Méthode
Cette section méthodologique de l’essai doctoral a pour but de présenter une description de l’échantillon d’adolescents, des instruments de mesure utilisés, du déroulement de l’expérimentation et des orientations concernant l’analyse des données.
Les participants : description de l’échantillon d’adolescents
Cette étude a été entérinée par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université du Québec à Chicoutimi (appendice A). Dans le cadre de l’étude actuelle qui s’inscrit dans une recherche plus étendue concernant la consommation de substances psychotropes à l’adolescence (Fortier, Dubé & Bouchard, 2012), les participants ont été recrutés auprès d’une population d’adolescents du secondaire. Ils provenaient de sept écoles secondaires francophones du secteur public du Québec, six d’entre elles se situant dans la région du Lac-Saint-Jean et la dernière étant localisée dans la région du Saguenay. Il est important de préciser que, selon le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec (2003), six de ces sept écoles étaient considérées comme défavorisées.
L’échantillon utilisé dans cette étude totalise 910 participants, âgés de 12 à 17 ans, avec une moyenne d’âge de 14,03 ans (ÉT 1,51). Toutefois, seuls les questionnaires complétés adéquatement ont été utilisés, amenant ainsi une variation dans le nombre de participants inclus dans les différentes analyses statistiques. Pour prendre part à cette étude, l’adolescent devait répondre aux critères d’inclusion, soit la fréquentation d’une école secondaire publique des deux commissions scolaires participantes, le consentement de ses parents à sa participation et son propre consentement pour participer à l’étude. Aucun critère formel d’exclusion n’avait été établi, sauf l’incapacité manifeste de l’adolescent à répondre aux questionnaires considérant par exemple une capacité de lecture insuffisante.
Conformément au protocole régi par les règles d’éthique de la recherche du Comité d’éthique de l’Université du Québec à Chicoutimi, il était obligatoire d’obtenir le consentement libre et éclairé à la fois des parents et de l’adolescent lui-même, afin que ce dernier puisse participer à l’étude. Ainsi, chaque école procédait à l’envoi d’une lettre à tous les parents dans laquelle se trouvaient une présentation des modalités de l’expérimentation et un formulaire de consentement (appendice B) que les parents devaient signer et retourner à l’école. Cependant, même si les parents avaient consenti à la participation de leur enfant à l’étude, la décision finale revenait à l’adolescent qui devait, le jour de l’étude, remplir la déclaration de consentement afin d’y prendre part (appendice C). Inversement, aucun jeune ne pouvait participer, même s’il le désirait, si ses parents n’avaient pas signé le formulaire de consentement.
Les instruments de mesure
Informations sociodémographiques. Le questionnaire sociodémographique a été développé par l’équipe de recherche dans le but d’obtenir des informations générales concernant la situation de vie des adolescents participants (appendice D). Composé de 91 questions, ce questionnaire touche plusieurs sphères de la vie d’une personne, soit ses informations personnelles, son profil scolaire, ses projets scolaires, professionnels et personnels, son travail et ses ressources financières, ainsi qu’un profil de ses parents et de ses relations interpersonnelles.
Pression parentale perçue à la réussite scolaire. Aucun outil n’a été validé en français pour mesurer la pression parentale à la réussite scolaire perçue par les adolescents. Le questionnaire sociodémographique comprend donc une question spécifique (La pression mise par mes parents pour que je réussise est 🙂 qui permet au participant d’indiquer, selon sa perception, la pression mise par ses parents à la réussite scolaire à l’aide d’une échelle de type Likert de 4 points (aucune pression, faible, moyenne, forte). Comme il s’agit d’une mesure subjective, regrouper les catégories de pression faible et moyenne permettrait de mieux cibler ce qui est mesuré sans contaminer les données.
Ainsi, les participants sont reclassés dans les trois catégories suivantes : 1) Aucune pression ou pression parentale incitant à la réussite scolaire; 2) Pression parentale incitant à la réussite scolaire de faible à moyenne; 3) Pression parentale incitant à la réussite scolaire forte. Dans la présente étude, la pression parentale à la réussite est donc une variable catégorielle. Gogol, et al. (2014) soutiennent que les mesures à item unique peuvent s’avérer avantageuses pour la mesure des concepts complexes. Qui plus est, Goetz (2004), cité dans Gogol, et al. (2014) aurait démontré la fidélité et la validité des mesures à item unique dans l’évaluation de concepts affectifs reliés au fonctionnement scolaire.
Consommation de substances psychotropes. Pour dresser un profil de la consommation d’alcool et de drogues de chaque adolescent, la grille de dépistage de consommation problématique d’alcool et de drogues chez les adolescents et adolescentes (DEP-ADO), version 3.2 a été utilisée (Germain, Guyon, Landry, Tremblay, Brunelle & Bergeron, 2007) (appendice E). Selon ces auteurs, cet outil peut fournir un score continu, variant de 0 à 70, estimant le risque de consommation problématique de substances psychotropes chez l’adolescent, en plus de pouvoir convertir ce score continu en trois catégories discrètes correspondant à des niveaux de risque particulier : un niveau « feu vert » indiquant que la consommation de substances psychotropes peut être différente de zéro, mais n’est pas problématique (0-13), un niveau « feu jaune » indiquant la présence d’un certain risque d’un problème de consommation en émergence (14-19) et un niveau « feu rouge » indiquant un risque d’une consommation problématique (20-61). Selon l’étude de validation de la DEP-ADO menée par Landry, Tremblay, Guyon, Bergeron & Brunelle (2004), cet instrument présente de bonnes qualités psychométriques, quant à la validité de construit, la cohérence interne avec un Alpha de Cronbach allant de 0,61 à 0,86, la fidélité test-retest (r=0,94), la fidélité inter-modes de passation (r=0,88), la validité de critère avec une sensibilité allant de 0,80 à 0,84 et une spécificité variant de 0,91 à 0,93 la validité concourante avec un coefficient de corrélation allant de 0,42 à 0,77. La DEP-ADO est donc un instrument adéquat pour évaluer la consommation d’alcool et de drogues chez l’adolescent.
Importance accordée aux parents. L’importance accordée par l’adolescent aux parents a été évaluée à l’aide du questionnaire de Perception de l’environnement des Personnes (PEP) (Fortier, 1991; Fortier & Toussaint, 1996; Fortier, Lachance, Toussaint, Hamel, & Marchand, 2001) (appendice F). Dans le cadre de cette tâche d’auto-évaluation du réseau social, l’adolescent doit identifier six personnes qui jouent un rôle particulier dans sa vie : le rôle de père, le rôle de mère, le rôle de meilleur ami de même sexe, le rôle de meilleur ami de sexe opposé, le rôle d’adulte significatif de même sexe et le rôle d’adulte significatif de sexe opposé. Par la suite, face à 15 mises en situation, l’adolescent indique, pour chaque personne, sur une échelle Likert allant de 1 (pas du tout important) à 6 (extrêmement important) dans quelle mesure il est important pour lui de discuter avec la personne mise en cause du contenu présenté dans chacune des mises en situation. L’importance relative accordée par l’adolescent à chacun de ses deux parents (ou ceux qui en ont le rôle) est mesurée en se basant sur la moyenne des scores obtenus aux 15 mises en situation par la personne occupant le rôle de père et la personne occupant le rôle de mère.
L’instrument présenterait des qualités psychométriques adéquates (Fortier, 1991; Fortier et al., 1996; Fortier at al., 2001). Dans le cadre de la présente étude, considérant que la documentation recensée souligne l’importance conjointe des parents, un seul score estimant l’importance accordée aux parents sera créé par l’établissement d’une moyenne comprenant l’importance paternelle et l’importance maternelle. Plus le score est élevé, plus l’adolescent accorde de l’importance à ses parents. Il y a lieu de considérer que l’écart-type de cette moyenne permet d’estimer l’équivalence ou non de l’appréciation d’un adolescent concernant l’importance relative qu’il accorde à son père et sa mère. En effet, dans la présente étude, pour un échantillon de 870 sujets, la correlation entre les scores de l’importance maternelle et paternelle de cet échantillon est de 0,700. Pour un échantillon de 877 sujets, la corrélation entre le score maternel et le score d’importance accordée aux parents est de 0,919, alors que, pour un échantillon de 870 sujets, la corrélation entre les scores d’importance paternelle et d’importance accordée aux parents est de 0,926.
Anxiété et dépression. Les symptômes anxieux et dépressifs vécus par chaque adolescent ont été respectivement évalués par l’échelle Anxiété et l’échelle Dépression de la version française du Symptom Checklist-90-R (SCL-90-R) (Fortin & Coutu-Wakulczyk, 1985) (appendice G). Pour chacune de ces deux échelles, le score spécifique à l’échelle est obtenu, premièrement, en additionnant chacun des scores donnés par l’adolescent aux items compris dans l’échelle et, deuxièmement, en divisant ce total par le nombre d’items inclus dans chaque échelle, soit 13 items pour l’échelle Dépression (voir Tableau 1) et 10 items pour l’échelle Anxiété (voir Tableau 2). Le score brut obtenu par l’adolescent est, ensuite, pondéré sur une échelle T, disponible dans le manuel, selon les normes appropriées aux adolescents sans pathologie connue (Derogatis, 1994). Si Gosselin & Bergeron (1993) soulignent l’instabilité factorielle de l’échelle Anxiété en raison de sa division en deux facteurs différents, soit anxiété panique et tension nerveuse,ils considèrent qu’elle présente toutefois des qualités psychométriques satisfaisantes sur le plan de la fidélité test-retest (r=0,79) et de la consistance interne avec un alpha de Cronbach de 0,81.
Il en va de même pour l’échelle dépression qui est adéquate sur le plan de la fidélité test-retest (r=0,84) et de la consistance interne avec un alpha de Cronbach de 0,85 (Gosselin & Bergeron, 1993). Pour l’échantillon actuel, l’échelle de dépression présente un alpha de Cronbach de 0,882 et l’échelle d’anxiété présente un alpha de Cronbach de 0,854, ce qui démontre la validité`de la mesure.
Déroulement
La collecte des données a été réalisée à la fin de l’automne 2009 (Fortier, Dubé^& Bouchard, 2012), en novembre et en décembre. Tous les questionnaires ont été administrés avant la période des fêtes pour éviter que les profils de consommation de substances psychotropes obtenus reflètent l’augmentation situationnelle de la consommation propre à cette période de l’année. Lors de la passation des tests, le personnel de chaque école a regroupé les étudiants en sous-groupe de 60 à 100 participants dans la bibliothèque de l’école. Conformément à l’Article 21 du Code civil du Québec (Ministère de la Justice, 2007), les parents de tous les participants avaient préalablement consenti à la participation de leur enfant à l’étude en répondant à une lettre qui leur exposait les objectifs de l’étude et les conditions d’expérimentation auxquelles leur enfant serait exposé.
Pour ce qui est de l’obtention du consentement libre et éclairé des participants, avant la phase d’expérimentation, l’équipe de recherche a exposé aux participants les objectifs de l’étude et les différentes règles éthiques qui la régissaient, notamment celles en lien avec leur volonté d’y participer et la confidentialité. Les adolescents qui ne désiraient pas prendre part à l’étude étaient donc libres de quitter à tout moment avant ou pendant la phase expérimentale. Quant à ceux qui désiraient participer, ils recevaient et remplissaient un formulaire de consentement qui spécifiait les différentes règles études qui s’appliquaient.
Après avoir obtenu les consignes de la part des membres de l’équipe de recherche, chaque participant remplissait les questionnaires dans l’ordre suivant : (1) le questionnaire sociodémographique (2) la grille de dépistage de consommation problématique d’alcool et de drogues chez les adolescents (DEP-ADO) (3) le questionnaire de perception de l’environnement des personnes (PEP) et (4) le Symptoms Checklists-90 (SCL-90). Les tests, ayant été remis aux étudiants de façon individuelle à l’intérieur d’une enveloppe, étaient auto-administrés. Lorsque les adolescents avaient complété l’ensemble des instruments, ils les remettaient à l’intérieur de l’enveloppe, assurant ainsi une plus grande confidentialité. Un code permettait de regrouper les questionnaires complétés par le même participant.
Consignes
Pour tous les instruments, un membre de l’équipe de recherche lisait les deux premières questions à haute voix, afin de communiquer aux participants la façon adéquate de répondre aux différentes questions. Par la suite, les participants étaient invités à répondre aux questions individuellement. Lorsqu’une question semblait poser des problèmes de compréhension, des informations supplémentaires étaient communiquées à l’ensemble du groupe à des fins de clarification.
Plan de l’expérience
La présente étude s’inscrit dans un schème corrélationnel, puisqu’aucune variable n’est directement contrôlée par les expérimentateurs. Elle vise donc à vérifier la force relative des relations existant entre les différentes variables préalablement identifiées. De plus, elle vise à évaluer la valeur prédictive individuelle et simultanée de ces variables sur la consommation d’alcool et de drogues chez les adolescents. Pour atteindre l’objectif de recherche, un modèle de régression logistique a été utilisé.
Ce modèle permet de prédire l’appartenance des participants à un groupe de consommation, soit ceux ayant une consommation nulle (Feu vert à la DEP-ADO avec une consommation de substances psychotropes qui est de zéro), ceux ayant une consommation qui n’est pas à risque (Feu vert à la DEP-ADO avec une consommation de substances psychotropes qui est différente de zéro soit de 1 à 13) et ceux présentant un une commation sévère de substances psychotropes (Feu jaune et feu rouge à la DEP-ADO soit de 14 et plus) en fonction de l’effet de la pression parentale à réussir modulé par l’importance accordée aux parents, l’anxiété, la dépression, l’âge et le sexe. Les termes d’interactions entre l’âge et l’importance parentale, le sexe et l’importance parentale, l’anxiété et l’importance parentale de même que la dépression et l’importance parentale, en plus des effets d’interactions pertinents impliquant la pression parentale à la réussite scolaire seront ajoutés au modèle.
Le chapitre présentation des résultats permet de décrire les caractéristiques générales de l’échantillon selon les variables pertinentes au protocole de recherche, de même que de présenter les résultats obtenus en regard de la question de recherche formulée. En premier lieu, les analyses statistiques descriptives de l’échantillon selon les variables essentielles de la présente étude seront abordées et, en deuxième lieu, des résultats d’analyses de variance factorielles sont présentées afin de mieux décrire les observations et en dernier lieu, les résultats des analyses de régression logistique effectués seront présentés. Ainsi, dans le cadre des analyses présentées dans les pages suivantes, les données provenant des participants des écoles des deux commissions scolaires participantes ont été fusionnées.
Statistiques descriptives
Données sociodémographiques
L’échantillon non aléatoire utilisé dans le cadre de la présente étude est composé de 910 adolescents, soit 487 filles et 423 garçons. Selon les résultats du test de khi-carré, les filles sont significativement plus nombreuses dans l’échantillon que les garçons considérant une représentation théorique égale à 455 personnes par sexe (χ2(1, N = 910) = 4,501, p < 0,05). Il est pertinent de noter que, selon les analyses produites, le nombre de participants peut varier en fonction de la variable dépendante analysée considérant la présence de données manquantes ou non valides. Le Tableau 3 présente la répartition des participants selon l’âge et le sexe. Ainsi, la répartition des filles et des garçons selon l’âge variant de 12 à 17 ans est équivalente, il n’y a pas de représentation excessive d’un sexe ou de l’autre à un niveau d’âge particulier (χ2(5, N = 910) = 4,504, p > 0,05) .
Ainsi, 331 adolescents, soit 36,4% de l’échantillon, rapportaient une consommation nulle de substances psychotropes, alors que 474 participants, c’est-à-dire 52,1% de l’échantillon, rapportaient une consommation non-problématique et que 105 adolescents, soit 11,5% de l’échantillon, rapportaient une consommation sévère ou en voie de le devenir. Ces résultats sont comparables à la population adolescente du Québec.
Chez les 331 adolescents rapportant une consommation nulle de substances psychotropes, on compte 167 filles et 164 garçons. L’âge moyen des participants rapportant une consommation nulle se situe à 12,94 ans (ÉT 1,11). Le Tableau 5 présente une distribution des participants rapportant une consommation nulle de substances psychotropes selon l’âge et le sexe.
Analyses de variance factorielle
Analyse de l’importance accordée aux parents selon la consommation de substances psychotropes et la pression parentale.
Le Tableau 10 présente les résultats de l’analyse de variance factorielle qui porte sur l’importance accordée aux parents selon le facteur de consommation de substances psychotropes à trois niveaux et le facteur de la pression parentale à la réussite à trois niveaux de même que l’effet d’interaction entre le facteur de consommation de substances psychotropes et le facteur de la pression parentale à la réussite scolaire.
Les résultats indiquent l’absence d’un effet d’interaction significatif entre les deux facteurs. De même, l’effet principal de la pression parentale à la résussite scolaire se montre aussi non significatif. Par contre, l’analyse démontre que le facteur de la consommation, soit les trois différents niveaux de consommation de substances psychotropes, présentent une différence significative quant à leur score moyen d’importance accordée aux parents (F(2) = 17,802, p < 0,001).
Le test de comparaison de moyenne a postériori de Tukey (voir Tableau 11) permet de constater que les trois groupes de consommation se distinguent significativement l’un de l’autre sur le score moyen d’importance accordée aux parents. Plus le niveau de consommation est élevé, plus le score moyen d’importance accordée aux parents est faible.
Analyse du score de dépression selon la consommation de substances psychotropes et la pression parentale
Le Tableau 12 présente l’analyse de variance factorielle qui porte sur le score de dépression en selon le facteur de consommation de substances psychotropes à trois niveaux, et le facteur de la pression parentale à la réussite à trois niveaux de même que l’effet d’interaction entre le facteur de consommation de substances psychotropes et le facteur de la pression parentale à la réussite scolaire. Les résultats indiquent l’absence d’un effet d’interaction significatif entre les deux facteurs.
L’analyse des effets principaux démontre que les différents niveaux de consommation de substances psychotropes présentent une différence significative quant à leur score moyen de dépression au SCL-90-R (F(2) = 10,526, p < 0,001), ce qui n’est pas le cas du facteur de pression parentale à la réussite scolaire. Le test de comparaison de moyenne a postériori de Tukey (voir Tableau 13) permet de constater que les groupes de consommation nulle de substances psychotropes et de consommation non-problématique se distinguent significativement du groupe de consommation sévère ou en voie de le devenir concernant le score moyen de dépression. Les deux premiers groupes présentent un score moyen de dépression significativement inférieur au groupe de consommation sévère de substances psychotropes ou en voie de le devenir.
Analyse de régression logistique multinomiale
Cette section a pour but de déterminer le pouvoir prédictif des facteurs retenus selon les écrits scientifiques recensés sur la consommation de substances psychotropes chez les adolescents. Ainsi, l’analyse de régression logistique multinomiale a pour but de déterminer les facteurs permettant d’obtenir une probabilité d’appartenance des adolescents aux trois groupes de consommation de substances préalablement formulés.
Pour ce faire, le modèle testé inclue six variables prédictives :
1) le niveau de pression parentale perçue à la réussite scolaire obtenu d’un item du questionnaire sociodémographique,
2) l’importance accordée aux parents selon le score d’importance accordée aux parents obtenu avec le PEP,
3) le score d’anxiété tiré du SCL-90-R,
4) le score de dépression tiré du SCL-90-R,
5) le sexe et ,
6) l’âge de l’adolescent au moment de la rencontre d’expérimentation obtenu du questionnaire sociodémographique. Les analyses de variance préalables aux analyses de répression logistique ont permis de constater que l’importance accordée aux parents, le score d’anxiété et le score de dépression de l’adolescent seraient liés à la consommation de substances psychotropes.
Cependant, ces mêmes analyses de variance permettent de constater l’absence d’effet significatif de la pression parentale à la performance scolaire en elle-même, ni de l’interaction entre la pression parentale à la performance scolaire et la consommation de substances psychotropes, le sexe ou l’âge sur l’importance accordée aux parents, le score d’anxiété et celui de dépression. De fait, il est important de souligner que la pression parentale n’est présente dans aucun effet d’interaction impliquant le niveau de consommation de substances psychotropes, le sexe ou l’âge sur l’importance accordée aux parents, le score d’anxiété et celui de dépression. Toutefois, compte tenu du fait que plusieurs écrits théoriques recensés soutiennent que la pression parentale à la réussite scolaire serait associée positivement à la consommation de substances psychotropes (Ablard, et al., 1997; Luthar et coll., 2002; Luthar et coll., 2004; Luthar et coll., 2005a; Luthar et coll., 2005 b; Luthar et coll., 2006; Steinhausen & Metzke, 1998), il est considéré comme pertinent, sur une base de modélisation théorique, de ne pas retirer cette variable du modèle d’analyse.
Même si aucune différence significative n’est observée entre les garçons et les filles sur le plan de la consommation de substances psychotropes dans cette étude et chez certains auteurs (Beato-Fernandez, Rodriguez-Cano, Pelayo-Delgado, & Calaf, 2007; Gagnon et al., 2010), la consommation de substances psychotropes serait plus associée à des difficultés familiales chez les filles que chez les garçons (Amaro et al., 2001; Yeh, Chiang, & Huang, 2006). Ainsi, le sexe est une variable qui demeure pertinente à inclure dans le modèle d’analyse comme facteur d’interaction avec l’importance parentale afin de mieux en comprendre l’effet sur la consommation de substances psychotropes. Dans tous les cas, sauf avis contraire, la catégorie de base est le groupe d’adolescents avec une consommation nulle de substances psychotropes. Deux modèles seront d’abord produits. L’un comprend les adolescents non-consommateurs absolus de substances psychotropes comme groupe de base versus les adolescents avec une consommation présente mais non-problématique et correspond à une tentative de modélisation de l’initiation de la consommation.
Le second comprend les adolescents non-consommateurs absolus de substances psychotropes comme groupe de base versus les adolescents avec une consommation sévère ce qui corresponderait la détermination des variables impliquées dans un accroissement abrupt de la sévérité de la consommation de substances psychotropes.
Par la suite, un troisième modèle est produit avec le groupe des adolescents consommateurs non problématiques comme groupe de base afin d’isoler les variables impliquées dans l’accroissement de la sévérité de la consommatio de substances psychotropes, soit le passage de la consommation non problématique a une consommation plus sévère. Avant de procéder à l’analyse de régression logistique, les postulats statistiques sur lesquels se base ce modèle de régression ont été vérifiés. Compte tenu de la nature catégorielle de la variable dépendante, le type de variables utilisées s’est avéré adéquat. Le tableau 25 présente les résultats du test de multicolinéarité entre les variables incluses dans le modèle. Les valeurs de tolérance supérieures à 0,10 indiquent l’absence de multicolinéarité élevée entre les différentes variables du modèle. Le tableau 26 présente la matrice de corrélations entre les facteurs composant le modèle de base. Il démontre que le groupe de consommation de substances psychotropes serait significativement corrélé à l’âge et au niveau de pression parentale à la réussite scolaire. Avec un échantillon de 910 participants, celui-ci est de taille adéquate pour une analyse de régression logistique.
L’échantillon s’avère aussi adéquat pour les prédicteurs catégoriels puisque lorsque ceux-ci sont croisés avec le niveau de consommation de substances psychotropes en trois niveaux à prévoir, aucune cellule ne comprend moins de cinq participants. Conformément aux recommandations de Field (2005), compte tenu de la portée exploratoire de l’étude, une analyse de régression logistique pas à pas descendante a été sélectionnée. La pression parentale perçue à la réussite scolaire, l’importance accordée aux parents, l’anxiété, la dépression, le sexe et l’âge ont donc été inclus dans le modèle de régression logistique, de même que les effets d’interaction entre l’âge et l’importance parentale, le sexe et l’importance parentale, l’anxiété et l’importance parentale et la dépression et l’importance parentale.
Malgré le fait que la pression parentale à la réussite scolaire n’a révélé aucun effet significatif sur l’ensemble des analyses de variance effectuées, les effets d’interaction binaire potentiels entre ce facteur et les autres facteurs (sexe, âge, importance accordée aux parents, score de dépression et score d’anxiété) sur les groupes de consommation de substances psychotropes ont été vérifiés dans les modèles de régression logistique.
Initiation à la consommation de substances psychotropes
Le premier modèle résultant de la procédure statistique appliquée de régression logistique (voir Tableau 27) retient les variables prédictives suivantes afin de discriminer les adolescents non-consommateurs comme groupe de base versus les adolescents avec une consommation non-problématique de substances psychotropes : Le niveau de pression parentale à la réussite scolaire, l’anxiété, importance accordée aux parents, le sexe, l’âge, l’effet d’interaction entre le niveau de pression parentale à la réussite scolaire et l’âge et l’effet d’interaction entre le sexe et l’importance accordée aux parents. Le modèle est statistiquement significatif (χ2(18) = 419,961, p = 0,000). Selon le pseudo R2 de Nagelkerke, la portion de variance de la consommation de psychotrope associée au modèle soumis à l’analyse et retenu est de 0,449 sur un total maximal possible de 1.
Suite à une première analyse, certaine variables et effets d’interaction1 ont été retiré du modèle faute d’apport statistiquement significatif et pour augmenter la puissance statistique accordée aux autres variables du modèle. Le Tableau 27 présente le modèle 1 retenu et le pouvoir prédicteur des variables indépendantes comprises dans ce modèle.
Âge. Selon ce premier modèle de régression logistique, l’âge serait aussi un prédicteur significatif de l’appartenance d’un adolescent au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (β = 1,416, ETβ = 0,176, p=0,00). L’âge constituerait donc un facteur de risque pour l’appartenance au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle.
Niveau de pression parentale à la réussite scolaire. Le niveau de pression parentale à la réussite scolaire serait un prédicteur significatif de l’appartenance d’un adolescent au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (β = 7,319, ETβ = 2,645, p=0,006). Ainsi, appartenir au groupe de pression parentale perçue à la réussite scolaire modérée plutôt qu’au groupe de pression parentale élevée constituerait un facteur de risque et augmenterait les chances d’appartenir au groupe de consommation non-problématique par rapport au groupe de consommation nulle (Exp b = 1509,108). Ce paramètre extrême résulte d’un artéfact statistique lié à la multicolinéarité dans le terme d’interaction inclus dans le modèle comprenant l’âge en valeur continu et la pression parentale à la performance scolaire exprimée sous forme catégorielle.
Effet d’interaction entre la pression parentale à la réussite scolaire et l’âge. Notons toutefois que la pression à la réussite scolaire est en interaction avec l’âge ce ce qui en affecte fortement l’expression. Concernant l’effet simple, un niveau élevé de pression parentale perçue à la réussite scolaire constituerait donc un facteur de protection quant à l’initiation de la consommation. Notons tout de même que l’Exp B très élevé nous indique qu’il faut faire preuve de prudence quant à l’interprétation de cet effet. Toutefois, l’appartenance au groupe de pression parentale perçue à la réussite scolaire faible par rapport au groupe de pression parentale élevée n’aurait pas un effet prédicteur significatif quant à l’appartenance au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle.
Rappelons que cet effet simple s’inscrit dans un effet d’interaction entre la pression parentale perçue à la réussite scolaire et l’âge. Cet effet d’interaction agirait comme un facteur de modulation prédictive entre l’âge et le niveau de pression parentale perçue à la réussite scolaire concernant l’appartenance au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (β = -0,569, ETβ = 0,198, p=0,004). Ainsi, plus un adolescent qui rapporte un niveau modéré de pression parentale perçue à la réussite scolaire gagne en âge, moins il est à risque d’appartenir au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle en comparaison à un adolescent rapportant un niveau élevé de pression parentale perçue à la réussite scolaire qui gagne en âge aussi (Exp b = 0,566). Ainsi, lorsqu’un adolescent rapporte un niveau élevé de pression parentale à la réussite scolaire, plus l’âge constituerait un facteur de risque important quant à l’initiation de la consommation.
L’âge est donc identifié comme un facteur de risque significatif pour prédire l’appartenance de l’adolescent aux groupes de consommation non-problématique et sévère de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle pour chaque niveau de pression parentale perçue à la réussite scolaire. Cependant, une analyse des Exp B permet de constater que l’ampleur de l’effet de l’âge varie entre les différents niveaux de pression parentale perçue à la réussite scolaire. En effet, à chaque fois que son âge augmente d’une année, un adolescent qui rapporte un niveau faible de pression parentale à la réussite scolaire aurait 3,03 fois plus de chances d’appartenir au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (Exp b = 3,03) et aurait 6,610 fois plus de chances d’appartenir au groupe de consommation sévère de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (Exp b = 3,03). Lorsqu’il gagne une année en âge, un adolescent qui rapporte un niveau modéré de pression parentale à la réussite scolaire aurait 2,426 fois plus de chances d’appartenir au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (Exp b = 2,426) et aurait 3,296 fois plus de chances d’appartenir au groupe de consommation sévère de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (Exp b = 3,296).
Finalement, à chaque fois que son âge augmenterait d’une année, un adolescent qui rapporte un niveau élevé de pression parentale à la réussite scolaire aurait 4,170 fois plus de chances d’appartenir au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (Exp b = 4,170) et aurait 7,469 fois plus de chances d’appartenir au groupe de consommation sévère de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle (Exp b = 7,469). Ainsi, l’âge constituerait un facteur de risque plus important pour les adolescents rapportant un niveau élevé de pression parentale à la réussite scolaire que pour les adolescents rapportant un niveau faible et modéré de pression parentale. Inversement, l’âge serait un facteur de risque moins important pour les adolescents rapportant un niveau modéré de pression parentale à la réussite scolaire.
Modèles de régression logistique prédisant le niveau de consommation de substances psychotropes pour chaque sexe.
Afin de mieux comprendre l’effet d’interaction entre le sexe et l’importance accordée aux parents, dans les tableaux 31 et 32, cet effet d’interaction a été analysé à l’aide des mêmes modèles de régression logistique (exception faite du sexe comme prédicteur) appliqués pour les filles d’une part (tableau 31) et pour les garçons d’autre part (tableau 32). Notons que les effets d’interactions ne sont pas inclus au modèle afin de vérifier l’impact de la variable, soit l’importance parentale, qui partage un effet d’interaction avec le sexe.
Les filles. Ainsi, chez les filles, pour le modèle 1, seul l’âge (β = 0,953, ETβ = 0,102, p=0,000) et l’anxiété (β = 0,044, ETβ = 0,012, p=0,00) seraient des prédicteurs significatifs de l’appartenance d’une adolescente au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle. Concernant le modèle 2, seulement l’âge (β = 1,333, ETβ = 0,152, p=0,000) et l’anxiété groupe de consommation sévère de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle. L’importance accordée aux parents ne constituerait donc pas un prédicteur significatif de l’appartenance à un groupe de consommation de substances psychotropes chez les filles.
Les garçons. Chez les garçons, pour le modèle 1, l’âge (β = 1,330, ETβ = 0,119, p=0,000) constitue un facteur de risque significatif, alors que l’importance accordée aux parents (β = -0,479, ETβ = 0,126, p=0,000) est un facteur de protection quant à l’appartenance d’un garçon au groupe de consommation nulle de substances psychotropes plutôt qu’au groupe de consommation non-problématique. L’anxiété (β = 0,015, ETβ = 0,013, p=0,228) ne constituerait donc pas un prédicteur significatif de l’appartenance d’un garçon au groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle. Par contre, le modèle 2 indique que pour prévoir l’appartenance d’un garçon au groupe de consommation sévère de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation nulle, l’âge (β = 1,535, ETβ = 0,187, p=0,000), l’importance accordée aux parents (β = -0,959, ETβ = 0,205, p=0,000) et l’anxiété (β = 0,067, ETβ = 0,020, p=0,001) seraient des prédicteurs significatifs. Ainsi, l’importance accordée aux parents serait la variable qui distinguerait les sexes par rapport à la consommation de substances psychotropes par un effet protecteur aux garçons seulement.
Modèle d’accroissement de la sévérité de la consommation
Jusqu’à maintenant, les analyses avaient pour objectif de tenter d’isoler les meilleurs prédicteurs de la consommation de substances psychotropes comparativement à un groupe de base d’adolescents ayant une consommation nulle strictement. Ce qu’il est intéressant de savoir maintenant concerne les prédicteurs impliqués dans le cas où la prédiction n’est pas entre une consommation nulle de substances psychotropes et une consommation non-problématique et sévère, mais bien entre deux groupes de consommateurs (non-problématique et sévère) qui se distinguent selon le niveau de consommation de substances psychotropes, ce qui correspond ici à la détermination des facteurs d’accroissement de la sévérité. Par conséquent, le modèle de régression logistique multinomiale a été reproduit, mais avec le groupe de consommation non-problématique de substances psychotropes comme modalité de référence. Le tableau 33 présente donc le modèle retenu pour prédire l’appartenance des adolescents au groupe de consommation sévère de substances psychotropes par rapport au groupe de consommation non-problématique.
Ce modèle retient les variables prédictives suivantes afin de discriminer les adolescents avec une consommation non-problématique comme groupe de base versus les adolescents avec une consommation sévère de substances psychotropes : Âge, anxiété et l’importance accordée aux parents. Suite à une première analyse, certaines variables et effets d’interaction ont été retirés du modèle, faute d’apport statistiquement significatif et pour augmenter la puissance accordée aux autres variables du modèle.
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Table des matières
Remerciements
Introduction
Contexte théorique
L’adolescence
Évolution de l’importance accordée aux parents à l’adolescence
La pression parentale à réussir à l’adolescence
Manifestations de l’anxiété à l’adolescence
Manifestations de la dépression à l’adolescence
L’évolution de la consommation de substances psychotropes en fonction de l’âge
La consommation de substances psychotropes en fonction du sexe à l’adolescence
Objectif de recherche
Questions de recherche
Méthode
Les participants : description de l’échantillon d’adolescents
Les instruments de mesure
Informations sociodémographiques
Pression parentale perçue à la réussite scolaire
Consommation de substances psychotropes
Importance accordée aux parents
Anxiété et dépression
Le déroulement
Consignes
Plan de l’expérience
Résultats
Section 1: Statistiques descriptives
Données sociodémographiques
Données liées à la consommation de substances psychotropes
Section 2:Analyses de variance factorielle
Analyse de l’importance accordée aux parents selon la consommation de substances psychotropes et la pression parentale
Analyse du score de dépression selon la consommation de substances psychotropes et la pression parentale
Analyse du score d’anxiété selon la consommation de substances psychotropes et la pression parentale
Analyse de l’importance accordée aux parents selon le sexe et la pression parentale
Analyse du score de dépression selon le sexe et la pression parentale
Analyse du score de d’anxiété selon le sexe et la pression parentale
Analyse du score d’importance accordée aux parents selon l’âge et la pression parentale
Analyse du score de dépression selon l’âge et la pression parentale
Analyse du score d’anxiété selon l’âge et la pression parentale
Section 3: Analyses de régression logistique multinomiale
Modèle 1 :Initiation de la consommation de substances psychotropes
Âge
Niveau de pression parentale à la réussite scolaire
Effet d’interaction entre la pression parentale à la réussite scolaire et l’âge
Anxiété
Importance accordée aux parents
Sexe
Effet d’interaction entre l’importance accordée aux parents et le sexe
Modèle 2 : Accroissement abrupt de la sévérité de la consommation de substancespsychotropes
Âge
Niveau de pression parentale à la réussite scolaire
Effet d’interaction entre la pression parentale à la réussite scolaire et l’âge
Anxiété
Importance accordée aux parents
Sexe
Effet d’interaction entre l’importance accordée aux parents et le sexe
Modèles de régression logistique prédisant le niveau de consommation de substances psychotropes pour chaque groupe de pression parentale à la réussite scolaire
Faible pression parentale à la réussite scolaire
Pression parentale à la réussite scolaire modérée
Pression parentale à la réussite scolaire élevée
Modèles de régression logistique prédisant le niveau de consommation de substances psychotropes pour chaque sexe
Les filles
Les garçons
Modèle 3 : Accroissement de la sévérité de la consommation de substances psychotropes
Âge
Anxiété
Importance accordée aux parents
Sexe, pression parentale à la réussite scolaire et effet d’interaction entre l’âge et la pression parentale à la réussite scolaire
Efficacité du pouvoir prédicteur des modèles de régression logistique multinomiale
Discussion
Rappel de l’objectif de recherche
Résultats pertinents à l’objectif de recherche
Comparaison et implications des résultats
Analyse interprétative des observations et du modèle général retenu
Influence de la pression parentale à la réussite scolaire
Influence de l’âge
Influence combinée de la pression parentale à la réussite scolaire et l’âge
Influence de l’importance accordée aux parents et du sexe
Influence de l’induction d’anxiété et de dépression
Retombées possibles de la recherche
Limites de la recherche
Perspectives et recherches futures
Conclusion
Références
Appendice A. Certificat d’éthique et déclaration d’honneur
Appendice B. Déclaration du consentement parental
Appendice C. Déclaration du consentement de l’adolescent
Appendice D. Questionnaire sociodémographique
Appendice E. Questionnaire de la DEP-ADO
Appendice F. Questionnaire de Perception de l’Environnement des Personnes
Appendice G. Questionnaire du SCL-90-R
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