la HAS en 2000, mais sont relevés dans la littérature à de nombreuses reprises. Tout d’abord, il ne faut pas se limiter aux troubles psychiatriques, car les pathologies somatiques sont également un facteur de risque de passage à l’acte suicidaire, et en particulier les maladies chroniques qui nécessitent des soins réguliers et une prise quotidienne de traitements [41]. Ensuite, le statut culturel et socioéconomique, semble également être un facteur particulièrement influent : par exemple, une étude de 2008 sur 17 pays a retrouvé que le fait d’être moins éduqué était un facteur de risque de présenter des comportements suicidaires[75].
Les facteurs de protection du suicide
L’évaluation du risque suicidaire ne peut pas être uniquement fondée sur les facteurs de risque. En effet, le risque suicidaire est un équilibre entre les facteurs de risque et les facteurs de protection [37]. Ces facteurs modèrent les effets des facteurs de risque, ils diminuent ainsi le risque suicidaire.
Les facteurs de protection du suicide sont :
• le support social. Nous pouvons citer pour exemple le fait de vivre en famille, qui a été retrouvé comme facteur de protection dans une étude de 2006 [18].
• la prise en charge thérapeutique.
RAPPELS ANATOMIQUES
La région cervicale est la région du corps qui est concernée par la pendaison, c’est une région située entre la tête et le tronc avec une anatomie complexe. Voici quelques rappels anatomiques fondamentaux sans entrer dans les détails inutiles dans le cadre du sujet traité.
LES REPERES CLINIQUES
Dans ses limites superficielles, le cou est limité dans sa partie inférieure :
– En avant par le manubrium sternal et la clavicule
– En arrière par une ligne virtuelle unissant les 2 articulations acromio-claviculaires en passant par C7.
Dans sa partie supérieure, les limites sont plus complexes :
– Le bord inférieur horizontal de la mandibule
– La branche montante de la mandibule
– Une ligne horizontale unissant les articulations temporomandibulaires en passant par la protubérance occipitale externe ou ligne nucale supérieure.
Concernant les limites profondes elles sont plus floues, car elles demeurent en communication avec les régions voisines :
– En haut et en arrière la base du crâne
– En haut et en avant : la communication avec les fosses nasales et la cavité buccale
– En bas communication avec le thorax
Une bonne maîtrise de la connaissance anatomique du cou est nécessaire pour comprendre les répercussions d’une pendaison. Le cou comporte :
– Un cadre osseux sur le plan postérieur appelé le rachis cervical qui comporte 7 vertèbres numérotées de haut en bas. Les deux premières sont constituées par l’atlas et l’axis. L’atlas est articulé avec la base du crâne et le reste du rachis. L’axis qui comporte l’apophyse odontoïde verticale formant un véritable pivot autour duquel tourne l’atlas. Les autres vertèbres sont articulées 2 à 2 par leurs apophyses articulaires et leurs disques intervertébraux.
– A l’arrière du rachis se trouve la nuque, en avant se trouve la gorge.
La gorge est constituée par un cadre musculaire:
– En arrière par les muscles pré vertébraux et les scalènes
– Latéralement par le trapèze et le sterno-cléïdo-mastoïdien
– En avant par les muscles sus et sous hyoïdiens
A l’intérieur de ce cadre se trouvent des éléments anatomiques de premier ordre dans la loge viscérale :
o Le pharynx et le corps de l’œsophage / le larynx et la trachée / la glande thyroïde.
Le cou est divisé de haut en bas en plusieurs régions. Lors d’une pendaison les régions sus et sous hyoïdienne sont les plus importantes. C’est sur celles-ci que la pression mécanique de la corde exerce son impact maximum.
LES REGIONS ANTERIEURES ET MEDIANES DU COU
La région sus hyoïdienne se limite en bas par l’os Hyoïde, en haut par le bord inférieur de la mandibule et latéralement par le bord antérieur du SCM. Sur le plan musculaire, elle comprend de dedans en dehors :
– Le muscle mylo-hyoïdien,
– Le muscle hyo-glosse,
– Le muscle stylo-hyoïdien
– Le muscle digastrique.
Au niveau organique elle contient la glande sous-maxillaire. Le plan vasculaire de cette région est constitué par :
– L’artère faciale branche de l’artère carotide externe passant sous le triangle stylodigastrique.
– L’artère linguale branche de l’artère carotide externe gagnant le plancher de la bouche en passant entre le hyo-glosse et le mylo-hyoïdien.
– La veine faciale qui croise en dehors du muscle digastrique et participe à la formation du tronc thyro-linguo-facial.
Trois nerfs innervent cette région :
– Le nerf grand hypoglosse (XII)
– Le nerf lingual
– Le rameau mentonnier du nerf facial
La région sous-hyoïdienne comprend un ensemble complexe de parties molles (viscères, muscles, vaisseaux, nerfs). Ses limites sont en haut l’os hyoïde, en bas la fourchette sternale et latéralement le bord antérieur du sterno-cléïdo-mastoïdien. Il existe classiquement un plan profond composé lui-même :
– D’une couche profonde avec le muscle sterno-thyroïdien et le muscle thyro-hyoïdien
– D’une couche superficielle avec le muscle sterno-cléïdo-mastoïdien et le muscle omo-hyoïdien
– De l’aponévrose cervicale moyenne
Le plan superficiel aponévrotique composé par l’aponévrose cervicale superficielle sur laquelle vient se superposer un tissu sous-cutané dans lequel chemine la veine jugulaire antérieure, les lymphatiques et la branche cervicale transverse du plexus cervical superficiel.
LA LOGE VISCERALE DU COU
Le larynx
Cet organe phonatoire et respiratoire, est un organe creux composé d’une charpente cartilagineuse avec des articulations entre les différentes pièces le constituant.
Il existe 5 cartilages principaux :
– Trois impairs et médians
• Thyroïde : il a la forme d’un bouclier plié sur son axe vertical, avec
une crête antérieure : proéminence laryngée dite « pomme d’Adam ». Il s’élargit à l’adolescence en même temps que la mue de la voix.
• Cricoïde : surmonté par le cartilage thyroïde il a la forme d’une bague à chaton et présente au niveau de son arc antérieur le tubercule cricoïdien antérieur.
• Epiglottique : mince, souple et sinueux, il a la forme d’une feuille, formant à sa partie inférieure le tubercule épiglottique, il bascule lors de la déglutition en arrière et isole ainsi la bouche et le larynx.
– Deux pairs et latéraux
• Les aryténoïdes
– Des cartilages accessoires
• Corniculés de Santorini, triticés, sésamoïdes…
La musculature intrinsèque est complexe, formée par les muscles respiratoires abducteurs, et les muscles phonatoires adducteurs.
La vascularisation du larynx est composée de l’artère laryngé supérieure, branche de la thyroïdienne supérieure et une artère laryngée inférieure branche de la thyroïdienne inférieure. Les veines laryngées supérieures et inférieures suivent le même trajet.
L’innervation est composée de deux nerfs, le nerf laryngé supérieur : qui est un nerf sensitif, naissant du ganglion inférieur du nerf vague et le nerf laryngé inférieur ou récurent qui est le nerf moteur qui se détache du nerf vague à droite sous la sous-clavière et à gauche sous la crosse de l’aorte.
La configuration interne du larynx permet de le décomposer en 3 portions :
– Segment supérieur vestibulaire : il se rétrécit en entonnoir, il est limité en avant par le dos de la langue et l’épiglotte, en arrière par l’échancrure interaryténoïde, et latéralement par les replis aryépiglottiques.
– Segment moyen sus glottique : c’est l’espace médian entre les bandes ventriculaires et les cordes vocales.
– La glotte : c’est l’interstice compris entre deux cordes vocales.
– Segment inférieur sous-glottique : il est situé sous la corde vocale, en regard de l’arc coracoïdien. Il a une forme d’entonnoir renversé se poursuivant par la trachée.
Le pharynx
C’est l’élément le plus postérieur de la loge viscérale, appliqué contre le rachis cervical. Il est étendu de la base du crâne à C6 (15cm environ), il a la forme d’une demi-gouttière membraneuse, c’est le vestibule où se croisent les voies aériennes supérieures (fosses nasales au larynx) et les voies digestives (de la bouche à l’œsophage) qualifié ainsi de carrefour pharyngé. Anatomiquement, il est composé d’une tunique fibreuse péri-pharyngienne, d’un plan musculaire avec des muscles élévateurs et constricteurs, d’une aponévrose intra pharyngienne et enfin d’une muqueuse interne.
Il comporte trois étages :
– Le rhino-pharynx : ou encore appelé cavum, il est situé au-dessus de la voûte palatine
– L’oro-pharynx : se situe entre le palais et l’os hyoïde, sa paroi supérieure est composée par le voile du palais lors de la déglutition et la séparation n’est que virtuelle lors du repos avec le cavum, il est en contact postérieur avec C2 et C3.
– Le laryngo-pharynx : il va de l’os hyoïde jusqu’à hauteur du cartilage cricoïde. Il a la forme d’un entonnoir qui se continue avec l’œsophage. Il est en contact à sa face postérieure avec la face antérieure de C4, C5 et C6 et en avant avec la face postérieure du larynx.
Il est vascularisé par l’artère pharyngienne ascendante, drainé dans la veine jugulaire interne, son innervation dépend de plusieurs modalités : motrice par le nerf spinal et glossopharyngien, sensitive par le glosso-pharyngien et sécrétoire par le sympathique cervical.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE GENERALITES
I. DEFINITION
1. SUICIDE
2.PENDAISON.
3. PHENOMENE SUICIDAIRE.
3.1. La tentative de suicide
3.3.La crise suicidaire
3.4. La menace suicidaire
3.5 Les équivalents suicidaires
II. EPIDEMIOLOGIE
1. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1.1. Données nationales
1.2. Données internationales
1.2.1. Afrique
1.2.2. Dans le monde entier
2. FACTEURS DE RISQUE SUICIDAIRE
2.1. Le phénomène suicidaire, un modèle plurifactoriel
2.2. Les facteurs de risque primaires
2.3. Les facteurs de risque secondaires
2.4. Les facteurs de risque tertiaires
2.5. Les facteurs de protection du suicide
III. RAPPELS ANATOMIQUES
1. LES REPERES CLINIQUES
2. LES REGIONS ANTERIEURES ET MEDIANES DU COU
3. LA LOGE VISCERALE DU COU
3.1. Le larynx
3.2. Le pharynx
4. LES ELEMENTS VASCULAIRES
4.2. Les artères vertébrales
4.3. Les veines jugulaires
IV. PHYSIOPATHOLOGIE DE LA PENDAISON
1. MODE DE PENDAISON
1.1. Pendaison complète
1.2. Pendaison incomplète
2. PHENOMENE AGONIQUE
3. MECANISME DE MORT
3.1. Asphyxie
3.2. Ischémie
3.3. Inhibition
V. MEDECINE LEGALE ET PENDAISON SUICIDAIRE
1. INTRODUCTION A LA PRATIQUE MEDICO-LEGALE
2. EXIGENCE DE LA PRATIQUE MEDICO-LEGALE
3. ACTIVITE MEDICO-LEGALE EN THANATOLOGIE
3.1. Levée de corps
3.1.1. Généralités
3.1.2. Principes et but de la levée de corps
3.1.3. La technique de la levée de corps
3.2. L’autopsie médico-légale ou judiciaire
3.2.1. Généralités
3.2.2. Principes et but de l’autopsie médico-légale
3.2.3. La technique de l’autopsie médico-légale
DEUXIEME PARTIE NOTRE TRAVAIL
I.METHODOLOGIE
1. MATERIEL
1.1. Cadre d’étude
1.2. Type d’étude
1.3. Population et échantillonnage
1.3.2. Critères de non inclusion
2. METHODE
2.1. Paramètres étudiés
2.2. Recueils et analyse des données
3. LIMITES ET CONTRAINTES
RESULTATS
A/ RESULTATS DESCRIPTIFS
1. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1.1. Le sexe
1.2. L’âge
2. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
2.1. Situation matrimoniale
2.2. L’adresse
2.3. La profession
2.4. La nationalité et ethnie
3. LES CIRCONSTANCES DU SUICIDE PAR PENDAISON
3.1. Le lieu
3.2. La date
4. DONNEES AUTOPSIQUES
4.1. Les caractéristiques du lien
4.2. Fractures des structures ostéo-cartilagineuses du cou
4.3. Mécanisme de mort
B/ RESULTATS ANALYTIQUES
1. FRACTURES OSTEO-CARTILAGINEUSES DU COU
1.1. Selon l’âge
1.2. Selon les caractéristiques du lien
1.2.1. La continuité du sillon
1.2.2. La direction du sillon
1.2.3. La position nœud
DISCUSSION
1. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1.1. L’âge
1.2. Le sexe
2. DONNEES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
2.1. Le statut matrimonial
2.2. La profession
2.3. L’adresse
2.4. La nationalité et l’ethnie
3. LES CIRCONSTANCES DE LA PENDAISON SUICIDAIRE
3.1. Le lieu du suicide
3.2. La date
3.2.1. Le mois
3.2.2. L’année
4. DONNEES AUTOPSIQUES
4.1. Caractéristiques du lien
4.2. Les fractures ostéo-cartilagineuses du cou
4.3. Le mécanisme de mort
B/ ETUDE ANALYTIQUE
1. FRACTURES DES STRUCTURES DU COU
1.1. Selon l’âge
1.2. Selon les caractéristiques du lien
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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