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Anatomopathologie
La majorité des cancers du col utérin sont des carcinomes :
les carcinomes épidermoïdes développés à partir de l’épithélium malpighien de l’exocol concernent 80 à 90 % des cancers du col de l’utérus (21).
les adénocarcinomes se développant à partir de l’épithélium cylindrique qui recouvre le canal endocervical ou endocol représentent 10 à 20 % de ces cancers.
Le cancer du col a une évolution lente. L’extension des cancers du col est surtout loco-régionale et lymphatique. Il peut envahir le vagin, l’appareil urinaire (uretère, vessie) et l’appareil digestif (rectum). Les métastases viscérales sont très tardives.
Circonstances de découverte
Le diagnostic de cancer du col utérin peut être porté à un stade précoce en dehors de tout symptôme, dans le cadre d’un dépistage par examen gynécologique et réalisation d’un FCU.
Il peut également être évoqué devant :
des métrorragies de sang rouge, indolores, provoquées par un rapport sexuel ;
des métrorragies spontanées ;
des dyspareunies ;
des leucorrhées ;
des douleurs pelviennes, une dysurie ;
des douleurs lombaires par compression urétérale (21).
Circonstances de découverte
Le cancer de l’endomètre est la principale cause à évoquer devant :
des métrorragies post-ménopausiques, spontanées, indolores, irrégulières ;
Des leucorrhées purulentes, fétides ou séreuses peuvent être retrouvées et accompagnées généralement de pertes sanguines ;
Les douleurs pelviennes sont révélatrices le plus souvent d’un stade avancé, ainsi que des cystites à répétition (23).
Elaboration du guide d’entretien
En fonction de la bibliographie connue sur les déterminants de la pratique gynécologique en médecine générale et de notre question de recherche, nous avons élaboré un guide d’entretien. Lieu de l’étude
Notre étude a été réalisée dans les départements de l’Eure et de Seine-Maritime dans la région de Normandie.
Critères d’inclusion et échantillonnage
L’inclusion des médecins généralistes s’est effectuée en fonction de leur accord et de leur disponibilité.
Nous avons sélectionné 20 médecins selon leurs modes d’exercice et leurs caractéristiques démographiques pour réaliser un échantillon hétérogène raisonné, diversifié, non représentatif de la population.
Le médecin généraliste est contacté par téléphone afin de programmer un rendez-vous à son cabinet par entretien direct.
Les entretiens ont été effectués par le même enquêteur. Ils ont été réalisés dans des conditions optimales le jour et l’heure convenus.
Les entretiens ont été enregistrés dans leur intégralité après l’accord des praticiens.
Paramètres recueillis
Le guide d’entretien a été réalisé pour mettre en évidence différents aspects permettant de répondre aux objectifs fixés par l’étude :
Les données socio-démographiques et les parcours professionnels tels que : – l’âge du médecin traitant ;
– le sexe ;
– son année et mode d’installation ;
– les caractéristiques de la patientèle, à savoir population rurale ou urbaine, proportion de femmes de plus de 65 ans ;
– son éventuelle proximité avec un gynécologue ; – son nombre d’actes par semaine en général ; une formation complémentaire en gynécologie ou en gériatrie et enfin la participation éventuelle à des Formations Médicales Continues (FMC).
Les données concernant la pratique gynécologique au cabinet du médecin généraliste : étapes de l’examen gynécologique chez la femme de plus de 65 ans pour le dépistage des cancers gynécologiques, facteurs influençant cette pratique par l’intermédiaire de questions ouvertes.
ANALYSE
La première étape de l’analyse a été la retranscription écrite de l’ensemble des enregistrements afin de permettre une vision globale.
Nous avons étudié les résultats par l’intermédiaire d’un tableau Excel décrivant la population des médecins traitants. Les résultats des données quantitatives sont présentés sous forme de moyennes, de médianes et d’extrêmes.
L’avis des médecins généralistes obtenu par l’intermédiaire des questions ouvertes a été analysé selon le modèle classique des études qualitatives. Le verbatim est défini par l’ensemble des mots et des phrases employés par l’échantillon d’une étude qualitative lors des entretiens. Il est décontextualisé puis codé sous forme d’idée. Chaque contenu de code est défini précisément. Un tableau à 3 colonnes est réalisé. Il comprend le code, la définition du code et le verbatim correspondant. Les codes sont ensuite amalgamés et recontextualisés puis organisés et résumés en thèmes. Ces derniers permettront d’analyser et d’évoquer des hypothèses quant à la pratique de l’examen clinique gynécologique des médecins généralistes pour le dépistage des cancers gynécologiques des femmes de plus de 65 ans.
ANALYSE DES CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
Généralités
Vingt-cinq médecins généralistes installés ont été inclus. Vingt ont répondu positivement à l’entretien. Les motifs de refus évoqués étaient un manque de temps ou un manque d’intérêt sur la thématique.
Les entretiens se sont déroulés du 26 avril 2016 au 15 juillet 2016. L’ensemble des entretiens s’est réalisé en direct au cabinet. La durée minimale d’entretien était de 6 minutes 36 secondes. La durée maximale était de 14 minutes et 53 secondes. Selon la méthode d’une analyse qualitative, la saturation des données est atteinte lorsque les données recueillies et leur analyse ne fournissent plus d’éléments nouveaux à la recherche en cours.
Données épidémiologiques
Age et sexe de la population
La population étudiée est composée de 9 femmes et de 11 hommes. La moyenne d’âge est de 42,8 ans et la médiane de 42 ans. L’âge minimum était de 28 ans, l’âge maximum de 64 ans.
Formation complémentaire des médecins généralistes
Quatre-vingt pour cent des médecins interrogés suivent une formation médicale continue. Quatre des médecins estiment avoir une formation complémentaire en gynécologie. Il y a deux types de formation évoqués dans notre étude : les Diplômes-Inter-Universitaires (DIU) de gynécologie médicale et obstétrique et les stages en gynécologie au cours de l’internat. Deux des médecins interrogés sont formés par l’intermédiaire d’un stage et 2 par le biais d’un DIU. Ces médecins sont des femmes.
Trois médecins déclaraient avoir une formation complémentaire en gériatrie (1 au cours de l’internat et 2 avec un DIU de gériatrie).
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Table des matières
GLOSSAIRE
I. INTRODUCTION
A. CONTEXTE
B. GENERALITES
1. Définition du dépistage
2. Cancer du sein
a) Epidémiologie
b) Anatomopathologie
c) Circonstances de découverte
d) Dépistage
3. Cancer de l’ovaire
a) Epidémiologie
b) Anatomopathologie
c) Circonstances de découverte
d) Dépistage
4. Cancer du col de l’utérus
a) Epidémiologie
b) Anatomopathologie
c) Circonstances de découverte
d) Dépistage
5. Cancer de l’endomètre
a) Epidémiologie
b) Anatomopathologie
c) Circonstances de découverte
d) Dépistage
II. MATERIELS ET METHODES
A. OBJECTIFS DE L’ETUDE
1. Objectif principal
2. Objectifs secondaires
B. ETUDE QUALITATIVE
1. Elaboration du guide d’entretien
2. Lieu de l’étude
3. Critères d’inclusion et échantillonnage
4. Paramètres recueillis
C. ANALYSE
III. RESULTATS
A. ANALYSE DES CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
1. Généralités
2. Données épidémiologiques
a) Age et sexe de la population
b) Caractéristiques de la patientèle
c) Durée d’installation
d) Mode d’exercice
e) Nombre de consultations hebdomadaires
f) Proximité avec un gynécologue
g) Evolution du nombre de consultations de gynécologie depuis ces 5 dernières années
h) Formation complémentaire des médecins généralistes
B. ACTIVITE GYNECOLOGIQUE DE L’ECHANTILLON
1. Généralités
2. En pratique
a) Examen sénologique :
b) Examen gynécologique pelvien
C. PLACE DU MEDECIN GENERALISTE DANS LE DEPISTAGE DES CANCERS GYNECOLOGIQUES CHEZ LES FEMMES DE PLUS DE 65 ANS
1. Prévention et dépistage
2. Médecine générale = Prise en charge globale
3. Soins de premier recours
4. Education et information
5. Proximité
6. Relai des gynécologues
7. Coordination et orientation
8. Une des missions du médecin généraliste
D. FREINS POUR LA PATIENTE
1. Convictions et représentations des patientes
a) Examen gynécologique par des gynécologues ?
b) Tierce personne pour la gynécologie
c) Capacités du médecin traitant méconnues
d) Consultations chez le médecin traitant en cas de symptômes
2. Absence de demandes
a) Manque d’informations
b) Volonté des patientes
c) Informations erronées
3. L’influence du médecin
a) Sexe / âge
b) Statut du médecin de famille
c) Mise en condition
d) Réputation du médecin
4. Facteurs inter-individuels
a) Physio-psychologiques
b) Religieux
c) Comorbidités, expériences personnelles
E. FREINS POUR LE MEDECIN
1. L’influence de la patiente
a) Antécédents personnels et familiaux
(1) Antécédents gynécologiques
(2) Antécédents généraux
(3) Antécédents familiaux
b) Âge
c) Sexualité
d) Hygiène
2. Facteurs inter-professionnels
a) Futilité de l’examen gynécologique pour ces femmes
b) Expérience
c) Intérêt pour la gynécologie
d) Formation du praticien
e) Pudeur du médecin
F. FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
1. Durée d’installation
2. Proximité du gynécologue
3. Équipement
4. Manque de recommandations
5. Chronophagie
IV. DISCUSSION
A. LA METHODOLOGIE
1. Enquête qualitative
2. Les entretiens
3. L’échantillon
B. LIMITES ET BIAIS DE L’ETUDE
C. COMPARAISON DES RESULTATS AUX DONNEES DE LA LITTERATURE
1. Examen gynécologique en pratique chez les femmes de plus de 65 ans
2. Place du médecin généraliste
3. Freins pour la patiente
4. Freins pour le médecin
5. Influence des facteurs environnementaux
D. DISCUSSION SUR LES RECOMMANDATIONS DES EXAMENS DE DEPISTAGE DES CANCERS GYNECOLOGIQUES
1. Cancer de l’ovaire
2. Cancer de l’endomètre
3. Cancer du col de l’utérus
4. Cancer du sein
E. PROJETS D’AMELIORATION
1. Améliorer l’information
2. Généralisation du dépistage par FCU
3. Consultation dédiée de dépistage
4. Améliorer la formation des professionnels
5. Auto-prélèvements
V. CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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