Activité antidépressive de Portulaca oleracea L. et Peganum harmala L.

Généralités sur le Peganum harmala L.

     La famille des zygophyllacées ou zygophyllaceae est une petite famille de plantes dicotylédones et angiospermes qui rassemble plus ou moins 240 espèces réparties essentiellement dans les zones arides des régions tropicales et subtropicales (Lavergne, 2013). Le genre Peganum tient son nom du grec et est attribué aux espèces de la rue, alors que le nom de l’espèce harmala dérive de celui de la ville Libanaise Hermel (Mars, 2009). Il comprend des espèces annuelles, bisannuelles ou vivaces (Tahri et al., 2004). Les plantes de ce genre sont connues pour leurs richesses en alcaloïdes indoliques telles que : Peganum mexicanum Gray., Peganum nigellastrum Bge., Peganum multisectum Maxim. et Peganum harmala L. (Lavergne, 2013). Cette dernière est une espèce endémique des zones semi- arides, qui se développe dans les zones sahariennes du Nord du continent africain et se prolonge jusqu’au Nord de l’Inde et le Nord de la Chine (Abbassi et al., 2003). Cette plante s’appelait en français, rue sauvage, rue verte et pegane. Les arabes l’ont appelé harmel, armel et bizrel harmel. En Algérie, elle est connue par le nom harmel et harmel sahari (Hammiche et Merad, 1997). Quézel et Santa (1963) citent une seule espèce de ce genre en Algérie: Peganum harmala L. et qui se développe dans les hauts plateaux, au Sahara septentrional et méridional et aux montagnes du Sahara central. Selon (Abbassi et al., 2003), cette espèce est assez riche en alcaloïdes indoliques particulièrement en harmaline.

Origine, habitat et exigence de Peganum harmala L.

       Peganum harmala L. est originaire d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud. C’est une plante endémique des zones semi- arides (Abbassi et al., 2003). Il pousse en Europe australe et austro-orientale, en Asie mineure et en Afrique du Nord. En Algérie, Peganum harmala L. est commune aux hauts plateaux, au Sahara septentrional et méridional et aux montagnes du Sahara central. Il est réputé dans les terrains sableux, les lits d’oued, à l’intérieur des agglomérations (Maire, 1933 in Bouziane, 2012), les champs incultes secs, les décombres et les steppes terreuses (Jahandiez et Maire, 1932 in Idrissi Hassani et Hermas, 2008). Peganum harmala L. exige des lieux ouverts, ensoleillés, des endroits secs et sols pierreux, il résiste très bien aux sécheresses. Il se développe lorsque le taux de nitrate dans le sol est important celui qui se trouve, surtout, au niveau des stationnements d’animaux (Aimé, 1988 in Aboura, 2006). Donc l’apparition de cette espèce est un indicateur des milieux naturels dégradés et des sols caillouteux (Nedjimi et Guit, 2012). A cet effet, on l’appelle une plante rudérale, c’est à dire qu’elle préfère les sols enrichis en déchets azotés (le Bourgeois et Merlier, 1995),

Caractères morphologiques de Portulaca olearacea L.

      Portulaca oleracea L. est une plante herbacée annuelle (Bermejo et Leon, 1994). Il se développe en touffe et peut atteindre 30 cm de hauteur (Bourgeois, 1993) (figure 3.a). La tige est cylindrique, épaisse, plaine, succulente et totalement glabre (Akobundu, 1989), souvent rougeâtre mesurant de 0.2 à 0.5m de longueur (Holm et al., 1977). Les feuilles sont opposées et parfois alternes (Beloued, 2009), à pétiole mesurant entre 1 et 3mm de long (figure 3.b). Le limbe obovale à spatulé, épais et succulent de 0,5 à 2cm (Grubben et Denton, 2004). La nervure principale est marquée par une dépression longitudinale sur la face supérieure du limbe (Bourgeois et Merlier, 1995). La racine est pivotante, épaisse, mesurant entre 2 à 11cm (Reaume, 2009). De nouvelles racines peuvent se développer à partir des rameaux (figure 3.c) (Bourgeois et Merlier, 1995). Les fleurs sont axillaires et solitaires (figure 4.a). Elles sont sessiles, de couleur jaune (Grubben et Denton, 2004) mesurant entre 5 à 10mm de large et 4 à 6mm de long. Le calice est composé de 2 sépales larges avec une base soudée à l’ovaire et une partie supérieure libre mesurant de 3 à 4mm. La corolle comprend 5 pétales libres, bilobés ou trilobés au sommet d’une largeur de 3 à 6mm. L’androcée porte de 6 à 15 étamines, insérées au fond du tube, à filet jaunâtre (Reaume, 2009). Le gynécée est à ovaire semi-infère surmonté d’un style jaune de 4 à 6 stigmates linéaires ciliés (Bourgeois et Merlier, 1995). Le fruit est une capsule déhiscente, de forme globuleuse mesurant de 4 à 8mm et contient de nombreuses graines (figure 4.b). Ces dernières sont noires (figure 4.c), orbiculaires et réniformes d’un diamètre de 0,5 à 1mm (Grubben et Denton, 2004).

Action toxicologique des alcaloïdes indoliques

        Il est connu que les toxines contenues dans le Peganum harmala L. sont l’harmane, l’harmine,l’harmalol et l’harmaline. Cette dernière est la plus toxique dans la mesure où elle atteint les 2/3 des alcaloïdes de la plante (Paris et Moyse, 1981 in Benzra et al., 2011). L’harmine et l’harmaline exerceraient une action anti-cholinergique centrale mais à forte dose peuvent provoquer des crises d’agitations et des manifestations digestives, alors que l’harmane exerce une action inhibitrice du système dopaminergique central, induisant à dose élevée une sédation et des perturbations du sommeil paradoxal (Aouadhi, 2010). Chez l’Homme, les doses toxiques agissent négativement sur le système nerveux central, avec un affaiblissement des fonctions motrices, des troubles respiratoires et une hypotension sanguine. Des études ont montré que l’harmine et l’harmaline provoquent des effets convulsifs, alors que l’harmalol entraine une paralysie progressive sans stimulation primaire. Ces alcaloïdes sont toxiques pour plusieurs types d’animaux inférieurs, notamment les helminthes et les protozoaires (Chopra et al., 1960 in Bouziane, 2012). Tous les animaux domestiques sont susceptibles à l’empoisonnement du Peganum harmala L.. Chez l’animal, l’intoxication est accompagnée par une hyper-salivation, des vomissements et des diarrhées. Habituellement, les syndromes nerveux sont prédominants : les premiers signes sont l’excitabilité suivie du tremblement, la rigidité musculaire et l’accélération de la respiration (Mahmoudian et al., 2002). Selon Abbassi et al., (2003), l’extrait des feuilles de Peganum harmala L. au stade végétatif est toxique, anti appétant, réduit la fécondité et la fertilité de l’adulte femelle de l’insecte Schistocerca gregaria.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction générale
Partie I : Etude bibliographique
Chapitre I: Aperçu sur Peganum harmala L. & Portulaca oleracea L
I. Peganum harmala L
1. Généralités sur le P. harmala L
2. Position dans la systématique botanique de P. harmala L
3. Caractères morphologiques de P. harmala L
4. Origine, habitat et exigence de P. harmala L
5. Culture et récolte de P. harmala L
6. Utilisation de P. harmala L
II.Portulaca oleracea L
1. Généralités sur P. oleracea L
2. Position dans la systématique botanique de P. olearacea L
3. Caractères morphologiques de P. olearacea L
4. Origine, habitat et exigence de P. oleracea L
5. Culture et récolte de P. oleracea L.
6. Utilisation de P. oleracea L.
Chapitre II: Les métabolites secondaires à caractère antidépressif
I. Les alcaloïdes indoliques
1. Généralités sur les alcaloïdes indoliques
2. Structure et biosynthèse des alcaloïdes indoliques (β-carboline)
3. Propriétés physicochimiques des alcaloïdes de P. harmala L
4. Variation des teneurs alcaloïdiques chez les plantes
5. Localisation des alcaloïdes indoliques
6. Action pharmacologique et emplois des alcaloïdes indoliques
7. Action toxicologique des alcaloïdes indoliques
II.Les acides gras
1. Généralités sur les acides gras
2. Définition des acides gras
3. Nomenclature des acides gras
3.1 Nomenclature officielle
3.2 Nomenclature Oméga
4. Taxonomie des acides gras
4.1 Les acides gras saturés (AGS)
4.2 Les acides gras mono-insaturés (AGMI)
4.3 Les acides gras polyinsaturés (AGPI)
5. Le rôle des lipides dans les végétaux
6. Les acides gras oméga-3
6.1 La répartition des oméga-3
6.2 La biosynthèse des acides gras « oméga-3 »
7. Actions pharmacologiques et emplois des oméga-3
Chapitre III: Généralités sur la dépression
1. La dépression
1.1 Définition
1.2 Symptômes
1.3 Epidémiologie
1.4 Etiologie
1.4.1 Facteurs génétiques
1.4.2 Facteurs environnementaux : Implication de l’axe HPA
2. Les traitements antidépresseurs
2.1 Les antidépresseurs tricycliques (imipraminiques)
2.2 Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
2.3 Les inhibiteurs de la recapture des monoamines
3. Phytothérapie de la dépression
Partie II : Etude expérimentale
I. Matériels et Méthodes
1. Présentation des stations d’étude de P. oleracea L. et P. harmala L
2. Matériel végétal
2.1 Récolte et choix de P. harmala L. et P. oleraceae L
3. Traitement des échantillons de P. oleracea L. et P. harmala L
4. Analyses du sol de P. oleracea L. et P. harmala L
5. Etude histologique de P. oleracea L. et P. harmala L
6. Le screening chimique de P. oleracea L. et P. harmala L
7. Etude ethnobotanique de P. oleracea L. et P. harmala L
8. Extraction des alcaloïdes totaux de P. harmala L
9. Extraction des lipides totaux (acides gras) de P. oleracea L
10. Analyse chromatographique
10.1 Peganum harmala L
10.2 Portulaca oleracea L
11. Identification des alcaloides et des acides gras
12. Evaluation des rendements des alcaloides et des lipides totaux
12.1 Détermination de la matière sèche
12.2 Rendement des alcaloides et des lipides
13. Analyse chromatographique des lipides totaux
14. Evaluation de l’effet toxique de l’extrait de P. oleracea L. et P. harmala L
15. Activité antidépressive de P. oleracea L. et P. harmala L
15.1 Matériel animal
15.2 Matériel végétal
15.3 Protocole expérimental
15.3.1 Test de la Nage forcée
15.3.2 Méthode d’analyse biologique ACTH
15.3.3 Dissection et prélèvement des organes
16. Méthodes d’analyses statistiques
16.1 Description des données
16.2 Le test t de STUDENT
16.3 L’analyse de la variance (ANOVA) (Dunnetet Tukey)
II. Résultats et Discussion
1. Caractéristiques climatiques
1.1. Analyse des conditions climatiques d’Ain El Roumiya (P. harmala L.)
1.2. Analyse des conditions climatiques d’El Maâlba (P. oleracea L.)
2. Caractéristiques édaphiques
2.1. Analyse des caractéristiques édaphiques d’Ain El Roumiya
2.2. Analyse des caractéristiques édaphiques d’El Maâlba
3. Histologique
3.1. Structure des organes de P. harmala L
3.2. Structure des organes de P. oleracea L
4. Screening chimique
4.1. Peganum harmala L
4.2. Portulaca oleracea L
5. Enquête ethnobotanique
5.1. Peganum harmala L
5.2. Portulaca oleracea L
6. Evaluation des teneurs des « AT » de P. harmala L. et des « LT » de P. oleracea L
6.1. Variation des teneurs en alcaloïdes totaux (AT) de P. harmala L
6.2. Variation des teneurs en lipides totaux (LT) de P. oleracea L
7. Composition phytochimique
7.1. Composition en alcaloïdes de P. harmala L
7.2. Composition en acide gras dans les organes de P. oleracea L
8. Détermination de la DL50
9. Activité antidépressive
9.1. Peganum harmala L
9.1.1. La nage forcée (FST)
9.1.2. Analyse de l’ACTH (AdrenoCorticoTropin Hormone)
9.1.3. Quantité de défécation
9.1.4. Evaluation de l’état pondéral des organes des groupes de PH
9.2. Portulaca oleracea L
9.2.1. La nage forcée
9.2.2. Analyse de l’ACTH (adrénocorticotropine)
9.2.3. Quantité de défécation
9.2.4. Evaluation de l’état pondéral des organes des groupes de PO
Conclusion générale
Références bibliographiques
Annexes

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *