Activation du système immunitaire chez des patients ayant une tuberculose active co-infectés ou non par le VIH

L’immunité acquise ou adaptative

         Elle est à l’inverse induite par le premier contact avec l’agent pathogène. Cette immunité spécifique, est donc adaptée à chaque agent infectieux. Elle nécessite une reconnaissance préalable de l’agresseur ou antigène (Ag): sa première mise en œuvre est par conséquent retardée (phase de latence de la réaction « primaire »). Ses modalités sont variées et font appel à des médiateurs cellulaires, les lymphocytes T et B. Elle se distingue de l’immunité non spécifique par sa faculté de conserver en mémoire le souvenir de la première agression; une agression ultérieure par le même agent infectieux entraînera une réponse immunitaire plus rapide, plus affinée et plus intense (réaction « secondaire »). C’est un moyen de défense supplémentaire qui intervient lorsque la barrière cutanéo-muqueuse est franchie par l’agent pathogène et que les autres moyens de défense sont dépassés. Elle se manifeste sous deux formes que sont l’immunité à médiation cellulaire et l’immunité humorale.

Les organes et tissus lymphoïdes secondaires

          Ce sont des organes spécialisés dans la capture de l’antigène et sa présentation au système immunitaire pour initier la réponse immunitaire spécifique. Les lymphocytes recirculent de manière continu entre ces différents tissus vers lesquels les antigènes sont également acheminés afin d’être présentés aux lymphocytes par le biais des cellules présentatrices d’antigènes (CPA) qui résident dans ces organes. Les organes lymphoïdes secondaires sont les suivant [45]:
• Les ganglions lymphatiques : Ce sont des structures lymphoïdes hautement organisée se situant à la convergence de vaisseaux lymphatiques drainant différent tissus. Les lymphocytes B y sont organisés en follicules dans le cortex. Tandis que les lymphocytes T sont distribués de manière plus diffuse et en particulier dans les zones para corticales.
• La rate : C’est l’organe lymphoïde le plus grand. Elle est composée de deux types de tissus la pulpe blanche et la pulpe rouge. La pulpe blanche est composée de lymphocytes, alors que la pulpe rouge ressemble à une éponge pleine d’érythrocytes et est le lieu de l’élimination des érythrocytes vétustés ou abîmés.
• Le système lymphoïde associé aux muqueuses ou MALT : Il est composé d’amas de cellules lymphoïdes dans le tissu sous muqueux:
o du tube gastro-intestinal ou GALT qui comprend les amygdales, l’appendice, et les plaques de Peyer,
o de l’arbre respiratoire ou BALT,
o des voies urinaires,
o des glandes lacrymales.
Les organes lymphoïdes secondaires ont pour but d’amplifier la réponse immunitaire une fois qu’elle a été initiée [103].

Les cellules du système immunitaire

         Les cellules du système immunitaire sont, pour la plupart, d’origine hématopoïétique. Seuls les lymphocytes T et B expriment respectivement à leurs surfaces des récepteurs d’Ag (TCR, BCR) qui leur permettent d’assurer l’immunité spécifique ou adaptative. Cependant un grand nombre d’autres cellules hématopoïétiques participent directement à l’induction, à la régulation et à l’expression de la réponse immunitaire spécifique, en même temps qu’elles assurent l’immunité non spécifique de mise en jeu rapide. Il s’agit des polynucléaires (neutrophiles, éosinophiles et basophiles), des mastocytes, des plaquettes et des cellules de la lignée monocytes/macrophages dont les multiples formes tissulaires constituent le système histiocytaire. Certaines cellules non hématopoïétiques interviennent dans l’introduction ou l’expression des réponses immunitaires. C’est le cas notamment des cellules dendritiques folliculaires des organes lymphoïdes périphériques, des cellules endothéliales et de certains épithéliums [103].

Les lymphocytes B

         Ils sont le support de l’immunité humorale. Ils représentent 5 à 15% des lymphocytes du sang circulant et sont produits dans la moelle osseuse avant de migrer dans les organes lymphoïdes secondaires. Le récepteur des lymphocytes B est nommé BCR ou B cell Receptor. A la surface de chaque lymphocyte B on trouve environ 105 molécules de BCR. Toutes ces molécules sont identiques : chaque lymphocyte B ne synthétise qu’une seule variété d’IgM. Un lymphocyte B n’est capable de reconnaître qu’un seul type d’Ag: chaque molécule d’IgM possède deux sites reconnaissant spécifiquement l’Ag [148]. Un antigène possède le plus souvent plusieurs déterminants antigéniques différents (un antigène est une mosaïque d’épitopes) et sera donc reconnu par plusieurs lymphocytes B. Par ailleurs, deux antigènes différents peuvent présenter un même épitope : un même lymphocyte B peut se fixer à deux antigènes différents si ceux-ci possèdent un même épitope. Ils ont pour fonction générale :
• La reconnaissance de l’Ag sous sa forme native (Ag entier). Par leur BCR, les lymphocytes B reconnaissent directement les antigènes, qu’ils soient solubles et circulants dans le milieu intérieur ou qu’ils soient particulaires (parasite, bactérie, virus ou cellule).
• La présentation de l’Ag car ils expriment les molécules du CMH ou (HLA) de classe I (ce sont des cellules nucléées) et les molécules CMH de classe II.
• La synthèse d’anticorps par le plasmocyte (réponse immunitaire humorale), stade ultime de la différenciation lymphocytaire B
• La fonction mémoire.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: RAPPELS BLIOGRAPHIQUES
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LE SYSTEME IMMUNITAIRE
I. Historique et définition de l’immunité
I.1. Historique
I.2. Définition
II. Le système immunitaire
II.1. Les compartiments des cellules souches
II.1.1. Les organes lymphoïdes
II.1.1.1. Les organes lymphoïdes primaires ou centraux
II.1.1.2. Les organes et tissus lymphoïdes secondaires
II.2. Les cellules du système immunitaire
II.2.1. Rappel sur l’hématopoïèse
II.2.1.1. Les populations lymphocytaires
II.2.1.1.1. Les lymphocytes B
II.2.1.1.2. Les lymphocytes T
II.2.1.1.2.1. Les lymphocytes T CD8+
II.2.1.1.2.2. Les lymphocytes T CD4+
II.2.1.1.2.3. Les lymphocytes T régulateurs
II.2.1.1.2.3.1. Définition
II.2.1.1.2.3.2. Origine des cellules T reg
II.2.1.1.2.3.3. Diversité des lymphocytes T reg et leurs caractéristiques
II.2.1.1.2.3.4. Mécanismes d’action des T reg
II.2.1.1.2.4. Autres populations des lymphocytes
II.2.1.1.3. Les cellules tueuses ou NK
II.2.1.1.4. Les macrophages
II.2.1.1.5. Les granulocytes
II.2.1.1.6. Les cellules dendritiques
II.3. Les différentes phases de la réponse immunitaire
II.3.1. La phase de reconnaissance
II.3.2. La phase d’activation et de prolifération
II.3.3. La phase effectrice
Chapitre 2 : GENERALITES SUR LA TUBERCULOSE
I. Historique et définition
I.1. Historique
I.2. Définition
II. Epidémiologie
II.1. Fréquence et répartition géographique
II.2. Facteurs favorisants la contamination
II.3. Modes de transmission
II.4. Agents pathogènes
II.4.1. Caractères bactériologiques
II.4.1.1. Morphologie
II.4.1.2. Caractères culturaux
II.4.1.3. Caractères Biochimiques
III. Physiopathologie de la tuberculose
III.1. La primo infection tuberculeuse et la tuberculose maladie
III.1.1. Colonisation des alvéoles pulmonaires
III.1.2. Rôle du ganglion lymphatique
III.1.3. Hypersensibilité de type retardé
III.1.4. La réponse immunitaire
III.2. La tuberculose active
III.2.1. Localisations et symptômes de la tuberculose
III.2.1.1. Etude clinique
III.2.1.1.1. Les formes pulmonaires
III.2.1.1.1.1. La primo infection tuberculeuse
III.2.1.1.1.2. La tuberculose pulmonaire commune
III.2.1.1.1.3. Les formes extra-pulmonaires
III.2.1.1.1.3.1. La tuberculose pleurale
III.2.1.1.1.3.2. La tuberculose ganglionnaire
III.2.1.1.1.3.3. La méningite tuberculeuse
III.2.1.1.1.3.4. La Tuberculose ostéo-articulaire
III.2.1.1.1.3.5. Les atteintes parenchymateuses
III.2.1.1.1.3.6. Autres localisations possibles
III.2.1.1.1.3.7. La tuberculose miliaire
IV. Diagnostic de la tuberculose
IV.1. Diagnostic de l’infection tuberculeuse latente
IV.1.1. Technique de l’IDR de Mantoux
IV.1.1.1. Principe
IV.1.1.2. Lecture et interprétation des résultats
IV.2. Diagnostic de la tuberculose active
IV.2.1. Examens cliniques
IV.2.2. Examens radiologiques
IV.2.3. Diagnostic bactériologique ou diagnostic de certitude
IV.2.3.1. Prélèvements
IV.2.3.2. Examen microscopique
IV.2.3.3. Culture
IV.2.3.4. Le sérodiagnostic
IV.2.3.5. Les nouvelles méthodes de diagnostic
V. Immunité anti tuberculeuse
V.1. La réponse immunitaire humorale
V.2. La réponse cellulaire
V.2.1. Le rôle des macrophages
V.2.2. Le rôle des lymphocytes T CD4+
V.2.3. Le rôle des lymphocytes T CD8+
V.2.4. Le rôle des interleukines
Chapitre 3 : RAPPELS SUR LE VIH
I. Généralité sur le VIH
I.1. Structure et réplication virale
I.2. Epidémiologie de l’infection à VIH
I.3. Physiopathologie
I.4. Immunologie de l’infection à VIH
I.4.1. L’immunité non spécifique
I.4.2. Immunité spécifique
I.4.2.1. Immunité humorale
I.4.2.2. Immunité cellulaire
II. Particularité de la tuberculose chez les personnes infectées par le VIH
DEUXIEME PARTIE : Méthodologie, Résultats, Discussion
Chapitre 1 : Méthodologie
I. Objectifs de l’étude
II. Cadre et population d’étude
II.1. Cadre de l’étude
II.2. Population d’étude
II.2.1. Critères d’éligibilités et de recrutement des patients
II.2.2. Critère d’exclusion
III. Matériel et méthodes
III.1. Matériel et réactifs
III.2. Procédure de l’étude
Chapitre 2: Résultats
Chapitre 3 : Discussion
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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