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Etude botanique
Le nom scientifique provient du grec : le nom du genre vient de « kalos » (beau) et « phullon » (feuille) et le nom de l’espèce vient de « is » (fibre) et « phullon » en référence aux veines fines mais marquées sur le dessous des feuilles.
Noms vernaculaires
Le takamaka porte différents noms suivant les langues utilisées pour le désigner :
· anglais : alexandrian laurel, beauty leaf, dilo oil tree, oil nut tree, beach mahogany;
· bengalî : kathchampa, punnang, sultanachampa ;
· birman : ph’ông, ponnyet’ ;
· chuuk : rakich ;
· cingalais : domba ;
· chamorro : daog, daok ;
· fidjien : dilo ;
· filipino : bitaog, palo maria ;
· gilbertin : te itai ;
· hawaiien : kamani et kamanu ;
· hindî : sultanachampa, surpan, surpunka, undi ;
· kosrae : eet ;
· malais : bentagor bunga, pegana laut, penaga pudek ;
· maori des îles Cook : tamanu ;
· marshallais : lueg ;
· paluan : btaches ;
· pohnpei : isou ;
· samoan : fetau ;
· sanskrit : nagachampa, punnaga ;
· swahili : mtomondo, mtondoo ;
· tamoul : pinnay, punnagam, punnai ;
· tahitien : tamanu ;
· thai : krathing, naowakan, saraphee neen ;
· tongien : feta’u ;
· vietnamien : caay mufu ;
· yapese : biyuch.
L’arbre est également appelé différemment suivant les zones géographiques où il est présent :
· takamaka aux Seychelles et dans les Mascareignes ;
· takamaka bord de mer à la Réunion ;
· foraha à Madagascar ;
· ball nut en Australie ;
· m’trondro à Mayotte ;
· beach calophyllum en Papouasie-Nouvelle-Guinée ;
Poon est le nom commercial du Calophyllum inophyllum.
A Madagascar, il existe aussi des noms vernaculaires de ce Calophyllum inophyllum suivant ces différents types de races :
· Anganaro ou forahabe ou foroha ou Itakamaka ou timbarika ou Voalavenona ou Vintaninaberavina : Betsimisaraka ;
· Takamaka : Sainte-Marie ;
· Mafotra : Tanosy ;
· Voakoly : Sakalava ;
· Voakotry : Taimoro ;
· Tsindelo : Hova.
Systématique
Règne : Végétal
Embranchement : Phanérogames
Sous embranchement : Angiosperme
Classe : Dicotylédone
Ordre : Parietale
Famille : Clusiacéees (Guttifères)
Genre : Calophyllum
Espèce : inophyllum
Description
Le Calophyllum inophyllum se présente sous la forme d’un arbre haut de huit à vingt mètres (jusqu’à vingt-cinq mètres) entièrement glabre, possédant des rameaux aux extrémités et de 4 à 5 millimètres de diamètre et au feuillage atteignant parfois trente-cinq mètres de diamètre.
Son tronc est tortueux, parfois penché, mesurant jusqu’à un mètre et demi de diamètre et couvert d’une écorce dure prenant une teinte jaune ocre à l’extérieur mais devenant épaisse, tendre, stratifiée, rose ou rouge mais brunissant au soleil à l’intérieur.
La couronne, de forme conique à hémisphérique, est formée de branches rondes présentant une section carrée lorsqu’elles sont jeunes. Les bourgeons terminaux sont globuleux et mesurent quatre à neuf millimètres de longueur.
Les feuilles sont vert sombres, elliptiques, épaisses, lisses, cirées, mesurant de huit à vingt centimètres de longueur en moyenne (5,5 cm au minimum et 23 cm au maximum), six à neuf centimètres de largeur et aux nervures secondaires fines, parallèles et visibles sur la face inférieure.
L’inflorescence est terminale, généralement non ramifiée (au maximum trois rameaux) et forme une grappe de cinq à quinze fleurs (au maximum trente). La fleur, de deux centimètres de diamètre environ, légèrement parfumée, est composée d’un périanthe spiralé formé de huit pétales blancs (maximum treize), de nombreuses étamines jaunes groupées par quatre et d’anthères de couleur jaune, kaki ou brune. Elle est généralement sexuée mais parfois hermaphrodite.
L’ovaire est rond, rose, brillant et se transforme en fruit sphérique (drupe) et renfermant une graine unique protégée par une couche spongieuse.
La graine, de 15 millimètres de diamètre environ, à la peau variant du vert au brun, lisse, mince, entourant une coquille de quatre centimètres de diamètres et brune, est composée de deux grands cotylédons et d’un radicule.
Le fruit est globuleux ou ovoïde de 2,6 à 3 centimètres de diamètres : c’est une drupe à péricarpe assez épais et épiderme lisse.
La coque ligneuse ou endocarpe renferme une amande également globuleuse à deux gros cotylédons distincts mais fortement soudés et difficilement séparables et s’enrichissant en huile en vieillissant.
L’arbre produit un latex collant, opaque et de couleur blanche, crème ou jaune.
Biologie reproductive
Le Calophyllum inophyllum est susceptible de fleurir tout au long de l’année mais la période de floraison varie selon les zones géographiques, se produisant généralement deux fois par an : à la fin du printemps et au début de l’été dans l’hémisphère Nord et en Janvier et en Juin dans l’hémisphère Sud. En Inde, elle se déroule en Mai et Juin et parfois en Novembre.
Les fruits de Calophyllum inophyllum apparaissent tout au long de l’année même hors période de floraison. La majorité de germination se fait aux pieds de l’arbre mère. La graine ne germe pas immédiatement, l’écorce du fruit étant très dure. Cependant, la graine germe sans difficultés si celle-ci est extraite du fruit et plantée à l’ombre, ce qui permet de réduire la période de germination de 57 à 22 jours et d’augmenter le taux de germination de 63 à 93%.
Le Calophyllum inophyllum est fragile et sensible au vent trop fort. En Indonésie, l’espacement entre les arbres est de deux à trois mètres.
Le stockage des graines sont difficiles car elles sont huileuses et perdent rapidement leur pouvoir germinatif.
Le taux de croissance du Calophyllum inophyllum est de un mètre par an en moyenne dans les premières années pour ensuite diminuer fortement.
Maladies
Les feuilles et les jeunes pousses sont les parties les plus vulnérables de l’arbre face aux ravageurs. Le champignon Fungus dochmium s’attaque au Calophyllum inophyllum en provoquant la putréfaction de ses racines. En Inde, un champignon nommé Trichocoma species s’attaque aux arbres et les tue.
Utilisations
Consommation humaine
Le fruit est comestible mais il doit être cuisiné avec soin car il contient des toxines.
Construction et industrie
Les bois de Calophyllum inophyllum sont les parties des plantes les plus recherchées et sont utilisées comme matériau universel de construction dans le domaine naval, dans l’ébénisterie (menuiserie, instruments de musique, pipes, ustensiles de cuisine, etc.).
Le tanin concentré dans l’écorce est utilisé pour durcir et teindre les filets de pêche. L’huile et le latex de Calophyllum inophyllum sont utilisés aussi pour teindre des vêtements à Java.
Les feuilles de Calophyllum inophyllum contiennent de la saponine et du cyanure d’hydrogène, deux substances toxiques utilisées pour la pêche.
Pharmacopée
A Madagascar, une huile extraite du fruit de Calophyllum inophyllum par pression à froid est utilisée comme remède contre les rhumatismes, les ulcères, les brûlures, la gale et les maladies de peau. L’écorce est utilisée en décoction, mélangée à du latex pour lutter contre les diarrhées, contre les maladies de peau et des yeux et contre les rhumatismes.
Les fleurs, les feuilles et les graines sont parfois également employées dans les médecines traditionnelles. Les fruits grillés servent de remèdes contre la constipation.
Les huiles du Calophyllum inophyllum font aujourd’hui l’objet d’une production industrielle pour en faire des cosmétiques ou des médicaments dans le Pacifique Sud.
Utilisations écologiques
Le Calophyllum inophyllum est utilisé en reboisement pour lutter contre l’érosion côtière et de grandes plantations permettent même de limiter certains effets des cyclones (houle de tempête) ou des tsunamis. Il est également apprécié pour la décomposition de ses feuilles et de ses fruits qui sont utilisés comme engrais ou humus.
Le fruit est également brûlé pour repousser les moustiques.
Rôle culturel
Le Calophyllum inophyllum fait partie de l’utilisation quotidienne des habitants du pacifique. Il est notamment planté pour signaler la présence d’un lieu sacré (temple, lieu mythique, etc.) dans les îles du Pacifique. Son bois est utilisé pour fabriquer des objets de la vie courante (ustensiles de cuisine, etc.) et culturel (instruments de musique et religieux, etc.).
Définition et nomenclature
L’huile est un terme générique désignant des matières grasses qui sont à l’état liquide à température ambiante et qui ne se mélangent pas à l’eau. Les huiles sont des liquides gras, visqueux, d’origine animale, végétale, minérale ou synthétique et ayant la propriété de se solubiliser dans des solvants organiques apolaires.
Les lipides
Les lipides constituent la matière grasse des êtres vivants. Ce sont de petites molécules hydrophobes principalement constituées de carbone, d’hydrogène et d’oxygène et ayant une densité inférieure à celle de l’eau. Les lipides peuvent être à l’état solide, comme dans les cires, ou liquide, comme dans les huiles.
L’intérêt industriel de la saponification conduit à classer les lipides en deux grandes catégories:
Les lipides insaponifiables (acides gras libres, stéroïdes, caroténoïdes, terpènes, tocophérols, etc.) ;
Les lipides saponifiables (glycérides, phospholipides, glycolipides, cires, etc.)
Il est à noter que les lipides les plus représentés dans les aliments sont les glycérides et les phospholipides.
Il faut distinguer, du point de vue chimique, deux grandes catégories de lipides:
les lipides simples ;
et les lipides complexes.
Les lipides simples
Les lipides simples, ou ternaires, sont constitués seulement de carbone, d’hydrogène et d’oxygène. Ceux que nous devons connaître sont les glycérides et les stérides.
Les glycérides ou graisses neutres, esters formés par les acides gras et un alcool (qui est le glycérol) sont représentés dans l’organisme essentiellement par les triglycérides.
À côté des glycérides se rangent les stérides, qui sont des esters dont l’alcool est un stérol. Le cholestérol, qui est présent dans toutes les cellules fait partie des stérols.
Les lipides complexes
Les lipides complexes, contenant, outre les trois corps précédents (C.H.O.), du phosphore et de l’azote, sont surtout représentés dans l’organisme par les phospho-amino-lipides, lipides phosphorés et azotés.
Composition des huiles
Les huiles sont un mélange complexe de triglycérides (95à 98%) et de constituants mineurs : constituants naturels, composés de dégradation et contaminants.
On peut diviser les lipides en trois grands groupes: Les triglycérides (ou graisses neutres) ;
Les phospholipides ;
Les stéroïdes.
Acides gras saturés
Les lipides saturés se présentent sous forme solide à la température ambiante. Ils sont généralement moins susceptibles de rancir que les gras insaturés et supportent donc mieux la chaleur de la cuisson. Ils proviennent du règne animal (beurre, fromage, crème, saindoux ou graisses de porc, de bœuf, d’oie, de canard, etc.) ou végétal (huile de noix de coco, huile de palme). Ils ont mauvaise réputation, car leur consommation en excès fait augmenter le taux de « mauvais » cholestérol sanguin, mais ils ont leur place dans l’alimentation humaine. Ils sont notamment des constituants importants des membranes cellulaires.
Les graisses fermes contiennent une part élevée en acides gras saturés.
Les acides gras saturés peuvent être :
linéaires avec une chaîne de n(-CH2-) liés les uns aux autres et une formule chimique de la forme : H3C — [CH2]n — COOH où n est un nombre entier égal ou supérieur à 2.
ou non linéaires. Certains acides gras saturés peuvent être, par exemple ramifiés : comme l’acide isopalmitique (acide 14-methyl-pentadécanoïque : CH3-CH(CH3)-(CH2)12-COOH)
Acides gras mono-insaturés (Acide oléique)
Les huiles végétales contiennent une part élevée en acides gras insaturés.
Les acide gras mono-insaturés sont également liquides à la température ambiante, mais peuvent supporter la chaleur : on peut donc les utiliser pour la cuisson. Considérés comme de « bons gras », les lipides insaturés ont des effets bénéfiques reconnus sur la fonction cardiovasculaire et pourraient contribuer à un meilleur contrôle de la glycémie chez les diabétiques. L’avocat, la plupart des noix et des graines ainsi que les huiles d’olive, de canola et d’arachide sont de bonnes sources de gras mono-insaturés. Les huiles à forte teneur en acides gras mono-insaturés et à plus faible teneur en acides gras poly-insaturés peuvent être chauffées et sont plus digestes que les graisses solides.
Acide gras poly-insaturés : acides gras essentiels
On trouve parmi les acides gras poly-insaturés des acides gras essentiels c’est-à-dire non synthétisables par le corps humain : les oméga-3 et les oméga-6. Sans acides gras essentiels, le corps ne pourrait pas fonctionner normalement.
Les gras de poissons ou les acides gras oméga-3 diminuent les triglycérides, rendent le sang plus fluide. Ils ont également une action bénéfique sur la pression artérielle. Ils jouent un rôle de protection des artères et du cœur.
Les principales sources d’acides gras de type oméga-6 sont les huiles de maïs, de soya et de tournesol. Ces huiles résistent mal aux hautes températures et devraient être réservées à la cuisson au four. Les acides gras oméga-6 sont aussi considérés comme de bons gras, car ils ont un impact positif sur les taux de lipides sanguins, mais en excès, ils empêchent l’utilisation optimale de l’oméga-3 par l’organisme. Le rapport oméga-6/oméga-3 dans l’alimentation occidentale est de 10/1 à 30/1, tandis qu’il devrait être, idéalement de 1/1 à 4/1.
L’oxydation des acides gras
Les acides gras ont tendance à s’oxyder au contact de l’air atmosphérique. C’est la double liaison qui attire la molécule de dioxygène.
Plus l’acide gras est insaturé et plus il aura tendance à s’oxyder facilement.
Nomenclature des acides gras
Il existe deux nomenclatures des acides gras :
Physiologique ;
et chimique.
Nomenclature physiologique
Elle permet de définir la famille des Acides Gras (Oméga, 3, 6, ..).
Elle tient compte de la première double liaison rencontrée, mais en commençant le décompte à partir du groupement méthyle. Par exemple, la dénomination de l’acide linolénique est C18: 3, w 6 ce qui signifie:
· C18: 18 atomes de carbone ;
· 3: 3 doubles liaisons ;
· w 6: La première double liaison se trouve sur le 6ème atome de carbone en partant du CH3 terminal.
Nomenclature chimique
A l’inverse des physiologiques, les chimistes mettent l’accent sur la première double liaison rencontrée en partant du groupement carboxyle. Elle permet de déterminer facilement la fonction de l’acide gras, mais par contre, elle met difficilement en évidence la famille de l’acide gras. Par exemple, la dénomination de l’acide linolénique sera: C18:3, 6, 9, 12.
· C18: 18 atomes de carbone ;
· 3: 3 doubles liaisons en positions 6, 9 et 12 à partir du carboxyle.
Le rôle des acides gras
Fonction énergétique
Tous les acides gras sont une bonne source d’énergie, car ils possèdent des liaisons riches en énergie. Quand celles-ci sont rompues par action enzymatique, cela libère de l’énergie qui est alors disponible pour les cellules.
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Mémoire de fin d’étude Etudes bibliographiques
Fonction au niveau des cellules
Les acides gras ont un rôle structurel dans la membrane cellulaire. Ils permettent d’assurer la fluidité membranaire et de maintenir l’équilibre entre les échanges externes et internes de la cellule. Les acides gras insaturés ont un rôle structurel puisqu’ils sont les constituants directs des lipides membranaires.
Les mauvais acides gras
Les mauvaises acides gras rigidifient la membrane et sont le plus souvent des acides saturés ou insaturés à liaisons Trans. Ces acides gras sont solides à température ambiante. On les trouve dans les graisses animales ou les graisses végétales après saturation par hydrogénation. Les fritures sont également très mauvaises, car la chaleur détruit les acides gras.
Les bons acides gras
Les bons acides gras fluidifient la membrane cellulaire et ils sont insaturés, c’est à dire qu’ils sont liquides à température ambiante. Ce sont des acides gras insaturés à doubles liaisons Cis et qui permettent de réguler le taux de cholestérol. On les trouve dans les végétaux (C18) et même dans les poissons (C20, C22).
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Table des matières
Introduction
LE FORAHA OU Calophyllum inophyllum
GENERALITE SUR LES HUILES
PROPRIETES PHYSIQUES GENERALES
LES PRINCIPAUX INDICES CHIMIQUES
EXTRACTION D’HUILE
RAFFINAGE D’HUILE
HUILE ALIMENTAIRE
LE SAVON
PREPARATION DES ECHANTILLONS
ETUDE PRELIMINAIRE
EXTRACTION D’HUILE
RAFFINAGE D’HUILE
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES HUILES
CARACTERISTIQUES CHIMIQUES DES HUILES
ETUDE COMPARATIVE DES HUILES
ANALYSE DES TOURTEAUX
ETUDE COMPARATIVE DES TOURTEAUX
FABRICATION DE SAVON
ESTIMATION ECONOMIQUE
ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
MATIERES CONSOMMABLES
Conclusion
Bibliographie
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