Historique et Evolution l’institution chargée de la population
Le Ministère en charge de la population vit le jour en 1975 au tout début de la deuxième République, dénommé, en ce temps-là, le Ministère de la population et de la condition sociale. Son instauration émanait de la décision de l’Organisation de Nations Unies (ONU), à l’endroit des pays les plus pauvres, de faire admettre dans leur gouvernement un Ministère se chargeant directement des problèmes de la population. Ses interventions primordiales mais devant aussi impliquer différents autres secteurs : l’éducation, la santé, la nutrition/alimentation, la migration/habitat/environnement etc.…, doivent ainsi mieux promouvoir le développement national. Au cours des années 1980, l’Organisation des Nations Unies (ONU) préconisait à nouveau pour les pays en voie de développement l’institution d’un cadre de politique de population ou d’une stratégie nationale à ce sujet, apte à cerner et à résoudre directement les problèmes de population et de développement. Cela fut concrétisé la sortie du décret portant Politique Nationale de Population pour le Développement Economique et Social par le Ministère chargé de la Population en 1990. Un décret portant Programme Nationale de Population, cerna et traita les problèmes et les vulnérabilités de la Population dans différents secteurs avec pour objectif le développement économique et social. Et en ce sens, les programmes et projets durent prendre en compte la dimension population par une approche multisectorielle, adéquate à les résoudre les problèmes des populations ciblées. Par la suite, La dénomination de ce département subit plusieurs changements et rattachements à travers l’histoire des Républiques. Ainsi, activités de la jeunesse et des sports furent intégrées au département de la population au début de la troisième république.
Collaboration du MPAS avec ses partenaires
Le ministère en charge de la population fait partie de l’Etat. Et l’Etat, à lui seul, ne parvient pas à traiter les différents problèmes socio-économiques et culturels de la population, par défaut de moyens financiers, matériels, techniques suffisants. En d’autres termes, les budgets lui alloués par l’Etat pour y faire face sont minimes. De plus, les problèmes de ce genre sont divers, d’où le recours aux aides internationales, aux interventions du secteur privé, à la collaboration, à la complémentarité, voire à leur appui à tous les niveaux. C’est pourquoi le Ministère fait toujours appel au système de PartenariatPublic-Privé (3P). Le ministère dispos des représentants à l’échelle des services déconcentrés, à savoir: dans les provinces, dans les régions, dans les districts. A ces niveaux locaux, il collabore avec les autres secteurs publics, les sociétés civiles, les Organisations Non Gouvernementales (ONG), les associations, les autorités de proximité et enfin les décideurs traditionnel y impliqués par ses activités de protection sociale dans le cadre du développement social… Suivant les cas sociaux, les interventions de ce ministère chargé de la population à diffèrent d’un cas à l’autre. Par ainsi, ses partenaires peuvent contribuer à améliorer les conditions de vie des familles défavorisées sur place. Dans le cadre de leur accueil, en ce qui concerne les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les interventions sont surtout basées sur la promotion et la protection de leurs droits respectifs. En outre, les femmes et les personnes handicapées, entre autres, accèdent à leur réinsertion professionnelle à travers des formations techniques ou des activités génératrices de revenus. Quant aux cas des personnes âgées, elles peuvent se prélasser dans des centres de loisirs mis à la disposition du centre par le biais de ses partenariats, ensuite participer à des rencontres/échanges et enfin s’adonner à des occupations légères. Pour leur part, les familles démunies, peuvent fréquenter des centres d’écoutes/conseils/orientations, des centres d’accueils et aussi des centres de réadaptation socio-économiques. Ces dispositions prises par le Ministère contribuent à l’amélioration des conditions de vie de ces groupes vulnérables. Concernant les catégories sociales pauvres, elles sensibilisés et encadrées pour leur réinsertion sociale (par les activités génératrices de revenu, la facilitation de leur accès aux services sociaux, la scolarisation de leurs enfants, leur éducation pour le changement de mentalité, l’alphabétisation, etc.) et / ou professionnelle (par les formations techniques professionnelles dispensées directement par les centres sous la tutelle du Ministère ou par les partenaires privés (associations, ONG), etc.) Les catégories d’actions apportées par le Ministère en charge de la population cible sont englobées dans les centres de promotion socio-économique à vocation de formation technique en menuisier, en mécanique-auto, en électricité, en artisanat, en pâtisserie/charcuterie, en informatique, en coupe et couture, etc. Ces prises en charge sont destinées aux jeunes chômeurs sans qualification professionnelle et en déperdition scolaire. Les spécialisations varient d’un centre à l’autre. Ces centres existent dans les chefs-lieux de province, à Antsirabe, à Ambositra, à Mananjary, etc. Ainsi, il fait partie du programme de ce Ministère de les implanter au niveau des chefs-lieux de région. S’agissant de la mission du Ministère de la Population et des Affaires Sociales, elle est déterminée par le décret n° 2012 – 430 du 03 avril 2012 qui fixe les attributions du Ministère de la Population et des Affaires Sociales, ainsi que son organisation générale. En nous référant à son Article Premier, d’une manière succincte, la mission de ce Département consiste à promouvoir la protection sociale, les droits et la protection des droits des groupes vulnérables (les personnes handicapées, les personnes âgées, les familles défavorisées, les enfants, la femme vis-à-vis de l’homme, etc.) et à valoriser le capital humain dans la pauvreté à les rendre productifs et contribuables, acteurs de développement. C’est-à-dire pour conditionner leur redressement socio économique leur permettant de vivre dans la décence. Dans cet engagement national de ce Ministère en charge de la Population, à la DRSP incombe la mission de favoriser la réinsertion socio-économique des familles/personnes dans l’extrême pauvreté, par le biais de deux volets d’actions : la réinsertion professionnelle et la réinsertion sociale en collaboration avec les agents de développement ou les travailleur sociaux La réinsertion professionnelle consiste à former ces jeunes, sans qualification professionnelle, sans occupation rentable, ou oisifs, tendant à la délinquance pour les orienter vers à des professions techniques. Ces derniers constituent de lourdes charges familiales, et une tare pour la société. Pour contribuer à contrecarrer ce fléau social, le Ministère par le biais de la DRSP dispose des Centres de Promotion Socio-économique (CPSE) qui sont installés dans les cinq chefs-lieux de province. Leur extension aux autres régions non bénéficiaires est également envisagée. Les formations techniques au niveau de ces CPSE sont souvent tantôt similaires tantôt variées d’un centre à l’autre. Les spécialisations sont généralement: la menuiserie ou l’ouvrage bois, l’ouvrage métallique, l’électricité, la mécanique automobile, le froid, l’artisanat, l’art culinaire, la pâtisserie, le séchage de poissons, la conservation de fruits, la tricotterie, la coiffure, etc. Les formations peuvent durer quelques mois ou deux ans, selon le cursus respectif exigé aux filières, et sont sanctionnées par des certificats d’aptitude qui permettent aux apprenants de créer leur propre emploi ou de se faire facilement embauche par les entreprises spécialisées. C’est l’une des façons de valoriser le capital humain non productif ou de mettre en œuvre le développement social pour que l’Agent de développement puisse les motiver à travers les éventuels débouchés escomptés à cette issue. Ainsi, le Travailleur social veille à sensibiliser les bénéficiaires (à base d’information, de communication relatives au changement de mentalité et de comportement, aux activités génératrices de revenus, à la facilitation de l’accès aux services sociaux de base, etc.) pour mettre en œuvre la réadaptation socio-économique des familles démunies encadrées, afin de déclencher et de mettre en route leur émancipation socio-économique. En effet, un suivi-évaluation doit s’en suivre. Même en atteignant les objectifs visés, au niveau des structures d’intervention de la DRSP, les résultats obtenus sont très réduits avec une réussite très infime, par rapport à l’ampleur monstre de la frange de la population en dessous du seuil de la pauvreté, étant donné que selon le Banque Mondial actuellement à plusieurs malagasy sont pauvres et que plus de la moitié de cette masse populaire ne mange pas correctement à sa faim. En bref, pour conclure l’enveloppe budgétaire allouée à la politique de réinsertion sociale et professionnelle des groupes vulnérables est très modique.
Apport du stage
Le stage au niveau du centre d’accueil d’Akany Fialofana Ambalavao Isotry était une véritable expérience pour nous. Les applications pratiques sur terrain nous ont permis de renforcer, d’élargir et d’approfondir des connaissances acquises à l’Université. Maintenant, nous savons les diverses activités et les différentes fonctions entreprises dans un Centre de développement et les problèmes les plus fréquents y rencontrés, essentiellement ceux du domaine de la réinsertion sociale relevant de l’action d’aide sociale. Pour ainsi dire après nous être imprégnées dans cette ambiance professionnelle, nous savons comment vous adapter aux différents modes de vie. En fait, notre stage nous a révélé ce que l’étape estudiantine diffère énormément du monde du métier.
Les acquis professionnels
Ci-après alors les expériences que le présent mémoire nous a permis d’acquérir durant ce stage au sein du centre d’accueil. En effet, la mise en pratique de la théorie a pu nous permettre de connaître plus amplement tout ce qui concerne le centre et son personnel ou nous avons mené notre enquête. En général, les contacts avec les populations dans ce centre, ont permis d’y constater qu’il y existe des cas très différents découverts selon les situations initiales de ces personnes avant d’intégrer ce centre d’accueil. A l’occasion de ce stage, différentes connaissances relatives à l’environnement et au mode de vie des habitants dans ce centre ont pu être décortiquées. En conséquence, nous avons pu entretenir des nouvelles relations avec de nouvelles personnes dans des situations tout à fait divergentes, tout sociales que professionnelles. Ainsi, nous avons pu apprendre, nous mettre au courant de nombreux problèmes le plus fréquents quels font face les centres de réinsertion sociale tels que le nôtre. En fait, la descente sur terrain nous a permis de détecter les réalités sur place, c’est-à-dire, la vie quotidienne de la population et surtout le cas des familles défavorisées ou sans abri avant et pendant leur admission dans ce centre. Grâce aux entretiens libres et dirigés, nous avons pu établir une approche à l’égard des populations cibles, c’est-à-dire, faire adopter une écoute active à l’égard enquêtés, en tant que travailleur social, pour aboutir à notre mission celle le de tendre vers changement social. Grace à ce rapport de stage, nous avons pu débarrasser de notre timidité, et communiquer aisément devant ces différents types de personnes enquêtées. En conséquence, nous avons pu tisser des relations amicales. C’est à travers ce stage effectué que nous avons pu nous rendre compte de la véritable place du travailleur social et des conditions requises par le professionnalisme, telles les attitudes et les comportements envers les usagers et les compétences sur le domaine social. Par ailleurs, nous avons pu nouer des relations interprofessionnelles avec des gens expérimentés. Enfin, nous avons tiré un aperçu sur l’élaboration d’un questionnaire, surtout pour la collecte des données quantitatives. Cette application nous sera utile par la suite pour nos prochaines études, d’ailleurs, nous avons aussi appris comment saisir et traiter les informations obtenues. Mais le plus important réside dans nos expériences en matière d’enquête qui ont évolué en ayant pu mettre en pratique les cours reçus
|
Table des matières
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DU CENTRE D’ACCEUIL POUR FAMILLES SANS ABRI ET APPROCHE METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : CADRAGE INSTITUTIONNEL ET CONCEPT LIES A LA POPULATION ET AU DEVELOPPEMENT
Section 1 : Pauvreté dans des pays en voie de développement
Section 2 : Historique et Evolution l’institution chargée de la population
Section 3 : Présentation générale de la localité et du centre de stage
CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE : ETAPE DE LA RECHERCHE
Section 1 : Méthodologie
Section 2 : Cadrage conceptuel
DEUXIEME PARTIE RECAPITULATION DES RESULTATS D’ENQUETE
CHAPITRE III : LA VIE DU CENTRE: ORGANISATION ET COLLABORATION AVEC MPAS ET SES PARTENAIRES
Section 1 : Organisation du centre
Section 2 : Collaboration du MPAS avec ses partenaires
CHAPITRE IV : DYNAMIQUE DE L’ETUDE SOCIOLOGIQUE DES FAMILLES ET DES INDIVIDUS
Section 1 : Dynamiques des familles et des individus
Section 2 : Dynamique de l’intégration des familles sans-abri au centre
Section 3 : Services offertes aux familles défavorisées
CHAPITRE V : HYPOTHESES DE DEVELOPPEMENT ET OPPORTUNITES
Section 1 : Innervations avec des Partenaires
Section 2 : Volonté politique de l’Etat pour lutter contre la pauvreté et pour envisager l’autonomisation
TROISIEME PARTIE : APPROCHE PROSPECTIVE ET PROPOSITION DE SOLUTIONS POUR AMELIORER LE CENTRE
CHAPITRE VI : PISTES D’ACTIONS ET SUGGESTIONS EN VUE D’AMELIORER LE CENTRE
Section 1 : Pistes d’actions
Section 2 : Propositions personnelles en vue de l’amélioration du centre
CHAPITRE VII : LES APPORTS PROFESSIONNELS DU STAGE
Section 1 : Apport du stage
Section 2 : Les acquis professionnels
CONLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
ANNEXES
RESUME
Télécharger le rapport complet