Généralité de la mouche domestique
La mouche domestique appartient à la catégorie de l’insecte ; elle augmente en nombre à la fin du printemps et au début de l’été. Elle est capable de voler jusqu’à une distance de 20 km de leur lieu d’émergence. Il y a environ douze générations de mouches en moyenne au cours d’une année. Les femelles peuvent se distinguer des mâles par leur taille parfois plus grande et par l’écart plus élevé entre leurs yeux. Elle se nourrit d’aliments liquides par l’intermédiaire des cellules qui se sont situées sur leur patte et sur leur pièce buccale. La mouche est un vecteur de maladie comme : la fièvre typhoïde, le choléra, la dysenterie, le trachome, l’anthrax, … Ces maladies se transmettent par les microorganismes pathogènes qui sont présents dans les poils de ses pattes et les aliments qu’elle régurgite. Selon l’étude entomologique la mouche domestique peut se classer de façon suivante :
Nom latin : Musca domestica
Famille : MUSCIDES
Sous ordre : Brachycère
Ordre : DIPTERE
Mode d’action des insecticides
En général, le mode d’action de l’insecticide est fondé sur la perturbation anatomique, physiologique ou biochimique dans le métabolisme de l’insecte : attaque au système nerveux, perturbation de la respiration cellulaire et de la mise en place de la cuticule. On distingue :
des produits actifs sur le système nerveux ;
des produits actifs sur la biosynthèse de la chitine ;
des produits actifs au niveau de la glycolyse ou de la chaîne des transporteurs d’électrons ;
des stérilisants ;
des produits synergistes, inactifs, mais prolongeant ou intensifiant l’action d’autres insecticides.
Leur mécanisme d’action varie suivant les caractéristiques et la famille chimique des produits employés.
La toxicité chronique
L’évaluation de la toxicité aiguë est souvent insuffisante pour bien identifier la toxicité d’une substance. Il faut la compléter par des études destinées à en évaluer le caractère chronique. Celles-ci durent plusieurs mois ou années et concernent l’administration de plus d’une dose à des intervalles variant selon la méthode employée. Le terme chronique caractérise bien l’objet de ce type d’évaluation car certains effets néfastes peuvent prendre plusieurs semaines ou de nombreuses années avant d’être diagnostiqués et éventuellement s’avérer irréparables avec le temps : entre autres exemples citons la neurotoxicité de l’hexane. Ces études, qualifiées de pluridisciplinaires, sont généralement réalisées par plusieurs chercheurs spécialisés dans différents aspects de la toxicologie à l’exemple de l’immunotoxicologie et de la génotoxicologie. Mais, ces études reviennent également à divers domaines scientifiques comme la chimie, la biochimie, la biologie et la médecine. Pour ces raisons spécifiques, nous ne procèderons pas aux expérimentations de la toxicité chronique de nos extraits.
Usages thérapeutiques traditionnels de la plante
La pharmacopée traditionnelle malgache indique l’utilisation de cette plante contre différentes maladies notamment la fièvre. Elle est aussi citée pour guérir certaines maladies. En effet, les feuilles en infusion sont utilisées contre les nausées, le rhumatisme ; la poudre de feuilles est recommandée pour les rhumes et la céphalée ; le jus des feuilles, administré par voie orale, favorise l’élimination de gaz (carminatif) et les maux d’estomac ; la décoction de feuilles constitue un antitussif et agit contre la grippe ; les graines en infusion s’emploient contre les bronchites. L’Ocimum canum servait traditionnellement aux paysans comme insecticide permettant de lutter contre les moustiques, les puces et d’autres acarides comme les punaises. L’extrait de la plante entière est reconnu comme larvicide.
Etudes botanique et ethnobotanique de l’Ocimum gratissimum Linné
Origine et historique de la plante : L’Ocimum gratissimum Linné est un petit arbuste aromatique originaire de l’Asie et répandue sous les tropiques de l’Inde jusqu’à l’Ouest de l’Afrique. Cette plante est cultivée et localement subspontanée pour ses propriétés aromatiques dans les régions de Comores, Madagascar, Seychelles, Mascareignes,… Auparavant, on l’appelait Ocimum canum Sims mais l’étude effectuée par L.A. Chapelier en 1600 affirmait que c’était plutôt l’Ocimum gratissimum qui fournit une essence à eugénol, à odeur rappelant le clou de girofle. Il y a 16 variétés d’Ocimum gratissimum répandue sous les tropiques de l’Inde, Afrique et Namibie.
Description botanique
Nom scientifique : Ocimum gratissimum Linné.
Famille botanique : LAMIACEAE
Noms vernaculaires : Romba, rombakary (Analamanga), rombabe, rombakely, rombatsahona, rombalahy, rombavola (Bara), rombanakoho (Betsileo). C’est un sous arbrisseau à feuilles aromatiques de 0,40 à 2 m de hauteur, c’est une plante annuelle ou pérenne qui appartient au même genre et même famille que l’Ocimum Canum. La période de floraison se situe de Novembre à Mai.
a. Feuilles : à pétiole long de 2 à 7 cm; limbe ovale ou ovale elliptique, aigu au sommet, obtus ou atténué à la base, parfois tomenteuses à la face inférieure, souvent plus noires à la face supérieure.
b. Tige : dressée, arrondie – quadrangulaire, très ramifiée, souvent striée, ligneuse et à épiderme s’exfoliant en bandes à la base, plus ou moins glabre, devenant pubescente aux nœuds et sur les axes des inflorescences.
Distribution géographique Cette plante est répandue sous les tropiques, de l’Inde jusqu’à l’Ouest de l’Afrique et loin au Sud, en Namibie et au Natal, également à Madagascar, Comores, Seychelles et les Mascareignes, cette variété aussi est naturalisée dans les régions tropicales de l’Amérique du Sud. Cette plante pousse aux endroits couverts de bois ou forêts, sur le sol sableux et ainsi au bord de rivière
Usages thérapeutiques traditionnels de la plante Cette plante est très appréciée en médecine empirique surtout pour faire des inhalations, des bains de vapeurs et désinfecter les locaux. Comme son essence présente un fort pourcentage en eugénol, les feuilles de l’O. gratissimum mâchées sont utilisées contre les douleurs dentaires et l’infusion de ses feuilles sert à remédier l’épilepsie (Androbe), tradition qui se maintient dans les régions Betsileo. Mais on peut également utiliser cette plante pour diverse maladie : La décoction des feuilles pour lutter contre la sinusite, le ballonnement abdominal, la diarrhée et la fièvre L’infusion des feuilles favorise l’élimination de gaz (carminatif) et contre la toux. Le bain avec cette plante soigne le rhumatisme. L’extrait de la feuille manifeste des effets anti-diarrhéiques En outre, l’extrait de la plante entière manifeste des effets insecticides sur les différents insectes nuisibles.
Usages thérapeutiques traditionnels de la plante
La pharmacopée traditionnelle malgache indique l’utilisation de cette plante contre différentes maladies et certains rituels ancestrales telles que : Les feuilles brûlées servent à se protéger contre les mauvais esprits La plante déracinée pour s’en servir à la sorcellerie En médecine traditionnelle, elle sert à traiter plusieurs maladies : Tiges, feuillées pour soigner l’eczéma, la gale et les ulcères Cendre ou charbon fait avec les rameaux utilisés contre la gale, la syphilis et les ulcères Plante entière pour soigner les maux de dent et de ventre. Le Psiadia altissima servait traditionnellement aux paysans comme agent permettant d’éloigner les puces et les poux ; le jus extrait des feuilles est employé pour donner la résistance au choc des parois des cruches en terre cuite.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES INSECTES
A. NOTION ET GENERALITES SUR LES INSECTES
B. LA MOUCHE DOMESTIQUE
B.1. Généralité de la mouche domestique
B.2. Cycle de développement de la mouche
C. LE MOUSTIQUE
C.1. Généralité sur le moustique
C.2. Cycle de développement du moustique
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES INSECTICIDES
A. DEFINITIONS
B. CARACTERISTIQUES DES INSECTICIDES
B.1. Du point de vue fonctionnel
B.2. Du point de vue chimique
C. BIOINSECTICIDE
D. MECANISME D’ACTION D’INSECTICIDE
D.1. Mode d’action des insecticides
D.2. Action sur le système nerveux
E. NOTION TOXICOLOGIQUE
E.1. Dose létale
E.2. Concentration létale
E.3. Toxicité
E.3.1.La toxicité aiguë
E.3.2.La toxicité chronique
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LES METHODES DE TESTS INSECTICIDES
A. METHODE PAR PULVERISATION DE CONTACT
A.1. Mise en place d’un dispositif pour le test
A.2. Préparation de la solution
B. METHODE PAR SAUPOUDRAGE DE CONTACT
B.1. Mise en place du dispositif de test
B.2. Purification et aromatisation du kaolin
C. METHODE PAR FUMIGATION
C.1. Mise en place d’un dispositif pour le test
C.2. Préparation du Support
CHAPITRE IV : GENERALITES SUR QUELQUES METHODES EXTRACTIVES DES PLANTES
A. EXTRACTION DES HUILES ESSENTIELLES
A.1. Méthodes d’extraction
A.2. Séparation mécanique
A.3. Séparation physique
A.4. Séparation chimique
A.5. Caractéristiques des huiles essentielles
A.5.1.Caractéristiques physiques
A.5.2.Caractéristiques chimiques
A.5.3.Caractéristiques organoleptiques
B. FRACTIONNEMENT DE L’HUILE ESSENTIELLE BRUTE SUR COLONNE CHROMATOGRAPHIQUE
DEUXIEME PARTIE : EXPERIMENTATION SUR L’ACTIVITE BIOCIDE D’HUILES ESSENTIELLES DE QUELQUES PLANTES LOCALES
CHAPITRE I : ETUDE BIOLOGIQUE DE L’HUILE ESSENTIELLE D’OCIMUM CANUM SIMS
A. GENERALITES SUR L’O. CANUM SIMS
A.1. Etude botanique et ethnobotanique de l’Ocimum canum Sims
A.1.1.Origine et historique de la plante
A.1.2.Description botanique
A.1.3.Distribution géographique
A.1.4.Usages thérapeutiques traditionnels de la plante
A.2. Composition phytochimique de l’Ocimum canum
A.3. Rappel des activités pharmacologiques de la plante
B. RESULTATS D’EXTRACTION D’HUILE ESSENTIELLE D’OCIMUM CANUM
B.1. Matériel végétal
B.2. Méthode expérimentale
B.3. Les caractéristiques d’huile essentielle obtenues
B.4. Le résultat de l’analyse par CPG de l’O. canum
B.5. Les éléments majoritaires présents dans l’huile de l’O. canum
C. TESTS BIOCIDES REALISES SUR L’O. CANUM
C.1. Effets biologiques de l’huile essentielle
C.2. Interprétations
CHAPITRE II : ETUDE BIOLOGIQUE DE L’HUILE ESSENTIELLE D’OCIMUM GRATISSIMUM
A. GENERALITES SUR L’O. GRATISSIMUM LINNE
A.1. Etudes botanique et ethnobotanique de l’Ocimum gratissimum Linné
A.1.1.Origine et historique de la plante
A.1.2.Description botanique
A.1.3.Distribution géographique
A.1.4.Usages thérapeutiques traditionnels de la plante
A.2. Composition phytochimique de l’O. gratissimum Linné
A.3. Rappel des activités pharmacologiques de la plante
B. RESULTATS D’EXTRACTION D’HUILE ESSENTIELLE D’O. GRATISSIMUM
B.1. Matériel végétal
B.2. Caractéristiques de l’huile essentielle brute d’O. gratissimum L
B.3. Résultats d’analyse CPG de l’huile essentielle brute d’O. gratissimum
B.4. Les éléments majoritaires présents dans l’huile essentielle d’O. gratissimum
C. FRACTIONNEMENT DE L’HUILE ESSENTIELLE DE L’O. GRATISSIMUM
C.1. Méthode expérimentale
C.1.1.Matériel et produits utilisés
C.1.2.Préparation de la colonne
C.2. Résultat du fractionnement
D. TESTS BIOCIDES REALISES SUR L’O. GRATISSIMUM LINNE
D.1. Effets biologiques de l’huile essentielle entière
D.2. Effets biologiques de l’huile essentielle entière sur le moustique
D.3. Effets biologiques des fractions
D.4. Interprétations
CHAPITRE III : ETUDE BIOLOGIQUE SUR L’HUILE ESSENTIELLE DE PSIADIA ALTISSIMA
A. GENERALITES SUR LE PSIADIA ALTISSIMA BENTH & HOOK
A.1. Etudes botanique et ethnobotanique du Psiadia altissima Benth & Hook
A.1.1.Origine et historique de la plante
A.1.2.Description botanique
A.1.3.Distribution géographique
A.1.4.Usages thérapeutiques traditionnels de la plante
A.2. Composition phytochimique de Psiadia altissima
A.3. Rappel des activités pharmacologiques de la plante
B. RESULTATS D’EXTRACTION D’HUILE ESSENTIELLE DE PSIADIA ALTISSIMA BENTH & HOOK
B.1. Matériel végétal
B.2. Caractéristiques d’huile essentielle de Psiadia altissima Benth & Hook
B.3. Le résultat de l’analyse par CPG de Psiadia altissima
B.4. Les éléments majoritaires présents dans l’huile essentielle de Psiadia altissima
C. TESTS BIOCIDES REALISES SUR LE PSIADIA ALTISSIMA
C.1. Effets biologiques de l’huile essentielle
C.2. Interprétation
CHAPITRE IV : ETUDE BIOLOGIQUE SUR L’HUILE ESSENTIELLE DE CHENOPODIUM AMBROSIOÏDES
A. GENERALITES SUR LE CHENOPODIUM AMBROSIOÏDES LINNE
A.1. Etudes botanique et ethnobotanique du Chenopodium ambrosioïdes
A.1.1.Origine et historique de la plante
A.1.2.Description botanique
A.1.3.Distribution géographique
A.1.4.Usages thérapeutiques traditionnels de la plante
A.2. Composition phytochimique du Chenopodium ambrosioïdes
A.3. Rappel des activités pharmacologiques de la plante
B. RESULTATS D’EXTRACTION D’HUILE ESSENTIELLE DE CHENOPODIUM AMBROSIOIDES LINNE
B.1. Matériel végétal
B.2. Les caractéristiques d’huile essentielle de Chenopodium ambrosioïdes
B.3. Le résultat de l’analyse par CPG de Chenopodium ambrosioïdes
B.4. Les éléments majoritaires de Chenopodium ambrosioïdes
C. TESTS BIOCIDES REALISES SUR LE CHENOPODIUM AMBROISIOÏDES
C.1. Effets biologiques de l’huile essentielle
C.2. Interprétations
D. TESTS BIOCIDES REALISES SUR LE DICHLORVOS
D.1. Effets biologiques
D.2. Comparaison de la DL50 de dichlorvos avec l’insecticide naturel
E. CONCLUSION SUR LA PARTIE EXPERIMENTALE
TROISIEME PARTIE : ETUDES D’IMPACTS SOCIO – ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTAL
CHAPITRE I : ETUDES SOCIO – ECONOMIQUES
A. PRIX DE PRODUCTION DU BIOINSECTICIDE
A.1. Coût de production
A.2. Comparaison des prix du bioinsecticide et des insecticides de synthèse
A.2.1.Le prixde l’insecticide sur le marché local
A.2.2.Comparaison
B. AVANTAGES ET INCONVENIENTS
B.1. INCONVENIENTS DE L’INSECTICIDE NATUREL
B.2. AVANTAGES
CHAPITRE II: ETUDES D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
A. IMPACT DE L’EXTRACTION DES PLANTES
A.1. Impact pendant la récolte des plantes
A.2. Impact de l’extraction des plantes
A.3. Mesure d’atténuation
B. IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’INSECTICIDE
B.1. Impact sur l’environnement de l’insecticide de synthèse
B.2. Impact sur l’environnement de l’insecticide naturel
B.3. Mesure d’atténuation
C. QUELQUES PERSPECTIVES
C.1. Sur le plan économique et social
C.2. Sur le plan environnemental
D. CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
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