ACQUISITION D’UN CACATOES ROSALBIN

ACQUISITION D’UN CACATOES ROSALBIN

L’appareil digestif et ses annexes

La cavité orale

L’anatomie du bec a été vue plus haut. Ce bec intervient dans la préhension des aliments et en absence de dents dans le découpage ou broyage de ceux-ci. La langue est musclée, mobile et recouverte d’un épithélium corné sur le dessus. Elle est soutenue par un appareil hyoïdien très développé et comporte chez les Psittaciformes de nombreux muscles intrinsèques. (8, 72, 93) Elle intervient dans la manipulation des aliments et le décorticage des graines. Ces dernières sont maintenues par la langue contre la voûte de la maxille creusée de sillons puis elles sont broyées par l’action des bords tranchants de la mandibule inférieure. (45, 46, 78, 117) Chez les Psittaciformes la langue a également un rôle actif dans la déglutition des aliments alors que la progression des aliments vers le pharynx se fait en relevant la tête chez la plupart des oiseaux. (78) La langue des oiseaux est pauvre en bourgeons du goût. Ceux-ci sont plutôt localisés dans le palais, les faces linguales des joues ou l’entrée du pharynx. (96) Le sens du goût est très développé chez les perroquets par rapport aux autres granivores, mais il reste très inférieur à celui de l’Homme. (8, 83) Par contre on trouve de nombreux mécanorécepteurs au niveau du bec, de la langue et de la cavité orale. (83) Les glandes salivaires sont groupées en massifs distribués sur le plafond et le plancher de la cavité buccale et du pharynx et aux commissures du bec. La salive a pour rôle essentiel de lubrifier et de ramollir les aliments en sécrétant du mucus auquel peuvent s’ajouter des sécrétions enzymatiques (amylase). (8, 72, 83, 96) Le plafond de la cavité buccale est fendu longitudinalement, en une fissure palatine où débouchent les 2 choanes, orifice mettant en communication les fosses nasales et le pharynx. (8) Les oiseaux n’ont pas de palais mou entre la cavité buccale et le pharynx, ils n’ont qu’un oropharynx.

L’œsophage

L’œsophage chemine dorsalement puis à droite de la trachée en région cervicale. En intrathoracique il redevient médian et dorsal à la trachée, puis aux gros vaisseaux du cœur. La paroi oesophagienne est épaisse, riche en glandes à mucus et partiellement cornée. (8, 83) La partie caudale de la portion cervicale de l’œsophage se renfle pour former un jabot, bien développé chez les Psittaciformes. Ce jabot lorsqu’il est plein est facilement palpable à l’entrée de la poitrine. Chez les granivores il régule le transit des aliments en les stockant, puis en les distribuant à l’estomac au fur et à mesure de la digestion. Les aliments sont humidifiés avec l’eau de boisson et la salive. Le processus de digestion chimique s’amorce avec l’action d’amylases salivaires et de suc stomacaux régurgités. (8, 72) La portion intrathoracique de l’œsophage s’abouche au proventricule.

L’estomac

L’estomac se divise en 2 compartiments séparés par un sphincter musculeux chez les psittaciformes : le proventricule ou ventricule succenturié, dans lequel débouche l’œsophage, et le gésier, duquel part l’intestin grêle. (8, 96) Le proventricule se situe dorsalement au foie et ventralement à l’aorte. C’est un renflement fusiforme dans lequel la digestion est initiée. La muqueuse le tapissant est très riche en glandes à mucus et en glandes sécrétant de l’acide chlorhydrique et du pepsinogène. (8, 72, 83) Les aliments ne transitent que quelques minutes dans ce compartiment digestif. Chez les psittaciformes, la nourriture destinée à alimenter les petits est régurgitée à partir du proventricule. (96) Au moment de la reproduction, l’épithélium se desquame, formant une pâte blanchâtre, grumeleuse, de consistance voisine de celle du lait de lapine ; cette sécrétion mélangée aux graines est régurgitée par les parents et donnée aux jeunes. (8) Le gésier fait suite au proventricule. Il est situé légèrement à gauche dans la cavité abdominale et est facilement palpable au travers de la paroi abdominale. C’est un organe de forme sacculaire, compact, volumineux et très musculeux chez les granivores. Sa paroi interne est recouverte d’un revêtement kératinoïde, épais et rugueux renouvelé continuellement. (8, 83, 96) Les aliments grossiers sont stoppés au niveau du gésier. Par l’action de deux paires muscles lisses agencées de manière asymétrique, du revêtement rugueux et de graviers ingurgités par l’oiseau, ces aliments sont broyés ; leur taille est réduite, leur surface est augmentée et l’action de la pepsine protéolytique est facilitée. Le contenu du gésier est acide (pH 2 à 3). (8, 83) Un repli pylorique sépare le gésier de l’intestin grêle et régule le passage des aliments entre ces deux organes.

L’intestin

L’intestin est un organe long, cylindrique, replié et enroulé sur lui-même et suspendu à la voûte dorso-lombaire par un mésentère. Les distinctions histologiques entre les différentes portions, duodénum, jéjunum et iléon, ne sont pas aussi marquées que chez les mammifères. (8) Le duodénum forme une boucle enserrant le pancréas ; les conduits pancréatique et hépatique s’y abouchent dans sa portion terminale. (8, 83) Le jéjunum et l’iléon ne sont pas clairement distincts, le diverticule vitellin marque la limite entre ces deux portions. (8, 72) L’épithélium intestinal est protégé par une couche de mucus, celle-ci est particulièrement développée dans le duodénum antérieur. (83) L’intestin est le lieu du déroulement des phases principales de la digestion chimique et de l’absorption digestive. La majeure partie de ces phases se déroulent dans l’iléon.  Les cæca sont absents chez les psittaciformes.

Le côlon (ou rectum) s’étend de la valvule iléo-cæcale au cloaque. Il est court et d’un diamètre réduit par rapport à celui des mammifères. Il est histologiquement proche de l’intestin grêle, mais plus riche en follicules lymphoïdes.  A ce niveau se font l’absorption de l’eau et le stockage des excréments.

Le cloaque

Il est divisé en trois parties par des plis transversaux. La partie la plus ventrale dans laquelle débouche le rectum forme le coprodeum, c’est la partie la plus volumineuse où s’accumulent les fèces et les urines. Les uretères et les canaux déférents chez le mâle ou l’oviducte chez la femelle s’abouchent au niveau de l’urodeum. Le proctodeum enfin est la portion la plus caudale. Il est relié dorsalement à la bourse de Fabricius chez les jeunes. Il s’ouvre sur l’extérieur par l’orifice cloacal (fente verticale fermée par deux lèvres horizontales à musculature striée, donc volontaire) sous la queue.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE PRESENTATION DU CACATOES ROSALBIN
I . Classification zoologique
1 . L’ordre des Psittaciformes
2 . La famille des Cacatoès
3 . Le genre Eolophus
II . Description du cacatoès rosalbin
III . Anatomie et physiologie
1 . Aspect extérieur
2 . Le système musculo-squelettique
3 . Les organes internes
4 . Esthésiologie
IV . Répartition géographique et habitat naturel
V . Mode de vie
1 . Structure sociale
2 . Comportement journalier
VI . Statut du rosalbin
1 . Législation internationale et française
2 . Situation en Australie
DEUXIEME PARTIE ACQUISITION D’UN CACATOES ROSALBIN
I . Choix du cacatoès rosalbin
1 . Choix du rosalbin pour l’élevage de psittacidés
2 . Choix du rosalbin comme oiseau de compagnie
II . Choisir la provenance, le mode d’élevage
1 . Provenance de l’oiseau
2 . Jeune ou adulte, EPP ou EAM
III . Acquérir un oiseau en bonne santé
TROISIEME PARTIE ACCLIMATATION ET MAINTIEN EN CAPTIVITE
I . Mise en quarantaine et acclimatation
1 . Mise en quarantaine
2 . Surveillance, recherche de maladie et prophylaxie
3 . Acclimatation
4 . Fin de la quarantaine et introduction de l’oiseau dans les volières
II . Habitat et environnement
1 . La cage, installation pour un oiseau de compagnie
2 . La volière, installation pour les oiseaux destinés à l’élevage
III . Alimentation
1 . Alimentation dans le milieu naturel
2 . Besoins alimentaires du rosalbin
3 . Les différentes présentations d’aliments
4 . Programme alimentaire
IV . Contention
1 . Attraper un oiseau
2 . Contention d’un oiseau de grande taille
V . Soins à apporter à l’oiseau
1 . Entretien de la cage ou de la volière
2 . Soins à apporter à l’oiseau
QUATRIEME PARTIE REPRODUCTION
I . Détermination du sexe
1 . Dimorphisme sexuel
2 . Endoscopie
3 . Méthodes de laboratoire
II . Reproduction en milieu naturel
1 . Formation du couple et accouplement
2 . Choix et constitution du nid
3 . Ponte et développement des œufs
4 . Développement des oisillons
III . Gestion de la reproduction en captivité
1 . Rappelons quelques chiffres
2 . Facteurs influençant la reproduction
3 . Formation du couple
4 . Le nid
5 . Accouplement et développement des oisillons, EPP
IV . L’incubation artificielle et l’élevage à la main
1 . Incubation et soins à apporter aux oisillons (sauf alimentation)
2 . Alimentation des oisillons
3 . Sevrage
4 . Suivi des oisillons
V . Baguage / identification
1 . Bague
2 . Identification par puce électronique
VI . Différentes mutations / Génétiques/hybridation
1 . Hybridations possibles
2 . Mutations : lutino, cinnamon, silver
VII . Problèmes de reproduction
1 . Approche d’un manque de résultats, de problèmes dans la reproduction
2 . Absence de reproduction, infécondité, infertilité et baisse de la fertilité
3 . Facteurs réduisant l’éclosabilité et mortalité embryonnaire
4 . Problèmes chez les oisillons
5 . Pathologie de la reproduction chez adulte
CINQUIEME PARTIE COMPORTEMENT DU ROSALBIN EN CAPTIVITE
I . Caractéristiques comportementales des cacatoès
1 . Comportement social
2 . Caractère, des oiseaux intelligents et émotifs
II . Modifications de comportement en captivité
1 . Notion d’empreinte (ou imprégnation)
2 . Modifications du mode de vie
3 . Relation avec l’homme
III . Apprivoisement et apprentissage
1 . Communication
2 . Premiers contacts et apprivoisement
3 . Renforcements positif et négatif
4 . Apprentissage
IV . Comportements indésirables et troubles du comportement
1 . Comportement destructeur
2 . Troubles comportementaux liés à la position hiérarchique
3 . Les morsures et les agressions
4 . Les cris
5 . L’attache à une personne et empreinte sexuelle
6 . Le picage
7 . Traitement des troubles comportementaux
CINQUIEME PARTIE DOMINANTES PATHOLOGIQUES
I . Approche et contention
1 . Approche et capture
2 . Contention
3 . Commémoratifs, examens clinique et complémentaires
4 . Anesthésie, réanimation, analgésie
5 . Thérapeutique
II . Les maladies infectieuses principales
1 . Les maladies virales
2 . Les maladies bactériennes
3 . Les infections à mycobactéries
4 . L’infection à Chlamydophila psittaci (chlamydophilose ou psittacose)
5 . Les maladies fongiques
6 . Les protozooses
7 . Les maladies parasitaires
III . Pathologie de l’appareil respiratoire
1 . Première approche des problèmes respiratoires
2 . Affection de l’appareil respiratoire supérieur : les narines et les sinus
3 . Affections de l’appareil respiratoire profond : la trachée, les bronches, les poumons et les sacs aériens
IV . Pathologie du tube digestif
1 . Le bec
2 . La cavité orale
3 . L’œsophage et le jabot
4 . L’estomac : le proventricule et le ventricule
5 . Les intestins
6 . Le cloaque
7 . Le pancréas
8 . Le foie
V . Pathologie l’appareil reproducteur
1 . Troubles de l’appareil reproducteur femelle
2 . Troubles de l’appareil reproducteur mâle
VI . Pathologie de l’appareil urinaire
1 . Clinique
2 . Diagnostic
3 . Traitement
4 . Etiologie
VII . Troubles alimentaires
1 . Obésité
2 . Carences vitaminiques
3 . Carences minérales : Carences en calcium et/ou phosphore, déséquilibre phosphocalcique et carence en vitamine D3
4 . Carences protéiques
5 . Carences en oligo-élémentsVIII . Intoxications
1 . Diagnostic et traitement
2 . Métaux lourds
3 . Pesticides
4 . Toxiques par inhalation
5 . Mycotoxines
6 . Médicaments
7 . Plantes
8 . Autres toxiques
IX . Dermatologie
1 . Atteinte du plumage
2 . Atteinte de la peau
3 . Atteintes de la glande uropygienne
4 . Atteintes des productions cornées
X . Pathologie de l’appareil musculosquelettique
1 . Troubles musculaires
2 . Anomalies squelettiques
XI . Pathologie cardiaque
1 . Signes et examens cliniques
2 . Examens complémentaires
3 . Traitement
4 . Maladies cardiovasculaires
XII . Troubles endocriniens
1 . Anomalies de la glande thyroïde
2 . Anomalies des glandes parathyroïdes
3 . Anomalies des glandes surrénales
4 . Anomalies du pancréas endocrine : le diabète sucré
XIII . Pathologie nerveuse
1 . Diagnostic
2 . Convulsions
3 . Parésie ou paralysie
4 . Maladies systémiques ou problèmes multifocaux
XIV . Pathologie de l’appareil oculaire et de ses annexes
1 . Examen ophtalmologique et méthodes diagnostiques
2 . Anomalies des paupières et des conjonctives
3 . Anomalies de la surfaces oculaire
4 . Anomalies de l’iris et de la pupille
5 . Anomalies du cristallin
6 . Glaucome XV . Zoonoses
1 . La chlamydophilose
2 . La salmonellose
3 . La tuberculose
4 . La pasteurellose
5 . Les colibacilloses
6 . L’aspergillose
Conclusion
Annexes
Bibliographie..

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